- 24 avr. 2021, 11:14
#3313818
-tes 2 exemples concernent un GT, pas une grande classique. Sur un GT, même si les gars sont trés bien soignés (et on sait comment), le facteur récup joue quand même son petit rôle. Même au temps de l'EPO en litres, certains finissaient les GT moins fort que d'autres, malgré l'extrême efficacité du produit
-faut avoir aussi la liste de départ. Quand c'est du trés trés lourd, c quand même vachement dur de créer des brêches, même sur un parcours difficile. Les courses classiques les plus intéressantes, hormis les Flandriennes, sont celles ou le plateau est moyen. Quand c'est trés costaud et homogène, faut avoir du coeur pour tenter les grandes manoeuvres. Mais ça ne change rien au fait qu'il vaut mieux (en théorie, en tout cas) perdre en tentant qu'en attendant de se faire fumer dans les dernières minutes par les grands finisseurs ValverdoAlaphiliens.
Pas faux, mais 2 nuances à apporter:fred30 a écrit : ↑24 avr. 2021, 10:36Je lis avec attention toutes vos idées sur le parcours et tout ça. Vous êtes nombreux à connaître la région apparemment, ça donne un éclairage à ce qu'il est possible de créer dans cette zone.
Maintenant, ne vous prenez pas trop la tête non plus. Liège-Bastogne-Liège a toujours été, et est toujours, une course très sélective qui propose un tas d'opportunités de tenter des coups et de lancer la course de loin. Comme vient de le dire Hurlevent, si une équipe mettait vraiment en route, on verrait des petits groupes éparpillés dans la campagne (ou même sur les nationales )
Le discours sur les équipiers super forts n'est qu'une demie-vérité à mon sens. Oui ils sont très forts, bien aidés en ça par leur sacro-saint capteur de puissance qui leur dit exactement où ils en sont de leur effort, qui leur dit exactement la fréquence de pédalage où se maintenir pour ne pas exploser ... mais ils sont surtout très forts parce que 90% des courses de la saison se courent sur le même modèle. A savoir une élimination par l'arrière et une décision qui se fait dans les 15 derniers km (si on est optimiste). On s'aperçoit que dès qu'il y a une course débridée, où ça part tôt, ou bien quand ça ne part pas tout de suite mais que ça bataille longtemps pour prendre le bon coup ... eh bien là les défaillances ou contre-performances sont nombreuses. Chez les leaders comme chez les équipiers.
Dans l'histoire récente, deux exemples me viennent en tête :
- course débridée où ça part tôt : l'étape de Guadalajara sur la Vuelta 2019. Coup de force des Quick-Step sur un parcours plat comme la main où la seule difficulté, c'est le vent. Gros replacement de Quintana, voire Kelderman, avant les dernières étapes de montagne.
- Course où ça bastonne longtemps avant de prendre l'échappée : la chevauchée de Marc Hirschi sur l'étape de Laruns au Tour 2020. Peu d'écarts au final mais une course palpitante et animée jusqu'au bout. Alors même qu'elle était jugée après la descente de Marie-Blanque et les quelques km en ligne droite qui mènent à Laruns. Finalement, c'était comme une jolie classique montagnarde ce jour-là.
Bref. Je m'éloigne du sujet en apparence. Mais mon propos est seulement de dire que l'attentisme des coureurs n'est pas dicté si souvent par un parcours mal pensé. Il est surtout le fruit d'une mentalité en course d'où le jeu est complètement absent. Une mentalité qui fait que vous allez réfléchir à comment faire un top 10 au lieu d'essayer d'être dans le bon coup et pourquoi pas gagner. Et ce, même si le top 10 en question se situe à 6 minutes de la tête
Encore une fois, l'exemple de la Flèche Wallonne est parlant ! Qui peut prétendre gagner en haut du mur ? Alaphilippe, Valverde, Roglic. Le reste, c'est de la com'. Aucune chance pour Barguil, Mollema, Teuns, Poels, Wellens, G.Martin, Matthews ... des coureurs de qualité, mais qui ne peuvent rivaliser avec les as du punch.
Et pourtant, seul Wellens vient faire son traditionnel coucou à la caméra moto, à 11 km de l'arrivée. Bien trop tard, donc.
LBL a peut-être un parcours perfectible, mais c'est un formidable terrain de jeu pour qui veut s'en emparer, avec ses équipiers et quelques adversaires sérieux qui deviendraient des compagnons d'échappée. C'est la réalité. Elle n'empêche pas le réalisme : je sais bien que rien ne bougera avant la Roche aux vrais pions.
-tes 2 exemples concernent un GT, pas une grande classique. Sur un GT, même si les gars sont trés bien soignés (et on sait comment), le facteur récup joue quand même son petit rôle. Même au temps de l'EPO en litres, certains finissaient les GT moins fort que d'autres, malgré l'extrême efficacité du produit
-faut avoir aussi la liste de départ. Quand c'est du trés trés lourd, c quand même vachement dur de créer des brêches, même sur un parcours difficile. Les courses classiques les plus intéressantes, hormis les Flandriennes, sont celles ou le plateau est moyen. Quand c'est trés costaud et homogène, faut avoir du coeur pour tenter les grandes manoeuvres. Mais ça ne change rien au fait qu'il vaut mieux (en théorie, en tout cas) perdre en tentant qu'en attendant de se faire fumer dans les dernières minutes par les grands finisseurs ValverdoAlaphiliens.