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Modérateur : Modos VCN

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Par veji2
#3663906
Iguane a écrit :
10 avr. 2024, 13:04
veji2 a écrit :
10 avr. 2024, 11:43
Eh bé j'en apprends tous les jours... ça expliquerait pas mal de chose que nous avons du mal à comprendre nous autres béotiens notamment cette explosion du full gas depuis quelques années là où on avait des mecs qui couraient en épiciers "tout pour la dernière bosse" quelques années avant.
Ça a l'air magique comme ça mais n'oublions pas également que nos super athlètes de haut niveau brûlent aussi facile 1 gramme de graisse par minute quand ils sont en endurance. Et qu'un mutant comme Pogacar a un seuil à la zone 2 qui est facile au delà des 250 watts... Donc en gros les mecs comme ça sur les phases en peloton même si c'est intense quand tu met le nez à la fenêtre, au chaud ils ne brûlent pas de glucides en majorité, mais des graisses (qui brûlent moins vite, mais fournissent plus d'énergie).

C'est très bien les 120 ou même 150 grammes de glucides par heure, mais pour moi à mettre en relation avec la "nouvelle" mode du z2 où finalement tu apprends à brûler tes graisses.

Tout ça se cumule mais au final quand tu ajoutes les différents paramètres ben le côté des effets "miraculeux" de passer de 70g/glucides heure à 120 se trouve un poil tamponné... Surtout qu'il suffit pas de le décider, ceux qui font du sport d'endurance ont déjà expérimenté ce moment où tu peux plus manger en fait, tellement ça te dégoûte. Donc ce sont des adaptations long terme à mettre en place chez chaque athlète.
Je me doute que c'est loin d'être facile ! juste que ça expliquerait pourquoi là où avant les mecs savaient qu'ils avaient une batterie de 40mn/1h une fois que ça bastonnait, maintenant on a l'impression que la batterie est bien plus grande !

Par Nico2938
#3663910
Iguane a écrit :
10 avr. 2024, 13:04
veji2 a écrit :
10 avr. 2024, 11:43
Eh bé j'en apprends tous les jours... ça expliquerait pas mal de chose que nous avons du mal à comprendre nous autres béotiens notamment cette explosion du full gas depuis quelques années là où on avait des mecs qui couraient en épiciers "tout pour la dernière bosse" quelques années avant.
Ça a l'air magique comme ça mais n'oublions pas également que nos super athlètes de haut niveau brûlent aussi facile 1 gramme de graisse par minute quand ils sont en endurance. Et qu'un mutant comme Pogacar a un seuil à la zone 2 qui est facile au delà des 250 watts... Donc en gros les mecs comme ça sur les phases en peloton même si c'est intense quand tu met le nez à la fenêtre, au chaud ils ne brûlent pas de glucides en majorité, mais des graisses (qui brûlent moins vite, mais fournissent plus d'énergie).

C'est très bien les 120 ou même 150 grammes de glucides par heure, mais pour moi à mettre en relation avec la "nouvelle" mode du z2 où finalement tu apprends à brûler tes graisses.

Tout ça se cumule mais au final quand tu ajoutes les différents paramètres ben le côté des effets "miraculeux" de passer de 70g/glucides heure à 120 se trouve un poil tamponné... Surtout qu'il suffit pas de le décider, ceux qui font du sport d'endurance ont déjà expérimenté ce moment où tu peux plus manger en fait, tellement ça te dégoûte. Donc ce sont des adaptations long terme à mettre en place chez chaque athlète.

Je note des grosses variabilités individuelles sur ce point. Certaines personnes peinent à faire du 50 g/h surtout en course à pied même en s'entrainant. Cela dit avec un peu de sérieux, ça se développe mais encore faut-il pouvoir s'entrainer suffisamment et le répéter. C'est aussi très lié au niveau puisque les dépenses énergétiques ne sont pas les mêmes selon le niveau de performance.

Perso, au début de ma carrière, j'ai compris de manière intuitive qu'en mangeant plus, j'étais plus performant. En 2012, bien avant qu'on parle de ses apports, j'avais fait des courses de 7h à 75-80 g/h de moyenne. J'ai découvert ça presque par hasard sur une course de prépa. J'avais géré mon effort et d'un coup, manque d'énergie très nette (commun mais que j'associais à la fatigue de l'effort avant). Ce jour là, je me dis "c'est pas possible, je n'ai pas forcé depuis le début!". Je mange environ 40 g en 10' et 20' plus tard, je retrouve de la force, des bonnes sensations. La course suivante, je réalise ma première grosse performance nationale avec des apports élevés. C'est un levier énorme et même avec des bonnes capacités d'oxydation des graisses car ça coûte moins de brûler des glucides. Même les meilleurs ont besoin de manger beaucoup sur des classiques ou des étapes de montagne car ils brulent du glycogène sur les relances, les diverses attaques...
J'ai entendu parler de 140-150 g/h pour le dernier vainqueur de l'Ironman de Nice (championnat du monde ) , Sam Laidlow ! 100 g/h, c'est assez courant en cyclisme des discussions que je peux avoir avec quelques cyclistes pros.
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Par AlbatorConterdo
#3663915
Félicitations pour ce "titre" de vice-champion, au passage, Nico 2938 :jap: :applaud: :super:
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Par On3
#3663930
En tant que random cycliste toujours en fringale / "fatigue que j'associe à l'effort d'avant", c'est très intéressant en tout cas. Reste plus qu'à mettre ça en application. :study:
Par Nico2938
#3663945
On3 a écrit :
10 avr. 2024, 15:12
En tant que random cycliste toujours en fringale / "fatigue que j'associe à l'effort d'avant", c'est très intéressant en tout cas. Reste plus qu'à mettre ça en application. :study:
En cyclisme, si l'entrainement est cohérent avec l'effort demandé, la fatigue est presque toujours liée à la partie énergétique. Ceux qui ont un capteur de puissance, vous avez une bonne estimation de la dépense énergétique (pour faire simple, la dépense en Kj est similaire à la dépense en kcal). Exemple récent : 4h50 de vélo, ça fait 3200 kcal de dépense ce qui représente 800 g de glucides par exemple. Évidemment, on brûle aussi des graisses mais ça donne une explication du pourquoi, il faut apporter des glucides à l'effort.
Pour donner une idée, MDVP sur le Ronde 2022, il sort 6750 kJ, c'est complètement ouf.

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Par On3
#3663953
Nico2938 a écrit :
10 avr. 2024, 15:31
On3 a écrit :
10 avr. 2024, 15:12
En tant que random cycliste toujours en fringale / "fatigue que j'associe à l'effort d'avant", c'est très intéressant en tout cas. Reste plus qu'à mettre ça en application. :study:
En cyclisme, si l'entrainement est cohérent avec l'effort demandé, la fatigue est presque toujours liée à la partie énergétique. Ceux qui ont un capteur de puissance, vous avez une bonne estimation de la dépense énergétique (pour faire simple, la dépense en Kj est similaire à la dépense en kcal). Exemple récent : 4h50 de vélo, ça fait 3200 kcal de dépense ce qui représente 800 g de glucides par exemple. Évidemment, on brûle aussi des graisses mais ça donne une explication du pourquoi, il faut apporter des glucides à l'effort.
Pour donner une idée, MDVP sur le Ronde 2022, il sort 6750 kJ, c'est complètement ouf.
Attends, il y a un truc que je ne comprends pas là.

Si un gel t'apporte 20gr de glucide, tu en as descendu 40 sur 4h30 de vélo ?! 10/heure, où est le loup ?

Au-delà de ça, ce facteur de 1 pour 4 quand tu compares la dépense énergétique aux glucides (3200 kcal = 800 gr de glucide), c'est un truc universel ?

Edit : J'imagine qu'il faut ajouter les bidons dans l'équation, et qu'il faut partir du principe que tu vides 500 ml par heure.
En partant du principe qu'un bidon complet t'apporte ~400kcal, ça revient à consommer ~3 gels par heure. Ca devient tout de suite plus réaliste.

C'est cela ? Et après il faut ajuster à la hausse le nombre de gels, si tu ne vides pas 1 bidon de 500ml par heure ?

Du coup, autre question de béotien : Sur des épreuves longues distances, tu pars du principe que t'es toujours capable de recharger tes bidons en boisson énergétique aux stands ? Si tu dois rouler avec de la flotte pure à partir d'un certain moment, ça devient extrêmement problématique ?
Par fred30
#3664094
Je ne vais pas citer tout le monde, mais merci à tous les intervenants des deux dernières pages pour la pertinence des interventions.
C'est hyper intéressant. Autant pour essayer de comprendre ce que font les coureurs pros dont on aime décortiquer les performances, que pour les sportifs lambda qui cherchent juste à s'améliorer.
:jap: :chimay:
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Par AlbatorConterdo
#3664096
fred30 a écrit :
10 avr. 2024, 17:46
Je ne vais pas citer tout le monde, mais merci à tous les intervenants des deux dernières pages pour la pertinence des interventions.
C'est hyper intéressant. Autant pour essayer de comprendre ce que font les coureurs pros dont on aime décortiquer les performances, que pour les sportifs lambda qui cherchent juste à s'améliorer.
:jap: :chimay:
De rien. :elephant:
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Par _fondelataule
#3664108
Bradounet_ a écrit :
10 avr. 2024, 03:43
La seule façon de battre le van der Poel de dimanche dernier, c'est de courir comme Pedersen sur le Tour des Flandres, mais à plusieurs leaders, il faut une coalition contre lui et son équipe, en passant à l'attaque avant qu'il ait l'occasion de sortir tout le monde de sa roue donc avant Haveluy.
En fait, il faudrait un Thomas Voeckler en DS chez Jumbo ou chez Trek, et qu'il nous refasse le coup des mondiaux de Wollongong où les leaders passent à l'attaque à 200 km de l'arrivée. :tonton:
Reste que quand la première heure de course est maintenant parcourue à plus de 50 km/h, ça reste bien compliqué.

Je reste quand même estomaqué devant le performance collective des Alpecin qui n'ont rien laissé sortir sur un Paris-Roubaix ! Un verrouillage total sur 250 km. Jamais vu ça. Ca a annihilé toute stratégie. Ils ont écrabouillé la course comme la Jumbo sur leur étape cible du TdF.
c'était meme franchement _Abusé :jesors:
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Par Steph86
#3664115
MonteGelbison a écrit :
10 avr. 2024, 10:42
"Les facultés d'endurance ne se résumerait ainsi plus qu'à une histoire de transit intestinal/gastrique dans des conditions extrèmes."
Oui ça fait chier de lire ça ! :elephant:
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Par Iguane
#3664120
Nico2938 a écrit :
10 avr. 2024, 15:31
On3 a écrit :
10 avr. 2024, 15:12
En tant que random cycliste toujours en fringale / "fatigue que j'associe à l'effort d'avant", c'est très intéressant en tout cas. Reste plus qu'à mettre ça en application. :study:
En cyclisme, si l'entrainement est cohérent avec l'effort demandé, la fatigue est presque toujours liée à la partie énergétique. Ceux qui ont un capteur de puissance, vous avez une bonne estimation de la dépense énergétique (pour faire simple, la dépense en Kj est similaire à la dépense en kcal). Exemple récent : 4h50 de vélo, ça fait 3200 kcal de dépense ce qui représente 800 g de glucides par exemple. Évidemment, on brûle aussi des graisses mais ça donne une explication du pourquoi, il faut apporter des glucides à l'effort.
Pour donner une idée, MDVP sur le Ronde 2022, il sort 6750 kJ, c'est complètement ouf.
La déshydratation aussi, c'est pire que le manque de sucres en terme de rendement. Faut boire son bidon par heure, largement, par temps doux.

Pour ça qu'ils pissent tout le temps. Si tu pisses clair au ravito, t'as bien géré, tu peux accélérer au prochain col :study:
Par Nico2938
#3664124
On3 a écrit :
10 avr. 2024, 16:00
Nico2938 a écrit :
10 avr. 2024, 15:31


En cyclisme, si l'entrainement est cohérent avec l'effort demandé, la fatigue est presque toujours liée à la partie énergétique. Ceux qui ont un capteur de puissance, vous avez une bonne estimation de la dépense énergétique (pour faire simple, la dépense en Kj est similaire à la dépense en kcal). Exemple récent : 4h50 de vélo, ça fait 3200 kcal de dépense ce qui représente 800 g de glucides par exemple. Évidemment, on brûle aussi des graisses mais ça donne une explication du pourquoi, il faut apporter des glucides à l'effort.
Pour donner une idée, MDVP sur le Ronde 2022, il sort 6750 kJ, c'est complètement ouf.
Attends, il y a un truc que je ne comprends pas là.

Si un gel t'apporte 20gr de glucide, tu en as descendu 40 sur 4h30 de vélo ?! 10/heure, où est le loup ?

Au-delà de ça, ce facteur de 1 pour 4 quand tu compares la dépense énergétique aux glucides (3200 kcal = 800 gr de glucide), c'est un truc universel ?

Edit : J'imagine qu'il faut ajouter les bidons dans l'équation, et qu'il faut partir du principe que tu vides 500 ml par heure.
En partant du principe qu'un bidon complet t'apporte ~400kcal, ça revient à consommer ~3 gels par heure. Ca devient tout de suite plus réaliste.

C'est cela ? Et après il faut ajuster à la hausse le nombre de gels, si tu ne vides pas 1 bidon de 500ml par heure ?

Du coup, autre question de béotien : Sur des épreuves longues distances, tu pars du principe que t'es toujours capable de recharger tes bidons en boisson énergétique aux stands ? Si tu dois rouler avec de la flotte pure à partir d'un certain moment, ça devient extrêmement problématique ?
Il y a 3 types de macronutriments (disons 4 si on prend l'alcool mais pas conseillé dans le sport (7 kcal pour 1 g)) : les lipides (graisses) valent 9 kcal pour 1 g, les glucides valent 4 kcal pour un 1 g et idem pour les protides (protéines). C'est vrai tout le temps y compris pour la nourriture classique. D'ailleurs, prenez une étiquette et faites la somme des divers macronutriments et multiplier par les valeurs évoquées et vous allez retomber sur la valeur donné par l'étiquette en kcal.

Pour atteindre, des apports énergétiques à 80 g/h par exemple, c'est presque obligatoirement une combinaison de boisson énergétique et de gels en plus d'un mélange de divers sucres fructose et glucose (Bradounet a expliqué dans le premier message que les transporteurs sont différents GLUT 1 et GLUT 4 de mémoire). La littérature parle d'une oxydation d'environ 1g/min pour le glucose et 0,6 g/min pour le fructose même si Bradounet a évoqué des oxydations plus élevées d'après des études récentes.
Ces transporteurs, il faut imaginer que ce sont comme des wagons d'un train et que les glucides sont des passagers. Plus, les transporteurs sont nombreux (le but de l'entrainement intestinal "gut training" est de les maximiser) et plus on transporte de glucides.

Le dosage d'une boisson dépend effectivement des apports prévus en fonction des conditions climatiques mais schématiquement si on consomme 500 ml/h ou un 1 l/h, on varie le dosage de la boisson du simple ou double pour conserver les mêmes apports énergétiques. Les dernières technologies permettent d'encapsuler les glucides et favoriser le passage de la paroi intestinale sans trop s'emmerder avec des notions de pression osmotique (vous avez déjà du lire "boisson isotonique" qui signifie que ça respecte des concentrations proches du plasma sanguin pour permettre les échanges entre les parois). Il y a tout de même une règle à ne pas négliger, c'est qu'il faut boire en quantité suffisante si on consomme bcp de glucides.
La déshydratation ne semble plus être autant une ennemie qu'on n'a pas pu le dire par le passé et les pertes de poids d'un cycliste par forte chaleur sont relativement importantes (plusieurs kilos) et c'est notamment lié au fait qu'en parallèle du stockage du glycogène (sucre stockée dans les muscles et dans le foie), il y a 2,6 g d'eau associée. D'ailleurs si certains sont adeptes de la balance, c'est normal et bon signe de prendre du poids avant une épreuve, c'est un signe que vos réserves sont bien faites.
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Par trevorphilips
#3664155
Iguane a écrit :
10 avr. 2024, 19:56
Nico2938 a écrit :
10 avr. 2024, 15:31


En cyclisme, si l'entrainement est cohérent avec l'effort demandé, la fatigue est presque toujours liée à la partie énergétique. Ceux qui ont un capteur de puissance, vous avez une bonne estimation de la dépense énergétique (pour faire simple, la dépense en Kj est similaire à la dépense en kcal). Exemple récent : 4h50 de vélo, ça fait 3200 kcal de dépense ce qui représente 800 g de glucides par exemple. Évidemment, on brûle aussi des graisses mais ça donne une explication du pourquoi, il faut apporter des glucides à l'effort.
Pour donner une idée, MDVP sur le Ronde 2022, il sort 6750 kJ, c'est complètement ouf.
La déshydratation aussi, c'est pire que le manque de sucres en terme de rendement. Faut boire son bidon par heure, largement, par temps doux.

Pour ça qu'ils pissent tout le temps. Si tu pisses clair au ravito, t'as bien géré, tu peux accélérer au prochain col :study:
non ça c'est pour le contrôle anti dopage^^

pisser clair, il paraît que c'est bien, mouais
perso je bois à ma soif. Logiquement le corps doit être capable de ressentir ce qu'il lui faut.
Moi l'hiver, les jours où je fais pas de sport je bois quasi rien. Alors que quand il fait chaud et que je fais du sport je bois bien plus que la moyenne (exple : samedi dernier il faisait 25°C en moyenne, j'ai bu quasi 3L durant ma sortie de 2h30).

ps : la sky à un moment, dans ses histoires de marginal gains, poussait vers une déshydratation modérée afin que le coureur soit + léger en fin d'étape. Pas convaincu du truc ...
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Par trevorphilips
#3664157
Bradounet_ a écrit :
10 avr. 2024, 05:59
trevorphilips a écrit :
09 avr. 2024, 13:08

+ de 2 kmh de différence, impressionnant
entre temps j'ai regardé sur wikipédia, et d'autres ont répondu avant moi, donc cela dépend bien sûr des conditions météo

Cependant, on a :
- 37,7 en 2001
- 36,16 en 1994
- 34,85 en 1990
mais aussi : 43 km/h en 1971, 1980, 1996 et 2008
et 45 en 1964 ! (autre parcours)
départ depuis Compiègne depuis 1977

grosse variabilité d'une année sur l'autre (ça peut aller jusqu'à 5 kmh). Mais bon, on voit quand même une grosse hausse.
Et désormais c'est plus vraiment la même course car elle se boucle en 5h30 au lieu de 7h. Faudrait allonger à 300 bornes car il manque ce surplus d'endurance.

Bref, la matériel a quand même fait de sacrés progrès (le dopage peut être mais pas autant que le matos selon moi)
La dépense énergétique horaire a EX-PLO-SE sur les grandes courses et lors des grandes étapes de montagne du TdF.
A courir comme ça à bloc ou presque dès le départ il y a 10/15 ans, tu risquais de finir sur la jante la dernière heure de course pour n'importe quel coureur car il était impossible d'obtenir les calories nécessaires même avec le meilleur dopage sanguin possible, les calories à bruler ne tombent pas du ciel. Avant les coureurs ne pouvaient ingérer que 60/70 g de de glucides par heure, on est passé à 90g/h et depuis le Covid, dans certaines équipes ça tourne à 120 g/h sur toute une journée.
Je pense qu'elle est là la révolution du cyclisme après COVID. La consommation est passée du simple au double en quinze ans.
Ineos a perdu son avantage compétitif en partie à cause de ça, ils avaient plusieurs années d'avance avec leur mélange optimisé de maltodextrine/fructose (SIS BETA FUEL,120g glucides/h + 800 mg de sodium/h) associé aux cétones qui permettait à leur leader de sortir des watts ébouriffants après 5h de course et de se faire des étapes à fond dès le premier col. Depuis, le Maurten (FDJ) et d'autres produits semblables (Precision Fuel pour Lotto, Science in Sport pour Ineos, Enervit pour Pogacar, 6D pour Evenepoel) ont conquis le peloton et on a cette tendance des courses où ça ne débranche plus du départ à l'arrivée et malgré tout des leaders ultra frais après 4h de course et qui n'ont plus peur de la défaillance à sortir seul à 50 bornes.

J'ai le sentiment qu'une partie de la compétition qui se joue entre les meilleurs (car avoir un gros moteur est une condition nécessaire) se fait désormais sur la tolérance à pouvoir ingérer des quantités gargantuesques de glucides en course sans avoir de troubles intestinaux/gastriques (les nouveaux produits permettent à l'organisme une meilleure tolérance (les glucides et les sels sont protégés par un hydrogel qui se forme au contact de l'acide gastrique et qui délivre les nutriments directement à l'intestin s, on cheate ainsi sur l'osmolalité des boissons au niveau de l'estomac pour une meilleure vidange gastrique et ainsi une meilleure absorption) ou une forme de satiété du gout sucré après plusieurs heures. Les facultés d'endurance ne se résumerait ainsi plus qu'à une histoire de transit intestinal/gastrique dans des conditions extrèmes.
D'après mes sources, Pogacar a explosé à Courchevel parce qu'il n'arrivait plus à "manger autant" en fin d'étape, son organisme lui a dit stop, ce n'était pas une fringale mais juste qu'il ne pouvait plus continuer à faire du plus de 100 g de glucides/h, il était arrivé à saturation, d'où une vitesse d'ascension redevenue "_normale", avec une vraie fringale, il finissait à 20 min, bref, ça met la puce à l'oreille quant aux nouvelles limitations des coureurs. Surement une assimilation de glucides moins bien efficace chez Pogacar en pleine chaleur et par un organisme qui commençait à fatiguer.
J'en viens à me demander si Pogacar ne tourne pas à des doses aberrantes de plus de 150/160 g de glucides par heure avec une énorme tolérance au fructose par temps frais/froid d'où son bonus, chose qu'il ne peut bien évidemment pas reproduire en pleine chaleur. Une étude mentionne des capacités d'oxydation musculaire des glucides pouvant aller jusqu'à 1.7g/min soit 150 g/h (glucose et fructose sont absorbés par différents transporteurs au nveau de l'intestin d'où l'intérêt des nouveaux mélanges, on repousse la saturation)
Vingegaard n'utilise pas de cétones surement parce que son organisme peut tolérer sans soucis un afflux massif de glucides sur plusieurs heures avec un protocole nutritif idoine pour lui, donc aucun intérêt pour les cétones s'il peut bénéficier d'une orgie de glucides, carburant de choix, instantanément. On aimerait le voir un jour sur LBL.
Autant vous dire que s'il y a encore des équipes qui sont restées au cyclisme à la papa avec un apport en glucides de 60/70g/h, c'est finito pour elles.
Sans compter que de grosses prises de glucides tout au long des étapes ou pendant un stage intensif d'entrainement ont des bénéfices immenses sur la récupération.
C'est très intéressant tout ça, mais je suis partagé.
Comment est-ce possible qu'il ait fallu attendre si longtemps pour que les équipes découvrent l'intérêt d'ingérer des calories ? :confused:
Alors je veux bien que des compagnies aient sorties de nouveaux produits, mais là aussi je pensais que l'essentiel avait été découvert y'a bien longtemps.
Puis tu parles d'une révolution qui date de y'a 10-15 ans, mais moi le virage que je vois date de 2020.
L'histoire des coureurs qui ingèrent 100 gr et + de glucides par heure je l'ai déjà vu. Bizarrement moi ça m'impressionne pas mais peut être que c'est sur sur la durée que c'est dur ? Car moi je dépasse guère les 3h d'efforts. Et consommer des glucides no soucy. Par contre la perf baisse avec la durée mais je mettais ça sur le compte peut être de l'assimilation des glucides et le processus de transformation en énergie, des pertes contractiles par pertes minérales, sûrement des raisons hormonales et physiologiques complexes auxquelles je ne connais pas grand chose... Pour moi la baisse de la perf avec la fatigue c'est dû à un ensemble de choses. Que ce soit les calories la solution miracle me paraît bien trop simple (et étonnant qu'on ne trouve la solution que maintenant).

Mais sinon oui, les courses sont menées à haut rythme plus longtemps et c'est peut être pas qu'une question de mode :green:
Bon cela dit on pense surtout à la jumbo des dernières années

Pour ce qui concerne les méga perfs de mutants, là c'est différent. Il n'y a pas 36 MVDP. Dimanche dernier il était hors catégorie, glucides ou pas glucides. Et pogacar + vingegaard restent hors norme sur les GT.
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Par Iguane
#3664190
Bah je pense que l'on ne peut pas nier les progrès sur la nutrition. Les grosses teams ont au moins un ou une nutritionniste (régulièrement on se rend compte que l'on a là une des rares femmes du staff :genance: ) et les marques de produits énergétiques ont améliorés leurs produits depuis le temps.

Il y avait aussi par le passé une mouvance "traditionnaliste" avec des mecs qui faisaient la chasse au gras et imposaient des régimes de bagnards au max coureurs. Certains oubliaient que le carburant du cyclisme c'est ce qu'il mange. Mais ce n'était pas l'ensemble des staffs et j'ai envie de dire pas la majorité.

Après sur la quantité qu'on ingére par heure c'est un point, mais l'essentiel c'est la quantité que le corps oxyde par heure. Et là connait-on les limites des coureurs au top mondial? Bradounet spécule sur les capacités de certains coureurs mais le point clé c'est que t'arrive à une capacité physiologique, qui se travaille avec l'entraînement, mais sans doute aussi avec le milieu médical...

Pour résumer : "Pogacar pour rouler vite il oxyde 150 g de glucides par heure physiologiquement c'est top" is the new "Armstrong pour rouler vite il enroulait un 54x11 à 100 tpm physiologiquement c'est top" :spamafote:
Par Nico2938
#3664195
trevorphilips a écrit :
10 avr. 2024, 23:21
Bradounet_ a écrit :
10 avr. 2024, 05:59

La dépense énergétique horaire a EX-PLO-SE sur les grandes courses et lors des grandes étapes de montagne du TdF.
A courir comme ça à bloc ou presque dès le départ il y a 10/15 ans, tu risquais de finir sur la jante la dernière heure de course pour n'importe quel coureur car il était impossible d'obtenir les calories nécessaires même avec le meilleur dopage sanguin possible, les calories à bruler ne tombent pas du ciel. Avant les coureurs ne pouvaient ingérer que 60/70 g de de glucides par heure, on est passé à 90g/h et depuis le Covid, dans certaines équipes ça tourne à 120 g/h sur toute une journée.
Je pense qu'elle est là la révolution du cyclisme après COVID. La consommation est passée du simple au double en quinze ans.
Ineos a perdu son avantage compétitif en partie à cause de ça, ils avaient plusieurs années d'avance avec leur mélange optimisé de maltodextrine/fructose (SIS BETA FUEL,120g glucides/h + 800 mg de sodium/h) associé aux cétones qui permettait à leur leader de sortir des watts ébouriffants après 5h de course et de se faire des étapes à fond dès le premier col. Depuis, le Maurten (FDJ) et d'autres produits semblables (Precision Fuel pour Lotto, Science in Sport pour Ineos, Enervit pour Pogacar, 6D pour Evenepoel) ont conquis le peloton et on a cette tendance des courses où ça ne débranche plus du départ à l'arrivée et malgré tout des leaders ultra frais après 4h de course et qui n'ont plus peur de la défaillance à sortir seul à 50 bornes.

J'ai le sentiment qu'une partie de la compétition qui se joue entre les meilleurs (car avoir un gros moteur est une condition nécessaire) se fait désormais sur la tolérance à pouvoir ingérer des quantités gargantuesques de glucides en course sans avoir de troubles intestinaux/gastriques (les nouveaux produits permettent à l'organisme une meilleure tolérance (les glucides et les sels sont protégés par un hydrogel qui se forme au contact de l'acide gastrique et qui délivre les nutriments directement à l'intestin s, on cheate ainsi sur l'osmolalité des boissons au niveau de l'estomac pour une meilleure vidange gastrique et ainsi une meilleure absorption) ou une forme de satiété du gout sucré après plusieurs heures. Les facultés d'endurance ne se résumerait ainsi plus qu'à une histoire de transit intestinal/gastrique dans des conditions extrèmes.
D'après mes sources, Pogacar a explosé à Courchevel parce qu'il n'arrivait plus à "manger autant" en fin d'étape, son organisme lui a dit stop, ce n'était pas une fringale mais juste qu'il ne pouvait plus continuer à faire du plus de 100 g de glucides/h, il était arrivé à saturation, d'où une vitesse d'ascension redevenue "_normale", avec une vraie fringale, il finissait à 20 min, bref, ça met la puce à l'oreille quant aux nouvelles limitations des coureurs. Surement une assimilation de glucides moins bien efficace chez Pogacar en pleine chaleur et par un organisme qui commençait à fatiguer.
J'en viens à me demander si Pogacar ne tourne pas à des doses aberrantes de plus de 150/160 g de glucides par heure avec une énorme tolérance au fructose par temps frais/froid d'où son bonus, chose qu'il ne peut bien évidemment pas reproduire en pleine chaleur. Une étude mentionne des capacités d'oxydation musculaire des glucides pouvant aller jusqu'à 1.7g/min soit 150 g/h (glucose et fructose sont absorbés par différents transporteurs au nveau de l'intestin d'où l'intérêt des nouveaux mélanges, on repousse la saturation)
Vingegaard n'utilise pas de cétones surement parce que son organisme peut tolérer sans soucis un afflux massif de glucides sur plusieurs heures avec un protocole nutritif idoine pour lui, donc aucun intérêt pour les cétones s'il peut bénéficier d'une orgie de glucides, carburant de choix, instantanément. On aimerait le voir un jour sur LBL.
Autant vous dire que s'il y a encore des équipes qui sont restées au cyclisme à la papa avec un apport en glucides de 60/70g/h, c'est finito pour elles.
Sans compter que de grosses prises de glucides tout au long des étapes ou pendant un stage intensif d'entrainement ont des bénéfices immenses sur la récupération.
C'est très intéressant tout ça, mais je suis partagé.
Comment est-ce possible qu'il ait fallu attendre si longtemps pour que les équipes découvrent l'intérêt d'ingérer des calories ? :confused:
Alors je veux bien que des compagnies aient sorties de nouveaux produits, mais là aussi je pensais que l'essentiel avait été découvert y'a bien longtemps.
Puis tu parles d'une révolution qui date de y'a 10-15 ans, mais moi le virage que je vois date de 2020.
L'histoire des coureurs qui ingèrent 100 gr et + de glucides par heure je l'ai déjà vu. Bizarrement moi ça m'impressionne pas mais peut être que c'est sur sur la durée que c'est dur ? Car moi je dépasse guère les 3h d'efforts. Et consommer des glucides no soucy. Par contre la perf baisse avec la durée mais je mettais ça sur le compte peut être de l'assimilation des glucides et le processus de transformation en énergie, des pertes contractiles par pertes minérales, sûrement des raisons hormonales et physiologiques complexes auxquelles je ne connais pas grand chose... Pour moi la baisse de la perf avec la fatigue c'est dû à un ensemble de choses. Que ce soit les calories la solution miracle me paraît bien trop simple (et étonnant qu'on ne trouve la solution que maintenant).

Mais sinon oui, les courses sont menées à haut rythme plus longtemps et c'est peut être pas qu'une question de mode :green:
Bon cela dit on pense surtout à la jumbo des dernières années

Pour ce qui concerne les méga perfs de mutants, là c'est différent. Il n'y a pas 36 MVDP. Dimanche dernier il était hors catégorie, glucides ou pas glucides. Et pogacar + vingegaard restent hors norme sur les GT.
C'est multifactoriel et évidemment que les glucides n'expliquent pas tout puisque pour transformer ces glucides en énergie pour le muscle, le fameux ATP : il faut enchainer plein de réactions chimiques. Ces réactions chimiques nécessitent plein de vitamines, d'enzymes... Il y a aussi une fatigue nerveuse au niveau central mais tout est lié. Consommer plus de glucides à l'effort, ça améliore la performance en compétition mais aussi à l'entrainement donc les coureurs peuvent tolérer des charges plus fortes. La récupération est meilleure donc les blocs sont mieux tolérés et peut être plus productifs que par le passé. Avec un meilleur ravito et un meilleur entrainement, on arrive à repousser les seuils de désadaptation liées à la fatigue et c'est probable que les meilleurs perdent peu d'efficience au fil des kilomètres. C'est aussi lié à l'intensité relative puisque forcément, MVDP force moins que les autres pour le même rythme. On reprend le Tour des Flandres de cette année, Mads Pedersen laisse des forces dans son raid. Pas hyper étonnant qu'un MVDP soit au dessus ensuite.
L'augmentation des allures globales, c'est aussi une superposition de phénomènes entre gains sur les vélos (l'aéro notamment, les pneumatiques), la hausse du niveau global, la nutrition et peut être l'émergence d'athlètes mieux encadrés depuis leur adolescence. Il faut aussi ajouter les conditions climatiques comme PR 2024 avec un vent portant qui change tout.
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Par On3
#3664212
Merci Nico. :jap:
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Par GATO
#3664231
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Pavés volés au Carrefour de l'Arbre plus biere jetee aux coureurs les 3e groupes va falloir mette de l ordre

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