- 10 févr. 2020, 19:40
#3118099
Les Astana vont ils rentrer dans le rang/se faire discrets en ce début de saison ou seront ils in fire comme en 2019 ??
Modérateur : Modos VCN
Mignot, Jean-François. « IV. Le spectacle du Tour de France », Jean-François Mignot éd., Histoire du Tour de France. La Découverte, 2014, pp. 71-100. a écrit :
Ces modifications majeures de la physionomie de la course semblent dériver d'ajustements qu'opèrent les organisateurs du Tour en réponse à l'évolution des médias — presse écrite, radio, télévision — par lesquels le public est informé sur l'épreuve. À l'époque où le seul relais médiatique du Tour de France est la presse écrite et plus particulièrement L'Auto, ce que recherchent les lecteurs, ce sont des récits épiques de courses cyclistes sur de longues distances et de longues durées. En outre, les sponsors du Tour — pour la plupart des sociétés de bicyclettes et de pneumatiques — sont soucieux que la course permette d'éprouver leur matériel et de prouver sa qualité. Dans ce cadre, chaque journée de course représente une véritable épopée : de 1903 à 1926, les coureurs parcourent en moyenne de 300 à 400 kilomètres par jour, sur une durée moyenne de 10 à 16 heures pour le plus rapide d'entre eux.
...
À partir de la seconde moitié des années 1920, lorsque la radio devient à son tour un relais médiatique majeur du Tour de France, l'intérêt des auditeurs se porte sur les arrivées d'étape en direct. L'organisation du Tour est alors modifiée sur deux points. D'une part, le temps d'antenne radio étant relativement rare, en ce sens que les radios ne sont prêtes à diffuser un spectacle que s'il attire plus d'auditeurs que les programmes alternatifs, il n'est plus nécessaire de conserver des journées de course aussi longues qu'auparavant : alors qu'en 1926 encore les coureurs parcourent en moyenne plus de 335 kilomètres par jour de course, sur une durée moyenne de plus de 14 heures pour le plus rapide d'entre eux, dès 1927 et jusqu'en 1939, cette distance parcourue par les coureurs baisse de plus de 100 kilomètres par jour, si bien que le plus rapide d'entre eux ne passe plus « que » 6 à 9 heures sur son vélo par jour. D'autre part, pour que l'arrivée d'étape intervienne en fin d'après-midi, au pic d'audience radiophonique, il convient de retarder l'horaire de départ de la course : les coureurs ne partent plus la veille de l'arrivée ou aux aurores, mais en début de matinée. À partir de 1933, cet horaire de départ est encore reculé afin de reculer l'horaire d'arrivée, ce qui rend plus difficile pour Paris Soir de rendre compte de l'étape avant L'Auto, qui ne paraît que le lendemain matin. Les étapes se raccourcissant par rapport à la période précédente, il est possible pour les organisateurs d'accroître le nombre de jours de course et de réduire le nombre de jours de repos.
Au fur et à mesure que, dans la seconde moitié du XXe siècle, le relais médiatique majeur du Tour devient la télévision, l'intérêt des téléspectateurs se porte lui aussi sur les arrivées d'étape en direct. Or, comme le temps d'antenne télévisée est encore plus rare que celui de la radio — les chaînes télévisées sont initialement peu nombreuses puis, lorsqu'elles deviennent plus nombreuses, elles sont soumises à la concurrence et ne sont donc prêtes à diffuser un spectacle que s'il attire plus de téléspectateurs que les programmes alternatifs —, il devient de moins en moins utile d'organiser des étapes de longue durée. Alors qu'en 1947 le vainqueur du Tour passe en moyenne plus de 7 heures sur son vélo par jour de course, dans les années 2000 il n'en passe qu'à peine plus de 4 heures. Et pour que l'arrivée d'étape intervienne en fin d'après-midi, au pic d'audience, il convient de retarder encore l'horaire de départ de la course vers le début d'après-midi.
Exact, merci pour la correctionallezlasse a écrit : ↑10 févr. 2020, 19:49Le Faron c'était au Tour Med, pas au Tour du Haut-Var. Et c'était un peu l'exception qui confirmait la règle, y'avait pas trop d'autres cas en février. Je sais pas, j'ai l'impression que maintenant c'est toutes les semaines, et même plusieurs fois par semaines. J'ai un sentiment de trop. Je n'ai pas besoin de ça en février, de ce stéréotype là, déjà. Mais bon, je dois être bizarre.
loloherrera a écrit : ↑10 févr. 2020, 21:28Un peu le même ressenti qu'allezlasse. Mais ce qui m'étonne de plus en plus, c'est la forme qu'ont les tops coureurs dès leurs débuts. Et c'est de plus en plus la norme (hormis disons Thomas et Froome ces dernières années).
Bernal qui gagne Paris-Nice puis le Tour l'an passé, Pogacar qui voltige dès février, Pinot ou Quintana qui arrivent en forme dès leurs premières courses...me rappelle d'une époque où marcher en début de saison=flop en juillet.
C'est sans doute dû à une meilleure gestion du calendrier, de l'entrainement. Et aussi le fait qu'être protagoniste de la course (et non la subir), c'est un peu plus kiffant.
Enfin je sais pas, peut-être que les souvenirs de Lemond post accidentdechasse ou Ullrich m'ont traumatisé
En fait le départ n'est pas demain, mais jeudi ! ;)
Il suffit de se souvenir de son visage complétement bouffi lors de l'étape des Deux Alpes du Tour 1998. Tu le voyais bien ce jour là l'effet de la cortisone...Bradounet_ a écrit : ↑10 févr. 2020, 23:59Mais de tous ses TdF, il n'y a vraiment que sur le Tour de France 2000 où Ullrich paraissait trop gras mais il gonflait aussi pas mal parait-il sous l'effet de la cortisone d'après Pevenage.
Quand je regarde des images des années 90 je suis choqué par deux choses :marooned a écrit : ↑11 févr. 2020, 10:13Il suffit de se souvenir de son visage complétement bouffi lors de l'étape des Deux Alpes du Tour 1998. Tu le voyais bien ce jour là l'effet de la cortisone...Bradounet_ a écrit : ↑10 févr. 2020, 23:59Mais de tous ses TdF, il n'y a vraiment que sur le Tour de France 2000 où Ullrich paraissait trop gras mais il gonflait aussi pas mal parait-il sous l'effet de la cortisone d'après Pevenage.
Ça tombe bien pour Pinot, ça commence jeudi.
Certes, mais tout le monde n'était peut-être pas aussi sérieux et rigoureux que Louison Bobet ou René Vietto (peut-être aussi que les coûts inhérents à ce genre de stage rebutaient pas mal d'équipes limitées sur le plan financier). Mais un Hinault, par exemple, Guimard devait lui faire la guerre pour qu'il sorte de chez lui, durant l'hiver. Il envoyait un Le Guilloux pour qu'ils fassent quelques sorties d'entrainement, mais celui-ci racontait que c'était très planplan. Ils terminaient frais comme des roses, et parfois avec des grammes supplémentaires après s'être arrêtés dans des boulangeries connues du Blaireau !!allezlasse a écrit : ↑11 févr. 2020, 09:11Enfin passer l'hiver sur la côte d'Azur, ça remonte à Louison Bobet, ça n'est pas né y'a 10 ans…
A l'époque des pics de forme millimétrés, ça existait déjà les reprises au soleil et les hivers loin de la maison pour faire du foncier.
Je veux bien croire que les méthodes d'entraînement aient largement changé en 20 ans et que les objectifs poursuivis en décembre-janvier aussi, mais mettre la généralisation des formes annuelle vs les pics de forme millimétrés sur le seul dos de la prise en compte de la météo l'hiver, ça me paraît aussi rapide que de mettre ça sur le seul dos du passeport biologique. Il y a sans doute un peu des 2 et d'autres choses aussi.
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