albo a écrit : ↑08 avr. 2020, 12:54
Grimpeur solitaire, aérien, beau, élégant, obligé de se battre avec ses moyens et une équipe qui n’a pas laissé un souvenir impérissable...
Italien de surcroît, sur un Bianchi vert céleste, à la trajectoire compréhensible...
Au destin tragique et malheureux, qui en font presque une victime du système.
Pas besoin de faire le portrait de l’américain en face, qui était l’incarnation de ce système et d’un cyclisme anglo saxon sans aucun romantisme dont on commence à avoir sérieusement marre.
Je n'ai jamais apprécié Armstrong, à part durant son époque coureur de classique où je lui trouvais un beau style.
Mais j'ai aussi toujours eu du mal avec Pantani. Je n'ai jamais accroché avec sa personnalité atypique, plus que taiseux, il ne dégageait aucun sympathie pour moi, il ne me semblait ne possédait aucune empathie. Ce n'est pas pour moi une victime du système du dopage, mais l'un de ses principaux acteurs lors des années noires. Il fait partie pour moi de ceux multiples qui ont fait que le cyclisme des années 2000 a pu être ce qu'il a été.
J'étais sur les bords de l'Alpe d'huez en 1995, monté en vélo jusqu'au virage 4 cette année là. Quand j'ai vu passer Pantani il y avait quelque chose de malsain, une mobylette sur vélo. J'en ai ressenti un malaise, quelque chose de surréaliste, et je garde encore ce malaise en moi. Heureusement je n'ai jamais revu (en vrai) quelque chose d'aussi surréaliste depuis.
Bref Pantani fait partie de ceux qui m'on traumatisé à la fin des années 90 et ont fait que j'ai beaucoup moins suivi le cyclisme des années 2000 que avant ou après. Donc oui, je continue à trouver que l'on en fait trop à son propos.
Bien sur ce n'est pas le patron (dans le sens mafieux) qu'était Armstrong, mais ce n'est pas non plus une victime, c'est un acteur. Je le vois plus dans le rôle du truand indépendant et Armstrong dans celui du mafieux. Et je n'aime aucun de ces rôles.