-Vélomen- a écrit : ↑21 mai 2019, 18:51
Richard a écrit : ↑21 mai 2019, 18:33
Sauf que la vraie vie c’est pas le tableau noir et qu’une étape c’est pas que l’emballage final
Il faut des coéquipiers qui ramènent des bidons, des vestes, le remontent dans le peloton même tôt dans l’étape, après un ennui mécanique, une pause technique, pour les bordures, pour pouvoir assurer quand l’un ou l’autre est mal en point, diminué, mauvaise journée...
La victoire de Nono valide pleinement le choix de l’équipe d’emmener une équipe complète à son service (sauf Madouas).
Tu ne vas pas me faire croire que sur les étapes de plaine qu'on voit actuellement sur les GT (où ça ne roule pas du tout), un des 3 équipiers qui va emmener le sprint ne peut pas aller chercher des bidons ou autres en cours d'étape. Des bordures, il n'y en a pas eu sur ce Giro, pas plus que sur le dernier Tour. S'il y en a une par GT, c'est le max.
Avant le sprint il se passe beaucoup de choses.
Et il y a eu des cassures, des sprinteurs piégés, il fallait rester placé... Il y a eu des étapes tendues où il était important d’être bien épaulé tôt dans la course.
Et puis il faut rouler un minimum, même sans être LE favori, quand on est un des prétendants à la victoire.
Il n’y a pas nécessairement besoin de 6 coureurs chaque jour, mais sur la durée d’un GT, ce n’est pas inutile.
Rappel : Démare a remporté plusieurs grandes victoires sans la totalité de son train (Vittel...) Tu y vois le signe que tout le monde n’est pas nécessaire, on peut au contraire souligner qu’heureusement qu’il y a de quoi pallier les inévitables trous d’air. Ludvigsson est précieux aujourd’hui alors qu’il était jugé superflu par certains au départ.
Il s’est aussi plaint au début du Tour 2018 quand il n’y arrivait pas qu’il lui manquait un peu de main d’oeuvre pour mieux aborder le final.
Il faisait un peu la fine bouche certainement mais il y a bien un fond de vrai.
Mettre 7 équipiers pour contrôler un peloton et emmener un sprint sur une étape de plaine de GT (où il ne se passe strictement rien), pour moi ça n'a pas de sens, et la victoire de Démare ne change rien pour moi à ce constat.
Aujourd’hui il ne s’est rien passé mais c’était loin d’être le cas la semaine dernière. Et c’est pas 7 équipier mais 6 (5 complètement dédiés au dernier Tour) sachant que Ludvigsson peut aussi s’exprimer un peu ailleurs qu’à son service
D'ailleurs, sur ce Giro, l'équipe d'Ackermann est coupée en 2 avec Formolo et Majka pour le général et ça n'a pas posé de soucis, pas plus que chez DQT où tu as Viviani et un coureur pour un top 10 au général (Jungels).
Et Sagan se débrouille très bien tout seul aussi...
Mais Démare n’est pas Sagan ni Ackermann ni Viviani...
Chez UAE, il y a des grimpeurs puncheurs pour briller en montagne ou moyenne montagne (Conti, Ulissi, Polanc).
Pareil, pas les mêmes besoins...
Et puis il y a Madouas chez GFDJ qui a déjà commencé à honorer sa sélection.
L'an prochain, je ne vois vraiment pas ce qui empêcherait la FDJ d'amener Démare et Gaudu (avec 2 ou 3 équipiers) pour un général.
Démare n’ira pas sur un GT avec trois coéquipiers seulement et le reste pour un autre je pense. Il n’y a pas réussi tant qu’il n'était pas pleinement entouré avec un train de premier ordre... depuis 2017 c’est le cas et il réussit à chaque fois à claquer son étape, il est légitime à revendiquer une équipe majoritairement à son service.
Une compo type Tour 2018, c’est le max de concessions qu’il peut faire à mon avis.
En soi je suis d’accord on peut panacher un peu plus hein, avec des coureurs capables de rendre plusieurs types de service style Ludvigsson, mais ça reste un leurre de croire que Démare ferait aussi bien avec un entourage réduit à sa plus simple expression. Compte tenu de ses qualités/limites