Nico2938 a écrit : ↑10 juin 2020, 23:29
... C'est vraiment une boucherie ce parcours ...
Beaucoup d'étapes sont compliquées et les baroudeurs grimpeurs vont être à la fête.
Mais si les favoris et les outsiders jouent petit bras, comme on l'a vu le plus souvent sur les Tours récents, ça risque de se jouer uniquement sur deux courses de côte (le Grand Colombier et la Loze) et le chrono de la Planche. De plus, cette année, le Tour va être abordé avec très peu de jours de course et beaucoup vont être prudents, encore plus que d'habitude.
La densité du plateau annoncé pourrait aussi aggraver la situation, avec de grosses équipes pour verrouiller la course, des écarts assez serrés et beaucoup d'outsiders trop proches au général pour pouvoir faire autre chose que suivre.
Espérons que certains feront preuve d'audace et sauront mettre le feu dans des endroits inattendus. Mais je vous livre quand même le scénario pessimiste de la bataille pour le général (en dehors des trois étapes évoquées plus haut). Comme ça, on ne sera pas déçus, la réalité ne pourra être que mieux.
Nice (étape 2) : Les coureurs viennent à peine d'arriver. Ils ne vont quand même pas déjà commencer à se battre. Surtout dans une étape où les cols sont à plus de 100 km de l'arrivée.
Orcières et Mont Aigual : Pas assez sélectif et il y aura le vent dans le nez. Avec le changement climatique, il y a de plus en plus souvent le vent dans le nez dans les cols, c'est prouvé scientifiquement (par tous les coureurs interviewés après les arrivées).
Loudenvielle : Par tradition, on ne s'attaque jamais lors de la première étape des Pyrénées. Surtout à Peyresourde, où c'est interdit par le règlement depuis 2007.
Laruns : Le sommet de Marie Blanque est à 20 km de l'arrivée. Bien trop loin. Et l'étape n'est pas assez difficile avant. Il y aura quand même quelques écarts entre les premiers et seconds couteaux. Mais peut-être pas assez pour que Bardet puisse ensuite prendre les échappées dans le Massif Central.
Ile d'Oléron - Ile de Ré : Pas de bordure possible, toutes les équipes auront reconnu le moindre rond-point.
Pas de Peyrol : Bataille sur les deux derniers kilomètres, pour un sprint à la Purito.
Villars de Lans : Pour des grimpeurs, c'est une étape de plaine. Même Pierre Rolland pourra terminer dans le peloton.
La Roche sur Foron : Le Plateau des Glières est à plus 30 km de l'arrivée et il ne faut pas se griller à deux jours du chrono. Ce sera une étape pour admirer le paysage, sauf si Froome attaque au pied du Cormet de Roselend pour renverser le général.