Si les 2 "copains" de Movistar montent sur le podium, ça fera comme lors du Tour 2015, mais avec probablement un peu moins de regrets. Roglic est intouchable sur cette Vuelta, alors qu'il y a 4 ans, Froome était malade et prenable en fin de course.
Movistar a du mal à mettre toutes ses billes sur un seul coureur. Même lors du dernier Giro, on a vu Carapaz bosser pour permettre à Landa d'aller glaner une victoire d'étape, lors de la dernière journée montagneuse. Cette fois, 2 coureurs étant sur le podium à 4 jours de l'arrivée, ils sacrifient une victoire d'étape probable (même si le sprint de Roglic a prouvé que c'était pas joué) pour conserver les 2 leaders sur la boite.
En tout cas, on disait Quintana ostracisé par son équipe durant le Tour, mais j'ai l'impression que les dirigeants de Movistar n'ont pas la mémoire courte. Ils veulent essayer de l'emmener sur le podium, parce que mine de rien, même lors de ses 2 "mauvaises" dernières années (pas la peine de rappeler toutes les grandes victoires et podiums de ses années 2012-2017) et malgré tous les griefs qu'on peut lui porter, il ramène au sponsor 2 victoires très prestigieuses, quasiment les 2 étapes Reines du Tour. Au départ du Tour 2018, l'étape qui faisait le plus parler, celle que tout le monde rêvait de gagner, c'était celle du Portet, avec un format et une ascension inédites. Et cette année, la Taponne avec ses 3 cols légendaires Vars-Izoard-Galibier, c'est encore Papy Nairo qui la ramène chez Movistar. Et quand on connait un peu l'amour quasiment religieux porté par Unzue pour le Tour de France (depuis les années Arroyo-Delgado), je pense que ces 2 étapes ont pour lui bien plus d'importance qu'on ne le croit.