MERCREDI 12 JUILLET | 180 km (1873 m D+)
Départ fictif 13h05 / Départ réel : 13h25 / Arrivée prévisionnelle : 17h19
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DÉTAILS
COMMENTAIRE DE CHRISTIAN PRUDHOMME :
"Une journée historique se prépare puisqu’avec l’arrivée à Moulins, la Grande Boucle aura fait étape dans toutes les préfectures de la France métropolitaine. Bien que les routes de l’Allier imposent une usure insidieuse des mollets avec des répétitions de montées « casse-pattes », la dernière ligne droite de 1 300 mètres en cœur de ville s’offrira aux sprinteurs."
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FAVORIS
Philipsen
Ewan, Groenewegen, Jakobsen
Coquard, Pedersen
Bauhaus, Meeus, Girmay
Mozzato, Kristoff
MÉTÉO
DIFFUSION EN INTÉGRALITÉ
France Télévision : À partir de 13h00sur France 3, puis 15.00 sur France 2
Eurosport 1/GCN&Eurosport.fr : (12h45) Les Rois de la Pédale / 13h20 : la course en direct
Streaming : https://videosdecyclisme.fr/live-video- ... streaming/
https://tiz-cycling-live.io/livestream.php
Par écrit : https://cyclingpro.net/velopro/course/t ... 11e-etape/
https://www.procyclingstats.com/race/to ... ge-11/live
Race Center : https://racecenter.letour.fr/fr/%5Bb
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CLERMONT-FERRAND
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Clermont-Ferrand (prononcé : /klɛʁ.mɔ̃ fe.ʁɑ̃) est une ville du centre de la France, située dans le Massif central et la région Auvergne-Rhône-Alpes. C'est la capitale historique de l'Auvergne et le chef-lieu du département du Puy-de-Dôme.
Clermont-Ferrand est la 22e commune la plus peuplée de France.
POPULATION : 147 284 habitants
SUPERFICIE : 42,67 km2
ALTITUDE : 386m
La ville moderne est née de l'union au xviie siècle de deux anciennes villes rivales, Clermont et Montferrand. La ville gallo-romaine d'Augustonemetum apparaît après la disparition de la métropole arverne Nemossos. Elle prend ensuite le nom d'Arvernis puis de Clermont. Au début du xiie siècle, les comtes d'Auvergne fondent la ville concurrente de Montferrand. En 1630, Louis XIII impose par l'édit de Troyes l'unification des deux villes voisines. Cette union sera réaffirmée par Louis XV en 1731.
HISTOIRE

Préhistoire et protohistoire
L'occupation du territoire de la commune est attestée dès le Néolithique comme en témoignent l'érection de plusieurs menhirs (Brézet, Sainte-Anne, Puy-de-la-Poix) et du dolmen du Puy-de-Crouël. La culture cardiale (Néolithique ancien), typique du midi de la France mais présente aussi en Auvergne et dans la région lyonnaise, est attestée sur les sites du Brézet et de la rue des Quatre Passeports.
Il existe aussi quelques signes d'occupation protohistorique au pied de la butte sur laquelle sera édifiée la ville antique.
Époque romaine
Augustonemetum (le sanctuaire d'Auguste, empereur romain) est une ville neuve qui aurait été créée au cours du ier siècle av. J.-C. Le forum de la ville romaine est placé au sommet de la butte de Clermont, à l'emplacement des actuelles cathédrale et place de la Victoire. La population de Nemossos s'y transfère et elle est estimée entre 15 000 à 30 000 personnes au iie siècle, ce qui en fait une des villes les plus peuplées de la Gaule romaine. La phase d'expansion d'Augustonemetum se termine au milieu du iiie siècle, moment où la ville se replie fortement et se fortifie autour du forum.
Au ive siècle, alors que le christianisme s'implante, la population n'est plus estimée qu'à environ 700 habitants. La ville prend alors le nom d'Arvernis, du nom du peuple gaulois habitant la région. Les fortifications sont à l'époque percées de cinq portes qui existeront durant tout le Moyen Âge. Les restes de la ville antique sont abandonnés à la ruine ou réduits à l'état de petits faubourgs comme celui de Fontgiève. Néanmoins, le tracé des cardo et decumanus maximus, ainsi que le tramage des rues romaines en découlant, a survécu partiellement jusqu'à nos jours, où certaines rues et voies en forment la continuation directe, notamment en centre-ville.
Moyen Âge
Les Wisigoths assiègent plusieurs fois Arvernis entre 471 et 475. Malgré la défense du patrice Ecdicius et de l'évêque Sidoine Apollinaire, la ville est cédée aux Wisigoths par l'empereur Julius Nepos, et fait partie du royaume wisigoth jusqu'en 507.
Le Haut Moyen Âge est marqué par les pillages dont elle est l'objet de la part des peuples qui envahissent la Gaule et n’aurait pas été épargnée par les Vikings lors de l'affaiblissement de l'Empire carolingien.
En 761, Pépin le Bref pille l'« Urbem Arvernam » (la ville des Arvernes) et prend son château fort « Claremontem Castrum » (le « château du mont clair »). Au fil du temps, la ville prend dans le langage oral un nom dérivé de celui de la forteresse, Clermont, même si officiellement le nom Arvernis restera longtemps utilisé, comme en témoignent encore les deniers du xive siècle. La ville aurait ensuite été ravagée par les Normands du chef Hasting en 862. L'évêque Sigon entreprend sa reconstruction, mais elle est de nouveau ravagée en 898 ou 910 (la date n'est pas connue avec précision) : seule la tradition moderne accorde crédit à ces hypothèses, tant les sources médiévales manquent et les chroniques carolingiennes ont donné lieu à surinterprétation.
L'évêque Étienne II fait bâtir une cathédrale romane ; du moins la consacre-t-il à une date indéterminée mais que la tradition locale place en 946 à l'emplacement de la cathédrale actuelle. Elle sera détruite lors de la construction de la cathédrale gothique actuelle.
En 1095, lors du concile de Clermont, le pape Urbain II prêche la première croisade sur la place du Champ Herm, que les actuelles recherches tendent à placer au niveau de l'actuelle place Delille.
En 1120, pour contrecarrer le pouvoir des évêques, les comtes d'Auvergne fondent à proximité de la ville épiscopale la cité de Montferrand selon un plan orthogonal. Pendant tout le Moyen Âge et jusqu'à l'époque moderne, Clermont et l'actuel quartier de Montferrand sont deux villes distinctes : Clermont est la cité épiscopale, Montferrand, la ville comtale.
En 1202, le comte Guy II d'Auvergne abandonne à l'évêque les droits qu'il possède sur la cité de Clermont. Désormais et jusqu'au milieu du xvie siècle, l'évêque et le chapitre cathédral sont les maîtres de la ville. Les trois juridictions sont ecclésiastiques, entre les mains de l'évêque (justice correspondant approximativement à l'actuelle partie occidentale de la commune de Clermont-Ferrand), du chapitre cathédral (justice personnelle, non territoriale, exercée par les chanoines sur le chapitre et sur leurs dépendants) et de l'abbé de Saint-Alyre (petite justice abbatiale enclavée dans celle de l'évêque). À partir du milieu du xiiie siècle commence le chantier de la cathédrale gothique, qui se poursuit lors des siècles suivants.
En août 1480, par ses lettres patentes, le roi Louis XI crée un consulat à Clermont.
En 1490, la ville de Clermont subit de gros dommages à cause d'un tremblement de terre. Douze tours de l'enceinte s'effondrent totalement ou partiellement ainsi qu'une tour de la basilique Notre-Dame-du-Port. La cathédrale subit également des dommages (une fissure sur le portail sud est toujours visible).
En 1551, Clermont devient ville royale, puis en 1610, propriété inséparable de la Couronne. Henri II transforme l’administration de Clermont en échevinage le 18 octobre 1556 (quatre échevins puis trois en 1559).
En 1557, Clermont reçoit le titre de Chef et ville capitale du pays d'Auvergne alors que Riom devient Chef du duché d'Auvergne et pays pour l'exercice de la justice prenant ainsi l'avantage pour les fonctions judiciaires. Cependant, la création, en 1582 à Clermont, d'un présidial de dix magistrats rétablit l'équilibre.
xviie siècle
Blaise Pascal naît à Clermont en 1623 où il vit jusqu'en 1631. Il y reviendra occaionnellement pour quelques brefs séjours.
Le 15 avril 1630, l'édit de Troyes (1er édit d'Union) rassemble autoritairement Clermont et Montferrand. Cette union est confirmée en 1731, sous Louis XV, par Daniel-Charles Trudaine, avec le 2e édit d'Union.
xviiie siècle
En 1789, la région de Clermont est représentée aux états généraux par :
• Jean-François Gaultier de Biauzat et Jean-Antoine Huguet pour le tiers état ;
• le comte de Montboissier pour la noblesse ;
• l'évêque François de Bonal pour le clergé.
xixe siècle.
En 1832, Aristide Barbier et Édouard Daubrée fondent une usine de balles en caoutchouc et de machines agricoles. Cette usine sera à l'origine du groupe Michelin. La première usine, construite place des Carmes en 1889, fabrique des patins de frein pour vélo. Le premier brevet de pneu pour vélo est déposé en 1891. Le siège du groupe se trouve encore à cette adresse.
Le peintre paysagiste Paul Huet en voyage en Auvergne, réalise vers 1835, le tableau Clermont-Ferrand vu depuis Royat conservée au Musée d'Art Roger-Quilliot.
Sous la monarchie de Juillet, les 9, 10 et 11 septembre 1841, Clermont fut en proie à de violentes émeutes provoquées par le recensement décidé en vue d'une réforme fiscale par le ministre Humann. Les émeutiers, auxquels s'étaient joints des habitants de localités rurales voisines (Aubière, Beaumont), manifestèrent leur colère à l'encontre des autorités municipales. Dépassée par l'ampleur de la révolte, la municipalité présidée par Hippolyte Conchon fut contrainte d'annoncer la suspension des opérations de recensement, qu'elle ne faisait pourtant qu'encadrer. En allant au-devant des insurgés réunis sur la place de Jaude, le maire fut agressé, on lui jeta des pierres et il dut fuir pour échapper au lynchage. La maison de Conchon, située sur cette même place, fut pillée et incendiée.
La première gare ferroviaire est construite entre 1855 et 1857.
xxe siècle
Développement de Michelin
L'expansion de Michelin provoque la création des cités Michelin où était logé le personnel. Ces cités répondent aux objectifs de paternalisme, marqué de catholicisme dans le cas de la famille Michelin, typique du patronat de l'époque, de contrôle social du personnel. Mais plus simplement, cela permet de faire face à la très forte augmentation de la population clermontoise liée à l'expansion de l'activité industrielle — elle passe de 52 000 en 1900 à 82 000 en 1921 — et aux très mauvaises conditions de logement des ouvriers qui viennent travailler à la « manufacture ». Il y a 3 000 logements Michelin pendant la décennie 1930. De nouveaux quartiers ouvriers sont donc entièrement construits, à l'instar du typique lieu qu'est la plaine avec ses rues strictement symétriques et ses blocs de maisons divisés en quatre logements familiaux. Des rues qui ne portent pas le nom de personnages célèbres ou de lieux mais de qualité ou de vertus rue de la Bonté ou la rue de la Foi. Ces noms reflétaient les valeurs défendues par la famille Michelin à cette époque.
Le développement de ces cités s'accompagne de la création de cliniques, d'écoles, d'une église, de coopératives où le personnel va faire ses courses. Pierre-Jules Boulanger, PDG de Citroën et cogérant de Michelin, achète ses costumes à la coopérative Michelin. Le groupe finance un club omnisports : l'Association sportive Michelin (ASM). Une vie s'organise à l'intérieur de l'institution Michelin.
Seconde Guerre mondiale
Le 23 novembre 1939 Clermont-Ferrand accueille l'université de Strasbourg (française) à la suite de l'évacuation des habitants de l'Alsace vers les régions de l'intérieur. La Reichsuniversität Straßburg est ensuite installée par les autorités nazies lors de l'annexion de l'Alsace par l'Allemagne après l'armistice du 22 juin 1940 mais l'université française de Strasbourg établie à Clermont reste ouverte pendant la Seconde guerre mondiale.
Alors que les autorités françaises négocient l'armistice à Rethondes, la division SS Adolf Hitler occupe la ville, le 21 juin 1940. Les SS cherchent à y débusquer les éléments de résistance subsistants.
Le 29 juin 1940, le gouvernement, qui vient de signer l'armistice le 22 juin, se replie de Bordeaux, que les conditions d'armistice placent en zone occupée, à Clermont qui devient de fait capitale de la France. Mais la ville se révèle rapidement peu adaptée et ne plait pas aux ministres et fonctionnaires[100]. Manquant de logements adaptés, les autorités sont dispersées : le président de la République est ainsi logé à Royat, les présidents de la Chambre des députés et du Sénat à La Bourboule (dans les villas Paradiso et San Pedro). Les ministres étaient mal installés et se plaignaient des difficultés à travailler. Ainsi le ministère des Affaires étrangères se retrouve dans une maison clermontoise de quelques pièces seulement, avec une capacité téléphonique et électrique insuffisante. Finalement, le gouvernement se transfère dans les 1ers jours de juillet à Vichy, à l'exception de l'armée qui restera 2 ans à Clermont.
Le tribunal militaire de Clermont-Ferrand a eu à juger quatre des hommes politiques, passagers du Massilia arrêtés le 31 août 1940 à Casablanca et accusés de désertion. Il condamna le 4 octobre 1940 Pierre Viénot, Alex Wiltzer et Jean Zay, puis le 9 mai 1941 Pierre Mendès France, alors lieutenant de l'Armée de l'air française. Ce dernier, condamné à six ans de prison, s'évade le 21 juin 1941 de l'hôpital militaire pour rejoindre le général de Gaulle à Londres. Le même tribunal rapportera ces condamnations en 1946.
La Résistance à Clermont s'articule autour du quotidien La Montagne. Son fondateur, le socialiste Alexandre Varenne ayant déclaré qu'il « préférait briser sa plume » plutôt que de la mettre au service de l'ennemi. Le journal subit régulièrement la censure. Il est interdit de publication à plusieurs reprises. À la Libération, La Montagne aura le bonheur de pouvoir ressortir sous le même nom.
En 1944, le 92e régiment d'infanterie de ligne s'installe définitivement dans la ville. Dans les années 1960, Clermont devient une ville universitaire importante, avec un afflux d'étudiants qui vivront une version originale de Mai 68.
xxie siècle
L'entreprise Michelin perd de son poids en termes d'emplois. Clermont-Ferrand connaît ainsi un rééquilibrage au profit du secteur tertiaire.
Une politique de grands travaux est menée par la municipalité : la place de Jaude est réaménagée, une ligne de tramway est inaugurée en octobre 2006 (la ville avait eu le premier tramway électrique de France, et que celui-ci avait été démantelé en 1956). Le conseil régional d'Auvergne construit dans l'agglomération clermontoise, une salle de spectacles de grande capacité, le Zénith d'Auvergne ainsi qu'une gigantesque halle d'exposition, la Grande Halle d'Auvergne, tous deux inaugurés en fin d'année 2003.
En 2010, la commune de Clermont-Ferrand a été récompensée par le label « Ville Internet @@@@ ».
D'avril à juin 2023, la barre d'immeuble nommée « Muraille de Chine » est détruite par grignotage. Avec ses 320 mètres de long et 9 étages, elle est l'un des plus grands immeubles d'habitation d'Europe. Elle sera remplacée par un parc urbain.
MONUMENTS
Beaucoup de monuments peuvent déconcerter par leurs teintes sombres qui s'étendent du gris clair au noir intense. Le matériau de construction traditionnel est en effet la pierre de Volvic — issue des « cheyres » basaltiques de la chaîne des Puys. De nombreux monuments de la ville sont classés ou inscrits comme monuments historiques.
La basilique romane Notre-Dame-du-Port, construite au xiie siècle, à l'emplacement (selon la légende) d'une église du vie siècle. Elle a été classée au patrimoine mondial par l'UNESCO le 2 décembre 1998 au titre des Chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle en France.
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Place de la Victoire, à côté de la statue du Pape Urbain II, se trouve La cathédrale Notre-Dame-de-l'Assomption.
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Construite entre 1248 et 1902 en pierre de Volvic, noire, issue des éruptions volcaniques des « jeunes » volcans auvergnats (4 000 à 8 000 ans). Elle abrite entre autres deux immenses et magnifiques rosaces en vitraux, de très rares peintures murales datant des xiiie et xive siècles dans les chapelles Sainte-Madeleine et Sainte-Agathe découvertes et restaurées en 1992-1993[192], ainsi qu'une horloge très ancienne sonnant toutes les demi-heures.
SPORTS
Le Clermont Athlétisme Auvergne, était le club où le perchiste Renaud Lavillenie a passé 13 ans. Il fut recordman du monde avec 6m16, et champion et recordman olympique en 2012 avec 5m97.
SPÉCIALITÉS GASTRONOMIQUES
La truffade
La truffade est LE plat typique d'Auvergne, composé de pommes de terre, de tomme fraîche, de sel et poivre et servi avec du jambon cru d’Auvergne et de la salade verte
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La potée auvergnate
La potée auvergnate est un plat avec de nombreux légumes (chou, navet, carotte et pomme de terre) et de la viande (lard maigre, jambe de porc et saucisse). Le tout mijote de longues heures dans une grande marmite et les choux sont braisés avec la charcuterie.
Dans l'assiette, les plus vieux versent leur bouillon sur des tranches épaisses de pain de seigle.
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Le petit salé aux lentilles
Vous ne pouvez pas séjourner en Auvergne sans goûter le fameux petit salé aux lentilles. C'est un plat fondant grâce à la consistance des lentilles et la viande de porc cuite en saumure, qui a connu son petit succès dès le XIVe siècle. Si elle pousse au Puy-en-Velay, la lentille bénéficie d'une appellation d’origine contrôlée.
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Fromages
L’Auvergne est bien sûr réputée pour ses fromages, dont cinq d’appellation d’origine contrôlée : le cantal, la fourme d’Ambert, le saint-nectaire, le salers et le bleu d’Auvergne.
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Les pâtes de fruit
Les pâtes de fruits et fruits confits étaient historiquement l’une des spécialités locales. (On voit apparaître au milieu du XVe siècle les premières “pâtes d'Auvergne”)
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MOULINS
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Moulins, parfois dénommée Moulins-sur-Allier par la SNCF et la Poste est une commune française située dans la région Auvergne-Rhône-Alpes. C'est la préfecture du département de l'Allier et une ville d'art et d'histoire. Son agglomération s'étend le long de l'Allier.
Moulins est la capitale historique du Bourbonnais.
Au dernier recensement de 2020, la commune comptait 19 444 habitants, ce qui la mettait au troisième rang du département derrière Montluçon et Vichy, les deux sous-préfectures. La communauté d'agglomération « Moulins Communauté » comptait 64 963 habitants en 2018.
Ses habitants se nomment les Moulinois.
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HISTOIRE

L’histoire de la ville de Moulins est étroitement liée à celle des ducs de Bourbon, puisqu’elle devient la capitale du duché et de ses importantes dépendances en 1327. Cet état de fait perdurera jusqu’en 1523, avec la défection du connétable de Bourbon.
Une fondation légendaire
La tradition populaire raconte qu’un sire de Bourbon, perdu après une journée de chasse, aurait trouvé refuge dans un moulin sur les bords de l’Allier. Tombé amoureux de la meunière qui l’avait recueilli, pour justifier ses fréquentes venues, il fit bâtir à l’emplacement actuel du palais ducal un relais de chasse. Une ville se développe autour : ce sera Moulins.
Époque médiévale
C’est en 990 qu’apparaît la première mention de Moulins dans un document : à l’occasion de la donation d’une chapelle dédiée à saint Pierre à l’abbaye de Cluny par quatre religieux, les frères Vion, Lambert, Bérard et Guillaume, on apprend que celle-ci se trouve « in villa Molinis ». Cependant, le peuplement des rives de l’Allier en cet endroit est bien antérieur au xe siècle, mais jusqu’alors, il n’était question que d’Yzeure, tant dans les archives que sur le terrain. En 1097, toujours dans des actes de donation, on parle d’une « capellam de Molinis », puis en 1103, d’une « ecclesiam de Molinis ». L’évolution des structures religieuses tend à indiquer que la ville prend rapidement de l’importance.
En 1232, comme précédemment pour d’autres villes du Bourbonnais, Archambaud VIII, seigneur de Bourbon, (il est cité à tort comme étant Archambaud VI, mort un siècle plus tôt) accorde aux bourgeois de Moulins une charte de franchise, contre une rente annuelle de 200 livres. Cette charte n’est que la confirmation des droits déjà accordés par Archambaud VII (Cité à tort Archambaud V), beau-fils de Louis VI le Gros, roi qui fut particulièrement libéral envers les diverses communes de son royaume. Les habitants de Moulins pourront à l’avenir administrer eux-mêmes leur cité : quatre consuls, présidés par un fonctionnaire ducal, seront élus tous les ans. Devenue ville franche, Moulins attire nombre d’étrangers, l’activité économique naît et prend un essor important. Dans le courant du xiiie siècle, la cité compte quelque mille habitants. En 1244, la contribution annuelle de 200 livres est supprimée, remplacée par une «taxe de bourgeoisie» : tous les habitants sont dans l’obligation de s’acquitter d’un montant variant de 2 à 6 sols, selon leurs revenus.
En 1327, la seigneurie du Bourbonnais est érigée en duché par le roi de France Charles IV Le Bel. Louis Ier Le Grand, premier duc de Bourbon, réside peu à Moulins, de même que son fils et successeur, Pierre Ier. Le duché n'avait pas alors de capitale fixe : la famille, originaire de Bourbon-l'Archambault, résidait aléatoirement dans cette même ville, à Moulins, Souvigny ou Chantelle. Les travaux qu’ils entreprennent sont minimes : édification des soubassements de la Malcoiffée, le donjon du palais ducal, pour le premier ; autorisation de l’installation du couvent des Carmes, plus vieil établissement religieux de la ville, pour le second.
Capitale des ducs de Bourbon
C’est avec Louis II Le Bon que Moulins devient effectivement capitale du duché, et, comme lieu de résidence des ducs, de facto la capitale des territoires sous leur administration.
Durant son règne, et sous ses ordres, s’élèvent l’hôpital Saint-Nicolas, qui vient s’ajouter à l’hôpital Saint-Julien, fondé au xiiie siècle, la première collégiale Notre-Dame, la première enceinte, dont les cours actuels Anatole France et Jean Jaurès rappellent l’emplacement. En 1369, il crée à Moulins l’ordre de l'Écu d'or, et en 1370 celui de Notre-Dame du Chardon, dont Du Guesclin sera le récipiendaire le plus connu. Enfin, en 1374, il fonde la Chambre des Comptes de Moulins. En 1400, Moulins compte 5 000 habitants. En 1407, une crue de l'Allier détruit tous les ponts desservant la ville.
Le duc s’éteint en 1410 au château de Montluçon.
Jean Ier lui succède. En 1412, s’étant engagé aux côtés des Armagnac, Moulins est assiégée, sans succès, par les Bourguignons. En 1429, alors qu’il est prisonnier des Anglais — le duché est dirigé par son épouse Marie de Berry — Jeanne d'Arc vient séjourner à Moulins et se recueillir auprès de la Vierge Noire. En témoigne une plaque commémorative (récente) posée à l’angle de la rue d’Allier et de la rue de la Flèche.
De 1434 à 1456, le duc de Bourbon est Charles Ier.
Jean II, surnommé Le Bon, comme son aïeul, œuvra lui aussi pour sa capitale. À la fin de la guerre de Cent Ans, il fait édifier une seconde collégiale, en remplacement de la première, un premier Jacquemart (beffroi). On peut encore observer des maisons de cette époque dans le vieux Moulins (Hôtel Demoret, rue Grenier et rue de Orfèvres). La cour ducale est brillante et réputée. Au nombre des artistes qui y séjournent, on compte Michel Colombe, Jean de Rouen, et même François Villon, en 1457. Lorsque Jean II participe à la Ligue du Bien public en 1465, le roi Louis XI assiège et prend sa capitale. Mort en 1488, sans héritier légitime, ses successeurs sont ses frères : Charles II, cardinal archevêque-comte de Lyon, qui abdique rapidement, et Pierre II.
C’est à l’époque de Pierre II, sous les auspices d’Anne de France, son épouse et fille de Louis XI, que la renommée de Moulins et la puissance de la famille ducale atteignent leur apogée, même si la peste ronge la ville avec virulence dès la fin du xve siècle, et ce jusqu’au milieu du xvie siècle. On y peint le fameux triptyque du Maître de Moulins, la duchesse fait réaménager l’aile Nord du palais ducal (l’actuel pavillon Anne de Beaujeu), on y rédige Les enseignements d'Anne de France à sa fille Suzanne de Bourbon. L’administration ducale, réorganisée et modernisée, compte près de 1 650 fonctionnaires, rien que dans Moulins.
En 1494, Charles VIII projette d’envahir l’Italie, et pendant qu’il reste à l’étranger, il confie la famille royale et le gouvernement de la France au duc, qu’il nomme lieutenant-général du royaume. Pierre II ne va pas s’installer à Paris, mais, avec la famille royale, reste à Moulins, qui devient alors la véritable capitale du pays. Il restitue ses pouvoirs, en 1495, à Lyon, au roi. En 1503, le duc meurt. Sa fille, Suzanne, devient duchesse de Bourbon, jusqu’à son mariage avec Charles de Montpensier, en 1505, qui deviendra Charles III de Bourbon.
Pendant le règne de Charles III, Anne de France conserve une très grande influence sur les affaires du duché. En novembre 1518, les notables de Moulins, de leur propre chef, élisent un maire, Jean Chanteau, secrétaire de la duchesse douairière. L’habile choix de ce premier maire, et sa prestation immédiate de fidélité auprès du chancelier ducal conduisirent la duchesse Anne, au mois de décembre de la même année, à accorder une charte municipale qui entérine ce droit pour la ville. Les maires, élus tous les deux ans, seront responsables du pavage, des ponts, de la surveillance du port, de la propreté des rues, de l’approvisionnement du marché, des impositions locales et du bon fonctionnement des assemblées.
xvie siècle : Rattachement à la Couronne
En 1523, le connétable de Bourbon, Charles III, trahit le roi de France, François Ier, en se ralliant à Charles Quint. Tous ses domaines, le Bourbonnais, le Forez, la Marche, l’Auvergne, et bien d’autres sont mis sous séquestre. Son procès, commencé en 1527, aboutit, en 1531, à la confiscation de tous ses biens par la Couronne.
Moulins est déchue de son statut de capitale. Sa Chambre des comptes est supprimée en 1532, ses archives sont versées à celles de la Chambre des comptes de Paris. Cependant, en raison des prétentions territoriales que sa mère avait eu sur le Bourbonnais, François Ier s’emploie à faire de Moulins le centre administratif d’une province royale. Un gouverneur du Bourbonnais est nommé ; le premier est Jean Stuart, duc d’Albany, en 1531.
En 1548, c’est à Moulins qu’a lieu de mariage de Jeanne d'Albret, héritière de Navarre, et d’Antoine de Bourbon, duc de Vendôme. En 1551, la ville reçoit un présidial, qui gagne en importance en 1657 avec la suppression de celui de Montluçon. En 1587, elle devient le siège d’une généralité, qui regroupe le Bourbonnais, le Nivernais et la Marche.
À la mort d’Henri II, en 1559, le Bourbonnais devient le douaire des reines de France, et ce jusqu’en 1659. En 1587, le roi Henri III, en récompense de la fidélité de Moulins pendant les troubles qui agitent le royaume, prévoit d’y installer un Parlement ; mais un pamphlet, Remontrances très humbles contre l’établissement demandé d’un Parlement à Moulins, fait avorter le projet.
Du 22 décembre 1565 au 23 mars 1566, le roi Charles IX, à l’occasion de son grand tour de France, séjourne, avec toute la cour, à Moulins. Le futur Henri III de France y est fait duc de Moulins et l’édit de Moulins est publié. Il réglemente le domaine royal, et est parfois considéré comme une source historique du domaine public.
La population ne cesse de croître, à tel point qu’à partir de 1536, une seconde enceinte est érigée, pour protéger tous les faubourgs qui s’étalaient au-delà de la première muraille de Louis II.
En juin 1562, au début des guerres de religion, les huguenots tentent de s’emparer de Moulins, pour densifier le réseau des forteresses qui sont en leurs mains. Commandés par François Poncenat et M. de Saint-Auban, ils assiègent la place, qui est défendue par Jean de Marconnay, seigneur de Montaret. Apprenant l’arrivée imminente de troupes envoyées par le gouverneur de Nevers à celui de Moulins, et face à la résistance qu’oppose la ville au siège, les réformés battent en retraite. Cet événement conduit à une violente réaction dans les campagnes avoisinantes : tous ceux qui auraient soutenu les Huguenots, ou qui en seraient, sont massacrés.
Après l'assassinat de son époux le roi Henri III de France en 1589, ne pouvant habiter le château de Chenonceau alors criblé de dettes, la reine-douairière Louise de Lorraine se retire au château de Moulins où elle meurt en 1601.
xviie siècle
Le catholicisme prépondérant
Moulins n'avait pas alors de paroisse propre et dépendait des paroisses Saint-Pierre d'Yzeure et Saint-Bonnet, mais la ville possédait une importante collégiale, Notre-Dame. La ville se trouvait dans le diocèse d'Autun et l'évêque d'Autun y était représenté par un official et/ou un vicaire général.
Après le concile de Trente, et avec la Contre-Réforme catholique, un très grand nombre de couvents et monastères s'installent à Moulins. De trois établissements religieux avant 1600, on en compte treize à la fin de ce siècle : Carmes (1352), Jacobins (1515), Clarisses (1521), Capucins (1601), Augustins (1615), Ursulines (1616), Visitandines (1616), Minimes (1621), Chartreux (1622 et 1660), Carmélites (1628), Bernardines (1649), Filles de la Croix (1682). En 1604, par lettres patentes, le roi Henri IV autorise la fondation d'un collège jésuite. Enfin, la ville accueillit deux visitandines renommées : Jeanne-Charlotte de Bréchard qui y implanta la Visitation, et sainte Jeanne de Chantal, fondatrice de l'ordre, qui y mourut au cours d'un voyage en 1641.
L'absolutisme
Dès le début du xviie siècle, les prémices de l'absolutisme se font sentir et Moulins devient une terre d'exil. Le 18 novembre 1632, Marie-Félicie des Ursins, l'épouse du duc Henri II de Montmorency, qui vient d'être exécuté à Toulouse pour crime de lèse-majesté, arrive à Moulins pour être retenue captive dans l'ancien palais ducal. Rapidement, elle est rendue à la liberté et séjourne régulièrement au monastère de la Visitation de Moulins. Elle tient en grande estime sa supérieure, la mère Jeanne-Charlotte de Bréchard[26] Inspirée par ses enseignements, elle se retire au couvent en 1634 et y devient religieuse en 1641 (l'année même où meurt dans ce même couvent de Moulins la fondatrice de l'Ordre, Jeanne de Chantal). Elle fera construire un mausolée, à côté du couvent, où seront déposés la dépouille mortelle de son mari et son propre corps, à sa mort. Après la disgrâce du surintendant des Finances Nicolas Fouquet, sa famille, dont son épouse, Marie-Madeleine de Castille, est envoyée en exil à Montluçon, puis à Moulins et enfin à Souvigny.
En 1653, naît à Moulins Claude Louis Hector de Villars, qui deviendra en 1733 maréchal général des camps et armées du roi. Son père étant alors en exil (il était notamment haï de Louvois), sa mère s'était retirée chez sa tante, Mme de Saint-Géran, épouse de Jean-François de La Guiche, gouverneur du Bourbonnais, à Moulins.
Un autre militaire naît à Moulins ; il s'agit de Jacques Fitz-James, duc de Berwick, en 1670, qui deviendra maréchal de France.
Développement industriel
Au xviie siècle, la population continue de croître et l'industrie se développe. Les rives de l'Allier sont urbanisées, avec l'expansion de la batellerie. La coutellerie de luxe et l'industrie armurière de Moulins connaissent leurs heures de gloire. La première s'éteindra avec la Révolution, et donc la fin de la haute noblesse, la seconde ne survivra pas à l'avènement des armes à feu. D'après le journal de Jean Héroard, médecin attaché à la personne du dauphin puis roi Louis XIII, on apprend qu'en 1603 la ville de Moulins offre au dauphin, qui est âgé de deux ans, sa première armure. Sous le règne d'Henri IV, on entreprend d'établir une industrie séricicole à Moulins, comme en beaucoup d'endroits du royaume. Enfin, durant la seconde moitié du siècle, des travaux d'embellissement de la ville sont effectués, avec notamment l'aménagement des cours de Bercy et d'Aquin.
Le 22 avril 1654, Louis XIV modifie les critères d'admission au sein du conseil municipal, « afin de remédier aux brigues, cabales et monopoles pratiqués, depuis quelques années, dans la ville de Moulins, pour l'élection du maire » : seuls des notables pourront y siéger. Par un édit d'août 1692, il crée les charges de maires perpétuels, non élus, qui doivent être achetées, dans le but de renflouer le Trésor et soutenir l'effort de guerre. En 1693, Bernard de Champfeu acquiert le poste de maire perpétuel de Moulins pour la somme de 44 000 livres. En 1705, le mandat électif pour les maires est rétabli, mais pour avoir l'insigne honneur d'élire leur maire, les villes doivent payer une taxe au Trésor et dédommager l'actuel maire perpétuel. En 1712, M. de Champfeu est totalement remboursé et est remplacé par un maire élu, M. Vernin.
xviiie siècle/Reconstructions successives du pont
Durant le xviiie siècle, les travaux d'embellissement de la ville se poursuivent, mais la spectaculaire réalisation architecturale de ce siècle à Moulins est le pont que le premier architecte du roi, Jules Hardouin-Mansart effectue en 1704-1710, pont de 3 grandes arches sur l'Allier dont le chantier est confié à son cousin germain Pierre Delisle-Mansart. Trop ambitieux, ce pont est emporté par le fleuve en 1711 et il faut attendre 1753 pour que l'ingénieur des Ponts et Chaussées Louis de Régemortes parvienne à le reconstruire en prenant soin de réaliser le nombre d'arches nécessaires sur l'Allier. Au niveau de Moulins, l'Allier est relativement étroit, et c'est sans doute une des raisons qui poussèrent initialement des populations à s'installer ici.
Longtemps des ponts en bois sont construits, tous emportés par des crues. En 1499, le duc Pierre II prévoit de faire construire un pont de pierre, mais son projet n'est pas réalisé. L'an 1532 marque un tournant, puisque l'on construit effectivement le premier pont de pierre de Moulins. Il est lui aussi emporté. En 1595, on le reconstruit mais il est emporté en 1676 ; le lit de la rivière étant particulièrement sablonneux à Moulins, il rend les fondations de ces édifices très fragiles.
Lorsque les ponts sont effondrés, on traverse à bac. En 1685, un nouveau pont est bâti ; il s'effondre quatre ans plus tard. Au début du xviiie siècle, Jules Hardouin-Mansart conçoit les plans d'un futur pont, qui s'écroule en 1711. Saint-Simon rapporte, dans ses Mémoires, l'annonce de cet événement au roi et à l'architecte; cependant le mémorialiste affabule sur ce dernier point, puisque Hardouin-Mansart meurt en 1708.
En 1750, Louis de Régemortes, premier ingénieur des turcies et levées de la Loire, s'emploie à résoudre ce problème et achève en 1762, après force travaux, un ouvrage qui est resté intact jusqu'à aujourd'hui. Il fait publier en 1771 une Description du nouveau pont de pierre construit sur la rivière d’Allier à Moulins, dans lequel il indique par quels moyens il est venu à bout des difficultés qui causaient la ruine de chacune des entreprises précédentes.
La Révolution
Dès 1778, des tentatives de réformes sont engagées par Jacques Necker, notamment de décentralisation, avec la mise en place d’assemblées provinciales, compétentes pour répartir et lever les impôts, diriger la construction des routes et faire au Roi des représentations en vue du bien de la province. D'abord établies en Berry et Haute-Guyenne, ces assemblées sont autorisées en Bourbonnais par lettres-patentes de 1780, confirmées en 1781. Mais cette tentative n’est qu’éphémère, puisqu’elle prend fin, pour le Bourbonnais, dans le courant de 1781. Elle est cependant rééditée en 1788. Le 27 septembre de la même année, le Parlement de Paris enregistre l’édit de convocation des États Généraux. À partir du 16 mars 1789, les trois ordres sont réunis à Moulins pour élire leurs représentants et rédiger les cahiers de doléances.
Le 21 mars, Moulins connaît une nuit du 4 août anticipée : la noblesse fait savoir aux clergé et tiers état qu’elle renonce à tous ses privilèges : « la noblesse fait, avec plaisir, au tiers état le sacrifice de tous ses privilèges pécuniaires, ne demandant à se réserver, franc de toutes impositions réelles, que le manoir seigneurial, avec sa cour et son jardin, pourvu que le tout n’excédât pas la valeur de deux arpents royaux, assurant que ladite noblesse se bornait à cette distinction purement honorifique ». Le clergé, à son exemple, se dit alors « prêt, de son côté, à faire le sacrifice de tous ses droits sans aucune réserve ».
Dès 1787, une société philosophique, La Société de Moulins, est fondée dans la ville. On peut penser que ce sont des idées qu’elle diffuse que découle l’engagement de la noblesse et du clergé bourbonnais de renoncer à leurs privilèges. C’est un club de notables. En 1791, elle fait place à la Société des Amis de la Constitution, affiliée au Club des Jacobins, qui réunit la haute bourgeoisie moulinoise, instruite et modérée. Elle siège, à partir de 1792, en l’église Saint-Jean. Enfin lui succède La Société populaire, dont la plupart des membres fait partie du petit peuple.
Les élections municipales de décembre 1792 mettent à la tête de la ville des citoyens « plus républicains », qui commencent à prendre des mesures fortes, avec le soutien de la Société populaire. C’est bientôt l’avènement de la Terreur. Du 17 avril au 1er octobre 1793, avec l’accord du Conseil Général du département, dont Moulins est devenue la préfecture en 1790, un Comité central de sûreté publique est formé. Le 10 juin 1793, Jacques Pierre Brissot, l’un des chefs des Girondins à la Convention, est arrêté à Moulins. En septembre, Joseph Fouché, envoyé de la Convention, arrive à Moulins. Il n’y reste que quelques jours, mais y laissera des marques certaines : à son instigation est formée une armée révolutionnaire pour l’Allier, qui sera sous les ordres du Comité de surveillance départemental, il remplace des fonctionnaires, procède à des levées de fonds auprès des « riches », accentue la Terreur.
L'ancienne place d'Allier est renommée place Brutus par la municipalité républicaine et on y dresse la guillotine pour les exécutions. La place redeviendra place d’Allier par la suite.
Le 31 décembre 1793, trente-deux moulinois, envoyés par le Comité de surveillance à Lyon, sont exécutés. Succédant à Fouché, Noël Pointe, représentant du peuple près les départements de la Nièvre, le Cher et l’Allier, s’emploie à modérer les mesures prises par son prédécesseur. Les représentants du peuple qui suivront Pointe œuvreront tous dans le même sens.
Durant la Révolution, à Moulins, à la suite de la loi du 19 juillet 1792, une manufacture d’armes est instituée, qui fonctionnera concurremment avec une fonderie de canons. La ville compte de très nombreux clochers car elle abrite un grand nombre d’établissements religieux. Ces clochers seront rasés. Le 5 vendémiaire, an V, l’École centrale de Moulins est inaugurée, succédant au collège qui avait été fondé par les jésuites.
Reconstruite sommairement quelques semaines plus tard et définitivement en 1942) mais le pont de fer reste lui intact, leur permettant d'investir la rive gauche. Vers 13 h 30, deux officiers allemands arrivent à l'hôtel de ville et montent dans la salle du conseil municipal qui les attend au grand complet autour du maire M. Boudet, ceint de son écharpe tricolore. L'occupation commence… Tout l'après-midi, les batteries allemandes installées sur les hauteurs de Moulins-Yzeure pilonnent la Madeleine, situé sur l'autre rive de l'Allier, par-dessus la ville, incendiant la caserne du quartier Villars (devenue aujourd'hui le Centre national du costume de scène ou CNCS).
Établie en application de la convention d'armistice, Moulins se situe sur la ligne de démarcation qui établit la frontière entre une zone Nord de la France occupée et une zone Sud encore libre. Cette ligne restera en vigueur jusqu'en mars 1943 (les Allemands envahiront la zone libre en novembre 1942). À hauteur de Moulins, la ligne de démarcation suit l'Allier, séparant presque toute la ville (en zone occupée) du quartier de la Madeleine (en zone libre) et coupant le département.
Le pont Régemortes va devenir un point de passage important, car situé sur l'axe routier entre Vichy et Paris. Les contrôles sont effectués de manière permanente par les soldats de la Wehrmacht plus tard remplacés par les douaniers allemands. Une seule solution s'offre à ceux qui ne possèdent pas de laissez-passer (pour aller travailler ou faire leurs achats par exemple) : le passage clandestin seul ou avec l'aide de passeurs. Désagrément supplémentaire pour la population, le contrôle du ravitaillement était effectué par la gendarmerie française… afin d'éviter le « marché noir ».
Pendant l'Occupation, beaucoup d'habitants sont tenus d'héberger les troupes allemandes durant quelques jours, voire plusieurs semaines.
Libération
En août 1944, après la réussite du débarquement de Provence et la percée alliée en Normandie, les troupes allemandes se replient progressivement vers le nord-est de la France. Dans l'Allier des combats ont lieu entre la Résistance et les Allemands. Moulins est le théâtre d'affrontements entre la garnison allemande et des maquisards, principalement sur la rive gauche, dans le quartier de la Madeleine. Les FFI essayent de rentrer dans la ville le 4 septembre mais se heurtent aux troupes allemandes encore présentes et doivent se replier. Le lendemain, les Allemands en représailles, fusillent à la Madeleine trois civils pris au hasard et deux résistants FFI faits prisonniers. Ils font sauter les ateliers de pyrotechnie (poudrière et ateliers de chargement), à la sortie sud de la ville, vers Toulon-sur-Allier non sans avoir prévenu les habitants préalablement. Walter Stucki, l'ambassadeur suisse à Vichy, qui avait négocié une évacuation sans heurts de la station thermale par les Allemands, essaye de négocier le départ des troupes du Reich de Moulins mais se heurte alors à un refus.
Finalement les Allemands évacuent la ville le lendemain le 6 septembre aux aurores et les FFI y pénètrent quelques heures plus tard sans combattre. La libération donne lieu à de grands rassemblements de la population dans la ville.
La victoire, en mai 1945, donnera lieu également à de grandes fêtes populaires et musicales, les foules dansant au son des orchestres musette jouant Ah ! Le petit vin blanc, ou In the Mood de Glenn Miller notamment.
Années 1950 à Aujourd'hui / Développement des transports / Axes routiers
L'accès routier depuis Paris-Lyon-Marseille (300 km environ), s'effectuait autrefois entièrement par la Nationale 7 (que Charles Trenet chanta) et qui passait par Moulins (distante d'environ 300 km de la capitale). Mais les années 1960 voient l'achèvement progressif de l'autoroute A6, nouvelle axe de circulation rapide entre Paris et Lyon passant beaucoup plus à l'est par la Bourgogne et qui fera décroître considérablement le trafic de transit sur la nationale 7.
À partir des années 1970, de plus en plus de déviations contournent les villes ou villages permettant un gain de temps entre Paris et Moulins. L'autoroute A77 qui contourne Montargis et Nevers, remplaça à son tour progressivement de plus en plus cette Nationale 7 à partir de 2000. Une toute nouvelle bretelle de circulation à grande vitesse (limitée à 110 km/h), contourne aussi par l'est, Moulins du Nord au Sud.
Liaisons ferroviaires
Les lignes du train local du réseau de l'Allier à voie métrique, localement surnommé « le Tacot », construites en 1886 et passant par Moulins notamment, s’arrêtèrent progressivement de fonctionner jusqu'en 1951.
Au milieu des années 1980, les passages à niveau sur la ligne Paris-Nevers-Moulins-Vichy-Clermont-Ferrand deviennent automatiques, marquant la fin des gardes-barrières.
La ligne est électrifiée en 1989 et la gare de Moulins rénovée. Les voitures Corail, en service depuis 1976, qui elles-mêmes avaient remplacé les autorails, sont reconditionnés sous l'appellation de Téoz, en 2003, le train allant jusqu'à 160 km/h depuis Paris en seulement 2 heures 25. Toutefois, l'accès à Paris qui s'effectuait jusqu'en 2012 à la Gare de Lyon est transféré à la Gare de Bercy.
Réseaux de bus
En 1990, un réseau de bus locaux desservant jusqu'à 12 lignes sur les communes de Moulins, Avermes et Yzeure, utile aux scolaires notamment, est mis en circulation.
L'exploitation de son réseau de bus urbains est délégué à Moulins Mobilité, société locale du groupe RATPDEV depuis mars 2011. Ce réseau porte le nom commercial d'Aléo.
Depuis fin 2017, Moulins et son agglomération disposent également d'un service de location de vélos, classiques et à assistance électrique, baptisé V.Léo.
Réalisations
En 1963, un ensemble de grands immeubles HLM baptisés « Les Chartreux » est construit en périphérie de Moulins le long de la rue de Decize.
En 1981, l'aérodrome de Moulins - Montbeugny remplace celui de Moulins-Avermes, où se situait notamment une école de parachutistes amateurs durant les décennies précédentes.
Vers 2000, la tour Jacquemart devient accessible au public, offrant du haut de ses 45 mètres un panorama sur la ville.
Le Centre national du costume de scène et de la scénographie est créé sous forme de musée en 2006, à l'emplacement du quartier Villars, dans l'ancienne caserne de cavalerie bâtie pendant le règne de Louis XV. C'est la première structure au monde à être entièrement consacrée au patrimoine du spectacle vivant (théâtre, opéra, danse…) et plus précisément aux décors et aux costumes.
La piscine de Moulins a été modernisée en 1972, puis de nouveau réaménagée plus convivialement en 2007, devenant le Centre aqualudique l'Ovive.
En 2013, la place d'Allier ou place du Marché est rénovée ; elle devient en partie piétonne et le magasin Monoprix est déplacé et incorporé aux Halles.
Cette même année, la bibliothèque municipale devient Médiathèque de Moulins Communauté, après de lourds travaux, place de-Lattre-de-Tassigny.
Les crues de l'Allier
La rivière Allier est connue pour ses importantes crues dont certaines, liées aux épisodes cévenols se déroulant plusieurs centaines de kilomètres plus au sud, peuvent être très soudaines. Si les crues du xxe siècle, sauf celles de 1943, ont été nombreuses principalement avant guerre mais peu violentes, le xixe siècle a été marqué par plusieurs crues centennales. Ces crues modifient souvent le lit de la rivière, restée sauvage sur une grande partie de son cours sauf dans les zones urbaines comme Moulins.
Parmi les crues historiques, on peut citer :
• 1710, la crue effondre le pont Mansart encore inachevé et emporte plusieurs maisons. Le pont sera remplacé 50 ans plus tard, par le pont Régemortes, premier pont à résister aux crues historiques.
• 1790, crue alors la plus importante connue, à la suite d'une averse incessante durant 22 heures, réunissant l'Allier et la Sioule, inondant toutes les rues provoquant la débâcle.
• En 1835, une crue soudaine de 4,62 m au pont Régemortes, sur le quartier de Font-Vinée, puis, le port n'étant protégé d'aucune digue, emmena les chargements de bois de la batellerie.
• En 1856, à la suite des pluies et fonte des neiges continues la seconde plus haute crue suivie d'inondations atteindra 5,42 m. Elle incita à construire la levée insubmersible qui protégea la ville lors d'une nouvelle crue en 1866.
• En 1866, crue centennale, la plus haute répertoriée. Des repères sur les ponts et le long de l'Allier rappellent sa hauteur. Si le pont Règemortes résista, plusieurs autres ponts sur l'Allier furent en partie emportés dont le pont de Vichy pourtant de construction plus récente.
• 1943, durant l'Occupation, l'Allier atteint 3,60 m, recouvrant l'hippodrome et les terrains de sport, les poissons faisant surface, et pénétrant dans les caves et jardins.
• Enfin en mars 1988, la côte atteint 1,69 m en submergeant les rives et terrains environnants.

CULTURE LOCALE ET PATRIMOINE
Moulins présente un intéressant centre-ville, dominé par les hauts clochers de la cathédrale Notre-Dame-de-l'Annonciation et du Sacré-Cœur, ainsi que le beffroi au dôme de cuivre du Jacquemart, la haute tour de l'horloge de l'ancien pensionnat de Saint-Gilles, le grand dôme d'ardoises et zinc des « Nouvelles Galeries » ou encore le clocher en gothique flamboyant de l'église Saint-Pierre. Mêlant les styles de différentes époques, avec néanmoins une dominante médiévale et Renaissance, Moulins est classée ville d'art et d'histoire depuis le 31 janvier 1997, seule ville de la région Auvergne à être labellisée.
Sources : wikipedia, sncf-connect.com, youtube