Les moyennes parfois délirantes, les puissances des dernières ascensions toujours aussi impressionnantes, les armadas ultra-dominatrices, des pays émergents qui font tout péter, des numéros de plus en plus exceptionnels (du sketch de Froome sur le Giro aux festivals de Pogacar et Lutsenko très récemment), des rouleurs ou sprinters qui se remettent à bien passer les cols, etc, etc..
A un moment donné, même si les routes sont refaites, même si le vent est souvent dans le dos, même si le matériel s'est allégé et perfectionné, même si les coureurs s'entrainent mieux (dixit Fred Grappe pendant le Tour, lorsqu'il nous expliquait que, sans dopage, les coureurs actuels pouvaient être aussi performants que ceux des récentes années EPO-hormones-transfusions..
), faudra bien qu'on finisse par admettre qu'il est possible que rien n'ait vraiment changé. Y a eu du mieux pendant quelques années, mais ça semble bel et bien reparti. Je n'ai pas de preuves, mais c'est mon sentiment actuel.
Au milieu et au fond de la classe, il doit bien y avoir des gars encore à peu prés nickels, il ne s'agit pas de tout généraliser. Mais pour les leaders (et leurs meilleurs équipiers) qui prétendent aux grandes victoires , je n'y crois absolument plus. En tout cas, les doutes me paraissent largement autorisés, désormais.
(mais je répète que si le cocktail est le même pour tous, ça passe pour moi, même si y a des trucs qui me paraissent parfois tellement énormes que ça m'énerve..
)