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Par flahutes12
#2941349
wallers a écrit :
07 déc. 2018, 23:10
Jean-Claude Leclercq (entre parenthèses, l'une des multiples découvertes de De Gribaldy) était un coureur très intéressant (de par ses qualités de cycliste et sa personnalité un peu en marge du "système") mais assez déconcertant, flamboyant à certains moments (et sur de très grandes courses, cf. son palmarès) et complètement effacé à d'autres. Il était rarement dans la demi-mesure.

Une interview plutôt intéressante dans l'Equipe en 2015 : https://www.pressreader.com/france/l%C3 ... 2613378980
Il a couru aussi à une époque où certaines pouvaient être à fond tout le temps, avec ce qu'ils prenaient. Un coureur "normal" a des hauts et des bas, je trouve plutôt cela sain. Un gros potentiel, peut être pas prêt non plus à tout pour être en haut de l'affiche.

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Par wallers
#2941483
Quelqu'un qui ne devrait pas être sur ce topic, vu que c'est tout sauf un coureur oublié :

Giovanni Bernaudeau (dit Gio).



Né en 1983 et élevé dans le bocage au sein d'une famille qui n'avait strictement aucun lien avec le monde du cyclisme, le petit Gio n'a pas eu une enfance facile. En effet, encore bambin, il avait perdu l'usage de ses jambes suite à un accident de poussette.
Il grandit et la vie se poursuivit cahin-caha pour lui. Jusqu'au jour où, arrivé à l'adolescence, un miracle se produisit.
Assistant par hasard à la victoire de Walter Bénéteau lors de Jard - Les Herbiers, il fut tellement pris par l'ambiance de la foule en délire qu'il se leva et marcha !!!
Ce fut une révélation. Puisque le miracle divin l'avait désigné, c'était décidé, il deviendrait cycliste professionnel et défendrait haut et fort les couleurs de la Vendée.

Le jeune Gio commenca à se dévouer à cet objectif et au départ ce fut difficile, car en effet il conservait (et conservera ensuite toujours) des séquelles assez importantes de son handicap passé, le manque de jambes.
Néanmoins, à force de persévérance, il finit par intégrer l'équipe Vendée Z. Où il fit preuve de qualités indéniables d'équipier, notamment quand il contribua par un apport de bidon décisif à la 17ème place de son coéquipier Mathieu Claude au GP des Oeufs Durs de Poilly-lez-Gien (NB : je sais pas pour vous, mais moi, le GP des Oeufs Durs de Poilly-lez-Gien a toujours été une de mes courses préférées).

Cela suffit pour attirer l'intérêt des recruteurs des plus grandes équipes. L'US Postal, la T-Mobile et la Quick Step lui firent les yeux doux.
Mais par respect pour ses parents qui avaient tant fait pour lui (notamment en lui achetant une nouvelle poussette aux normes européennes), et vu que son père était maçon et sa mère ancienne fonctionnaire aux PTT, il choisit de signer en 2005 chez Bouygues Telecom.
Equipe qui, par le plus grand des hasards, était dirigée par Jean-René Bernaudeau, un homonyme sans aucun lien de parenté (il y a beaucoup de Bernaudeau en Vendée).

Le respect et l'attention aux autres, cela a toujours été un marqueur fort dans le tempérament de Gio. A tel point que pendant toute sa carrière, il mit un point d'honneur à ne jamais battre un autre coureur, pour ne traumatiser personne.
Mais ce ne l'empêcha pas de mener la brillante carrière que tout le monde connaît, en s'illustrant sur de nombreuses grandes courses, telles que Paris Troisvilles, Liège Bastogne Bastogne, le Tour d'Italie méridionale, les Deux Jours de La Panne, les Trois Jours de Dunkerque, la Journée Lombarde, la Boucle de l'Aulne et bien sûr le Demi Tour de Vendée.

Gio était vraiment indispensable dans son équipe, sur le vélo comme en dehors du vélo. C'est son complice de toujours Mathieu Claude qui en parle le mieux, je le cite :
"Quand on bâchait au ravito, on avait deux heures à tuer avant l'arrivée et heureusement qu'il était là pour nous occuper en racontant des blagues. Et quand on ne bâchait pas, heureusement qu'on était à deux pour essayer de rentrer sur le gruppetto."

Le 4 octobre 2015, au soir du Tour de Vendée qu'il avait terminé à une formidable 26ème place, Giovanni Bernaudeau tira le rideau sur sa carrière si bien remplie. C'est ce qu'il avait choisi. Partir à 32 ans au faîte de sa gloire, comme Bernard Hinault le fit en son temps.

En 11 ans de carrière pro, il aura disputé de nombreux Grands Tours. La plupart au Gabon.
Par flahutes12
#2941532
wallers a écrit :
08 déc. 2018, 18:52
Quelqu'un qui ne devrait pas être sur ce topic, vu que c'est tout sauf un coureur oublié :

Giovanni Bernaudeau (dit Gio).
Bravo pour cet excellent résumé de la carrière d'un mec qui a été une insulte pour tous ces jeunes coureurs pros à qui il prenait la place dans l'équipe, uniquement parce papa était le patron de l'équipe.

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Par Thor8_one
#2941534
Un coureur avec une belle allure sur le vélo :
Il aurait pu être Italien où Brésilien, mais il est français

Pascal LINO
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Né en 66 à Sartrouville, il a rendu du rêve à beaucoup de français pour avoir garder la tunique jaune pendant 11 jours sur le Tour 92. Cette année là il fini 5ème du tour et les français pensent avoir trouvé un successeur à Laurent Fignon qui commence à bien faiblir.
Un autre coureur créé un exploit, un jeune sprinteur Tarnais qui fini maillot vert sur les champs.

Pascal Lino c est aussi la seule victoire d étape sur le Tour 93 devant Massimo Guiroto (autre coureur oublié).

1988-12.1992 : RMO
1993-1994 : Festina-Lotus
1995 : Le Groupement
1996 : Roslotto-ZG Mobili
1997-1999 : BigMat-Auber 93
2000-2001 : Festina

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Par CPTmatros
#2941575
Orodreth a écrit :
09 déc. 2018, 12:11
Laiseka ça passe ou il est "trop connu" pour vous ?
Comme tu veux ! C'est subjectif certains l'auront peut-être oubliés, d'autres non mais comme tous les coureurs de ce topic. Au fond on s'en fout un peu c'est pour rendre hommage aux coureurs un peu ce topic.
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Par Momo2
#2941580
wallers a écrit :
08 déc. 2018, 18:52

Mais ce ne l'empêcha pas de mener la brillante carrière que tout le monde connaît, en s'illustrant sur de nombreuses grandes courses, telles que Paris Troisvilles, Liège Bastogne Bastogne, le Tour d'Italie méridionale, les Deux Jours de La Panne, les Trois Jours de Dunkerque, la Journée Lombarde, la Boucle de l'Aulne et bien sûr le Demi Tour de Vendée.
:rieur: :rieur: :rieur:
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Par sutter7
#2941590
Superbe topic, je ne sais pas si on peut faire des requêtes... mais j'adorerais en apprendre plus sur Thomas Wegmüller. Il semble que c'était un spécialiste des échappées suicidaires au long cours, mais on trouve peu de choses sur lui (si ce n'est son Ronde avec Durand).
Par marcella
#2941624
sutter7 a écrit :
09 déc. 2018, 15:40
Superbe topic, je ne sais pas si on peut faire des requêtes... mais j'adorerais en apprendre plus sur Thomas Wegmüller. Il semble que c'était un spécialiste des échappées suicidaires au long cours, mais on trouve peu de choses sur lui (si ce n'est son Ronde avec Durand).
C'était en effet un roule toujours et souvent présent dans les échappées matinales.
Il a notamment remporté son championnat national, un Grand Prix des Nations, à l'époque il avait encore une certaine valeur.
Il a terminé deuxième de la Pascale 1988, battu au sprint par D. Demol, en ayant participé a une échappée partie de loin.

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Par levrai-dufaux
#2941628
Wegmuller avait été particulièrement malchanceux sur ce Paris Roubaix 1988 puisqu'un sac plastique s'était pris dans son dérailleur dans le final de la course, l'empêchant de passer ses vitesses au moment du sprint avec Demol. :sylvain84:
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Par Orodreth
#2941645
Roberto LAISEKA

Né le 17 juin 1969 à Guernica, commune de Biscaye en Euskadi.

Equipe
- 1994 : Euskadi-Petronor
- 1995-1997 : Euskadi
- 1998-2006 : Euskaltel-Euskadi
La même pendant 13 saisons !

Lorsqu'on évoque la Fundacion Euskadi dans son ensemble, on pense plus aux Mayo, Sanchez, Anton voir Landa actuellement. Pourtant je pense clairement que Roberto Laiseka est une grande figure de cette dernière même s'il reste moins connu côté français.

À partir de 1989, il commence sa carrière en tant qu'amateur, dans le projet de Miguel Madariaga qui avait l'appellation Proyecto Fundación Euskadi. Il explique que sans le projet, il n'aurait jamais été coureur pro. Je ne trouve aucun résultat lors de ses années chez les amateurs, seule une 2e place sur la Santikutz Klasika (première édition en 1929 et aujourd'hui manche de la Coupe d'Espagne) en 1993.

Laiseka en 1995


Il n'a aucun résultat de 1994 à 1996. Son premier résultat survient en 1997 lorsqu'il termine 6ème de la Vuelta a los Valles Mineros. Il participe aussi à son première Grand Tour, la Vuelta, où il est termine à une anecdotique 54° place. Quelques places d'honneur en 1998 sur le Tour des Asturies, la Bicyclette Basque, le Tour de Catalogne et une sur la Vuelta qu'il abandonne.
Il se révèle en 1999 où il est 2° du Tour des Asturies, 6° de la Bicyclette Basque, 11° du Dauphiné, 6° du Tour de Catalogne, 3° de la Subida al Naranco, 18° de la Vuelta mais remporte surtout la 18ème étape, sa première victoire professionnelle. Première victoire aussi pour la Fundacion Euskadi sur la Vuelta. Il a alors 30 ans.

En 2000, nada jusqu'à la Vuelta. J'ai vu qu'il expliquait qu'il était toujours mauvais en début d'année et qu'il devenait bon à partir de mai. Il réalise alors ce qui restera son meilleur résultat sur un GT : 6°. Victorieux au sommet d'Arcalis devant Sastre, il termine aussi 10° au Lagos de Covadonga, sur le chrono final à Madrid, 6° à l'Angliru, 3° à Alto de Abantos, battu au sprint par Heras et Simoni et 2° à Ciudad Rodrigo, battu au sprint par Vinokourov qui venait de revenir sur le basque et José Vicente García dans les derniers mètres de l'étape.


En 2001, 3ème victoire en 3 ans sur un GT. Cette fois-ci c'est sur le Tour de France lors de la 14ème étape arrivant à Luz-Ardiden. Première invitation pour Euskaltel-Euskadi : première victoire. Par ailleurs, il avait déjà fait quelques résultats lors des étapes précédentes : 10° à L'Alpe-d'Huez, 4° au chrono de Chamrousse derrière Armstrong, Ullrich et Beloki ainsi que 2° à Ax- 3 Domaines derrière Felix Cardenas et devant Armstrong.
La même année, il fait quelques résultats toujours sur les mêmes courses : 4° du Tour des Asturies en mai et 9° de la Byciclette Basque en juin puis 12° de la Vuelta avec une 5e place lors de la 8ème étape et une 6e place lors du cronoescalada (12ème étape) et 5° à Montjuic pour conclure l'année.


Saison blanche en 2002. Il a déjà 33 ans. En 2003, il termine 9° du Tour de Romandie et de l'Escalade de Montjuic, 5e de la Bicyclette Basque et c'est à peu près tout. Quelques placettes sur deux-trois étapes du Tour et une de la Vuelta.
En 2004, il remporte seulement sa 4ème victoire chez les pro au cours de la Bicyclette Basque (2° au GC), 3° du Tour de Catalogne et 2e à Montjuic.
En 2005, dernière grande victoire : la 11ème étape de la Vuelta arrivant à Cerler. Il est lâché du groupe des favoris à plusieurs reprises, attaque, se fait reprendre, attaque de nouveau etc..
Fin de carrière après le Giro 2006 où il se fracture la rotule. Il a alors 38 ans.


Il a notamment le record d'ascension à Ax- 3 Domaines : 22'57" / Armstrong : 22'59".
Autre anecdote que j'avais vu il y a longtemps (à confirmer) : il n'a jamais participé aux championnats d'Espagne ne se considérant pas comme espagnol.
Aujourd'hui, il est chauffeur de Javier Guillen sur le Tour d'Espagne.

Ses victoires :
- 18e étape du Tour d'Espagne 1999
- Subida al Txitxarro 1999 (que j'ai trouvé dans un journal basque)
- 6ème étape du Tour d'Espagne 2000
- 14e étape du Tour de France 2001
- 6ème étape de la Bicyclette Basque 2004
- 11ème étape du Tour d'Espagne 2005

La personne qui a fait sa fiche wikipédia française en annonce 7, moi j'en compte 6.

Autres principaux résultats :

  • Bicyclette Basque

- 6ème en 1999
- 9ème en 2001
- 5ème en 2003
- 2ème en 2004
  • Tour de Catalogne

- 6ème en 1999
- 3ème en 2004
  • Tour de Suisse
- Meilleur grimpeur en 2005
  • Tour de Romandie
- 9ème en 2003
  • Tour des Asturies
- 2ème en 1999
- 4ème en 2001
  • Escalade de Montjuïc
- 5ème en 2001
- 9ème en 2003
- 2ème en 2004
- 4ème en 2005
  • Subida al Naranco

- 3ème en 1999
- 9ème en 2000

+ Il cumule un total de 12 top 10 lors des étapes de la Vuelta et 5 sur le Tour de France.
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Par wallers
#2941647
levrai-dufaux a écrit :
09 déc. 2018, 19:00
Wegmuller avait été particulièrement malchanceux sur ce Paris Roubaix 1988 puisqu'un sac plastique s'était pris dans son dérailleur dans le final de la course, l'empêchant de passer ses vitesses au moment du sprint avec Demol. :sylvain84:
Sur Paris Roubaix 1988, Wegmüller n'avait pas été que malchanceux, il n'avait pas été très malin. Encore plus qu'au Tour des Flandes 92, il avait roulé comme un damné pendant toute la course pour finir battu au sprint par Dirk Demol. Mais c'était son style, bucheron et roule toujours.
Ce qu'a dit Demol de lui quelques années plus tard dans une interview : "Il était surnommé Terminator parce qu'il se donnait vraiment à fond. Il ne réfléchisssait jamais. Si tu étais dans sa roue, ça lui était égal."

Outre ses échappées, il était à l'aise sur les chronos très longs. Il a remporté le GP des Nations 1990 sur 89 km devant Breukink et Rominger (2ème en 1989, 3ème en 1991, 5ème en 1988 et 1992).
A son palmarès, on trouve aussi une étape du Dauphiné, le GP de Francfort, un titre de champion de Suisse, le GP de Lugano et le GP de Wallonie, ainsi qu'une 4ème place à Tirreno Adriatico 1991.

Une (très mauvaise) traduction google d'un article qui lui est consacré :

Thomas Wegmüller n'a commencé à faire du vélo que lorsqu'il était déjà trop tard. 22 il était quand il a pris le vélo et l'a fait fonctionner. À un âge plus avancé, personne ne pensait que cela était possible: après être devenu champion amateur suisse, il pouvait devenir professionnel. Peu de temps après ses débuts, il écrivait déjà le GP Lugano sous son nom.
Un talent naturel, pensèrent-ils. Mais Wegmüller n'était pas un talent naturel, son corps n'était pas doté de pouvoirs exceptionnels.
C'était son esprit.
En substance, Thomas Wegmüller n'a rêvé que d'une chose: soumettre son corps à un ultime test physique. Redessiner les limites de son endurance en tant que dictateur sur une carte aveugle d'une région à conquérir. L'esprit devait gagner du terrain sur le corps, chaque course à nouveau.
Son surnom était The Terminator. Pas pour rien.
Pour Wegmüller, le cyclisme était plutôt une expérience médicale, une recherche des profondeurs ultimes du corps. Il y avait des jours où il est arrivé au début, a souri et a parlé, à personne en particulier mais si fort que tout le monde a pu l'entendre: "Aujourd'hui, je veux faire du mal à tout le monde ici."
Il en résulta une carrière de monstre arraché, plus héroïque que les bonus de victoire, des attaques plus insensées que les races intelligentes, plus physique que l'effort intellectuel. Bien que vous puissiez vous demander où Thomas Wegmüller a mis fin au corps et à l'esprit.
Son agression incessante a fait de Wegmüller une figure culte. Moins il gagnait, plus il devenait populaire, l'inverse de la proportionnalité de l'anti-héros avec qui vous n'aviez pas à vous sentir désolé.
Dernière édition par wallers le 10 déc. 2018, 00:27, édité 1 fois.
#2941680
Très grosse saison 2001 pour Laiseka à 33 ans, victoire d' étape sur le Tour, quatrième du chrono de Chamrousse et sixième du chrono en cote de la Vuelta.

Toujours recordman sur l' ascension d' Ax 3 domaines il a bien mérité ce très beau résumé de sa carrière.

@wallers, je devrais pas rigoler de ce genre de conneries mais là c' était fait avec beaucoup de finesse, bien joué !

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