- 21 sept. 2020, 17:02
#3231914
Movistar Team - On n'avait pas d'énormes attentes pour cette équipe qui semble vivre une saison difficile. Finalement avec Mas qui termine 5e sur la pointe des pieds, et surtout la victoire au classement par équipes, leur TDF est plutôt réussi, et le sponsor sera probablement très satisfait.
Lotto Soudal - En perdant 2 éléments dès la première étape, le Tour partait sur de très mauvaises bases. Avec un effectif à la peine sur de nombreuses étapes difficiles, on pensait voir une hécatombe assez vite. Mais finalement, ils ont résisté, et surtout Ewan empoche 2 victoires d'étape ! Une belle réussite !
Team Jumbo-Visma - Equipe dominatrice du début jusqu'à la fin, affichant ostensiblement sa force, parfois trop sans résultat significatif. Or, avec pas moins de 3 victoires d'étape, une 2e et une 7e place au général, on pourrait se dire que le Tour est très réussi. Mais rien n'effacera jamais la défaite du leader, qui pensait avoir le maillot jaune solidement sur les épaules à 2 jours de l'arrivée. Ce qui donne une bilan finalement mitigé... disons qu'il sera difficile de s'en satisfaire complètement.
Team Total Direct Energie - On n'en attendait pas grand chose au départ. Finalement les leaders étaient encore plus à la ramasse que prévu (Bonifazio arrache péniblement une 10e place sur une étape, Calmejane est rentré à la maison après avoir accumulé des places dans le grupetto...). Il y a bien eu quelques échappées pour montrer le maillot, mais sans aucun résultat à la clé... Bilan carrément catastrophique. Ça sent l'année purgatoire pour eux en 2021.
Bahrain - McLaren - Attentes imprécises, bilan difficile à décrire. Landa termine 4e, ce qui est finalement conformé aux espérances les plus optimistes. Colbrelli et Poels aux fraises, sur chute pour le second. Caruso plutôt très convaincant. Et quelques tentatives de mouvement de course à mettre à leur crédit. Satisfaisant je dirais, ponctué par un beau CG.
NTT Pro Cycling - Leurs principaux espoirs reposaient sur Nizzolo, dans la forme de sa vie. Un début de Tour encourageant sans être génial, puis l'abandon. Pozzovivo a abandonné aussi. Restent les Valgen, Kreuziger, gibbons, Walscheid, tous plus catastrophiques que les autres. Et EBH, qui se sauve grâce à une 2e place dans un sprint. Heureusement Gogl a fait pas mal d'échappées... Mais globalement, bilan nullissime.
EF Pro Cycling - Avec une belle armada sur le papier, les attentes étaient assez relevées. Higuita n'a rien sur faire... Uran a failli ressusciter, avant de se tasser un peu (8e au cg). Martinez pas folichon (chute) mais il remporte son étape de belle manière. Carthy, Bettiol, Keukeleire et surtout Van Garderen pas terribles du tout. Et Powless, omniprésent dans les échappées sans vraiment peser. Bilan légèrement au dessus de la moyenne donc avec un CG potable et surtout une étape.
Israel Start-Up Nation - Une équipe pas forcément folichonne au départ, des leaders peu convaincants... Le résultat est conforme aux attentes. Voire en dessous. Dan Martin à l'ouest (chute ? et déclin déjà bien amorcé), Ben Hermans totalement en dedans, on aurait pu s'attendre à des échappées régulières... Neilandts pas mieux. Quelques placettes dans les sprints pour faire illusion. Nettement insuffisant.
INEOS Grenadiers - Avec le tenant du titre et favori au départ, et malgré l'absence de leurs 2 autres vainqueur du TDF, on s'attendait quand même à un Tour solide. Dès le premier weekend, le n° 2 qui se retrouve sur une demi jambe. Puis, malgré les tracas du Dauphiné, Bernal fait illusion dans les Pyrénées. Mais il sombre complètement par la suite. Carapaz et Kwiatkowski pour tenir la baraque, ils sauvent le Tour avec une victoire... Mais dans l'ensemble c'est un Tour raté. Et la fin d'une domination sans faille (ou presque) depuis 2012. On restait quand même sur 1+3 puis 1+2 au général lors des 2 dernières éditions...
Deceuninck - Quick Step - Avec Alaphilippe et Sam Bennett, on s'attendait a priori a un énorme Tour de la part de cette équipe. Alaf répond présent sur l'étape qu'il a cochée, mais il ne fera pas illusion beaucoup plus longtemps, contrairement à 2019. Sam Bennett lui débute plutôt doucement, mais il s'améliore au fil des jours, et termine quant à lui avec 2 victoires au compteur, ainsi qu'un maillot vert inattendu. Si l'on compare avec Alaf 2019, ça semble pas fou fou, mais dans l'absolu ça reste un Tour très réussi !
Trek - Segafredo - Une équipe souvent difficile à cerner, beaucoup de sprinteurs moyens au départ, et 2 coureurs pour le général qui n'affichent pas vraiment d'ambitions. Avec un Pedersen qui fait 2 dès la première étape, et Mollema et Porte qui semblent à leur aise, on se dit que le Tour est bien parti pour eux... A l'arrivée, aucune victoire d'étape, peu de faits très marquants, principalement l'abandon d'un Mollema qui était bien dans le rythme... Mais un podium final inattendu obtenu par un Richie Porte assez convaincant (en second rideau) durant ces 3 semaines. Tout le monde se félicitera de cette belle réussite pour ce coureur souvent malchanceux, mais je dirais qu'il manque quand même une petit quelque chose, une cerise sur le gateau quoi. Bien mais sans éclat.
Team Sunweb - Une équipe pleine d'inconnues au départ, un management souvent critiqué, un leader (Matthews) laissé sur le carreau à la dernière minute... Quelques jeunes potentiellement intéressants, mais les attentes sont assez faibles au départ. Dès la première étape, Cees Bol fait un bon sprint et rappelle aux suiveurs que l'équipe est sur le Tour. A la seconde étape, l'étonnant Marc Hirschi parvient à suivre Alaf sur son terrain de prédilection, et malgré sa jeunesse joue le coupe quasiment à la perfection (2e place). Dans les Pyrénées, Hirschi épate à nouveau la galerie en réalisant un sacré numéro, repris et battu de justesse par les leaders. Il récidive peut après pour arracher sa victoire. Andersen lui emboite le pas en troisième semaine sur 2 étapes de transition qu'il joue à la perfection. On a vu à plusieurs reprises l'ensemble des coureurs de l'équipe créer des mouvements de course comme sur tableau noir. Avec 3 victoires d'étape, on peut dire que l'approche de l'équipe est totalement validée, et que ce Tour est une grande réussite!
Astana Pro Team - Une équipe réputée pour ses grimpeurs baroudeurs et sa maitrise en montagne. Avec Lopez, il y a également un candidat pour faire un très bon classement. Finalement les Izagirre², les LLS, les Fraile et les Lutsenko (malgré une victoire d'étape) ont été assez discrets. Lopez a fait illusion pour obtenir un podium, en empochant une belle victoire d'étape, avant de laisser passer sa chance lorsque ses concurrents étaient largués, puis en perdant totalement pied sur le chrono final. Avec une 6e place finale et deux victoires d'étape, on peut se dire que le bilan est pas mal. Mais on aurait pu espérer un peu mieux.
B&B Hotels - Vital Concept p/b KTM - Le petit poucet de ce TDF, qui attendait sa sélection depuis plus de 2 ans... Avec Rolland il y avait un candidat au maillot à pois, et avec Coquard également pour le maillot vert (selon des suiveurs bien informés ). Une victoire d'étape était espérée. Elle n'est pas venue. Coquard étant régulier dans les sprints mais en même temps clairement trop court et impuissant pour espérer mieux. Rolland a fait une belle impression en deuxième semaine, sans pouvoir concrétiser ni prolonger en troisième. Et Pacher a été bon dans quelques échappées. Au final, l'équipe peut être satisfaite, et la plupart des suiveurs ont salué leur bonne tenue sur ce Tour. Mais là aussi, il manque la cerise sur le gateau, et on sait que c'est devenu très difficile pour les équipes de seconde division.
AG2R La Mondiale - Avec un Bardet légitimement vu comme un prétendant au podium final, et de nombreux coureurs capables de bien figurer en montagne ou sur les étapes de transition, on pouvait espérer un bon TDF. Bardet a bien débuté, avant de connaitre une chute qui mit fin à ses espoirs. Cosnefroy s'est battu dans les échappées, sans avoir le niveau. Latour était complètement transparent, et Vuillermoz guère mieux. Restaient Venturini, qui n'a rien pu faire dans les sprints, Naesen, qui a fait les placettes qu'on pouvait attendre sur des étapes de transition, et le valeureux Nans Peters qui a su dompter les Pyrénées pour sauver le Tour de son équipe en empochant une belle victoire d'étape. Dans l'ensemble, le bilan est un peu décevant, car même si l'on tient compte de la chute de Bardet, beaucoup de coureurs n'ont pas donné satisfaction.
BORA - hansgrohe - Sur le papier, une énorme équipe. En réalité, la plupart des leaders étaient diminués (Schachmann, Buchmann... voire Sagan ). Ca s'est confirmé sur la route... Et Sagan n'a pas retrouvé le niveau qui pouvait être le sien il y a quelques années. Il a semblé collé dans les sprints. Mais lui et son équipe n'ont pas abdiqué, et ils ont offert de belles batailles pour essayer d'arracher le maillot vert aux purs sprinteurs. A perte. En montagne, les leaders n'ont pas fait illusion, les lieutenants (Grossschartner, Muhlberger) non plus. Restait le jeune Kämna, qui a su faire la course parfaite pour obtenir une victoire d'étape et sauver le Tour de l'ensemble de ses camarades. Dans l'ensemble, ça vaut à peine la moyenne, et c'est surtout clairement en dessous des espérances.
UAE-Team Emirates - Equipe souvent peu considérée, malgré de nombreuses individualités, ils ont su rappeler leur poids dès la premières étape avec la victoire de Kristoff, sans aide et en costaud. En perdant assez vite 2 de leurs grimpeurs (aru et formolo), la suite ne s'annonçait pas radieuse, d'autant plus que leur leader Pogacar perdait du temps sur les bordures. Et puis, dès la première étape des Pyrénées, il a commencé son festival. Il a refait la moitié de son retard dès le premier vrai col. Puis il a continué à impressionner et à dominer la concurrence. En troisième semaine, il n'était pas loin du maillot jaune, mais il semblait marquer un peu le pas, et il disposait d'une équipe relativement faible et décimée. On aurait pu penser qu'il se satisfasse de sa seconde place, derrière son compatriote et ami. Mais non, lors du CLM, il tape un grand coup sur la table, il renverse la table, voire la maison, et le Tour par la même occasion. Bref, il domine la concurrence de la tête et des épaules, et s'adjuge assez facilement le maillot jaune et la victoire finale du Tour. Avec en prime 4 étapes (Kristoff, Pogacar x3), leur Tour est évidemment plus que réussi.
Mitchelton-Scott -Une autre équipe souvent mésestimée, un A Yates qu'on dit sur le déclin... Les attentes n'étaient pas énormes au départ. Yates parvient à suivre le coup d'Alaf, puis lui chipera le maillot jaune un peu plus tard, qu'il gardera pendant 4 jours. Il semble assez bien résister en montagne, surtout que la concurrence semble incapable de bouger. Le temps passe, et en début de troisième semaine il pointe toujours dans le top 5. Mais lui aussi perd un peu pied sur la fin, notamment sur le chrono, et termine au fond du top 10. Pour le reste de l'équipe, Chaves et Impey assez discrets, heureusement que Mezgec fait quelques placettes sur des étapes de transition. Au final, 4 jours en jaune, un fond de top 10, et aucune performance remarquable, c'est pas génial comme bilan, mais on n'en attendait pas tellement plus.
CCC Team - Pas de très grand leader, mais de nombreux coureurs capables de jouer quelque chose, notamment en échappée. Trentin aurait pu envisager le maillot vert, mais il n'a pas été au niveau. Zakarin a tenté de barouder, mais les descentes ont eu sa peau. Van Avermaet a répondu présent, mais sans impressionner. Quant aux autres, c'était vraiment pas folichon. Bilan plutôt décevant, même pour cette équipe.
Groupama - FDJ - Avec Pinot, il y avait là un des favoris pour le Général. Mais la première étape aura eu raison de ses ambitions. Des douleurs au dos l'ont empêché de jouer ses chances, d'avoir son vrai niveau. Dès la première étape de montagne, il prend un tir énorme. Et il ne fera plus jamais illusions par la suite. Quant au reste de l'équipe... Reichenbach et Madouas ont tenté de reprendre le fil en fin de deuxième semaine dans des échappées, sans succès. Les autres ont dû se contenter de faire acte de présence. Tour à oublier. Et malgré la compréhension dûe pour les pépins, un bilan d'ensemble très décevant.
Cofidis, Solutions Crédits - Avec Viviani, un peu en dedans, et G Martin, tonitruant, on se disait que le Tour 2020 pouvait mettre fin à la disette de l'équipe. Avant la mi Tour, une chute obligea Martin a remiser ses légitimes ambitions au placard. Et il devenait évident que pour Viviani, l'an 2020 était maudit. Néanmoins, la plupart des coureurs de l'équipe ont réussi à faire une ou deux bonnes placettes sur des étapes. La performance d'ensemble est encourageante, même s'il n'en restera rien de concret à part de vagues souvenirs. Bilan mitigé, pas franchement mauvais mais certainement en dessous des espérances.
Team Arkéa Samsic - Avec Quintana et Barguil, on s'attendait à voir une grosse équipe Arkéa cette année. Enfin! Mais il n'en fut rien... Les 2 leaders de l'équipe ont péniblement arraché un top 10 d'étape chacun. Les autres coureurs, strictement rien. Par rapport au début d'année, Quintana a semblé sur le déclin. Puis il a chuté. Quant à Barguil, les années se suivent, et ne se ressemblent pas. Ou alors elles se ressemblent, on ne sait plus. Il a été d'une discrétion à toute épreuve, et n'a jamais pu prétendre à rien. Finalement, le coup d'éclat de cette équipe aura été la perquisition par les forces de l'ordre de leur leader et de son entourage... Bilan complètement décevant. Et inquiétant.
Lotto Soudal - En perdant 2 éléments dès la première étape, le Tour partait sur de très mauvaises bases. Avec un effectif à la peine sur de nombreuses étapes difficiles, on pensait voir une hécatombe assez vite. Mais finalement, ils ont résisté, et surtout Ewan empoche 2 victoires d'étape ! Une belle réussite !
Team Jumbo-Visma - Equipe dominatrice du début jusqu'à la fin, affichant ostensiblement sa force, parfois trop sans résultat significatif. Or, avec pas moins de 3 victoires d'étape, une 2e et une 7e place au général, on pourrait se dire que le Tour est très réussi. Mais rien n'effacera jamais la défaite du leader, qui pensait avoir le maillot jaune solidement sur les épaules à 2 jours de l'arrivée. Ce qui donne une bilan finalement mitigé... disons qu'il sera difficile de s'en satisfaire complètement.
Team Total Direct Energie - On n'en attendait pas grand chose au départ. Finalement les leaders étaient encore plus à la ramasse que prévu (Bonifazio arrache péniblement une 10e place sur une étape, Calmejane est rentré à la maison après avoir accumulé des places dans le grupetto...). Il y a bien eu quelques échappées pour montrer le maillot, mais sans aucun résultat à la clé... Bilan carrément catastrophique. Ça sent l'année purgatoire pour eux en 2021.
Bahrain - McLaren - Attentes imprécises, bilan difficile à décrire. Landa termine 4e, ce qui est finalement conformé aux espérances les plus optimistes. Colbrelli et Poels aux fraises, sur chute pour le second. Caruso plutôt très convaincant. Et quelques tentatives de mouvement de course à mettre à leur crédit. Satisfaisant je dirais, ponctué par un beau CG.
NTT Pro Cycling - Leurs principaux espoirs reposaient sur Nizzolo, dans la forme de sa vie. Un début de Tour encourageant sans être génial, puis l'abandon. Pozzovivo a abandonné aussi. Restent les Valgen, Kreuziger, gibbons, Walscheid, tous plus catastrophiques que les autres. Et EBH, qui se sauve grâce à une 2e place dans un sprint. Heureusement Gogl a fait pas mal d'échappées... Mais globalement, bilan nullissime.
EF Pro Cycling - Avec une belle armada sur le papier, les attentes étaient assez relevées. Higuita n'a rien sur faire... Uran a failli ressusciter, avant de se tasser un peu (8e au cg). Martinez pas folichon (chute) mais il remporte son étape de belle manière. Carthy, Bettiol, Keukeleire et surtout Van Garderen pas terribles du tout. Et Powless, omniprésent dans les échappées sans vraiment peser. Bilan légèrement au dessus de la moyenne donc avec un CG potable et surtout une étape.
Israel Start-Up Nation - Une équipe pas forcément folichonne au départ, des leaders peu convaincants... Le résultat est conforme aux attentes. Voire en dessous. Dan Martin à l'ouest (chute ? et déclin déjà bien amorcé), Ben Hermans totalement en dedans, on aurait pu s'attendre à des échappées régulières... Neilandts pas mieux. Quelques placettes dans les sprints pour faire illusion. Nettement insuffisant.
INEOS Grenadiers - Avec le tenant du titre et favori au départ, et malgré l'absence de leurs 2 autres vainqueur du TDF, on s'attendait quand même à un Tour solide. Dès le premier weekend, le n° 2 qui se retrouve sur une demi jambe. Puis, malgré les tracas du Dauphiné, Bernal fait illusion dans les Pyrénées. Mais il sombre complètement par la suite. Carapaz et Kwiatkowski pour tenir la baraque, ils sauvent le Tour avec une victoire... Mais dans l'ensemble c'est un Tour raté. Et la fin d'une domination sans faille (ou presque) depuis 2012. On restait quand même sur 1+3 puis 1+2 au général lors des 2 dernières éditions...
Deceuninck - Quick Step - Avec Alaphilippe et Sam Bennett, on s'attendait a priori a un énorme Tour de la part de cette équipe. Alaf répond présent sur l'étape qu'il a cochée, mais il ne fera pas illusion beaucoup plus longtemps, contrairement à 2019. Sam Bennett lui débute plutôt doucement, mais il s'améliore au fil des jours, et termine quant à lui avec 2 victoires au compteur, ainsi qu'un maillot vert inattendu. Si l'on compare avec Alaf 2019, ça semble pas fou fou, mais dans l'absolu ça reste un Tour très réussi !
Trek - Segafredo - Une équipe souvent difficile à cerner, beaucoup de sprinteurs moyens au départ, et 2 coureurs pour le général qui n'affichent pas vraiment d'ambitions. Avec un Pedersen qui fait 2 dès la première étape, et Mollema et Porte qui semblent à leur aise, on se dit que le Tour est bien parti pour eux... A l'arrivée, aucune victoire d'étape, peu de faits très marquants, principalement l'abandon d'un Mollema qui était bien dans le rythme... Mais un podium final inattendu obtenu par un Richie Porte assez convaincant (en second rideau) durant ces 3 semaines. Tout le monde se félicitera de cette belle réussite pour ce coureur souvent malchanceux, mais je dirais qu'il manque quand même une petit quelque chose, une cerise sur le gateau quoi. Bien mais sans éclat.
Team Sunweb - Une équipe pleine d'inconnues au départ, un management souvent critiqué, un leader (Matthews) laissé sur le carreau à la dernière minute... Quelques jeunes potentiellement intéressants, mais les attentes sont assez faibles au départ. Dès la première étape, Cees Bol fait un bon sprint et rappelle aux suiveurs que l'équipe est sur le Tour. A la seconde étape, l'étonnant Marc Hirschi parvient à suivre Alaf sur son terrain de prédilection, et malgré sa jeunesse joue le coupe quasiment à la perfection (2e place). Dans les Pyrénées, Hirschi épate à nouveau la galerie en réalisant un sacré numéro, repris et battu de justesse par les leaders. Il récidive peut après pour arracher sa victoire. Andersen lui emboite le pas en troisième semaine sur 2 étapes de transition qu'il joue à la perfection. On a vu à plusieurs reprises l'ensemble des coureurs de l'équipe créer des mouvements de course comme sur tableau noir. Avec 3 victoires d'étape, on peut dire que l'approche de l'équipe est totalement validée, et que ce Tour est une grande réussite!
Astana Pro Team - Une équipe réputée pour ses grimpeurs baroudeurs et sa maitrise en montagne. Avec Lopez, il y a également un candidat pour faire un très bon classement. Finalement les Izagirre², les LLS, les Fraile et les Lutsenko (malgré une victoire d'étape) ont été assez discrets. Lopez a fait illusion pour obtenir un podium, en empochant une belle victoire d'étape, avant de laisser passer sa chance lorsque ses concurrents étaient largués, puis en perdant totalement pied sur le chrono final. Avec une 6e place finale et deux victoires d'étape, on peut se dire que le bilan est pas mal. Mais on aurait pu espérer un peu mieux.
B&B Hotels - Vital Concept p/b KTM - Le petit poucet de ce TDF, qui attendait sa sélection depuis plus de 2 ans... Avec Rolland il y avait un candidat au maillot à pois, et avec Coquard également pour le maillot vert (selon des suiveurs bien informés ). Une victoire d'étape était espérée. Elle n'est pas venue. Coquard étant régulier dans les sprints mais en même temps clairement trop court et impuissant pour espérer mieux. Rolland a fait une belle impression en deuxième semaine, sans pouvoir concrétiser ni prolonger en troisième. Et Pacher a été bon dans quelques échappées. Au final, l'équipe peut être satisfaite, et la plupart des suiveurs ont salué leur bonne tenue sur ce Tour. Mais là aussi, il manque la cerise sur le gateau, et on sait que c'est devenu très difficile pour les équipes de seconde division.
AG2R La Mondiale - Avec un Bardet légitimement vu comme un prétendant au podium final, et de nombreux coureurs capables de bien figurer en montagne ou sur les étapes de transition, on pouvait espérer un bon TDF. Bardet a bien débuté, avant de connaitre une chute qui mit fin à ses espoirs. Cosnefroy s'est battu dans les échappées, sans avoir le niveau. Latour était complètement transparent, et Vuillermoz guère mieux. Restaient Venturini, qui n'a rien pu faire dans les sprints, Naesen, qui a fait les placettes qu'on pouvait attendre sur des étapes de transition, et le valeureux Nans Peters qui a su dompter les Pyrénées pour sauver le Tour de son équipe en empochant une belle victoire d'étape. Dans l'ensemble, le bilan est un peu décevant, car même si l'on tient compte de la chute de Bardet, beaucoup de coureurs n'ont pas donné satisfaction.
BORA - hansgrohe - Sur le papier, une énorme équipe. En réalité, la plupart des leaders étaient diminués (Schachmann, Buchmann... voire Sagan ). Ca s'est confirmé sur la route... Et Sagan n'a pas retrouvé le niveau qui pouvait être le sien il y a quelques années. Il a semblé collé dans les sprints. Mais lui et son équipe n'ont pas abdiqué, et ils ont offert de belles batailles pour essayer d'arracher le maillot vert aux purs sprinteurs. A perte. En montagne, les leaders n'ont pas fait illusion, les lieutenants (Grossschartner, Muhlberger) non plus. Restait le jeune Kämna, qui a su faire la course parfaite pour obtenir une victoire d'étape et sauver le Tour de l'ensemble de ses camarades. Dans l'ensemble, ça vaut à peine la moyenne, et c'est surtout clairement en dessous des espérances.
UAE-Team Emirates - Equipe souvent peu considérée, malgré de nombreuses individualités, ils ont su rappeler leur poids dès la premières étape avec la victoire de Kristoff, sans aide et en costaud. En perdant assez vite 2 de leurs grimpeurs (aru et formolo), la suite ne s'annonçait pas radieuse, d'autant plus que leur leader Pogacar perdait du temps sur les bordures. Et puis, dès la première étape des Pyrénées, il a commencé son festival. Il a refait la moitié de son retard dès le premier vrai col. Puis il a continué à impressionner et à dominer la concurrence. En troisième semaine, il n'était pas loin du maillot jaune, mais il semblait marquer un peu le pas, et il disposait d'une équipe relativement faible et décimée. On aurait pu penser qu'il se satisfasse de sa seconde place, derrière son compatriote et ami. Mais non, lors du CLM, il tape un grand coup sur la table, il renverse la table, voire la maison, et le Tour par la même occasion. Bref, il domine la concurrence de la tête et des épaules, et s'adjuge assez facilement le maillot jaune et la victoire finale du Tour. Avec en prime 4 étapes (Kristoff, Pogacar x3), leur Tour est évidemment plus que réussi.
Mitchelton-Scott -Une autre équipe souvent mésestimée, un A Yates qu'on dit sur le déclin... Les attentes n'étaient pas énormes au départ. Yates parvient à suivre le coup d'Alaf, puis lui chipera le maillot jaune un peu plus tard, qu'il gardera pendant 4 jours. Il semble assez bien résister en montagne, surtout que la concurrence semble incapable de bouger. Le temps passe, et en début de troisième semaine il pointe toujours dans le top 5. Mais lui aussi perd un peu pied sur la fin, notamment sur le chrono, et termine au fond du top 10. Pour le reste de l'équipe, Chaves et Impey assez discrets, heureusement que Mezgec fait quelques placettes sur des étapes de transition. Au final, 4 jours en jaune, un fond de top 10, et aucune performance remarquable, c'est pas génial comme bilan, mais on n'en attendait pas tellement plus.
CCC Team - Pas de très grand leader, mais de nombreux coureurs capables de jouer quelque chose, notamment en échappée. Trentin aurait pu envisager le maillot vert, mais il n'a pas été au niveau. Zakarin a tenté de barouder, mais les descentes ont eu sa peau. Van Avermaet a répondu présent, mais sans impressionner. Quant aux autres, c'était vraiment pas folichon. Bilan plutôt décevant, même pour cette équipe.
Groupama - FDJ - Avec Pinot, il y avait là un des favoris pour le Général. Mais la première étape aura eu raison de ses ambitions. Des douleurs au dos l'ont empêché de jouer ses chances, d'avoir son vrai niveau. Dès la première étape de montagne, il prend un tir énorme. Et il ne fera plus jamais illusions par la suite. Quant au reste de l'équipe... Reichenbach et Madouas ont tenté de reprendre le fil en fin de deuxième semaine dans des échappées, sans succès. Les autres ont dû se contenter de faire acte de présence. Tour à oublier. Et malgré la compréhension dûe pour les pépins, un bilan d'ensemble très décevant.
Cofidis, Solutions Crédits - Avec Viviani, un peu en dedans, et G Martin, tonitruant, on se disait que le Tour 2020 pouvait mettre fin à la disette de l'équipe. Avant la mi Tour, une chute obligea Martin a remiser ses légitimes ambitions au placard. Et il devenait évident que pour Viviani, l'an 2020 était maudit. Néanmoins, la plupart des coureurs de l'équipe ont réussi à faire une ou deux bonnes placettes sur des étapes. La performance d'ensemble est encourageante, même s'il n'en restera rien de concret à part de vagues souvenirs. Bilan mitigé, pas franchement mauvais mais certainement en dessous des espérances.
Team Arkéa Samsic - Avec Quintana et Barguil, on s'attendait à voir une grosse équipe Arkéa cette année. Enfin! Mais il n'en fut rien... Les 2 leaders de l'équipe ont péniblement arraché un top 10 d'étape chacun. Les autres coureurs, strictement rien. Par rapport au début d'année, Quintana a semblé sur le déclin. Puis il a chuté. Quant à Barguil, les années se suivent, et ne se ressemblent pas. Ou alors elles se ressemblent, on ne sait plus. Il a été d'une discrétion à toute épreuve, et n'a jamais pu prétendre à rien. Finalement, le coup d'éclat de cette équipe aura été la perquisition par les forces de l'ordre de leur leader et de son entourage... Bilan complètement décevant. Et inquiétant.