SnakePlissken a écrit : ↑13 sept. 2021, 23:49
Dans le même genre j'ai parfois été interloqué par Moncoutié que j'aime beaucoup, et qui a la réputation d'avoir été un coureur propre. Bien souvent on sent du respect pour les coureurs, même pour ceux dont on sait qu'ils ont franchi la limite, comme Valverde. Je me suis dit qu'à sa place certains auraient pu se sentir lésé de courir contre des gens qui ne respectaient pas les règles. Mais d'un autre côté je me dis que pour accepter ça, accepter de perdre bien souvent, je me dis que ces gars là font avec, et le but premier est sans doute de faire au mieux, dans la mesure de leur moyen, et compte tenu de la situation, et du coup peu importe les résultats ensuite. Si on n'avait pas cette façon de penser, je me dis que ce serait facile de devenir dingue sinon. Je précise que je n'ai pas lu son livre, donc je ne sais pas s'il en parle en détail, je parle surtout du respect qu'il a pour les coureurs, chose que j'ai souvent ressenti.
Le cyclisme, c'est pas sport qui date d'hier, plus de 100 ans...
100 ans d'évolution, maturation d'un état d'esprit, d'un langage vernaculaire, de héros, de légendes, de drames, de rapport à la douleur, de dopage, de beaucoup beaucoup de choses qui font qu'on en arrive au cyclisme d'aujourd'hui !
On peut parler de communauté cycliste. Une communauté avec des liens forts.
Ce que certains appelle vaguement "le système", c'est à dire la loi du silence à propos du dopage entre autre, est issu de cette histoire.
Lorsque mohoric gagne le soir d'une perquise de l'hôtel de son equipe, il l'a signe d'un geste qui appartient à celui reconnu comme le plus grand tricheur de ce sport qui vient d'une époque qui le précède de 20ans.
A propos de la loi du silence, il y a fort à parier que l'époque Armstrong est importante, mais elle même est l'héritière de la première grande époque EPO, et avant je connais moins, mais il est sûr que cette règle qui vise à garder secret aux yeux du public et des autorités les pratiques dopantes date de bien plus tôt.
Le dopage et le silence qui s'y associe s'insinue depuis les jeunes génération jusqu'à ce que le coureur devienne pro.
Ce n'est pas comme chez le suiveur, qui lui prend conscience de ça bien plus tard, à un âge adulte, et n'y est pas confronté depuis les jeunes catégories.
Tout ça pour dire que si moncout' ne balance pas ou n'a pas balancé, c'est aussi et surtout parce que ce depuis qu'il se construit en tant que coureur et homme, la règle de lomerta est la. De manière implicite ou explicite, elle est la. Au début c'est normal de ne rien dire.