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Modérateur : Modos VCN

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Par AnatoleNovak
#3171679
En 1993, Rominger est au moins aussi fort qu'Indurain mais vraiment malchanceux: le chrono par équipes catastrophique fait qu'il doit partir très tôt et sous un monstrueux orage pour le 1er CLM individuel alors que les derniers à partir, dont Indurain, bénéficient du beau temps. Il limite quand même les dégâts (4 ou 5ème ?) mais doit quand même se prendre 2/3 min dans la vue.
Ensuite, il est très légèrement supérieur à Indurain en montagne et il gagne le dernier CLM avec 40" d'avance, je crois.
De toutes façons, c'est l'année où Rominger est vraiment au top physique avec son record de l'heure stratosphérique.

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Par levrai-dufaux
#3171698
RemcoAlafpolak a écrit :
13 mai 2020, 21:57
Globalement de ce que j'ai lu des années Indurain, on a pas l'impression que le navarrais ait eu de grandes difficultés à l'emporter. 91, l'adversaire principal est Lemond, il tient tête lors du 1er clm mais craque en montagne. En 92, c'est Chiappucci, l'italien est pulvérisé comme tout le monde lors du clm de Luxembourg. En 93, c'est là qu'Indurain est le plus friable. En 94, Indurain, suite à l'abandon de Rominger, il est tranquille. En 95, Zülle est encore trop tendre pour affronter le navarrais et Riis semble un gros cran en dessous en montagne.
Si des gars ont vu en réel ces Tours, confirment ils mes propos ou les nuancent ils?
Je crois que tu as raison, c'est en 1993 qu'Indurain est le plus prenable et surtout la seule fois qu'il a un adversaire aussi complet que lui à sa hauteur en la personne de Rominger.

Contrairement à nostradamus, j'ai le sentiment que 1995 est l'année où Indurain fut le plus fort. C'est vrai que cette année-là, il gagne avec moins de marge sur ses adversaires en chrono (d'ou des écarts finaux pas forcément plus grands) mais n'oublions pas que la veille du premier CLM, Indurain avait fait une démonstration dans le "mini-LBL" proposé par les organisateurs. Sur le 30 derniers km, il tient seul en respect ce qu'il reste du peloton. Pour une fois qu'il avait fait preuve de panache, c'est dommage qu'il n'ait pas été récompensé par une victoire d'étape. Gagner le chrono le lendemain, ça montre la marge énorme qu'il avait sur les autres.
Après le jour de repos, viennent ensuite les Alpes. On insistera jamais assez sur le caractère insensé de ce que fait Indurain à la Plagne. C'est sans doute moins mémorable que d'autres démonstrations car la victoire d'étape est pour Zülle qui avait anticipé mais en 12 km d'ascension, Indurain colle 2'30 à Pantani et Gotti, 4 minutes à Virenque, Chiappucci et Rominger, 5'30 à Jalabert et Riis. Des écarts pareils sur une seule ascension, même Pantani et Armstrong ne l'ont pas fait dans la décennie 90.
Et pour couronner le tout, le lendemain à l'Alpe d'Huez : Indurain est encore le plus fort avec Pantani. Il revient comme il le souhaite sur Riis lorsque celui-ci attaque puis il décroche pratiquement tout le monde au train pour finir encore 2e d'étape. Jamais Indurain ne m'a semblé aussi fort en montagne que cette année-là. Le reste du Tour, il n'est pas inquiété et peut se contenter de gérer, sauf sur l'étape de Mende où les Banesto laissent 10 minutes d'avance à Jalabert.

En 1994, il était aussi très fort en montagne (il domine Pantani à Hautacam) mais avec la marge qu'il avait suite au contre-la-montre, il n'avait vraiment aucun rivaux. On dit souvent qu'Indurain a mal fini en mentionnant le temps que lui reprend Ugrumov sur la fin, mais le Letton avait plus de 15 minutes de retard en abordant les Alpes et n'était absolument pas une menace pour Indurain qui pouvait se contenter de gérer.

En 91, Bugno me semblait légèrement plus fort en montagne qu'Indurain tout comme Chiappucci en 92 et Rominger en 93.
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Par dolipr4ne
#3171735
Quand je vous lis à propos d’Indurain, particulierement le fait que ce monstre absolu du chrono n’etait, en plus, jamais inquiété en montagne, je me pose cette question: est-ce qu’Indurain n’etait pas le coureur de GT ultime, le prototype-même du gars absolument im-ba-tta-ble (peu importe les causes, epo toussa...)?
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Par elway22
#3171798
En 95, il y a l'étape le lendemain du décès de Casartelli qui est neutralisée. Riis était plutôt énervé, je pense qu'il aurait pu passer Zulle, au programme il y avait Aubisque, Marie Blanque dans l'autre sens et Soudet par la grande route de la Pierre Saint Martin. Il n'aurait pas inquiété notre ami navarrais mais, sait on jamais :smile: ?

#3172093
Indurain reste pour moi le meilleur coureur que j' ai pu voir sur le Tour, il dégageait une impression de facilité assez incroyable.

La plupart des grands coureurs de l' époque couraient pour la deuxième place.
Par biquet
#3172103
Indurain écrasait les longs chronos, maitrisait en montagne, et évitait les efforts superflus (à la différence de Merckx et Hinault). A partir de là, et en tenant compte des parcours de cette période ou les clm tenaient une place prépondérante, le Tour était déjà plié avant le premier grand col. Un Merckx était tellement prodigue de ses efforts qu'il pouvait se mettre en danger tout seul (sa défaillance dans le Ventoux 70, par exemple), d'autant plus que le kilométrage de l'effort individuel était plus limité que dans les années 90. Mais Indurain, c'était Robocop. Seuls Bugno en 91 et surtout Rominger en 93 étaient proches de lui, en valeur individuelle. Il est d'ailleurs bien dommage que l'équipe Clas (composée essentiellement de grimpeurs) ait subi une telle déroute dans le par équipes, car il aurait pu vraiment y avoir match.
Dernière édition par biquet le 15 mai 2020, 12:28, édité 1 fois.
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Par levrai-dufaux
#3172124
dolipr4ne a écrit :
14 mai 2020, 12:46
Quand je vous lis à propos d’Indurain, particulierement le fait que ce monstre absolu du chrono n’etait, en plus, jamais inquiété en montagne, je me pose cette question: est-ce qu’Indurain n’etait pas le coureur de GT ultime, le prototype-même du gars absolument im-ba-tta-ble (peu importe les causes, epo toussa...)?
Le problème avec l'EPO c'est que les coureurs de cette génération sont finalement inclassables. On ne connait pas leur véritable valeur.

Indurain était déjà un excellent rouleur et un très bon coureur de courses par étapes avant l'EPO (deux fois vainqueur de Paris-Nice, également lauréat du Critérium International et du Tour de Catalogne). Mais, si on le téléportait de nos jours, est-ce qu'il serait meilleur qu'un Dumoulin qui a un profil assez proche finalement ? Est-ce qu'Indurain tiendrait le coup sur les très gros pourcentages qui sont maintenant escaladés ? On n'en sait rien. Ce qui sûr c'est que son profil ne serait pas avantagé par les tracés des GT actuels.
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Par GATO
#3172143
Chavaloin a écrit :
13 mai 2020, 21:45
En 93 Indurain est toujours le meilleur, en plus son plus grand adversaire est malchanceux (Rominger).
Mais à la fin de l'étape à Saint Lary l'espoir renait pour Rominger, à 300 m du sommet lâche un peu. Certes ce n'est qu'une goutte dans l’océan mais le lendemain y a l'enchainement Tourmalet-Aubisque-Soulor.
Dans le Tourmalet (il reste près de 150 km avant l'arrivée à Pau) Rominger et le surprenant Zenon Jaskula (3ème alors) attaquent Indurain, l'écart approche la minute au sommet mais voilà après la descente Le polonais ne veut plus relayer à la grande surprise du Suisse, tout rentrera dans l'ordre avant et Indurain va gagner le Tour...
Je ne sais pas si Jaskula aurait cela aurait changer la face du Tour mais on a vu un Indurain faible qu'on reverra aux Arc 3 ans plus tard.
Miguel Indurain est revenus sur Rominger avant la fin de la descente du Tourmalet.
Et voir la tete de Rominger .... Le navarrais descendant a pointe de 110 km/h. Le meilleur descendeur de sa generation.
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Par dolipr4ne
#3172156
GATO a écrit :
15 mai 2020, 12:05
Chavaloin a écrit :
13 mai 2020, 21:45
En 93 Indurain est toujours le meilleur, en plus son plus grand adversaire est malchanceux (Rominger).
Mais à la fin de l'étape à Saint Lary l'espoir renait pour Rominger, à 300 m du sommet lâche un peu. Certes ce n'est qu'une goutte dans l’océan mais le lendemain y a l'enchainement Tourmalet-Aubisque-Soulor.
Dans le Tourmalet (il reste près de 150 km avant l'arrivée à Pau) Rominger et le surprenant Zenon Jaskula (3ème alors) attaquent Indurain, l'écart approche la minute au sommet mais voilà après la descente Le polonais ne veut plus relayer à la grande surprise du Suisse, tout rentrera dans l'ordre avant et Indurain va gagner le Tour...
Je ne sais pas si Jaskula aurait cela aurait changer la face du Tour mais on a vu un Indurain faible qu'on reverra aux Arc 3 ans plus tard.
Miguel Indurain est revenus sur Rominger avant la fin de la descente du Tourmalet.
Et voir la tete de Rominger .... Le navarrais descendant a pointe de 110 km/h. Le meilleur descendeur de sa generation.
En plus?!! :rip:
Par Nono2956
#3172157
J'ai regardé l'étape des Vosges du Tour 1992, c'était sympa de revenir sur la dernière grande victoire de la carrière de Fignon..
Il a fait un sacré numéro ce jour là, résistant dans les derniers km à des attaques de toute part et notamment des Castorama de Leblanc (il y avait un conflit entre Fignon et Guimard, séparés en mauvais termes à la fin 91).

Il aura fait les 50 derniers km tout seul donc au moins 30km de plaine avec vent de face... Il disait dans son livre qu'il était consterné de la tournure que prenait cette étape, et notamment le fait que Bugno ne profite pas de ce terrain de jeu pour éliminer plusieurs coureurs. Il pensait notamment à LeMond chez qui il avait décelé des signes de faiblesse.

Sympa de revenir sur son dernier coup d'éclat, gagnant devant Dufaux, un jeune Suisse prometteur.

Il allait par la suite être complètement sacrifié par Stanga dans les Alpes alors qu'il avait le niveau pour faire top 10 encore cette année-là.
Par Nono2956
#3172164
dolipr4ne a écrit :
15 mai 2020, 12:31
GATO a écrit :
15 mai 2020, 12:05

Miguel Indurain est revenus sur Rominger avant la fin de la descente du Tourmalet.
Et voir la tete de Rominger .... Le navarrais descendant a pointe de 110 km/h. Le meilleur descendeur de sa generation.
En plus?!! :rip:
Euh, c'était un bon descendeur, mais par contre là, non, je ne pense pas qu'il ait été le meilleur descendeur de sa génération. Mottet je crois était réputé être l'un des meilleurs. Indurain était pas mal, mais pas meilleur de Chiappucci, moins bon que LeMond. Par contre bien meilleur que Bugno ou Zülle
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Par dolipr4ne
#3172177
Non mais t’inquiète, j’avais pris le soin de multiplier l’evaluation d’Indurain par GATO par 0,3. C’est comme quand DanielH te vante les merites d’un QS ou que Charlix fait des predictions sur le classement de Richie sur le prochain Tour, faut revoir à la baisse pour avoir une vision plus juste.
Quand c’est Sutter et Mathias Frank, c’est 0,03 le bon coeff.

:elephant:
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Par GATO
#3172302
Nono2956 a écrit :
15 mai 2020, 12:53
dolipr4ne a écrit :
15 mai 2020, 12:31


En plus?!! :rip:
Euh, c'était un bon descendeur, mais par contre là, non, je ne pense pas qu'il ait été le meilleur descendeur de sa génération. Mottet je crois était réputé être l'un des meilleurs. Indurain était pas mal, mais pas meilleur de Chiappucci, moins bon que LeMond. Par contre bien meilleur que Bugno ou Zülle
Ce jour la ton mottet voir chiapucci sont largues aussi. C est la descente d un long col pas le poggio ou descente tres technique. A part un Frederic Vichot et il n est pas de la generation Indurain.
Par -Vélomen-
#3172337
Le gabarit de Rominger est vraiment imposant. Il ferait passer Ullrich pour un gringalet non ?

Sait-on pourquoi l'EPO avantageait-elle autant les gros gabarits ?
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Par dolipr4ne
#3172344
+ de muscles mieux oxygénés. Apres, y avait plus de poids à tirer, tu me diras. Mais je suppose que le rapport poids/puissance se trouve perturbé sous l’effet de l’epo. :spamafote:
#3172396
Je suis loin d' etre convaincu que l' EPO avantage les grands gabarits.

On en retrouve un peu plus au sommet de la hiérarchie peut etre car les km de contre la montre sont plus nombreux qu' actuellement et parce qu' il y a un peu moins d' étape de montagne.

Certains très bon grimpeur pouvaient perdre 10 minutes après 8 jours de courses et ciblaient davantage les étapes que le général.
Je crois que l' explication est plus d' ordre topographique, la physionomie du terrain me semble l' explication la plus logique.

Indurain c' était quand meme un géant, quelque soit l' époque il aurait été devant, il terminait toutes les étapes de montagne dans les trois premiers, sa régularité était décourageante pour les autres.

Hormis Sestrières en 92 et la Plagne 95, on a jamais su s' il était vraiment à fond. Jamais les circonstances de course l' ont mis en danger telment il dominait.
C' est toujours lui qui emmenait le groupe maillot jaune dans les derniers km des étapes, on l' a jamais vu à l' arrachée dans la roue d' un adversaire donnant des grands signes de fatigues.

C' était robocop.

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