Par JohanMusée - 26 sept. 2022, 10:29
- 26 sept. 2022, 10:29
#3527520
J'ai attendu que l'émotion retombe avant de m'exprimer, mais j'avoue avoir du mal de retomber sur terre.
Une nuit hors du temps, qui restera à part. Classée quelque part dans la même armoire à émotions que Lugano 96. Il y a eu Boonen en 2005, Gilbert en 2012, mais ce n'était pas ce scénario qui te fait vivre un rêve éveillé de 2h.
D'un point moins supportériste, on a clairement eu une magnifique édition :
-une course lancée dès le départ ou presque ;
-un fait divers mythique. Dommage pour MVDP, mais ça va clairement participer au mythe de cette course ;
-un final qui dure 75 bornes ;
-des écarts importants ;
-des prises de risques ;
-un vainqueur tête d'affiche, qui s'échappe à 25 bornes de la ligne et fait un dernier tour complet en solitaire. Du jamais vu pour nous tous (En 1980, même Hinault avait dû attendre le dernier Tour pour larguer Baronchelli, je pense).
Les Belges ont joué la course presque parfaite (attaque de WVA étrange quand-même). Mais c'est assez facile quand tout tourne à ce point facilement en ta faveur et que tu possèdes un coureur dans un jour incroyable.
La France a pris ses responsabilités, la seule erreur selon moi est qu'ils auraient dû envoyer Cosnefroy ou au moins Madouas avec Pacher et Senechal. Bardet a fait ce qu'il a pu, ce qui veut dire déjà beaucoup. Mais je ne crois pas que c'était la meilleure carte à envoyer dans un groupe avec Remco. On peut reprocher d'avoir rouler alors que ce dernier y était, mais rien ne disait qu'il était en forme. En résumé, ce mouvement de course était facile pour les Belges car d'office gagnant. Soit Remco n'était pas dans un grand jour et ça mettait WVA dans un fauteuil, soit il était dans un grand jour et c'était encore mieux. Un Madouas qui avait l'air en grande forme aurait sans doute changé la donne. Un Cosnefroy à coup sûr. Si Remco n'avait pas été stratosphérique mais dans un mauvais jour, on aurait p-ê crié au coup de génie. Les Français avaient de bonnes cartes, mais pas de carte maîtresse, et ce sont ceux qui ont le mieux joué le coup selon moi. Dans la mesure du possible avec un gars autant au-dessus du lot.
Pour la Slovénie, je pense que Pogacar a fait ce qu'il a pu mais qu'il n'était pas dans un grand jour. Ca arrive même aux phénomènes comme lui.
L'Italie aurait pu être une alliée de la France. Il y avait Rota à l'avant, mais Bettiol et Trentin avaient l'air en grande forme et je pense qu'ils n'ont pas fait ce qu'il fallait pour en profiter. Je ne sais pas pour Bagioli. Ils se sont un peu coincé avec Rota à l'avant, qui jouait clairement la seconde place là ou un Bardet à pris plus de risques selon moi, quitte à tout perdre mais avec au moins un petit espoir de tout gagner.
Les Allemands ont été incompréhensibles, je ne les remercierai jamais assez d'avoir roulé derrière le groupe Pogacar/WVA (parce que je pense que même avec ce dernier dans le groupe, la configuration était moins favorable pour les Belges), mais j'ai toujours pas compris.
Les Espagnols ont toujours été à contre-temps. Un jour sans, mais pas de grosse déception tant ils auraient été de toute façon loin du compte dans n'importe quelle configuration.
Les Australiens ont joué une partition classique, appliquée et sans fioritures. Ils se consolent avec un accessit. Ils ont fait ce qu'ils devaient, et c'est peut-être là leur seule erreur.
Les Hollandais ont fait ce qu'ils pouvaient dans les circonstances qu'on sait. Petit regret pour Eenkhoorn peut-être, mais je crois qu'il stoppe son attaque parce qu'il n'a plus rien dans les jambes.
En tant que supporter neutre (ou défavorable au vainqueur), je peux tout à fait comprendre qu'on ait ressenti un manque de suspens additionné à une déception sur le moment. Mais ça devait aussi être le cas à Sallanches en 1980. Et pourtant, c'est un des Championnats les plus mythique. Pour prendre deux autres exemples dans le style (sans prétendre que ces Championnats sont à ce niveau quand-même ), les Tours 1952 et 1969 sont parmi les plus légendaires, et pourtant ce sont les Tours dont le suspens a peut-être été le plus absent. Le mythe n'est pas dépendant du suspens. Je pense que ça sera pareil ici.
Une nuit hors du temps, qui restera à part. Classée quelque part dans la même armoire à émotions que Lugano 96. Il y a eu Boonen en 2005, Gilbert en 2012, mais ce n'était pas ce scénario qui te fait vivre un rêve éveillé de 2h.
D'un point moins supportériste, on a clairement eu une magnifique édition :
-une course lancée dès le départ ou presque ;
-un fait divers mythique. Dommage pour MVDP, mais ça va clairement participer au mythe de cette course ;
-un final qui dure 75 bornes ;
-des écarts importants ;
-des prises de risques ;
-un vainqueur tête d'affiche, qui s'échappe à 25 bornes de la ligne et fait un dernier tour complet en solitaire. Du jamais vu pour nous tous (En 1980, même Hinault avait dû attendre le dernier Tour pour larguer Baronchelli, je pense).
Les Belges ont joué la course presque parfaite (attaque de WVA étrange quand-même). Mais c'est assez facile quand tout tourne à ce point facilement en ta faveur et que tu possèdes un coureur dans un jour incroyable.
La France a pris ses responsabilités, la seule erreur selon moi est qu'ils auraient dû envoyer Cosnefroy ou au moins Madouas avec Pacher et Senechal. Bardet a fait ce qu'il a pu, ce qui veut dire déjà beaucoup. Mais je ne crois pas que c'était la meilleure carte à envoyer dans un groupe avec Remco. On peut reprocher d'avoir rouler alors que ce dernier y était, mais rien ne disait qu'il était en forme. En résumé, ce mouvement de course était facile pour les Belges car d'office gagnant. Soit Remco n'était pas dans un grand jour et ça mettait WVA dans un fauteuil, soit il était dans un grand jour et c'était encore mieux. Un Madouas qui avait l'air en grande forme aurait sans doute changé la donne. Un Cosnefroy à coup sûr. Si Remco n'avait pas été stratosphérique mais dans un mauvais jour, on aurait p-ê crié au coup de génie. Les Français avaient de bonnes cartes, mais pas de carte maîtresse, et ce sont ceux qui ont le mieux joué le coup selon moi. Dans la mesure du possible avec un gars autant au-dessus du lot.
Pour la Slovénie, je pense que Pogacar a fait ce qu'il a pu mais qu'il n'était pas dans un grand jour. Ca arrive même aux phénomènes comme lui.
L'Italie aurait pu être une alliée de la France. Il y avait Rota à l'avant, mais Bettiol et Trentin avaient l'air en grande forme et je pense qu'ils n'ont pas fait ce qu'il fallait pour en profiter. Je ne sais pas pour Bagioli. Ils se sont un peu coincé avec Rota à l'avant, qui jouait clairement la seconde place là ou un Bardet à pris plus de risques selon moi, quitte à tout perdre mais avec au moins un petit espoir de tout gagner.
Les Allemands ont été incompréhensibles, je ne les remercierai jamais assez d'avoir roulé derrière le groupe Pogacar/WVA (parce que je pense que même avec ce dernier dans le groupe, la configuration était moins favorable pour les Belges), mais j'ai toujours pas compris.
Les Espagnols ont toujours été à contre-temps. Un jour sans, mais pas de grosse déception tant ils auraient été de toute façon loin du compte dans n'importe quelle configuration.
Les Australiens ont joué une partition classique, appliquée et sans fioritures. Ils se consolent avec un accessit. Ils ont fait ce qu'ils devaient, et c'est peut-être là leur seule erreur.
Les Hollandais ont fait ce qu'ils pouvaient dans les circonstances qu'on sait. Petit regret pour Eenkhoorn peut-être, mais je crois qu'il stoppe son attaque parce qu'il n'a plus rien dans les jambes.
En tant que supporter neutre (ou défavorable au vainqueur), je peux tout à fait comprendre qu'on ait ressenti un manque de suspens additionné à une déception sur le moment. Mais ça devait aussi être le cas à Sallanches en 1980. Et pourtant, c'est un des Championnats les plus mythique. Pour prendre deux autres exemples dans le style (sans prétendre que ces Championnats sont à ce niveau quand-même ), les Tours 1952 et 1969 sont parmi les plus légendaires, et pourtant ce sont les Tours dont le suspens a peut-être été le plus absent. Le mythe n'est pas dépendant du suspens. Je pense que ça sera pareil ici.