Je suis d'accord pour dire qu'Almeida est dur à cerner. En sa faveur, son jeune âge qui devrait lui permettre de progresser petit à petit. Mais pas forcément cette année.
Et n'oublions pas non plus que l'épopée d'Almeida peut ressembler à celle d'Alaphilippe sur le Tour 2019 ou celle de Voeckler sur le Tour 2011. Un type qui (a priori, hein !) n'est pas là pour gagner, n'a pas les qualités de grimpeur / de récupération nécessaires pour la gagne sur un GT, et qui a la faveur de mouvements de course, s'arrache pour garder le maillot de leader le plus longtemps possible, et après ça, pour rester le plus haut possible dans le classement.
Il ne faut pas négliger la possibilité qu'Almeida, et encore plus Alaphilippe par exemple, ne fasse plus jamais un top 5 en GT.
Sinon, je vois que Bardet suscite des passions ! A mon tour, alors :
Bardet est un candidat crédible au podium. Peut-être que ce constat n'a jamais été aussi valable qu'au départ du Giro d'ailleurs. Pourquoi ? Parce que le Giro connaît toujours sa semaine la plus dure en 3ème semaine, favorisant les gars qui ont une récupération très supérieure à la moyenne. Bardet est de ceux-là.
En revanche, pour la victoire, je n'y crois pas une seconde. C'est un coureur régulier, qui s'accroche, mais qui ne distance jamais ses adversaires franchement. Bardet, quand il attaque, ne reprend jamais qu'une petite poignée de secondes à des favoris pour le général. A partir de là ... le seul moyen de gagner un GT avec ces caractéristiques serait de compter sur des grosses qualités en chrono. Et là, comment dire ?
Son grand regret pourra être 2017 et Peyragudes, où il attaque à 150 m de l'arrivée alors que Froome était mal depuis un moment. Dur de le savoir bien sûr, mais il nourrira des regrets quand sa carrière sera terminée. Un exemple de plus qui prouve qu'il faut, au minimum, tester le train Ineos. Ca n'est pas parce que les équipiers sont des cadors que le leader est dans un bon jour. Mais ceci est un autre débat.