76ème Kuurne-Bruxelles-Kuurne
Dimanche 25 février 2024 - UCI 1.PRO
On ne fait pas d'un âne en peluche un cheval de course jumbo-Visma
Vieux proverbe du cyclisme total
On ne fait pas d'un âne en peluche un cheval de course jumbo-Visma
Vieux proverbe du cyclisme total
Disputé le lendemain de la course de la veille, Kuurne-Bruxelles-Kuurne a un point commun avec Liège-Bastogne-Liège : ça finit souvent au sprint. Cependant, les deux courses, soucieuses de préserver l'intérêt des fans avides de spectacle, travaillent leur image, et il faut bien avouer que les récents scénarii ont fait la part belle au cyclisme total, où l'attaque à 60 bornes de l'arrivée est souvent la bonne.
Bon, que les lecteurs déboussolés par la pointe d'ironie du propos me pardonnent, mais la deuxième course du week-end d'ouverture belge souffre d'une réputation légèrement moins flatteuse que celle du Het Nieuwsblad. Les souvenirs des victoires de sprinters vintage tels Jean Kirsipuu ou de taupes dix de Nicolas Jalabert y sont peut-être pour quelque chose, car la course a aussi sa part de légende, notamment sur son édition 2010 à vingt-six arrivants.
Musclée en son milieu mais plate sur les derniers cinquante kilomètres, la course est propice à des regroupements favorables aux sprinteurs. Néanmoins les attaquant suffisamment cuissus arrivent régulièrement à imposer leur force, tels Stuyven, Jungels ou Benoot ces dernières années.
Avec des équipes similaires à la veille, moyennant quelques ajustements d'effectifs, on devait cependant retrouver une bonne partie des hommes forts du Nieuwsblad dans les bons coups. Soulignons pour les potentielles nouvelles têtes la présence de la Total Énergie au départ (et peut-être même à l'arrivée), la participation du local Alec Segaert à la place de De Lie chez Lotto, et l'apparition dans l'effectif Arkea d'un Nono Démare déterminé à frotter dur.
La route
Par rapport à l'année dernière, le parcours n'a pas vraiment changé. Le départ se fait à Courtrai, la distance est de 197 kilomètres. La dernière montée vraiment difficile est le Kluisberg, dont le sommet est placé à plus de 60 kilomètres de l'arrivée. La Beerbosstraat, longue de cinq cents mètres, à 33,5 kilomètres de l'arrivée, est le dernier tronçon pavé.
Les partants et les favoris
Une nouvelle fois on ne va pas chercher midi à quatorze heures pour savoir qui va gagner :
Tous les visma sauf l'italien ah non c'est bon ils l'ont remplacé par un jeune 4x4Hummer prometteusement outillé.
Philipsen, Milan, Waerenskjold, Boasson Hagen.
Mohoric, Wellens, Thijssen, Stuyven, Meeus, Girmay, Asgreen.
La météo
Il semblerait que le temps soit couvert mais sec. Le vent, de sud-sud-est en début d'aprem, passerait à sud-sud-ouest en fin de journée, ce qui n'est pas pour défavoriser un groupe d'échappée à la sortie du secteur des monts.
Comment ça c'était passé l'année dernière
Sous un soleil frisquet, une échappée matinale se dessine dans le premier mont de la journée, où on retrouve notamment le baroudeur Taco Van der Hoorn. Le peloton contrôle l'écart. Une chute élimine précocement Philipsen, lâché à l'arrière, tandis que jumbo durcit le rythme.
Le peloton subit une cure d'amaigrissement, puis, à 100 kilomètres de l'arrivée, Tratnik, Benoot et Van Hooydonck envoie la sauce. Une sélection se fait avec Benoot, Van Hooydonck, Mohoric et Wellens. Van der Hoorn, dernier rescapé de l'échappée, accroche le groupe.
Pendant que soudal tente d'organiser la chasse, les cinq hommes s'entendent et gèrent une avance qui oscille entre une et deux minutes. Même si Wellens semble le plus fort, Benoot anticipe le sprint et gagne en solitaire, devant son équipier Van Hooydonck et Mohoric. Laporte règle le peloton pour la sixième place devant De Lie, Meeus et Jakobsen.
Suivre la course
C'est faisable, mais pas à vélo.