PuncheurFou a écrit : ↑22 oct. 2022, 01:02
-Vélomen- a écrit : ↑17 oct. 2022, 20:28
C'est quand même un beau parcours, costaud, avec de la haute montagne, quelques monstres (Passo Giau, Tre Cime, Croix de Coeur, Monte Lussari) et pas mal de clm.
Par contre, on retrouve aussi quelques travers récurrents sur le Giro : pas grand-chose à se mettre sous la dent les 12 premiers jours (Lago Laceno et Gran Sasso, c'est light quand même) et finalement pas beaucoup d'étapes pour puncheurs (aucune arrivée en bosse alors que l'Italie regorge de villages perchés).
Et, on dit souvent que le Giro est le GT le plus montagneux, mais je ne compte que 5 étapes de montagne (Dolomites, Val di Zoldo, Monte Bondone, Crans Montana et Gran Sasso). Sur le Tour, on est désormais régulièrement au-dessus de ce chiffre.
Moui, il ne faut pas se fier à ça, sur le Tour on a parfois eu des étapes de moyenne montagne classé comme étant de vrais étapes de montagne (enfin je dis sur le Tour mais sur d'autres GT aussi).
Ce qu'il faut regarder, c'est la qualité des étapes de montagne en question. On peut aussi souligner la particularité des cols italiens par rapport à ceux français, qui sont en général beaucoup plus pentu, tandis qu'en France les montées peuvent être longue mais très roulante.
Il y a aussi la particularité de la géographie italienne, à savoir un pays où il y a très peu de portion plate, ce qui fait que même dans des étapes pour sprinteur, tu peux te retrouver avec un "petit col" de 3-4 km, pas forcément difficile à escalader, mais assez représentatif de ce qui fait le Giro, à savoir un GT où au niveau du parcours il y a peu de moment de relâchement (bon aujourd'hui avec l'hyperprofessionalisation cela fait moins peur aux coureurs mais en d'autres temps on pouvait voir des coureurs lâchés sur des étapes pourtant moins intenses).
C'est tout cela qui fait que le Giro est souvent réputé être le GT des grimpeurs, surtout qu'autrefois c'était souvent celui avec le moins de CLM (qui étaient là juste pour la formalité car ça se jouait très rarement là-dessus), tandis que le Tour convient souvent plus aux puncheurs-grimpeurs ou aux rouleurs-grimpeurs.
Après je lis souvent que le Giro est plus facile à remporter que le Tour, mais cela reste à voir, beaucoup s'y sont cassés les dents, en y allant en pensant que comme ils avaient performer sur le Tour, ça y est c'est dans la poche... puis plouf. Ensuite, depuis Miguel Indurain, aucun coureur ne l'a remporté deux années de suite (bon après je reconnais que c'est aussi parce que pas mal de coureurs peuvent le délaisser l'année suivant pour tenter leur chance sur le Tour... mais c'est loin d'être toujours le cas). Et depuis Bernard Hinault, aucun coureur ne l'a remporté 3 fois (officiellement en tout cas).
Je dirais que le Giro et le Tour ont une difficulté équivalente, y compris au niveau de la concurrence, mais que ce sont deux courses qu'on aborde différemment, et un coureur du Tour ne conviendra pas forcément au Giro (et vice-versa, d'où l'admiration qu'on peut avoir pour ceux qui savent s'illustrer sur les 3 GT de manières générales). Le Tour est le plus prestigieux pour toutes les raisons qu'on imagine (son histoire qui en fait la première grande course à étape historiquement, sans Tour pas de Giro ni de Vuelta il faut le reconnaitre même si on respecte aussi l'histoire du Giro tout aussi prestigieuse ; l'attention médiatique plus grande que sur les autres GT), mais en tant que vrai fan et connaisseur du cyclisme, on doit resté objectif et classé le Giro pas loin, ce qui fait qu'on aime autant voir un champion sur le Tour tenter sa chance sur la course italienne. Depuis les années 2010, c'est redevenu de plus en plus courant, mais que c'était lassant dans les années 1990-2000 de ne voir quasiment certains coureurs que sur le Tour.
PS : je sais que d'autres avaient répondu implicitement, mais j'avais envie de digressé sur ma course favorite.
Pas vraiment d'accord avec les différents points évoqués dans ton message.
Les étapes de montagne sont désormais moins nombreuses sur le Giro que sur le Tour, et moins bien réparties je trouve. Ceci dit, c'est vrai que les étapes avec le plus de dénivelé sont sur le Giro.
Mais globalement, à l'heure actuelle, je ne pense pas que le Giro soit plus adapté aux grimpeurs que le Tour. Rien que sur le dernier Tour, il y avait 9 étapes pour grimpeurs.
Et je déplore le fait qu'il n'y ait pas d'étapes pour puncheurs sur le tracé du prochain Giro. Vu le potentiel Italien dans ce domaine, c'est quand même du gâchis, et ça devient récurrent.
Alors, certes, les cols Italiens sont des vrais monstres, mais le Tour est en train de rattraper son retard à ce niveau là avec l'apparition du Portet, des Glières, le col de la Loze ou le retour au Granon.
Le Giro oublie trop souvent le Mortirolo, le Finestre ou le Stelvio.
Pour le reste, je ne suis pas du tout d'accord avec la 2nde partie de ton message et notamment sur le fait que le niveau sur le Giro est équivalent à celui du Tour.
Il y a encore un monde d'écart en terme de densité. Les 3 meilleurs du Giro sont du niveau des 3 meilleurs du Tour, mais derrière, c'est beaucoup moins homogène. Sur le Tour, les étapes de montagne ou moyenne montagne pour les baroudeurs sont souvent gagnées par des champions (S.Yates, Picdcock, Matthews, Quintana, etc...), au contraire du Giro.
Et les rosters ne sont pas du tout les mêmes au départ de la course.
Sur le Tour, ce sont des armadas et les équipes 1, pas 1 bis ou 2 comme sur le Giro.
Et, pour finir, en terme de spectacle, le Giro a perdu son avantage par rapport au Tour.