- 08 mai 2024, 17:42
#3672538
L'étape tant attendue des sterrati ou strade bianche (Appellation plus populaire, d'ailleurs Tom Boonen s'était porté volontaire pour nous en parler avant de réaliser qu'il s'agissait de cyclisme et pas de poudreuse). Le programme de cette année apparaît néanmoins léger, même si la difficulté de l'étape n'est pas à négliger.
L'histoire :
En Italie, comme ils sont fainéants, ils mettent pas de pavés au dessus de leurs chemins, du coup ça reste en sable et gravillons. On trouve ainsi uniquement des pavés en ville, pour faire plaisir aux touristes qui dégustent leur espresso à 15 euros après avoir demandé si il y a de la pizza à l'ananas.
L'organisation du Giro a eu en 2010 la brillante idée d'introduire ces chemins de terre sur la septième étape menant à Montalcino. Sous une météo dantesque, Cadel Evans et Alexandre Vinokourov se livrèrent à un duel épique et c'est le champion du monde qui fini par lever les bras, le maillot maculé de crasse. John Gadret, septième de l'étape, raconte que le soir, à l'hôtel, les cuissards et les maillots n'ont pas fini à la machine à laver, mais directement à la poubelle.
Onze ans plus tard, les Sterrato reviennent au programme, avec pas moins de 34 kilomètres de chemins lors de l'étape de Montalcino, encore. L'étape revient à Mauro Schmidt au sein d'un groupe d'échappés matinaux, pendant que la moitié du forum rigole de l'aisance toute relative d'un certain Remco Evenepoel dans l'exercice (il finira à deux minutes de Bernal, impérial sur ce terrain, et coincé entre Romain Bardet et Daniel Martinez.)
La popularité de ces étapes n'est évidemment pas sans lien avec les Strade Bianche - feu Monte Paschi Eroica - Est-ce le sixième monument ?
Le parcours :
Cette année le parcours ne comprends que douze kilomètres de chemins de terre, répartis en trois secteurs. A titre de comparaison, il y en avait une vingtaine en 2010, et 34 en 2021.
L'étape démarre par 70 kilomètres sans embûches, suite à quoi le peloton affronte un premier grimpeur, la Voltera (7,6 km, 4,6%). Ensuite la route est bien bosselée jusqu'au sprint intermédiaire, kilomètre 103. Le premier secteur en chemin, la Vidritta, est abordé au kilomètre 130. Très plat, il est immédiatement enchaîné par le secteur de la Bagnaia, qui apparaît plus redoutable, car après une courte descente, ce secteur comporte 3500 mètres à 5% de moyenne. Ce deuxieme secteur est connu du peloton des Strade Bianche, qui l'emprunte en début de course.
La transition d'une vingtaine de kilomètres jusqu'au dernier secteur, la Pievina, ressemble à un mouroir à attaquants, avec l'approche en faux-plat montant. Ce secteur est constitué d'une succession de petites montées et descentes, pas bien raides.
Une fois franchi, il reste quinze kilomètres pour rallier l'arrivée, et une difficulté notable, la montée de Serre di Rapolano, 1200 mètres à 8,5% avec un passage à 20% avant le sommet. Peu après ce sommet, l'itinéraire suit une route plus étroite, puis on revient sur une route de 6 mètres de large pour rallier l'arrivée, route agrémentée de quelques taquets. La ligne d'arrivée se situe d'ailleurs au sommet d'une légère montée.
180 kilomètres en tout, 1900 mètres de dénivelé positif, concentrés dans la seconde partie de l'étape.
Les favoris :
La proximité du contre-la-montre n'incite pas forcément à une course débridée chez les leaders. Tout dépend de Pogatchar évidemment, mais le parcours ne semble pas tellement difficile et donc peu propice à faire de grosses différences.
Le collectif Ineos paraît assez balèze pour cette étape, ils voudront peut être verrouiller avec l'aide d'UAE, pour donner une nouvelle chance à Narvaez. Bora pourrait être dans le même cas avec Schachmann.
L'hypothèse d'une échappée est intéressante, mais il faudrait qu'elle soit conséquente. Comme une bonne partie des nazes vont chercher à groupir autour de leur leader CG, il ne resterait plus sur les tablettes que les EF, Vermaerke, cette antiquité de De Marchi et beaucoup trop d'italiens pour que tout ça soit un tantinet crédible.
Bref en gros je pense qu'il ne va rien se passer de sérieux, possiblement quelques escarmouches de demi-nazes, et que Pogatchar va éclater tout le monde dans le final, sauf éventuellement un peuncheur plus ou moins surprise, genre Quinten Hermans.
Faut voir aussi le bulletin médical, j'ai l'impression que quelques leaders sont tombés... L'impression que j'ai c'est que c'est pas une étape où le podium du Giro se gagnera, mais une où certains peuvent le perdre.
Giro 2024 - Étape 6
Torre Del Lago Puccini - Rapolano Terme
180 km - 09 mai
Torre Del Lago Puccini - Rapolano Terme
180 km - 09 mai
Sterrato vous me dites ? Oui j'adore. Le pilotage est confortable. Évidemment j'ai moins de reprise que sur mon Canyon quand je mets des minasses, mais ça fait le taf pour aller au boulot.
Mathieu van der Poel a propos de sa Lamborghini Huracan Sterrato, signe ostentatoire de kékéisme.
Mathieu van der Poel a propos de sa Lamborghini Huracan Sterrato, signe ostentatoire de kékéisme.
L'étape tant attendue des sterrati ou strade bianche (Appellation plus populaire, d'ailleurs Tom Boonen s'était porté volontaire pour nous en parler avant de réaliser qu'il s'agissait de cyclisme et pas de poudreuse). Le programme de cette année apparaît néanmoins léger, même si la difficulté de l'étape n'est pas à négliger.
L'histoire :
En Italie, comme ils sont fainéants, ils mettent pas de pavés au dessus de leurs chemins, du coup ça reste en sable et gravillons. On trouve ainsi uniquement des pavés en ville, pour faire plaisir aux touristes qui dégustent leur espresso à 15 euros après avoir demandé si il y a de la pizza à l'ananas.
L'organisation du Giro a eu en 2010 la brillante idée d'introduire ces chemins de terre sur la septième étape menant à Montalcino. Sous une météo dantesque, Cadel Evans et Alexandre Vinokourov se livrèrent à un duel épique et c'est le champion du monde qui fini par lever les bras, le maillot maculé de crasse. John Gadret, septième de l'étape, raconte que le soir, à l'hôtel, les cuissards et les maillots n'ont pas fini à la machine à laver, mais directement à la poubelle.
Onze ans plus tard, les Sterrato reviennent au programme, avec pas moins de 34 kilomètres de chemins lors de l'étape de Montalcino, encore. L'étape revient à Mauro Schmidt au sein d'un groupe d'échappés matinaux, pendant que la moitié du forum rigole de l'aisance toute relative d'un certain Remco Evenepoel dans l'exercice (il finira à deux minutes de Bernal, impérial sur ce terrain, et coincé entre Romain Bardet et Daniel Martinez.)
La popularité de ces étapes n'est évidemment pas sans lien avec les Strade Bianche - feu Monte Paschi Eroica - Est-ce le sixième monument ?
Le parcours :
Cette année le parcours ne comprends que douze kilomètres de chemins de terre, répartis en trois secteurs. A titre de comparaison, il y en avait une vingtaine en 2010, et 34 en 2021.
L'étape démarre par 70 kilomètres sans embûches, suite à quoi le peloton affronte un premier grimpeur, la Voltera (7,6 km, 4,6%). Ensuite la route est bien bosselée jusqu'au sprint intermédiaire, kilomètre 103. Le premier secteur en chemin, la Vidritta, est abordé au kilomètre 130. Très plat, il est immédiatement enchaîné par le secteur de la Bagnaia, qui apparaît plus redoutable, car après une courte descente, ce secteur comporte 3500 mètres à 5% de moyenne. Ce deuxieme secteur est connu du peloton des Strade Bianche, qui l'emprunte en début de course.
La transition d'une vingtaine de kilomètres jusqu'au dernier secteur, la Pievina, ressemble à un mouroir à attaquants, avec l'approche en faux-plat montant. Ce secteur est constitué d'une succession de petites montées et descentes, pas bien raides.
Une fois franchi, il reste quinze kilomètres pour rallier l'arrivée, et une difficulté notable, la montée de Serre di Rapolano, 1200 mètres à 8,5% avec un passage à 20% avant le sommet. Peu après ce sommet, l'itinéraire suit une route plus étroite, puis on revient sur une route de 6 mètres de large pour rallier l'arrivée, route agrémentée de quelques taquets. La ligne d'arrivée se situe d'ailleurs au sommet d'une légère montée.
180 kilomètres en tout, 1900 mètres de dénivelé positif, concentrés dans la seconde partie de l'étape.
Les favoris :
La proximité du contre-la-montre n'incite pas forcément à une course débridée chez les leaders. Tout dépend de Pogatchar évidemment, mais le parcours ne semble pas tellement difficile et donc peu propice à faire de grosses différences.
Le collectif Ineos paraît assez balèze pour cette étape, ils voudront peut être verrouiller avec l'aide d'UAE, pour donner une nouvelle chance à Narvaez. Bora pourrait être dans le même cas avec Schachmann.
L'hypothèse d'une échappée est intéressante, mais il faudrait qu'elle soit conséquente. Comme une bonne partie des nazes vont chercher à groupir autour de leur leader CG, il ne resterait plus sur les tablettes que les EF, Vermaerke, cette antiquité de De Marchi et beaucoup trop d'italiens pour que tout ça soit un tantinet crédible.
Bref en gros je pense qu'il ne va rien se passer de sérieux, possiblement quelques escarmouches de demi-nazes, et que Pogatchar va éclater tout le monde dans le final, sauf éventuellement un peuncheur plus ou moins surprise, genre Quinten Hermans.
Faut voir aussi le bulletin médical, j'ai l'impression que quelques leaders sont tombés... L'impression que j'ai c'est que c'est pas une étape où le podium du Giro se gagnera, mais une où certains peuvent le perdre.
Dernière édition par Iguane le 08 mai 2024, 17:59, édité 1 fois.
Pourisseur.