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Modérateur : Modos VCN

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#3559813
Je me permets d'introduire ce nouveau sujet pour y accueillir dans un premier temps les chroniques hebdomadaires de P. Lefevere: celles-ci seront non seulement traduites, mais feront également l'objet de commentaires, les miens d'abord au cas où les sujets abordés par P. Lefevere le justifieraient, les vôtres ensuite (du moins je l'espère)

Comme le titre du sujet l'indique, j'y inclurai également des sujets qui me paraîtront intéressants à vous faire partager, non seulement au gré de mes lectures dans la rubrique cyclisme du Nieuwsblad (ou du journal francophone le Soir, auquel je suis également abonné), mais aussi de mes écoutes de la RTBF et de la VRT

11/03/2023: rubrique de P. Lefevere dans Het Nieuwsblad
Traduction

"Des rafales de vent à Paris-Nice et Tirreno-Adriatico, mais je constate qu’il pleut aussi. Les amendes de l’UCI tombent cette année toutes en même temps du ciel par seaux entiers. 500 francs Suisses pour Julian Alaphilippe parce qu’il a enlevé jeudi son casque le temps de changer de survêtement. Combien de temps ça a duré ? Maximum cinq minutes. C’est donc un ratio de cent francs Suisses par minute.

Je ne vais pas dire que l’UCI doit applaudir quand un coureur enlève son casque, nous ne devons pas minimiser la sécurité. Mais la fédération va-t-elle s’appliquer une amende à elle-même quand dans le dernier kilomètre de Paris-Nice un poteau apparaît tout à coup ? Dans le communiqué officiel, je ne l’ai en tout cas pas vu.

Ce n’est pas normal la façon dont le jury pour le moment « verbalise » tout et n’importe quoi. C’est bien connu que l’UCI est grippe-sous. On fermait auparavant les yeux quand revenir derrière l’auto permettait à un coureur malchanceux de pouvoir reprendre pied dans la course. Je veux dire par là faire du derny derrière l’auto, pas littéralement s’y accrocher. Maintenant, on reçoit une amende pour cela. Avec une exclusion à la clé. Voyez James Knox au Tour Down Under. Il prend l’avion d’Europe à Adélaïde, tombe dans la première étape et est disqualifié parce qu’il essaie de revenir dans le peloton derrière les voitures. La raison pour son retard n’était pas seulement la chute en soi, mais également le contrôle des médecins pour une éventuelle commotion cérébrale qui en a résulté. Dans le protocole de l’UCI à ce sujet, figure en toutes lettres qu’un contrôle en course ne peut remettre en cause la possibilité du coureur d’être de la partie, mais une tentative pratique de concilier les deux – revenir dans les voitures - ne passe pas auprès du jury.

Autre exemple : Julian Alaphilippe qui reçoit dans le Tour de 2020 une pénalité en temps parce que, dans la cinquième étape, il reçoit un bidon dans les vingt derniers kilomètres. La limite jusqu’à laquelle on peut être approvisionné varie à chaque étape, dépendant du temps et de la nature de l’étape. Est-ce donc équitable de priver quelqu’un du maillot jaune parce que notre soigneur se trouve à être - façon de parler – dix mètres au-delà de la ligne ?

Le problème du VAR dans le football existe pour moi aussi dans la voiture du jury. Il y a trop peu de gens avec une expérience pratique qui peuvent estimer les situations de course à leur juste valeur. Où est la frontière entre un dépannage et le fait de fausser la course ? Un ancien coureur sent ça mieux que quelqu’un qui n’a jamais couru. En toute modestie : si je vois quelqu’un « pendu » à la voiture suiveuse – le plus vieux truc « écrit dans les livres » - je sais assez rapidement s’il y a un vrai problème ou si c’est le fait de quelqu’un qui veut rouler un peu à du soixante à l’heure plutôt qu’à du quarante. Mon conseil aux coureurs ayant arrêté leur carrière qui « veulent continuer à faire quelque chose dans le vélo » : suivez une formation de commissaire UCI.

Une question au sein de chaque équipe est sans aucun doute : qui paie l’amende de l’UCI ? Elle nous arrive par la poste de Suisse au service course à Wevelgem. De là, elle va vers le bureau de mon CFO Geert Coeman. Avant, nous soustrayions les amendes du prix des courses, mais à présent nous ne recevons plus ces derniers en tant qu’équipe. Ils passent par la ligue Belge et le syndicat des coureurs et arrivent par ce biais aux coureurs.

Notre politique est à ce jour de payer nous-mêmes les amendes, celles de l’UCI bien entendu, évidemment pas les amendes routières. J’insiste : c’est notre politique à ce jour. Car oui, l’UCI n’y va pas de main morte, mais nos coureurs sont parfois aussi nonchalants. Je n’en veux pour preuve que les pipis intempestifs ou les jets à l’emporte-pièce de bidon ou de déchets. Si les lettres de Suisse continuent à arriver à ce tempo, nous allons peut-être devoir en arriver à être plus sélectifs."

Commentaire: n'ayant rien spécifiquement à ajouter à ce que dit ici P. Lefevere, je voudrais simplement pour cette fois-ci rebondir sur l'allusion qu'il fait dans le 2ème paragraphe à la sécurité: cet aspect fait justement également l'objet ce jour d'un billet du chef de la rubrique cyclisme du Het Nieuwsblad, que je traduis sans autre commentaire (sauf que je l'approuve entièrement) ci-après.

"Soudain, un trampoline est venu voler vers moi. Je me trouvais à Tourrettes-sur-Loup, sur la boucle locale. A quinze kilomètres de Colle-sur-Loup. Heureusement, j’étais en auto et non à vélo.

Un peu plus loin, une branche sèche est tombée sur mon toit. Ensuite, j’ai louvoyé entre des pierres. Des poubelles se balançaient par terre pendant que les feuilles accompagnaient en cercles le jeu des rafales, qui par moments atteignaient facilement plus de cent kilomètres à l’heure. Non, c’était de la folie. Le directeur de course François Lemarchand a vite été convaincu qu’avec un vent s’amplifiant, les 80 premiers kilomètres deviendraient trop dangereux. Il a transféré le départ vers Montauroux et espéré recevoir de la préfecture des Alpes-Maritimes l’autorisation de s’en tenir à deux fois la boucle d’une trentaine de kilomètres. Tout au long d’une matinée les différentes parties ont pesé le pour et le contre. Se trouvaient à la table l’organisateur ASO, la préfecture du département des Alpes-Maritimes, Pascal Chanteur au nom du syndicat des coureurs CPA et le jury des commissaires de l’UCI.

Pour contenter les autorités de la ville de départ Tourves le peloton y a roulé un petit tour de trois kilomètres. Les coureurs ont ensuite cherché l’autocar qui devait les amener 80 kilomètres plus loin. Jusqu’à ce que furent diffusées les photos de ce qui se jouait haut dans l’arrière-pays de Nice. Encore bien avant que la caravane n’arrive à Montauraux, l’annulation de l’étape était un fait. Ouf, enfin une saine compréhension des choses l’avait emporté sur le spectacle [en français dans le texte]. Même si ASO a immédiatement reçu sur les réseaux sociaux la monnaie de sa pièce, où c’était comme si les coureurs de maintenant étaient des mauviettes. Il y a des limites à tout. Sorry. On ne joue pas avec la vie des gens. Que ce serait-il passé si un coureur avait basculé dans le ravin à cause d’une rafale de vent ?

Ce fut ces dernières années déjà suffisamment limite comme ça. Le dernier kilomètre de La Verrière dimanche, de Fontainebleau lundi et – encore plus grave – l’arrivée de Saint-Paul-Trois-Châteaux jeudi ne figureront jamais dans le safetybook de l’UCI. Sauf comme exemple de ce qui ne doit pas être. Envoyez un peloton de juniors ou de U23 sur de tels derniers kilomètres et vous obtenez à coup sûr des collisions en chaîne.

Nous comprenons que pour un organisateur c’est un équilibre difficile à atteindre entre des municipalités locales prêtes à débourser de l’argent pour un finish de Paris-Nice qui se trouve de préférence tout près du château de Fontainebleau et en même temps essayer de préserver au mieux la sécurité. C’est presque mission impossible [en français dans le texte] dans un pays comme la France, où journellement sont ajoutés des ralentisseurs beaucoup trop hauts qui même à une vitesse de trente à l’heure sont un test de fiabilité pour les amortisseurs de votre auto. Soit.

ASO a avec l’annulation de cette étape de vendredi en tout cas marqué des points auprès des coureurs et des équipes. Chapeau. Ce fut une décision très courageuse. Comme ce fut aussi une intervention ferme du président des commissaires UCI d’annuler l’étape après la chute massive sur un pont à l’Etoile de Bessèges. Une hirondelle ne fait pas le printemps, mais ce sont deux preuves que la sécurité dans le cyclisme sur route n’est pas lettre morte.

C’est vrai qu’auparavant ils roulaient dans la neige. Ça a livré des images héroïques. Ce fut ce jour à Liège-Bastogne-Liège où il faisait si froid que les doigts du vainqueur Bernard Hinault ont gelé. Il en a gardé un doigt insensible. Mais pour être un héros, il n’est pas nécessaire de jouer avec sa vie un vendredi après-midi dans les montagnes après Nice. Ça n’a rien à faire avec le sport de haut niveau. Point à la ligne."
#3560057
Ouin ouin, les pauvres amortisseurs de SUV martyrisés par les ralentisseurs "beaucoup trop haut et journellement ajoutés" parce que des bataillons d'automobilistes trop cons n'ont jamais su respecter les règles les plus basiques du code de la route.
#3560097
Ce rapiat il se souvient précisément des amendes au franc près d'il y a 12 ans... Et il en a marre de payer pour ses coureurs donc il les prévient par voie de presse que ça va pas se passer comme ça :rieur:

Comme quoi les budgets sont effectivement serrés, même chez les grosses WT :elephant:
#3560297
Lu dans Le Soir de ce jour (et non de ce soir :elephant: ) un interview de De Lie (j'ai bien relu le post de @fred30 dans le topic de Lotto-Dstny pour ne pas empiéter sur ce qu'il il y dit :jap: )

- il s'attendait à qch de + dur car on lui avait vanté les bordures, une course sélective. Or, il ne s'est rien passé.
- le 1er jour, il était trop loin dans le sprint, mal placé, pas une réussite collectivement.
- idem le lendemain, à cause de la chute avt le dernier rond-pt qui a tout déstabilisé.
- à l'étape 5, "on a raté l'emballage, je me suis ensuite entêté à ne pas sprinter. Car se bouger pour faire 5ème, cela marche une fois, mais ... dès qu'on voit que c'est mort pour la gagne, il n'y a aucune raison d'y aller."

Je trouve perso qu'il commence à avoir un peu le "gros cou", peut-être poussé par une presse Belge (tant au N qu'au S du pays) qui en fait déjà le nouveau Boonen, excusez du peu ...
#3560299
jicébé a écrit :
13 mars 2023, 09:53
Lu dans Le Soir de ce jour (et non de ce soir :elephant: ) un interview de De Lie (j'ai bien relu le post de @fred30 dans le topic de Lotto-Dstny pour ne pas empiéter sur ce qu'il il y dit :jap: )

- il s'attendait à qch de + dur car on lui avait vanté les bordures, une course sélective. Or, il ne s'est rien passé.
- le 1er jour, il était trop loin dans le sprint, mal placé, pas une réussite collectivement.
- idem le lendemain, à cause de la chute avt le dernier rond-pt qui a tout déstabilisé.
- à l'étape 5, "on a raté l'emballage, je me suis ensuite entêté à ne pas sprinter. Car se bouger pour faire 5ème, cela marche une fois, mais ... dès qu'on voit que c'est mort pour la gagne, il n'y a aucune raison d'y aller."

Je trouve perso qu'il commence à avoir un peu le "gros cou", peut-être poussé par une presse Belge (tant au N qu'au S du pays) qui en fait déjà le nouveau Boonen, excusez du peu ...
:chimay:
"le gros cou", c'est l'équivalent belge de "la grosse tête" en France ? :reflexion:
#3560302
fred30 a écrit :
13 mars 2023, 10:02
jicébé a écrit :
13 mars 2023, 09:53
Lu dans Le Soir de ce jour (et non de ce soir :elephant: ) un interview de De Lie (j'ai bien relu le post de @fred30 dans le topic de Lotto-Dstny pour ne pas empiéter sur ce qu'il il y dit :jap: )

- il s'attendait à qch de + dur car on lui avait vanté les bordures, une course sélective. Or, il ne s'est rien passé.
- le 1er jour, il était trop loin dans le sprint, mal placé, pas une réussite collectivement.
- idem le lendemain, à cause de la chute avt le dernier rond-pt qui a tout déstabilisé.
- à l'étape 5, "on a raté l'emballage, je me suis ensuite entêté à ne pas sprinter. Car se bouger pour faire 5ème, cela marche une fois, mais ... dès qu'on voit que c'est mort pour la gagne, il n'y a aucune raison d'y aller."

Je trouve perso qu'il commence à avoir un peu le "gros cou", peut-être poussé par une presse Belge (tant au N qu'au S du pays) qui en fait déjà le nouveau Boonen, excusez du peu ...
:chimay:
"le gros cou", c'est l'équivalent belge de "la grosse tête" en France ? :reflexion:
Oui :wink:
#3560307
Peut-être que tu as raison et qu'il prend la grosse tête. Il pourrait se dire que sprinter même en second rideau fait acquérir de l'expérience. Qui sait ?

Ou alors il considère qu'il a les jambes pour aller taper les meilleurs (ce qu'il a prouvé) et qu'il vaut mieux préserver ses forces pour les jours où l'emballage final offre une ouverture.

Venant d'un coureur qui sprinte, ce genre de remarque me choque moins que venant d'un coureur de CG qui dirait : "arf ... 5ème de Paris-Nice à quoi bon, moi je viens pour gagner. Je préfère laisser couler"
#3560311
Autant j'ai été impressionné par sa performance au Nieuwsblad, notamment sa montée du Mur de Grammont qui a été phénoménale, autant je pense qu'en faire comme les media belges, sinon un grand favori, en tout cas un des grands outsiders de MSR, est aller un peu vite en besogne.
J'espère me tromper, bien sûr, mais, comme on le dit chez nous (ce topic sert à cela aussi), il devra à mon sens "encore manger beaucoup de tartines" ("boterhammen", en flamand dans le texte) avant de pouvoir revendiquer une victoire dans la Classicissima.
#3560317
C'est un outsider c'est sûr mais disons que son Paris-Nice n'a pas rassuré sur une progression de la forme.
Il aurait été intéressant de voir sa prestation le jour de l'étape annulée, surtout avec Pogacar intéressé pour durcir la course.
Sur Paris-Nice des Pedersen, Cort Nielsen, Powless se sont bien montrés, lui il est un peu resté en retrait. Même un gars comme Kragh Andersen a marqué des points (combiné à l'incertitude sur van der poel) tandis que De Lie n'a pas marqué les esprits. Après si il a pas fait la course à fond parce que ça correspondait pas à ses attentes... Mauvaise attitude si il faut se préparer au frottage vers le pied de la Cipressa et du Poggio.
#3560351
Pancarte, non. Je ne pense pas.
Jamais fait 300 bornes sur un vélo, du moins en compétition.
Et puis même s'il n'est pas en réussite, n'oubliez pas que dans l'équipe il y aura Ewan. Comment répartir les rôles entre les deux ? Ewan sprinte à gauche sur la Via Roma, De Lie sprinte à droite ?
S'il est toujours là et qu'il arrive à faire sa place, pourquoi ne pas attaquer (ou suivre les attaques) et ensuite bénéficier de la présence d'Ewan à l'arrière pour "refuser" les relais et rester frais pour un sprint en petit comité ? Ou alors ça rentre de l'arrière et là c'est tout pour Ewan.

Mais deux problèmes pour moi :
1 - Je pense que De Lie n'existera pas dans les 30 derniers km de course. Gêné par la tension, le rythme peut-être, et surtout par la baston pour se placer au pied du Poggio, qui est un des moments les plus risqués de toute la saison cycliste ( :hello: le soleil du Cav' il y a quelques années)
2 - Si Van Aert ou Pogacar mettent une praline, je pense que ça ne rentrera pas de l'arrière.

De Lie, je l'aime beaucoup mais je lui souhaite de gagner Gand-Wevelgem avant de penser à jouer sur la Primavera. L'inexpérience sur ce terrain, je pense que c'est rédhibitoire.
#3560846
Juste avant de partir pour mon pèlerinage annuel à Nokere (cf le topic idoine), un petit point sur une interview de Thibau Nys (ch. du Monde U-23 en titre de cyclo-cross et ex-ch. d'Europe U-23 sur route) dans Het Nieuwsblad à l'occasion de sa première course sur route de l'année, à Nokere justement:
- partir d'une petite structure Continentale (Baloise-Trek) vers la WT Trek-Segafredo est une fameuse expérience où il a tout à apprendre.
- il est donc prêt à tout faire pour l'équipe: partir dans l'échappée du matin, porter des bidons, ..., du moment qu'il apprend et apporte sa pierre à l'équipe.
- sa première course WT: le Tour de Romandie. Autres courses à son programme, entre autres: Tour de Belgique, de Wallonie et du Benelux.
- sa seule ambition sur route cette année: les Mondiaux U-23 à Glasgow, que ce soit pour son compte propre ou au service de De Lie.
- il reste Cyclocrossman avant tout: programme complet de cyclo-cross ce prochain hiver, dès octobre.

Voilà, direction Nokere pour votre serviteur ...
#3560849
fred30 a écrit :
13 mars 2023, 13:27
Pancarte, non. Je ne pense pas.
Jamais fait 300 bornes sur un vélo, du moins en compétition.
Et puis même s'il n'est pas en réussite, n'oubliez pas que dans l'équipe il y aura Ewan. Comment répartir les rôles entre les deux ? Ewan sprinte à gauche sur la Via Roma, De Lie sprinte à droite ?
S'il est toujours là et qu'il arrive à faire sa place, pourquoi ne pas attaquer (ou suivre les attaques) et ensuite bénéficier de la présence d'Ewan à l'arrière pour "refuser" les relais et rester frais pour un sprint en petit comité ? Ou alors ça rentre de l'arrière et là c'est tout pour Ewan.

Mais deux problèmes pour moi :
1 - Je pense que De Lie n'existera pas dans les 30 derniers km de course. Gêné par la tension, le rythme peut-être, et surtout par la baston pour se placer au pied du Poggio, qui est un des moments les plus risqués de toute la saison cycliste ( :hello: le soleil du Cav' il y a quelques années)
2 - Si Van Aert ou Pogacar mettent une praline, je pense que ça ne rentrera pas de l'arrière.

De Lie, je l'aime beaucoup mais je lui souhaite de gagner Gand-Wevelgem avant de penser à jouer sur la Primavera. L'inexpérience sur ce terrain, je pense que c'est rédhibitoire.
Pour ma part, je le mets assez haut dans la hiérarchie. Vu comme il fait passer Pedersen pour un cadet sur la première arrivée à Bessèges, même si il est mal placé (bon pas au fond du peloton non plus) genre milieu de peloton, il va remonter facilement.

Bon bien sûr je place derrière pogacar ou MVDP ou s'il vise la place de 2, derrière Van Aert
#3561615
La rubrique heddo de P. Lefevere:

"Tout comme vous, je suis curieux de la prestation de Julian Alaphilippe aujourd’hui à Milan-Sanremo. Il se plaint un peu de la gorge, mais c’est généralement bon signe chez Julian. Les petits bobos typiques du chef de file avant une course importante. La chance existe que Julian soit encore un peu court aujourd’hui, mais souffrir trois cents kilomètres entre Abbiategrasso et Sanremo va lui faire, selon moi, beaucoup de bien pour les courses flamandes. Il en allait ainsi avec Tom Boonen : mitigé dans le weekend d’ouverture, mieux à Sanremo, au top à partir de A Travers la Flandre, qui à l’époque était encore la première course flamande.

Une victoire ferait du bien au moral de Julian. Les gens ont parfois la mémoire courte, mais il y eut toute une période pendant laquelle il gagnait des courses sans avoir l’air d’y toucher, ou en tout cas le laissait paraître. L’aura qui entoure maintenant Tadej Pogacar – qui y trouverait à redire ? – Julian l’avait aussi avant.

Depuis, des coureurs comme Vingegaard, Van Aert et Van der Poel sont apparus et Julian ne joue plus dans une classe à part. Parfois, cela conduit à de la frustration, comme la semaine passée à Tirreno-Adriatico, quand il a répondu à la démonstration de force de Wout Van Aert sur le Muro di Costa del Borgo par un geste de dépit. Un court moment de frustration, qui d’ailleurs s’est vite estompé. J’étais sur place à Tirreno et tout le monde dans l’équipe a pensé que Julian allait sur le moment s’écarter et laisser courir. Non donc. Il est arrivé à vingt secondes de Roglic, dans le groupe avec Van Aert. Chapeau pour sa combativité.

Jan Bakelants m’a fait savoir cette semaine via un texto qu’à ma place il aurait amené Remco Evenepoel à Sanremo. Le seul qui aurait pu répondre à une attaque de loin de Pogacar, pense Jan. Je ne dis pas qu’il a tort, mais nous avons cette année élaboré un plan : San Juan – UAE Tour – Tour de Catalogne. Nous nous y tenons, mais que Remco soit un jour au départ de Milan-Sanremo est l’évidence même.

De même, Tim Merlier n’a jamais été une option, malgré le départ en fanfare qu’il opère chez nous. Tim a démontré une fois de plus à Paris-Nice et Nokere qu’il est certainement en mesure de passer une bosse, mais le Poggio est encore autre chose que le Tiegemberg ou De Lange Ast. Contre les calibres qui sont au départ ce samedi, nous pensons qu’il est tout juste trop court.

Un point que je souhaite encore faire : Milan-Sanremo est à juste titre un Monument du sport cycliste, mais il n’est écrit nulle part qu’en cette année 2023 il ne soit encore qu’une épreuve réservée aux hommes. A partir de 2024, RCS reprend l’organisation du Giro Donne, donc qu’il y ajoute simplement la Primavera Feminina. Je sais qu’il y a ce weekend déjà le Trofeo Alfredo Binda, mais il doit y avoir moyen d’établir un calendrier où les deux ne se feraient pas de concurrence. Une équipe World Tour se doit d’avoir une équipe féminine, une épreuve World Tour aussi. Et comme Annemiek Van Vleuten l’admet : elle peut sans problème être longue de deux cents kilomètres.

De par ma position à propos des salaires minimum, je suis présenté comme une sorte de dinosaure qui ne considère pas à sa juste valeur le cyclisme féminin et c’en est trop. Je trouve le cyclisme féminin un enrichissement, mais quand je dis ça, on ne le croit pas. J’ai eu à faire cette semaine avec Kristen Faulkner. Je ne vais pas prétendre que je connais tous les pour et les contre du système de monitoring du glucose, mais comme diabétique j’ai cependant suffisamment de connaissance pour savoir que ce n’est pas d’un tel peanuts qu’on va rouler plus vite.

J’ai eu aussi affaire avec Ashley Moolman, leader de AG Insurance – Soudal-Quick-Step, qui avait fait cette année un grand objectif de la Vuelta. Seulement nous ne sommes pas une équipe World Tour et l’organisation de la Vuelta a décidé d’inviter huit équipes Espagnoles. Nous n’avons pas reçu de wildcard. Ce serait trop simple d’en vouloir pour cela seulement à l’organisation. Nous nous sommes dans ce dossier selon moi trop reposés sur nos lauriers. Ashleigh peut cette année bel et bien se montrer dans le Tour. Et l’année prochaine aussi avec plaisir à Milan-Sanremo."
#3561622
Petit ajout, vu que je n'étais pas du tout au courant de l'"affaire Faulkner" dont P. Lefevere fait mention (cela prouve le grand intérêt que j'accorde au cyclisme féminin :stereoking: ):
"L'affaire autour de Kristen Faulkner continue de faire parler. Il y a un peu plus d'une semaine, la coureuse du Team Jayco-AlUla avait pris la 3e place des Strade Bianche, mais son résultat a finalement été annulé. La raison ? L'’utilisation d’un glucomètre - un appareil permettant de mesurer rapidement le taux de glucose dans le sang - pendant la course italienne, ce qui n’est pas autorisé par les règlements de l'Union cycliste internationale (UCI). Après avoir mené une enquête et écouté les explications de l'Américaine - qui aurait notamment affirmé, selon Cyclingnews, qu'elle n'avait pas eu le temps d'enlever l'appareil avant l'épreuve, mais que celui-ci n'était pas connecté - la Fédération internationale a pris la décision de disqualifier la coureuse de 30 ans."
#3561625
jicébé a écrit :
18 mars 2023, 11:00
Petit ajout, vu que je n'étais pas du tout au courant de l'"affaire Faulkner" dont P. Lefevere fait mention (cela prouve le grand intérêt que j'accorde au cyclisme féminin :stereoking: ):
Je me posais la question sur le topic du cyclisme féminin justement, mais tu n'aurais pas d'infos sur le budget de l'équipe féminine AG Insurance-Soudal Quick-Step par hasard ? Car j'ai rien trouvé sur le sujet en cherchant sur Google, mais peut-être que la presse flamande est mieux renseignée sur le sujet :reflexion:
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