Faudrait compter le nombre de podiums de Pantani dans les étapes de montagne du Giro et du Tour, dans ses grandes années. Le chiffre doit être assez impressionnant. Franchement, je sais pas si c'est pas le gars qui a été le plus prolifique dans les numéros de grimpeur, au temps de sa domination.
L'étape d'Aprica est peut-être son chef d'oeuvre. Il fait péter Berzin dans le Mortirolo, attend le retour d'Indurain (sur ordre intelligent de son DS ) pour bénéficier des relais de celui-ci dans vallée remontant vers Aprica, et s'envole à nouveau dans Santa Cristina !! Un sommet athlétique, mais aussi tactique. Il s'est pété la gueule trés souvent (à l'entrainement pour le Giro 95, sur Milan Turin, au Giro 97), heureusement pour ses adversaires, car sans cela, même avec son no-start de Madonna di Campiglio, j'imagine qu'il aurait remporté encore quelques étapes supplémentaires.
Même si l'EPOque était aux valeurs ajoutées entre 10 et 15°/° (je reprends les chiffres les plus hauts qui ont été avancés, je sais pas s'ils sont bons), supérieure aux périodes amphétamines, corticoides, anabolisants @co, et même si les périodes sont incomparables, Pantani fait oligatoirement partie des 5 ou 6 plus grands montagnards de l'histoire. Pour moi, il fait partie des 5 références, avec Bahamontès, Gaul, Coppi et Binda. Quelle tristesse que son caractère extrême l'ait conduit à sa perte, car quel plaisir il donnait aux spectateurs et aux téléspectateurs, celui-là. Tu pouvais prendre ta journée tranquille pour une étape des Dolomites ou des Pyrénées, tu savais que tu n'allais pas être déçu.