-Vélomen- a écrit : ↑28 sept. 2019, 18:13
Richard a écrit : ↑28 sept. 2019, 16:50
Pour quel résultat dans les Pyrénées, Movistar ? Un rapproché de Landa au généraL Mais sachant qu'il était déjà à 6 minutes après le chrono... Et pas de victoire d'étape. Ah et ils avaient repris la tête du classement par équipes. Mais rien de flamboyant non plus donc.
Bien sûr, dans l'étape du Soulor, ils font sauter des Yates, Dan Martin... mais aussi Quintana
Entreprenante si tu veux, mais ma question était "collectivement décisive", c'est assez douteux comme résultat quand même. Ils ont pesé sur la course, oui, mais on ne peut pas dire que ce fut couronné de succès.
Quant aux deux autres que j'ai mentionnées, Jumbo aussi a pesé, mais "au moins autant que la FDJ", je ne suis pas certain - enfin c'est difficile de comparer car ils l'ont fait une fois que Pinot n'était plus là, aussi. Et Ineos n'était justement pas "hors concours" lors du dernier Tour, même s'ils n'ont pas été tout le temps aux abonnés absents (collectivement, parce qu'individuellement, certains étaient portés disparus).
Après, ces deux équipes, et d'autres encore, restent mieux armées collectivement en montagne pour les prochaines échéances que la GFDJ, c'est évident. Sur le papier en tout cas.
Landa n'avait pas les jambes de Pinot dans les Pyrénées, ça n'empêche qu'il fait une super étape au Prat d'Albis, où il récupère du temps à tous ses adversaires du top 5 (sauf Pinot). C'est collectivement décisif non ?
Le fait que Landa soit à 6 minutes au général n'enlève rien au fait que Movistar a envoyé du très lourd physiquement dans le WE Pyrénéen et qu'ils ont fait une étape splendide vers le Prat d'Albis, certainement la performance collective la plus aboutie physiquement et tactiquement sur ce Tour.
Si Pinot et la FDJ font ça, je n'ose imaginer ce que tu en aurais dit.
Je reviens juste là-dessus parce que je ne comprends pas bien que tu t'extasies autant sur la Movistar... J'ai du mal à décorréler une performance collective du résultat "net" et des moyens/objectifs. Et à ce titre celle de la Movistar ne m'impressionne pas plus que ça, même si c'était fort, et tout à leur honneur d'avoir lancé ces grandes manoeuvres. Je trouve que tu minimises celle de la GFDJ qui a elle aussi couru "tableau noir", avec un résultat supérieur - et effectivement des moyens différents sur ces deux étapes (jambes du leader légèrement supérieures, puissance de frappe des équipiers légèrement inférieure).
En fait j'avoue avoir du mal à m'extasier sur la performance collective d'une équipe qui coule son leader, leader déchu qui s'avère incapable (physiquement ou psychologiquement ?) de passer un relais le lendemain à son coéquipier qui le rattrape en faisant un joli numéro, avec pour tout résultat du we un joli rapproché d'un outsider déjà trop loin pour le général. Oui si tu veux c'est décisif pour Landa au Prat d'Albis mais comme il ne joue déjà plus les premiers rôles, il en bénéficie sans doute en partie - comme d'hab - pas sûr qu'on ne le prenne pas en chasse dès le Mur de Péguère s'il n'est pas si loin au général... C'est décisif mais à un échelon inférieur dans la hiérarchie. Ce que fait Pinot avec son équipe est un chouïa moins "ambitieux" ou spectaculaire si l'on veut mais bien plus "décisif" au bilan des étapes pyrénéennes, une victoire d'étape et des écarts créés sur tout le monde (et des écarts qui valent "plus cher" plus haut dans la hiérarchie) et ce avec l'aide précieuse de son équipe qui a couru juste sur les deux étapes, conformément à ses moyens, ses ambitions et son plan.
Tout ça pour dire que ça ne me dérange pas que la GFDJ n'ait pas une batterie d'équipiers type Movistar, les atouts qu'elle a en main me paraissent suffisants, elle me semble avoir les moyens de ses ambitions, en tout cas sur les tableaux qu'elle se choisit. On verra bien la saison prochaine si ça trouve ses limites face à des armadas en pleine bourre, il y a de quoi craindre qu'elle "rentre dans le rang" je te l'accorde, quand on voit ce qui s'annonce sur le papier, mais je pense aussi que la confiance engrangée cette année chez Pinot et son groupe a levé les derniers complexes qui pouvaient rester, que quelques verrous résiduels ont sauté et que ça comptera pour la suite.