- 24 mai 2020, 23:28
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J'ajouterai que l'affaire Festina peut faire office de jurisprudence en matière de dopage. Il y'a un avant et un après et c'est en cela que tout ce qui s'est passé après 2000 est vraiment impardonnable. C'est du moins comme cela que j'ai ressenti les choses à l'époque suivant le cyclisme sérieusement depuis les années 94-95. Le comportement d'Arsmtrong durant sa carrière face à certains de ses détracteurs, aux médias et au public justifie pleinement pour moi son déclassement des 7 Tours qu'il a gagné.
levrai-dufaux a écrit : ↑24 mai 2020, 14:58De tout temps il y a eu du dopage sauf que depuis l'EPO, la nature de cette pratique n'est plus la même.Coeur-de-Lyon a écrit : ↑24 mai 2020, 13:50Ce doc va être salvateur pour certains fans de vélo visiblement. Replonger dans l’ère Armstrong c’est aussi faire la mémoire de ce qui s’est passé avant lui et nous éclairer sur l’après, à savoir quelles leçons ont été tirées.
On a l’impression que c’était un épiphénomène dans l’histoire du cyclisme, à vous lire
Même postulat qu’Albator : de tout temps il y a eu des tricheurs. Il était juste meilleur que les autres, c’est ce qui fascine et mérite un documentaire grand public... Au final il a perdu et il a perdu gros
Après que L.A s’en mette pleins les fouilles ou veuille se refaire une image je m’en tape, on n’est pas dupes. Et surtout personne ne nous oblige à regarder.
On ne peut pas faire comme si le dopage recouvrait une pratique homogène ayant eu à chaque époque le même impact sur les performances, les résultats et la hiérarchie entre les coureurs.
Et encore lorsque l'on dit qu'il y a toujours eu du dopage, il serait bon de se souvenir qu'il n'y avait aucun contrôle et aucune législation antidopage avant la fin des années 1960. Qualifier de dopage les pratiques des coureurs avant cette date à partir de nos normes et références actuelles relève quelque peu de l'anachronisme.
Tout cela pour dire que le problème du dopage se pose essentiellement pour les décennies 1990 et 2000. Et il faut bien admettre que ces deux décennies sont présentées de manière très différentes. Sur un plan purement factuel, Armstrong n'a pas davantage triché qu'un Pantani, qu'un Ullrich ou qu'un Indurain. Oui, il a bénéficié de soutiens à l'UCI, mais, fondamentalement, il a pris les mêmes produits, suivi les mêmes protocoles, contourné les mêmes règles. Pourtant, l'Américain ne jouit d'aucun honneur aujourd'hui alors que les autres sont restés, malgré la période, de grands champions dans l'opinion.
Pourquoi est-on capable de faire la part des choses pour ces derniers et pas pour Armstrong ?
Il y a là quelque chose d'en partie irrationnel qui tient là à notre ressenti en tant que suiveur je crois. Dans les années 90, on sait qu'il y a du dopage, mais on n'imagine pas son ampleur ni à quel point il vient fausser les résultats. Ces années sont vécues avec une certaine innocence, et lorsque l'on retombe sur les Tours de cette époque, même si cette innocence est aujourd'hui perdue, il n'y a rien de douloureux à s'y replonger avec un peu de recul.
En revanche, les années post-Festina sont des années noires durant lesquelles la suspicion et les affaires se sont enchaînées. Elles n'ont pas été vécues avec le même regarde qu'en bien même elles renvoyaient à la même réalité. Il me semble que cela explique la différence de traitement entre les coureurs de ces années et ceux des années 90.
J'ajouterai que l'affaire Festina peut faire office de jurisprudence en matière de dopage. Il y'a un avant et un après et c'est en cela que tout ce qui s'est passé après 2000 est vraiment impardonnable. C'est du moins comme cela que j'ai ressenti les choses à l'époque suivant le cyclisme sérieusement depuis les années 94-95. Le comportement d'Arsmtrong durant sa carrière face à certains de ses détracteurs, aux médias et au public justifie pleinement pour moi son déclassement des 7 Tours qu'il a gagné.