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Modérateur : Modos VCN

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#3574633
fred30 a écrit :
30 avr. 2023, 12:28
Cela confirme tout à fait les propos de S.Heulot dans l'interview qu'il a accordée à Charlix sur le Twitch.

Chasse aux talents précoces, de plus en plus féroce pour reprendre les termes de Lefévère.
Heulot rajoutait qu'on les professionnalise de plus en plus tôt et que la marge de progression une fois qu'ils ont atteint 23 ans en gros, est ainsi diminuée. Car il n'y a plus vraiment de marge de progression. :spamafote:

Mais y contribuer alors qu'on dénonce le phénomène est, au mieux, incohérent.
ils n'ont pas le choix sinon tous les meilleurs leur passeraient sous le nez.

#3576005
Je croyais que c'était une blague, mais non finalement, il pourrait créer le Guide Patochelin à ce rythme-là . Morceaux choisis du moment du repas où ça a causé vélo :

-Sur Remco et la période des classiques ratées pour l'équipe :

"« En quoi ce Giro est-il si différent de la Vuelta de l'an passé pour Remco Evenepoel ?
Sans manquer de respect aux Espagnols, dans l'ordre d'importance, on est bien d'accord que c'est d'abord le Tour de France, puis le Giro et ensuite la Vuelta. L'histoire de Remco avec les grands Tours avait commencé sur le Giro en 2021 (non partant avant la 18e étape), mais ça avait été une erreur de l'emmener là pour son retour à la compétition après sa chute au Tour de Lombardie en 2020. Même si tout n'avait pas été si noir, on n'aurait pas dû le faire courir si tôt. Depuis, il y a eu la Vuelta (que le Belge a remportée) en septembre dernier où tout s'est magnifiquement bien passé. Ce Giro est donc la suite logique dans sa progression, dans son apprentissage, même si tout va toujours très vite avec lui.

Mais son titre de champion du monde aurait pu le convaincre de faire le Tour de France cette année au lieu du Giro.
Remco a été tout de suite d'accord avec nous sur ce choix de faire le Giro, il n'a jamais émis l'idée de précipiter sa participation au Tour de France(...) Tout le monde l'aurait attendu, la presse belge et surtout flamande lui seraient tombées dessus au bazooka s'il s'était loupé. On l'aurait accusé de vouloir être le roi du monde avant l'heure.

Quand verra-t-on Evenepoel sur le Tour de France ? En 2024 ?
C'était d'abord la Vuelta, puis le Giro et ensuite le Tour de France. C'est l'ordre qu'on voudrait suivre, pas qu'il fasse deux fois le Giro avant de découvrir le Tour. Mais tout le monde sait qu'une fois qu'il aura participé au Tour, ce sera difficile de revenir sur le Giro, surtout pour un Nord-Européen.

Son éclosion n'est-elle pas en train de changer finalement l'identité de votre équipe, qui était clairement tournée vers les classiques, celles de chez vous en Flandres notamment et qui se porte aujourd'hui sur les grands Tours ?
On ne veut pas tourner le dos à notre histoire et tout abandonner pour lui, on veut encore donner une chance aux autres. Mais c'est clair qu'on veut aussi construire petit à petit autour de lui une équipe pour l'accompagner dans ses objectifs.

Sa présence à la tête de votre équipe vous fait-elle oublier votre déception sur "vos" classiques flamandes où vos coureurs n'ont jamais pesé ?
Je fais des efforts car tout le monde sait que je ne suis jamais content, mais ces derniers temps j'ai aussi dû apprendre à perdre. Avant, on pouvait avoir des jours sans, mais là on en a eu vraiment beaucoup trop. Je refuse de chercher des excuses ou qu'on se cache comme certains derrière des problèmes de santé, de chute ou de je ne sais quoi pour raconter que tout ira mieux la saison prochaine. Je n'aime pas ce genre de discours quand rien ne va."

-Sur Alaf :

C'est justement le reproche que vous avez fait à Julian Alaphilippe.
On a voulu me faire dire plus que ce que j'ai vraiment dit. Si vous lisez ou écoutez mes interviews comme la dernière chez vous en France (RMC), je n'ai jamais rien dit d'autre que mon mécontentement face à son manque de résultats. Je suis le patron d'une équipe qui l'emploie, je suis donc en droit de faire ce constat. Je n'ai jamais dit qu'il était responsable, mais je refuse de l'être comme certains semblent l'affirmer en interprétant très mal mes propos.

Ils ont été pourtant particulièrement violents.
Qu'on prenne la peine d'écouter tout ce que je dis à chaque interview sur ce sujet et alors on pourra mieux comprendre mes propos. Mais sachez bien que je ne prends aucun plaisir à répondre à ces questions sur Julian. J'écris régulièrement une chronique dans le journal flamand Het Nieuwsblad, où j'ai une totale liberté pour donner mon opinion, en bien comme en mal. Chez nous en Belgique, personne ne critique ou ne réagit aux propos parus dans ce genre de chronique, sauf certains sites Internet étrangers qui ne prennent même pas la peine, par fainéantise surtout, de m'appeler pour me demander plus d'explications. Tout s'emballe alors inutilement sur les réseaux sociaux.


Quel est son avenir chez vous ?
Je suis toujours fier quand un coureur fait toute sa carrière chez moi, mais à la fin du repas, il faut que les deux soient contents de ce qu'on a mangé et aussi de ce qu'on a payé. Honnêtement, c'est ce que je souhaite le plus. "
(Source : L'Equipe)

Bon, bah prochaine mission pour Jicébé, nous trouver le numéro de GSM de Patrick, histoire d'avoir de plus amples explications sur certains de ses propos . :elephant:
#3576085
@Major: malheureusement, pas moyen d'obtenir le n° de GSM de Pat'; mais en compensation, j'ai réussi à dégoter en exclusivité pour VCN sa rubrique hebdo, que voili, que voiça:

"J’ai de la compassion pour Jumbo-Visma : d’abord les cas de Covid et puis encore en plus une collision à l’entraînement. Entretemps ils ont dû remplacer cinq coureurs de leur équipe du Giro originelle. Nous l’avons vécu l’année passée au Tour. Lorsque notre équipe est revenue du Grand Départ au Danemark, nous avons eu dix-huit cas positifs. Aucun coureur, mais le ravage fut énorme au sein de notre staff. Même le chauffeur du bus, nous avons dû le remplacer.

Dans notre équipe féminine, nous avons eu trois cas positifs, mais l’équipe du Giro reste provisoirement épargnée. Préventivement, chacun – moi y compris – a été testé intensivement. Au Covid, à la grippe et au VRS. Nous avons un protocole simple : avant le voyage de départ, chacun poste une photo du test triplement négatif dans le groupe Whatsapp de l’équipe, ainsi qu’une montre ou un téléphone sur lequel est visible la date et une indication de l’heure.

Nous essayons entretemps d’éloigner le virus de toutes les manières possibles. Ce n’est pas simple, car je n’ai pas particulièrement passé les derniers jours en quarantaine. J’ai volé vers Pescara. D’office déjà un grand facteur de risque et alors, tu te retrouves dans la file avec quelqu’un devant toi qui éternue de façon incontrôlable et terriblement fort. De plus – et de façon exponentielle depuis la série sur Canvas à mon propos – beaucoup de gens veulent un selfie. Un couple du Limbourg voulait aussi savoir si « il ne serait peut-être pas possible d’apercevoir quelque part Remco. » Hélas non, naturellement.

Depuis que je suis arrivé en Italie, je n’ai fait que rencontrer encore plus de gens. C’est la vie d’un manager d’équipe dans un grand tour : on s’assied avec les intermédiaires des coureurs. J’essaie de limiter ça en nombre, mais ça ne marche pas. Ma terrasse ressemble à une sorte de cabinet de médecin avec salle d’attente. Quelqu’un que j’avais éconduit téléphoniquement, est cependant apparu à notre hôtel. Il voulait absolument présenter une nouvelle collègue avec qui il collaborait. Une femme, qui est surtout active dans le cyclisme féminin. Donc oui, les femmes aussi ont déjà en cette époque un intermédiaire.

Les journalistes aussi m’ont trouvé en grand nombre : L’Equipe, Tuttobici, Sporza et VTM. Avec des questions sur Lidl, mon ancien sponsor qui deviendrait maintenant cosponsor chez Trek. Honnêtement : je ne sais pas si c’est vrai, donc je ne peux pas en dire un traître mot.

Une blague que j’ai souvent répétée dans toutes les interviews : que je voudrais bien aller en audience chez le Pape avec le maillot rose. C’était donc, en toute clarté, seulement une blague. J’ai été éduqué dans la religion catholique, avec un signe de croix avant le repas du soir. Jusqu’à mes seize ans, j’ai été chaque jour à la messe à l’école. Mais je n’ai pas besoin de l’absolution du pape François pour m’en aller paisiblement quand mon heure sera venue. Je tiens compte du fait que je devrai passer pas mal de temps au purgatoire avant d’entrer au Paradis.

Du pape je n’obtiendrai plus rien, mais j’ai bel et bien déjà été à l’Elysée. Après le Tour de 2010 j’ai été reçu par le président Nicolas Sarkozy, ensemble avec mes collègues Marc Madiot et Jean-René Bernaudeau. Ce Tour avait été particulièrement réussi pour les Français, avec des victoires d’étapes pour Christophe Riblon, Pierrick Fédrigo, Thomas Voeckler et même deux pour notre Sylvain Chavanel.

Les salutations de Sarkozy, je ne les oublierai jamais : Voilà monsieur Lefevere, sorcier de Paris-Roubaix [en français dans le texte]. La magie de Roubaix. Incroyable mais vrai: Sarkozy savait tout de la course. ‘Mapei, Tafi, 1999, sur un Colnago C40’. Jusqu’aux vélos, donc. Suivant le protocole, il était fixé que la rencontre durerait vingt minutes. En fin de compte, nous avons parlé une heure et vingt minutes et Carla Bruni est en plus aussi venue se joindre à nous. Pour qui se poserait la question : elle n’avait hélas pas la moindre idée de qui j’étais."
#3579630
La nouvelle chronique hebdo de P. Lefevere:

"Je me suis laissé dire que Campo Imperatore - le lieu d’arrivée du Giro hier – a une histoire singulière. Adolf Hitler y a envoyé en haut les SS pour délivrer Benito Mussolini, détenu dix jours plus tôt par la maison royale Italienne. Une action restée dans les annales.

Disons que l’étape sept du Giro 2023 ne rentrera pas dans l’histoire de Campo Imperatore. Je ne vais pas déshonorer le vainqueur d’étape Davide Bais, mais les équipes des favoris se sont tenues à carreau vent de face. Deux jours après la double chute de Remco nous avons été loin de trouver cela une catastrophe.

Admettons-le : il y avait encore beaucoup de monde groupé. Mais j’ai aussi bien vu que notre équipe était encore bien représentée. Remco avait encore Ilan Van Wilder avec lui. Louis Vervaeke et Jan Hirt étaient juste derrière et avaient auparavant pu faire parfaitement leur boulot.

Je trouve que la presse ce dernier mardi y est allée de façon plutôt alarmiste quand Remco est arrivé seul au sommet de Lago Laceno. Personnellement, je n’ai pas du tout trouvé ça un gros problème. Selon les dires de Remco : Tant que moi j’y suis encore, c’est bon. Il faut aussi vouloir voir le travail que l’équipe a effectué avant. Dans les deux premières heures de course, ça a roulé particulièrement fort. Peut-être avons-nous même effectué trop de contrôle. Personnellement, j’aurais laissé aller le premier beau groupe de fuyards. Brandon McNulty y figurait, mais avec plus de cinq minutes de retard au classement, je ne trouvais pas ça un gros problème. Notre direction d’équipe le voyait autrement et alors je connais aussi ma place. Dans la stratégie de course, ils ont le dernier mot. Avec Team DSM et Andreas Leknessund nous avons maintenant certainement la bonne équipe et le bon coureur en rose.

Je trouve assez remarquable que tout le monde dans chaque prévision avant-Giro parle d’une dernière semaine ultra-dure, pour tout de même tirer de grandes conclusions après une demi-étape de montagne. D’accord, Ilan van Wilder a eu un mauvais jour, mais a déjà remis les choses en place hier. Et je prévois aussi que Jan Hirt va s’améliorer. Il est superstitieux, veut volontiers s’en tenir à son traditionnel stage en altitude en Colombie où il y a toujours bien réagi dans le passé. Il sera vraiment là dans cette dure troisième semaine.

L’étape de mardi n’est aussi pour moi pas une raison pour tirer sur un coup de tête à boulets rouges sur le train de Remco en montagne. Nous allons le développer plus, mais nous avons aussi déjà beaucoup en magasin. N’oublions pas que Fausto Masnada et James Knox étaient aussi prévus pour le Giro. Tous les intermédiaires me tirent déjà par la manche, mais pour 2024, je vise un seul profil de grimpeur de plus. Pour ensuite peut-être ajouter des personnes supplémentaires en 2025.

Hier, j’étais à table au tournoi de golf open Soudal avec les gens derrière mes sponsors Soudal et Quick-Step. Ils sont contents de l’équipe, mais j’ai aussi reçu des questions au sujet des classiques. Pourquoi avons-nous éprouvé des difficultés ces deux dernières années dans les courses Flamandes. Ce sont toutes deux de grosses entreprises internationales, mais aussi cet ancrage Flamand, ils le trouvent important. Ils comprennent qu’il est difficile de concurrencer sans Pogacar, Van Aert ou Van der Poel dans l’équipe, mais c’est quand même bien le but d’aussi rester compétitifs.

A l’intérieur de l’équipe, une quinzaine de coureurs est en fin de contrat. Ça donne des possibilités sur le marché des transferts, mais je ne suis pas pressé. Concrètement, sont seulement en cours en ce moment les transferts entrants pour l’équipe espoirs, car nous voulons aussi la renforcer. Pour les professionnels, je suis la même stratégie que toujours : d’abord prolonger ceux que nous voulons prolonger, ensuite seulement nous regarderons aux renforts."

#3581128
Déjà un peu abordé par ailleurs, mais par souci d'exhaustivité, la réaction complète de P. Lefevere, interviewé par "Le Soir", après l'abandon de R. Evenepoel.

Patrick, il n’y a pas de règle officielle en matière de contrôle du covid. Comment cela se passe dans votre équipe ?
Nous effectuons des tests régulièrement en compétition mais aussi en dehors. Ici, tous les coureurs et leurs accompagnateurs avaient été testés avant de partir. Puis il y a eu un contrôle lorsqu’ils sont arrivés sur place. Le troisième, c’était dimanche. On avait d’abord pensé les effectuer lors du jour de repos, ce lundi, mais on a anticipé…

Vous auriez pu précisément attendre la fin de la journée de repos, puis la fin de l’étape de mardi relativement calme plutôt que d’annoncer le retrait de Remco ?
J’y ai pensé comme vous. J’ai retourné cent fois cette question dans ma tête avec au bout la même conclusion : nous ne voulons pas prendre de risques avec nos coureurs, les exposer à des problèmes de santé. Leur santé est prioritaire. Quand quelqu’un est positif, il reste à quai, même s’il s’appelle Evenepoel. Nos médecins sont formels, le risque d’abîmer leur corps est trop élevé. Et puis, les étapes tranquilles, cela n’existe pas. Il faut tout de même rester quatre heures au minimum sur son vélo, faire des efforts…

Aviez¬vous perçu des signes précurseurs dans son attitude ?
C’est toujours facile à dire après et a fortiori derrière son écran de télévision, mais dès samedi à Fossombrone, j’avais décelé moins de fraîcheur qu’à Liège, par exemple, alors que c’était un final plus facile. La façon dont il doit se garer à un moment donné sur l’attaque de Roglic m’a surpris. Et dans le chrono, quand il est arrivé, son visage était celui d’un homme de 40 ans. Je sais qu’il pleuvait mais tout de même, cela m’a inquiété. Il a en tout cas dû puiser au fond de ses réserves, raison supplémentaire pour nous indiquer, lorsqu’il a été testé positif, qu’il fallait à tout prix l’arrêter.

C’est un coup dur pour lui mais aussi pour vous ?
C’est clair, nous avons beaucoup misé sur ce Giro, avec lui, avec ses équipiers en stage. C’était notre principal objectif de l’année et c’était justifié. Mais mon premier souci, aujourd’hui, c’est qu’il récupère, qu’il prenne des jours de congé après des mois de travail acharné.

Vous avez déjà réfléchi à un programme ? Peut¬-on imaginer, par exemple, qu’il puisse participer au Tour ?
Je ne lis que cela depuis que je suis réveillé ! Nous sommes très loin de là, croyez-moi. Lorsqu’il aura récupéré, lorsqu’il aura digéré sa déception, car il était, vous l’aurez deviné, extrêmement abattu, nous nous mettrons autour de la table pour élaborer un programme. Je ne vais pas vous parler maintenant du Tour ou de la Vuelta…

Qu’attendez-¬vous de la suite de ce Giro pour votre équipe ?
Que les autres coureurs ne tombent pas malades. Ils étaient assez isolés l’un de l’autre, chacun a son siège dans le bus. Remco dormait tout seul, il ne voyait que son soigneur David Geeroms et son attaché de presse Phil Lowe. Et… vous, journalistes. N’a-¬t-on pas été suffisamment prudent ? C’est impossible à dire car on peut contracter le virus n’importe où.

Le covid est¬-il à jamais un adversaire de plus dans le cyclisme ?
Clairement et il faut l’accepter. Dans la vie normale, on peut avoir le covid sans s’en rendre compte, prendre un Dafalgan puis partir au boulot. En cyclisme, ce n’est pas possible.

Remco a remporté deux étapes, porté le maillot rose. Tout fonctionnait parfaitement bien pour lui ?
Il a encore progressé par rapport à l’année dernière, il avoue aussi apprendre lui-même de ses erreurs. Je ne suis pas d’accord, par contre, quand il dit qu’il est parti trop vite dans la première partie du chrono. S’il avait été en bonne santé, il aurait poursuivi à ce rythme jusqu’au bout mais nous ne saurons jamais, au grand jamais, ce qui se serait passé. Remco manquait de fraîcheur le dernier week¬end, Klaas Lodewyck, son directeur sportif, m’avait d’ailleurs dès vendredi alerté là¬-dessus, sans s’inquiéter, cela dit.
#3581218
Vous auriez pu précisément attendre la fin de la journée de repos, puis la fin de l’étape de mardi relativement calme plutôt que d’annoncer le retrait de Remco ?
J'espère que l'entretien a eu lieu avant l'étape :pt1cable:

Sinon assez déçu que le journaliste ne l'ait pas interrogé sur sa grande passion. Dans quel restaurant était-il au moment de l'interview ? A-t'il bien mangé ?
:elephant:
#3581230
matthmic a écrit :
29 avr. 2023, 11:27
Un hommage de Pat à la Bardiani !
Qui n'a fait que pomper la méthode Savio d'ailleurs !

En vrai, Bardiani joue parfaitement le coup. Elle a compris qu'elle ne pouvait pas jouer avec les meilleurs au niveau WT, donc ils chassent les meilleurs jeunes italiens, ils les font grandir. Et le pire, c'est que vu que ce sont des talents, potentiellement ils claquent plus de résultats que les traditionnels ieuv de Bardiani.
#3581235
jicébé a écrit :
06 mai 2023, 11:26

[...]

Nous avons un protocole simple : avant le voyage de départ, chacun poste une photo du test triplement négatif dans le groupe Whatsapp de l’équipe, ainsi qu’une montre ou un téléphone sur lequel est visible la date et une indication de l’heure.

[...]

Du pape je n’obtiendrai plus rien, mais j’ai bel et bien déjà été à l’Elysée. Après le Tour de 2010 j’ai été reçu par le président Nicolas Sarkozy [...]

Les salutations de Sarkozy, je ne les oublierai jamais [...]
2 choses :

1) Sauf erreur de ma part, en France le résultat d'un test covid fait partie du secret médical, seules les instances compétentes peuvent exiger que tu fournisses le papier du résultat. Donc j'avoue que ce passage m'a fait tiquer.


2) Comparer le Pape et Sarkozy, pourquoi pas mais c'est original ceci dit. :elephant:
Je doute quand même que le premier ait autant de problèmes judiciaires/condamnations que le second.
#3581317
jicébé a écrit :
17 mai 2023, 12:35
MonteGelbison a écrit :
17 mai 2023, 12:28
Il va pouvoir aller saluer Sarkozy en prison tiens désormais, et lui apporter des oranges.
Non, parce que Sarko sera sous bracelet électronique.
Il sera donc invité chez lui pour manger: il paraît que Carla cuisine bien; ça remplacera avantageusement le resto (cf @jimmy)
Puis qui sait, Carla aura peut-être appris qui est le sorcier de Roubaix depuis leur dernière rencontre ? :genance:
#3583401
Pas de rubrique de P. Lefevere dans Het Nieuwsblad ce we, mais une (très - vous êtes prévenus -) longue itw dans le même journal:

"Remco Evenepoel a quitté le Giro. Het Nieuwsblad a décidé de rester. Tu as décidé de tout de même revenir.
Et la question est maintenant de savoir ce que ça dit – de nous ? Dans mon cas : je suis revenu par respect. Pour les gens qui sont bel et bien encore ici. Deux jours plus tard il y en avait encore quatre dehors, mais même dans ce cas, j’aurais de toute façon fait le voyage. Les garçons ne doivent pas penser que je viens seulement si Remco y est. Ce n’est aussi pas mon style. Et à ce propos : je suis peut-être officiellement retraité, mais rester assis chez moi dans le fauteuil me serait aussi trop facile.

Qu’est-ce qui s’est passé quand tu as eu le coup de téléphone annonçant que Remco était out?
Dimanche soir, 21.33 heures. Quand j’ai vu sur mon téléphone apparaître le nom de notre médecin, j’en savais assez. Quand Toon Cruyt téléphone, je sais d’office que ce n’est pas une bonne nouvelle. Je l’ai pris et dit : Qui est-ce ? Remco, bien sûr ? Je l’avais déjà vu à sa figure samedi et dimanche.
Je ne vais pas me faire paraître plus grand que je ne le suis. Naturellement le monde s’effondre un tant soit peu. La première idée qui m’est passée par la tête, fut de laisser passer le jour de repos et de tester de nouveau le mardi, pour voir à quel point il était encore malade. Mais presque en même temps j’en ai conclu : pas une bonne idée. Nous avons eu de mauvaises expériences avec des garçons qui ont eu des complications. Et cela, nous ne le risquons pas avec un garçon de vingt-trois ans. Suivant Radio Peloton, roulent bien dans ce Giro quelques cas positifs, mais nous ne jouons pas de ce jeu-là.

Le Docteur Cruyt dit que c’est ce pourquoi il travaille déjà depuis vingt-cinq ans pour votre équipe. Parce qu’il ne doit pas faire de concessions médicalement parlant.
Ne pas se méprendre sur ce que je vais dire maintenant : je suis quelqu’un qui a des valeurs. Et je travaille avec des gens qui ont des valeurs. Yvan Vanmol a été mon premier médecin, qui est dans l’équipe depuis 1992. Ensuite s’y est joint Toon. Ces gens ont été longtemps à l’école. Comment pourrais-je les contredire en tant que simple petit comptable ?
Tu sais que j’ai vécu toutes les guerres. Aussi la période epo. Quand mes médecins indiquaient qu’il y avait quelque chose de suspect dans le passeport biologique d’un coureur, alors c’était aussi pour moi niet. Et non pas : oui mais, il est bon et il est bon marché.

Jeudi Remco a de nouveau été testé négatif au corona. Ne te retrouves-tu pas alors avec le sentiment : « n’aurions-nous pas dû… »
N’aurions-nous pas dû faire quoi ? J’ai eu Remco jeudi au téléphone. Il m’a raconté que lundi dans l’auto sur le chemin du retour il se sentait vraiment bien malade. Mardi c’était encore pire. Lors de l’étape de mardi il a fait un temps de chien et c’était loin d’être aussi plat que ce que chacun croyait avant coup. Ça n’en aurait vraiment pas valu la peine.

Choqué de la commotion autour de l’abandon d’Evenepoel ?
Nous avons commis une faute de ne pas en avoir informé les organisateurs dans la foulée. Je n’y ai pas pensé à la maison et Alessandro Tegner (marketing manager) n’était aussi pas sur place. Normalement Davide Bramati téléphone pour le moindre petit fait à Luca Papini (Operations Officer de RCS), mais là aussi il avait oublié. Au sein de l’équipe, ça a aussi été ressenti comme une bombe, naturellement.
Docteur Toon avait bien prévenu les gens du corps médical, en rapport avec les whereabouts et les contrôles à l’improviste. Stricto sensu Remco aurait pu encore prendre le départ après le jour de repos, parce que nous avions oublié de le signaler comme forfait auprès du jury.

Est-ce que les angles ont été arrondis avec RCS ?
Je pense que oui. Je me suis excusé auprès de Mauro Vegni au nom de l’équipe. Je ne fais pas vite ce genre de démarches, mais dans ce cas, je trouvais cela approprié. Pour moi, c’est une affaire classée.

La mécompréhension de RCS aurait aussi beaucoup à voir avec la forte prime de départ que vous auriez reçue pour la participation d’Evenepoel.
C’est vous qui le dites.

Tuttobici parlait d’un million d’euros.
Si c’est vrai, je serais d’accord de rembourser moi-même la moitié. Ce qui est correct : j’ai négocié avec RCS un certain montant, mais cela correspond à tout le package de courses dans leur portefeuille. UAE Tour, Milan-Sanremo, Strade Bianche, Giro, Tour de Lombardie … Naturellement Remco comme champion du Monde est un élément important dans ces pourparlers ….

Vous avez aussi été mercredi à la recherche d’explications chez les journalistes de Gazzetta dello Sport. L’auteur de l’article Pier Bergonzi a qualifié le test positif d’Evenepoel « une excuse ».
Sous la ceinture, je trouve. Je connais néanmoins Bergonzi depuis trente ans. Un homme respectable et correct, pensé-je. Mais il a apparemment des patrons au-dessus de lui, qui ont eux-mêmes à leur tour des patrons au-dessus d’eux. J’ai pu seulement lire cet article comme une revanche.
Naturellement, les remarques de Yvan Vanmol (au sujet du manque de mesures corona) n’ont pas aidé non plus. Yvan dit toujours que je dois mordre ma langue. Que je ne peux pas être brutal dans la presse et que je ne peux pas déconsidérer mes coureurs. Maintenant il l’a façon de parler lui-même fait.

Il n’a rien dit qui n’était pas vrai.
Non, mais il n’est pas ici sur place. Et les Italiens ont la dent dure.

Y a-t-il quelque chose de brisé entre Evenepoel et l’Italie ?
Apparemment, il aurait dit cela à sa maman, mais le temps guérit toutes les blessures. Remco aime bien l’Italie en tant que telle. De telles idées fixes, on ne peut pas les garder éternellement en tête.

Où en êtes-vous avec votre amour pour l’Italie ? Vous vous êtes vous-même profilé comme Italophile.
Ce que je suis certainement. Je travaille depuis trente ans avec des Italiens. D’abord chez GB-MG , ensuite avec Mapei. Ils sont bien sûr théâtraux, mais travaillent aussi très dur. Ou en tout cas assez que pour qu’en fin de compte tout soit en ordre.
Un exemple : dans ce Giro nous avons reçu seulement trois jours à l’avance notre hôtel pour l’étape de Crans Montana. Dans l’équipe ça rendait nerveux un certain nombre de gens, mais en Italie ça marche ainsi. A l’époque de Mapei, si on arrivait une heure à l’avance à l’endroit où devait avoir lieu la présentation des équipes, on avait l’impression que rien ne marcherait. Rien n’était en ordre. Mais en fin de compte, ça suivait son cours et tout se passait bien.

Quelle est la situation dans le marché des transferts ? Beaucoup de vos coureurs de l’équipe du Giro sont en fin de contrat.
Avec Pieter Serry, j’ai un accord verbal. Le nouveau contrat de Louis Vervaeke était dans ma valise, mais après qu’il ait dû jeter l’éponge, je n’ai pas voulu en rajouter. En principe, Ilan Van Wilder est aussi en ordre, mais son manager veut inclure quelques paragraphes supplémentaires. Des garanties qu’il pourra ici et là jouer sa propre carte. Je comprends ça, mais je ne suis pas partisan d’établir ça contractuellement.

Vous avez déjà dit que pour 2024, vous tabliez sur un profil de grimpeur supplémentaire. Est-ce qu’Evenepoel s’en contente ? Dans la première étape de montagne de ce Giro le train de grimpeurs n’a pas donné satisfaction.

Je ne peux semer que jusqu’au contenu du sac. Et tout le monde oublie que nous avons déjà beaucoup de bons grimpeurs. L’étape de Lago Laceno était un accident de parcours. Les jours qui ont suivi, Remco a de nouveau été bien entouré. Nous avons aussi de bons grimpeurs qui ne sont pas dans l’équipe du Giro.

Une rumeur qui persiste à ne pas s’atténuer : Ineos qui continue toujours aussi fort à tirer Evenepoel par la manche.
Est-ce qu’on a raconté ça au Giro ? Ouais, il n’y a pas grand-chose à dire sur la course. Donc les gens bavardent d’autres choses, sûrement ? Dans un grand tour, c’est comme ça : une bande de commères [en français dans le texte] entre elles.

Quid si le top manager d’Ineos et Britannique le plus riche Jim Ratcliffe met sur table une offre qui ne se refuse pas ?
Alors je devrai parlementer comme un homme d’affaires correct et demander comment mes sponsors et le propriétaire Zdenek Bakal se positionnent vis-à-vis de cela. Mais nous ne pouvons pas parler de Remco comme une voiture de course qu’on vend ou pas. De toute façon ce n’est pas son style de laisser l’équipe en plan. Si Ineos veut essayer : I wish them good luck."
#3586440
Si les propos de Lefevere sont sans doute critiquables, certains propos du "droit de réponse" sont inadmissibles, si du moins j'en crois Google Translate (ma compréhension de l'Italien étant pratiquement nulle):
"... je vais vous donner la circonstance atténuante d'être Belge, il est donc naturel et inévitable que vous ayez du mal à comprendre notre inspiration et notre imaginaire, cette créativité italienne qui peut même devenir un génie ..."
Non mais, cher Mr. Gatti, pour vous, tous les Belges seraient des demeurés incapables de comprendre le "génie" de votre peuple? :stereoking:
Et quant à Evenepoel, qualifié de "cocco"? Kézako?
#3586446
Quant à mon opinion personnelle sur ce chrono final au Lussari: je le considère aussi comme une "farce", et le dénouement final ne me fera pas changer d'avis.
D'abord, très mal situé en fin d'épreuve, ce qui a annihilé toute initiative préalable des ténors, soucieux de préserver leurs forces pour cette échéance.
Ensuite et surtout, un chrono sur un tel chemin de chèvres, sans possibilité d'être dépanné par une voiture suiveuse, mais seulement par une moto ayant pour passager un soigneur en équilibre instable un vélo sur le dos, je n'appelle pas ça du cyclisme, mais un appel délibéré à des possibilités d'accident et à fausser la course.
Il est vrai que les organisateurs du Giro sont coutumiers de ces "coups de génie", comme les qualifie mon nouvel ami Cristiano Gatti: n'ont-ils pas un jour conçu une étape clm sur la seule descente du Poggio? Et si ce "génie" avait ce jour-là tourné (c'est le cas de le dire) au drame?

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