dolipr4ne a écrit : ↑04 nov. 2021, 16:37
Je ne voulais pas faire de HS sur le topic Giro, mais je voulais rebondir sur les reflexions sur les pics de forme et les objectifs de saison. Du coup, je mets ça là.
Là où un Valverde faisait figure d'exception ...
Est-ce qu’on se plantait royalement? Est-ce une evolution simplement normale? Comment expliquer une telle rapidité dans ce qu’on pourrait qualifier de revolution dans la maniere de gerer une saison de vélo?
J’imagine bien que la reponse est multi-factorielle, mais c’est comme si on etait passé en un rien de temps de quelques exceptions à une certaine forme de norme, dans le sens où si on avait qu’un WVA, on pourrait se dire que ce type est une incroyable et phénomenale exception. Mais on a aussi du VDP. Et du Pidcock. Et du Rogla. Et du Pogi. Et du Alaf.
Salut Doli,
Je ne sais plus si je me trompe, mais il me semble que levraidufaux t'avait répondu à ce sujet il y a quelques mois (désolé, j'ai la flemme de fouiller dans tous les topics). En substance, j'avais retenu que la "norme" qui consistait à se spécialiser, à faire de longues coupures, à ne pas s'éparpiller ... était en fait une norme récente. (années 90-2000, en gros).
Dans l'histoire de ce sport, on a plus souvent vu des gars dominants, dominer partout. Ou du moins, sur plusieurs terrains, à plusieurs périodes de l'année.
Tu cites Valverde à juste titre. Juste avant, et en étant moins complet, car il était sprinter avant tout, il y avait Zabel, qui performait de février à octobre. Finalement, je me demande si Indurain n'a pas inauguré cette mode du "mono-objectif" dans le sens où quand le Tour était terminé, on pouvait considérer que sa saison l'était aussi. (certes, il a couru et gagné deux Giro, faisant ainsi deux doublés Giro-Tour consécutifs !
). Mais cela restait un schéma identique, de courses à étapes, trouvant leur apogée au Tour de France, puis rideau.
Comme toi, je m'interroge sur la nature de cette domination multi-formes, mais je n'exclus pas l'hypothèse que ce soit finalement plus logique de voir un coureur parmi les meilleurs toute la saison, (plutôt que pendant deux mois, avant d'être à la rue ou totalement anonyme autour de ces deux mois).
Sur la longueur du pic de forme, l'exemple de Van Aert est intéressant. Ok il ne prend pas beaucoup de pauses, ok il gagne partout, dans deux disciplines, mais il est aussi limite dans les moments où on l'attendrait meilleur (les Mondiaux, les Flandres ...), montrant ainsi que peut-être il optimiserait sa forme et deviendrait encore meilleur en ciblant un peu plus ses objectifs.
Alaphilippe, par exemple, paraît plus "clinique" quand il s'agit de concrétiser un gros objectif, par opposition à un Van Aert toujours très bon, parfois excellent, qui engrangera les victoires en opportuniste tellement il est là tout le temps, mais qui passera à côté d'un ou plusieurs gros rendez-vous.
Sinon pour la blague, quelqu'un a posté il y a quelques jours, (topic programmes des coureurs 2022, je crois) que Pidcock était pressé de faire une saison pleine sans avoir mal au genou !