- 24 déc. 2018, 01:44
#2944866
Vincent Lavenu, celui qui n'a pas eu un chemin pavé de roses.
1983 :
Alors qu'il a déjà 27 ans, après avoir couru à La Motte-Servolex, il passe pro dans l'équipe UC Saint-Etienne - Pélussin, qui était l'une des meilleures équipes amateurs les années précédentes et qui tente cette année-là l'aventure chez les pros (ce qui était inédit à l'époque).
Une petite équipe (dirigée par Pierre Rivory et Michel Nédelec), mais avec plusieurs bons coureurs comme Claveyrolat, Jean-Claude Bagot ou Dominique Garde.
Mais des sponsors espérés ne viennent pas, puis Saint-Etienne coupe les vivres suite à un changement de majorité aux élections municipales.
Résultat, l'équipe met la clé sous la porte dès le mois de juin.
1984 :
Sans équipe, il intègre ce qui ne pourrait plus exister de nos jours, l'équipe UNCP (Union Nationale des Coureurs Professionnels), qui regroupe des coureurs au chômage.
Avec plusieurs beaux coureurs, puisqu'on y trouve Marcel Tinazzi (à l'initiative du projet), Jean Chassang ou Dominique Sanders.
Le calendrier est plutôt léger, mais il signe ses premiers résultats, avec une 2ème place au GP de Rennes et une 3ème à la Ronde des Pyrénées Méditerranénnes.
Lavenu n'en était pas, mais on peut rappeler au passage l'attelage assez original au Tour 84, avec l'équipe du Sporting Lisbonne complétée par des coureurs de l'UNCP (pas les plus attendus : Charréard, Dithurbide et Thévenard) et la fameuse étape où Paulo Ferreira s'impose devant Barteau et Le Guilloux, 17 minutes devant le peloton.
1985 :
Rebelote dans l'équipe UNCP.
Lavenu est le seul coureur qui y reste deux ans de suite (Thévenard aussi, mais sa carrière se faisait surtout en cyclo-cross).
Equipe où l'on trouve encore du beau linge, notamment Robert Alban, Patrick Bonnet, André Chappuis et Christian Levavasseur.
RAS au niveau des résultats.
1986 :
Il croit sortir de la mouise en signant chez Miko Carlos, une équipe un peu montée à l'arrache grâce à Jean-François Chaurin, avec Paul Wellens (mais qui était en fin de carrière), Régis Clère, Laurent Biondi, Patrick Bonnet, Hubert Linard, Pierre-Henri Menthéour, Frank Pineau ...
Mais de nouveau c'est la galère. Après l'annonce de la non sélection sur le Tour, le sponsor lâche les coureurs qui ne sont plus payés et l'équipe sombre.
Cette année-là, il fait 3 au GP de Rennes.
1987 :
C'est la délivrance. Il signe chez RMO, qui n'était pas encore la grosse structure des années suivantes, mais qui a quand même dans ses rangs Bernard Vallet, Claveyrolat, Colotti, Esnault, Régis Simon, Michel Vermotte ...
A 31 ans, il fait pour la première fois une saison complète dans une équipe pro.
Ca commence bien car, dès début février, il s'impose à la Ronde des Pyrénées. Mais la suite est plus difficile et le voilà remercié en fin de saison.
1988 :
Faute d'équipe, il avait déjà entamé sa reconversion, quand il signe miraculeusement début avril chez Fagor, qui avait besoin de renforts à cause de coureurs blessés (après avoir appelé le manager Patrick Valcke pour proposer ses services).
Sa première grosse équipe, avec du lourd : Roche, Robert Millar, l'autre Bernaudeau, Bagot, Bérard, Marc Gomez, Schepers, Johnny Weltz ...
Il y joue les utilités mais enrichit son palmarès avec une victoire en solitaire au Tour du Portugal.
Il termine aussi 5ème de la dernière édition de Bordeaux Paris (mais c'était la fin et la startlist n'était pas d'un très grand niveau).
1989 :
Toujours chez Fagor, il touche son graal en disputant enfin à 33 ans le Tour de France, qu'il termine à une honorable 65ème place (pour 138 arrivants).
Cette année là, une étape du Tour s'achève à Briançon, sa ville natale. Dans la montée finale, il y finit 41ème sous les vivats des spectateurs (la récompense pour tant d'efforts depuis si longtemps).
Il termine aussi 7e du championnat de France et 8e de la Route du Sud.
1990 :
Les meilleures choses ont une fin et Fagor s'arrête fin 1989.
Le voilà encore à la rue, mais il trouve sa bonne fée avec le fameux Monsieur Chazal, qui devient son sponsor personnel.
Il court avec un statut d'individuel et c'est sous les couleurs d'une sélection regroupant des pros au chômage (dont il était à l'origine) qu'il remporte une étape de la Route du Sud.
1991 :
Il court anonymement sa 9ème et dernière saison pro dans la petite équipe suisso-française Mosoca - Eurocar - Chazal. Où Chazal paie son salaire et donne un peu d'argent pour le fonctionnement de l'équipe.
En dernière minute, il arrive à convaincre Thierry Cazeneuve d'engager l'équipe au Dauphiné, où il dispute sa dernière grande course internationale (achevée à la 46ème place).
1992 :
A 36 ans, une autre vie commence, avec le lancement de l'équipe Chazal - Vanille et Mûre.
1983 :
Alors qu'il a déjà 27 ans, après avoir couru à La Motte-Servolex, il passe pro dans l'équipe UC Saint-Etienne - Pélussin, qui était l'une des meilleures équipes amateurs les années précédentes et qui tente cette année-là l'aventure chez les pros (ce qui était inédit à l'époque).
Une petite équipe (dirigée par Pierre Rivory et Michel Nédelec), mais avec plusieurs bons coureurs comme Claveyrolat, Jean-Claude Bagot ou Dominique Garde.
Mais des sponsors espérés ne viennent pas, puis Saint-Etienne coupe les vivres suite à un changement de majorité aux élections municipales.
Résultat, l'équipe met la clé sous la porte dès le mois de juin.
1984 :
Sans équipe, il intègre ce qui ne pourrait plus exister de nos jours, l'équipe UNCP (Union Nationale des Coureurs Professionnels), qui regroupe des coureurs au chômage.
Avec plusieurs beaux coureurs, puisqu'on y trouve Marcel Tinazzi (à l'initiative du projet), Jean Chassang ou Dominique Sanders.
Le calendrier est plutôt léger, mais il signe ses premiers résultats, avec une 2ème place au GP de Rennes et une 3ème à la Ronde des Pyrénées Méditerranénnes.
Lavenu n'en était pas, mais on peut rappeler au passage l'attelage assez original au Tour 84, avec l'équipe du Sporting Lisbonne complétée par des coureurs de l'UNCP (pas les plus attendus : Charréard, Dithurbide et Thévenard) et la fameuse étape où Paulo Ferreira s'impose devant Barteau et Le Guilloux, 17 minutes devant le peloton.
1985 :
Rebelote dans l'équipe UNCP.
Lavenu est le seul coureur qui y reste deux ans de suite (Thévenard aussi, mais sa carrière se faisait surtout en cyclo-cross).
Equipe où l'on trouve encore du beau linge, notamment Robert Alban, Patrick Bonnet, André Chappuis et Christian Levavasseur.
RAS au niveau des résultats.
1986 :
Il croit sortir de la mouise en signant chez Miko Carlos, une équipe un peu montée à l'arrache grâce à Jean-François Chaurin, avec Paul Wellens (mais qui était en fin de carrière), Régis Clère, Laurent Biondi, Patrick Bonnet, Hubert Linard, Pierre-Henri Menthéour, Frank Pineau ...
Mais de nouveau c'est la galère. Après l'annonce de la non sélection sur le Tour, le sponsor lâche les coureurs qui ne sont plus payés et l'équipe sombre.
Cette année-là, il fait 3 au GP de Rennes.
1987 :
C'est la délivrance. Il signe chez RMO, qui n'était pas encore la grosse structure des années suivantes, mais qui a quand même dans ses rangs Bernard Vallet, Claveyrolat, Colotti, Esnault, Régis Simon, Michel Vermotte ...
A 31 ans, il fait pour la première fois une saison complète dans une équipe pro.
Ca commence bien car, dès début février, il s'impose à la Ronde des Pyrénées. Mais la suite est plus difficile et le voilà remercié en fin de saison.
1988 :
Faute d'équipe, il avait déjà entamé sa reconversion, quand il signe miraculeusement début avril chez Fagor, qui avait besoin de renforts à cause de coureurs blessés (après avoir appelé le manager Patrick Valcke pour proposer ses services).
Sa première grosse équipe, avec du lourd : Roche, Robert Millar, l'autre Bernaudeau, Bagot, Bérard, Marc Gomez, Schepers, Johnny Weltz ...
Il y joue les utilités mais enrichit son palmarès avec une victoire en solitaire au Tour du Portugal.
Il termine aussi 5ème de la dernière édition de Bordeaux Paris (mais c'était la fin et la startlist n'était pas d'un très grand niveau).
1989 :
Toujours chez Fagor, il touche son graal en disputant enfin à 33 ans le Tour de France, qu'il termine à une honorable 65ème place (pour 138 arrivants).
Cette année là, une étape du Tour s'achève à Briançon, sa ville natale. Dans la montée finale, il y finit 41ème sous les vivats des spectateurs (la récompense pour tant d'efforts depuis si longtemps).
Il termine aussi 7e du championnat de France et 8e de la Route du Sud.
1990 :
Les meilleures choses ont une fin et Fagor s'arrête fin 1989.
Le voilà encore à la rue, mais il trouve sa bonne fée avec le fameux Monsieur Chazal, qui devient son sponsor personnel.
Il court avec un statut d'individuel et c'est sous les couleurs d'une sélection regroupant des pros au chômage (dont il était à l'origine) qu'il remporte une étape de la Route du Sud.
1991 :
Il court anonymement sa 9ème et dernière saison pro dans la petite équipe suisso-française Mosoca - Eurocar - Chazal. Où Chazal paie son salaire et donne un peu d'argent pour le fonctionnement de l'équipe.
En dernière minute, il arrive à convaincre Thierry Cazeneuve d'engager l'équipe au Dauphiné, où il dispute sa dernière grande course internationale (achevée à la 46ème place).
1992 :
A 36 ans, une autre vie commence, avec le lancement de l'équipe Chazal - Vanille et Mûre.