Giro 2024 - Étape 15
Manerba del Garda - Livigno
222 km - 19 mai
Manerba del Garda - Livigno
222 km - 19 mai
Les toblerones géants au duty free de Livigno, ça c'est du stage en altitude !
Carlos Betancur, sur les meilleurs spots d'entraînement qu'il a connu.
Carlos Betancur, sur les meilleurs spots d'entraînement qu'il a connu.
Le Giro fait étape à Livigno la veille de la journée de repos, d'où il repartira mardi. Journée chargée avec 5500 mètres de dénivelé répartis en 5 ascensions, pour la journée la plus longue des trois semaines de course. Enclavé à la frontière de l'Autriche, la station de ski est connue pour être une destination de stage appréciée des coureurs (Evenepoel y avait préparé sa vuelta victorieuse), et pour être un duty free géant.
Le peloton part de bon matin des bords du lac de Garde pour une trentaine de kilomètres de faux-plat, à l'issue desquels il attaque la première ascension répertoriée de la journée, le Lodrino (6,4 km à 4,5%). Immédiatement après, ça enchaîne avec le Colle San Zeno (14 km à 6,6%), qui présente un profil intéressant car irrégulier, propice à bâtir une échappée de grimpeurs.
La descente du San Zeno présente quelques passages techniques, notamment sur le bas, à l'approche de Pisogne, sur les bords du lac d'Iseo (Santiano ! Si dieu veut toujours droit devant nous irons jusqu'à San Francisco). De là, direction plein nord et c'est parti pour 50 bornes de vallée jusqu'au sprint de Malonno, d'où sont attaqués les contreforts du Mortirolo. Il ne s'agit cependant "que" du versant sud (12 km à 7,6%), dont seuls les deux derniers kilomètres présentent des pentes autour des 10 pourcents.
Pour la descente, l'itinéraire a le bon goût d'éviter le terrible versant ouest, on continue plein nord vers Tolio, d'où l'on repart pour 20 kilomètres de vallée direction Bormio. Cependant le tracé évite la ville et on emprunte une montée non répertorié où sera jugé le sprint de Le Motte. Courte redescente sur une route étroite mais sans virage piégeux, et on arrive pour le final de l'étape, avec d'abord le Passo du Foscano (14 km à 6,5%), une longue ascension régulière sans pentes extrêmes, mais qui culmine à 2291 mètres.
Sept kilomètres de descente rapide, sans virage serré, conduisent enfin au pied des 4 kilomètres de la montée finale vers Livigno, le Passo di Eira prolongé jusque Mottolino (4,7 km à 7,7%). Les derniers 1800 mètres sont à quasi 10% de moyenne, pour arriver à presque 2400 mètres d'altitude.
Les favoris :
Parmi les potentiels baroudeurs, les Paret-Peintre, Bardet, Storer semblent les plus costauds. Le raton colombien Einer Rubio et le futur vainqueur du Giro 2027, Lorenzo Fortunato, sont également susceptibles de tenter leur chance.
Sinon en cas d'étape contrôlée par les leaders, Pogacar a l'occasion de régler ses problèmes avec la haute altitude. Attention aux coups de bambou sur cette étape marathon, et notamment à l'ombre d'albator en fin d'étape, je l'avais bien dit, première étape sérieuse et on ne parle plus des italiens.