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Modérateur : Modos VCN

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Par wallers
#2944866
Vincent Lavenu, celui qui n'a pas eu un chemin pavé de roses.

Image

1983 :
Alors qu'il a déjà 27 ans, après avoir couru à La Motte-Servolex, il passe pro dans l'équipe UC Saint-Etienne - Pélussin, qui était l'une des meilleures équipes amateurs les années précédentes et qui tente cette année-là l'aventure chez les pros (ce qui était inédit à l'époque).
Une petite équipe (dirigée par Pierre Rivory et Michel Nédelec), mais avec plusieurs bons coureurs comme Claveyrolat, Jean-Claude Bagot ou Dominique Garde.
Mais des sponsors espérés ne viennent pas, puis Saint-Etienne coupe les vivres suite à un changement de majorité aux élections municipales.
Résultat, l'équipe met la clé sous la porte dès le mois de juin.

1984 :
Sans équipe, il intègre ce qui ne pourrait plus exister de nos jours, l'équipe UNCP (Union Nationale des Coureurs Professionnels), qui regroupe des coureurs au chômage.
Avec plusieurs beaux coureurs, puisqu'on y trouve Marcel Tinazzi (à l'initiative du projet), Jean Chassang ou Dominique Sanders.
Le calendrier est plutôt léger, mais il signe ses premiers résultats, avec une 2ème place au GP de Rennes et une 3ème à la Ronde des Pyrénées Méditerranénnes.
Lavenu n'en était pas, mais on peut rappeler au passage l'attelage assez original au Tour 84, avec l'équipe du Sporting Lisbonne complétée par des coureurs de l'UNCP (pas les plus attendus : Charréard, Dithurbide et Thévenard) et la fameuse étape où Paulo Ferreira s'impose devant Barteau et Le Guilloux, 17 minutes devant le peloton.

1985 :
Rebelote dans l'équipe UNCP.
Lavenu est le seul coureur qui y reste deux ans de suite (Thévenard aussi, mais sa carrière se faisait surtout en cyclo-cross).
Equipe où l'on trouve encore du beau linge, notamment Robert Alban, Patrick Bonnet, André Chappuis et Christian Levavasseur.
RAS au niveau des résultats.

1986 :
Il croit sortir de la mouise en signant chez Miko Carlos, une équipe un peu montée à l'arrache grâce à Jean-François Chaurin, avec Paul Wellens (mais qui était en fin de carrière), Régis Clère, Laurent Biondi, Patrick Bonnet, Hubert Linard, Pierre-Henri Menthéour, Frank Pineau ...
Mais de nouveau c'est la galère. Après l'annonce de la non sélection sur le Tour, le sponsor lâche les coureurs qui ne sont plus payés et l'équipe sombre.
Cette année-là, il fait 3 au GP de Rennes.

1987 :
C'est la délivrance. Il signe chez RMO, qui n'était pas encore la grosse structure des années suivantes, mais qui a quand même dans ses rangs Bernard Vallet, Claveyrolat, Colotti, Esnault, Régis Simon, Michel Vermotte ...
A 31 ans, il fait pour la première fois une saison complète dans une équipe pro.
Ca commence bien car, dès début février, il s'impose à la Ronde des Pyrénées. Mais la suite est plus difficile et le voilà remercié en fin de saison.

1988 :
Faute d'équipe, il avait déjà entamé sa reconversion, quand il signe miraculeusement début avril chez Fagor, qui avait besoin de renforts à cause de coureurs blessés (après avoir appelé le manager Patrick Valcke pour proposer ses services).
Sa première grosse équipe, avec du lourd : Roche, Robert Millar, l'autre Bernaudeau, Bagot, Bérard, Marc Gomez, Schepers, Johnny Weltz ...
Il y joue les utilités mais enrichit son palmarès avec une victoire en solitaire au Tour du Portugal.
Il termine aussi 5ème de la dernière édition de Bordeaux Paris (mais c'était la fin et la startlist n'était pas d'un très grand niveau).

1989 :
Toujours chez Fagor, il touche son graal en disputant enfin à 33 ans le Tour de France, qu'il termine à une honorable 65ème place (pour 138 arrivants).
Cette année là, une étape du Tour s'achève à Briançon, sa ville natale. Dans la montée finale, il y finit 41ème sous les vivats des spectateurs (la récompense pour tant d'efforts depuis si longtemps).
Il termine aussi 7e du championnat de France et 8e de la Route du Sud.

1990 :
Les meilleures choses ont une fin et Fagor s'arrête fin 1989.
Le voilà encore à la rue, mais il trouve sa bonne fée avec le fameux Monsieur Chazal, qui devient son sponsor personnel.
Il court avec un statut d'individuel et c'est sous les couleurs d'une sélection regroupant des pros au chômage (dont il était à l'origine) qu'il remporte une étape de la Route du Sud.

1991 :
Il court anonymement sa 9ème et dernière saison pro dans la petite équipe suisso-française Mosoca - Eurocar - Chazal. Où Chazal paie son salaire et donne un peu d'argent pour le fonctionnement de l'équipe.
En dernière minute, il arrive à convaincre Thierry Cazeneuve d'engager l'équipe au Dauphiné, où il dispute sa dernière grande course internationale (achevée à la 46ème place).

1992 :
A 36 ans, une autre vie commence, avec le lancement de l'équipe Chazal - Vanille et Mûre.
#2944926
Une carrière pas très riche en résultat sportif par rapport à un Madiot, mais ça devait etre une sacrée aventure toutes ses années d' aventure à joindre les deux bouts avec le cyclisme quand il pouvait.

Je suppose qu' il devait etre un très bon amateur qui travaillait entre 20 et 27 ans.

Pour le grand public, il reste aucune trace mais pour lui c' est surement une quinzaine d' années d' anecdotes, parfois pas facile, il doit etre assez fier de lui après avoir autant galerer.

J' imagine que courir son premier Tour de France à 33 ans c' est peut etre plus fort émotionnellement que de gagner le quatrième. J' abuse peut etre un peu mais c' était surement une sacrée aventure.

Il a vraiment tout connu, l' anonymat du peloton amateur de la fin des années 70, une carrière très compliqué dans les années 80, et maintenant le sommet via un Français tout le temps dans le TOP 6 (Sauf 2015 ou il fait 9 et une étape) depuis 5 saisons et vice champion du Monde actuel.
Par Tony09*
#2945047
Drôle, un DS dont le sponsor et l'un des plus anciens du peloton (18 ans) et qui pourtant à titre personnel a eu l'habitude de changer d'équipe toutes les années, c'est un peu passer de l’extrême à l'autre, de la démerde à une grande stabilité.
Par fred30
#2999087
nostradamus--dans--le--bus a écrit :
11 déc. 2018, 11:40
Il avait un sacré coup de pédale ce Wegmuller, ça pédalait "carré" mais on sent tout de suite la puissance.

Le grand prix des nations a longtemp été consideré comme le championnat du monde des rouleurs jusqu' au début des années 90. L' épreuve tournait souvent autour des 70 80km. Une autre époque...

Il me semble que l' épreuve a déjà dépassé les cent km mais faudrait demander confirmation à ceux qui connaissent mieux l' épreuve du temps de sa splendeur.
En effet, à l'époque des Bobet, Coppi, Koblet, Anquetil début de carrière et bien d'autres ... c'était 140 km contre-la-montre. Un autre monde ...
Par fred30
#2999341
André Mahé
(1919-2010)


Un coureur sûrement peu cité, mais dont le destin de sportif est touchant au plus haut point. Pour une raison, il restera dans l'histoire d'un sport pas commun, sur une course pas commune : Paris-Roubaix.

En 1949, il est échappé dans le final de Paris-Roubaix, en compagnie de deux autres coureurs. L'un chute peu avant d'arriver au vélodrome, ils se retrouvent donc à deux. C'est là que l'imbroglio commence.
Le service d'ordre aiguille mal les deux coureurs, et leur font prendre une mauvaise déviation. On se débrouille pour les faire entrer sur le vélodrome par une autre porte : pas celle prévue par le parcours officiel. On leur fait parcourir à priori 200 m de plus que le parcours officiel... André Mahé règle son compagnon d'échappée au sprint (il s'agissait de Frans Leenenen). Peu de temps après arrive leur autre copain d'échappée (un dénommé Moujica) qui était tombé, et encore un peu après arrive le groupe de poursuivants, réglé au sprint par Serse Coppi, le frère de Fausto le Campionnissimo.

Sachant l'épisode de la mauvaise déviation, les frères Coppi posent une réclamation et exigent que Serse Coppi soit déclaré vainqueur. Après bien des rebondissements et des atermoiements, l'histoire mettra presque 6 mois à être tranchée, André Mahé et Serse Coppi sont déclarés vainqueurs ex aequo. Rarissime.

J'ai toujours pensé que c'était injuste, André Mahé a franchi la ligne en premier, sans tricher, sans que l'erreur commise ne soit la sienne, et en plus il a parcouru 200 m de plus qu'il n'aurait fallu. Fausto Coppi a pesé de tout son poids (léger, mais lourd au sein du peloton) pour que son frère soit déclaré vainqueur. Il a même menacé de ne plus venir courir Paris-Roubaix. Finalement il est revenu l'année d'après et s'est imposé en faisant un festival.

Dans cette époque riche en très grands champions, j'ai pensé qu'il fallait rendre hommage aux coureurs "normaux", à ces soldats dont la carrière se résume à 2 ou 3 faits d'armes, quand il faut jouer des coudes au milieu des Coppi, Bobet, Van Steenbergen, Kubler, Koblet ...

Pour éviter un tel scénario cruel, André Mahé a aussi gagné Paris-Tours en 1950, échappé. La meute n'était pas loin derrière lui, mais il gagne.
André Mahé.
1946 : 3ème du Grand Prix des Nations - vainqueur du Tour du Finistère
1949 : vainqueur de Paris-Roubaix (ex aequo avec Serse Coppi) - 5ème de Bordeaux-Paris
1950 : Vainqueur de Paris-Tours
1952 : 3ème de Paris-Roubaix
#2999344
:super:
Je ne connaissais pas cette histoire dans le détail, mais c'est pas joli joli de la part du clan Coppi. :spamafote:
Ca aurait pû avoir sa place dans le topic "Les coups tordus et autres ficelles dans l'histoire du cyclisme"
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Par dolipr4ne
#2999407
Merci pour cette histoire....mais que c’est moche pour l’Histoire justement.

A noter, à moins qu’il y ait une erreur (PCS), que deux coureurs sont donc classés 1ers ex aequo, et que 3 autres sont classés 3emes ex aequo. C’est quand meme du tres grand n’importe quoi. :euh:
Par fred30
#2999409
pierrefromalsace a écrit :
29 avr. 2019, 13:18
Question : Moujica avait-il lui aussi emprunté le mauvais itinéraire ?
Je crois oui, mais des recherches pourraient le dire de manière définitive. Je pense que oui, car l'idée retenue a été de déclarer vainqueurs, le 1er du groupe de tête (Mahé), et le 1er du groupe de poursuivants (S.Coppi)
J'imagine que si Moujica avait pris le bon itinéraire, il aurait été déclaré vainqueur ex aequo à la place de S.Coppi
#2999489
fred30 a écrit :
29 avr. 2019, 14:52
pierrefromalsace a écrit :
29 avr. 2019, 13:18
Question : Moujica avait-il lui aussi emprunté le mauvais itinéraire ?
Je crois oui, mais des recherches pourraient le dire de manière définitive. Je pense que oui, car l'idée retenue a été de déclarer vainqueurs, le 1er du groupe de tête (Mahé), et le 1er du groupe de poursuivants (S.Coppi)
J'imagine que si Moujica avait pris le bon itinéraire, il aurait été déclaré vainqueur ex aequo à la place de S.Coppi
Je pense bien, je voulais savoir si le scandale était encore plus grand :green:
Par fred30
#2999625
Quef a écrit :
29 avr. 2019, 18:15
L'histoire des puffs c'est du pipi de chat à côté de pareils comportements de tricheur. Et Coppi est glorifié, lui.
L'histoire des puffs ? J'avoue que là, je suis perdu. De quoi s'agit-il ?
Pour Coppi, oui il est glorifié pour l'ensemble de sa carrière, et ça n'est pas volé il faut bien l'admettre.
Mais Mahé a déclaré que Coppi était un grand champion, mais que cette attitude à ce moment-là, c'était vraiment en dessous de lui, indigne de lui. Je crois que Mahé a été marqué par cet épisode autant qu'un Frazier qui perd contre Mohammed Ali (parce que son clan a jeté l'éponge) alors qu'à la fin, il est pas bien frais mais Ali doit être amené à l'hôpital...
Coppi a par ailleurs été assez fair-play et classe avec certains de ses plus grands rivaux, Bobet notamment. Il ne faut pas tout mélanger :wink:
#2999680
fred30 a écrit :
29 avr. 2019, 21:56
Quef a écrit :
29 avr. 2019, 18:15
L'histoire des puffs c'est du pipi de chat à côté de pareils comportements de tricheur. Et Coppi est glorifié, lui.
L'histoire des puffs ? J'avoue que là, je suis perdu. De quoi s'agit-il ?
Pour Coppi, oui il est glorifié pour l'ensemble de sa carrière, et ça n'est pas volé il faut bien l'admettre.
Mais Mahé a déclaré que Coppi était un grand champion, mais que cette attitude à ce moment-là, c'était vraiment en dessous de lui, indigne de lui. Je crois que Mahé a été marqué par cet épisode autant qu'un Frazier qui perd contre Mohammed Ali (parce que son clan a jeté l'éponge) alors qu'à la fin, il est pas bien frais mais Ali doit être amené à l'hôpital...
Coppi a par ailleurs été assez fair-play et classe avec certains de ses plus grands rivaux, Bobet notamment. Il ne faut pas tout mélanger :wink:
A la décharge de Fausto, je suis intimement convaincu qu'il n'aurait jamais réclamé la victoire s'il avait été lui-même à la place de son frère. Selon moi, sa conduite fut guidée par le fait qu'il se sentait extrêmement redevable pour Serse qui se sacrifiait systématiquement pour lui. Il l'aimait d'un amour démesuré. Ce frère si fidèle qu'il considérait comme son "conseilleur le plus affectueux" et qui l'adulait en rêvant simplement de l'imiter ou bien de l'aider en pédalant avec lui. Bartali disait de Serse qu'il était "bien plus loquage, ouvert et extraverti que son frère Fausto".
A la mort de Serse suite à sa chute sur le Tour du Piémont 1951, Fausto envisagea d'ailleurs d'abandonner sa carrière et, s'il participe malgré tout au Tour de France cette année-là, c'est surtout pour ne pas penser au drame qu'il est entrain de vivre (il y connait d'ailleurs la pire défaillance de sa carrière lors de l'étape allant vers Montpellier). L'année suivante, il déclara que le jour où Serse fut déclaré vainqueur de Paris Roubaix 1949, il fut plus heureux que lui. A n'en pas douter, il se sentait responsable de son sort, se considérant comme celui l'ayant entraîné à devenir cycliste professionnel.
Personnellement, je trouve extrêmement touchant et puissant cet amour fraternel et je ne pense pas que Fausto se soit déshonoré en réclamant que Serse soit déclaré vainqueur sur ce Paris-Roubaix.
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Par Quef
#2999685
Serse aurait dû embrasser son frère pour son amour fraternel, puis se retourner vers l’organisateur pour indiquer qu’il ne revendiquait pas la victoire.
M’enfin il y a des intouchables qui ont le droit de tricher, et pas d’autres...

Le temps participe aussi de l’oubli. A sa mort, Armstrong se verra reconnaître sa supériorité physique et mentale, et même les faveurs qu’il octroyait à ses amis par grandeur d’âme :sarcastic:
Par marcella
#2999997
Le Campionissimo n'a pas triché. Il a simplement demandé à ce que le règlement soit appliquer.
C'est dommage pour Mahé, mais il aurait très bien pu se retrouver déclassé puisqu'il n'avait pas emprunté la totalité du parcours.
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Par tuco
#3000004
fred30 a écrit :
28 avr. 2019, 21:20
nostradamus--dans--le--bus a écrit :
11 déc. 2018, 11:40
Il avait un sacré coup de pédale ce Wegmuller, ça pédalait "carré" mais on sent tout de suite la puissance.

Le grand prix des nations a longtemp été consideré comme le championnat du monde des rouleurs jusqu' au début des années 90. L' épreuve tournait souvent autour des 70 80km. Une autre époque...

Il me semble que l' épreuve a déjà dépassé les cent km mais faudrait demander confirmation à ceux qui connaissent mieux l' épreuve du temps de sa splendeur.
En effet, à l'époque des Bobet, Coppi, Koblet, Anquetil début de carrière et bien d'autres ... c'était 140 km contre-la-montre. Un autre monde ...


et après on vient nous dire que le vélo est bien plus dur de nos jours car préparation au taquet, mondialisation, etc. :pt1cable: :pt1cable: :pt1cable:
Par fred30
#3000071
marcella a écrit :
30 avr. 2019, 20:06
Le Campionissimo n'a pas triché. Il a simplement demandé à ce que le règlement soit appliquer.
C'est dommage pour Mahé, mais il aurait très bien pu se retrouver déclassé puisqu'il n'avait pas emprunté la totalité du parcours.
Oui oui je suis d'accord. Légalement du moins. Les coureurs doivent emprunter le parcours prévu, et ne pas en dévier. C'était l'argument des Italiens.
L'argument des Français était tout aussi recevable : les coureurs doivent suivre les injonctions des commissaires de course. Ce que Mahé à fait. De ce point de vue là, déclarer des ex-aequo est un bon consensus, qui a du sens. Légalement, encore une fois.
En revanche, moralement, je continue de penser que le vainqueur est Mahé. Il a fait 220 m de plus, a franchi la ligne en 1er. Incontestable à priori.

Ca n'enlève rien au mérite de Serse Coppi pour sa qualité d'équipier dévoué (peut-être un topic à développer, tiens ?) et ça n'enlève rien non plus au géant du cyclisme qu'est Fausto Coppi.

Rappelons-nous de Mahé pour ses victoires à Roubaix et sur Paris-Tours. Quant à Coppi, il est dans toutes les mémoires pour de bonnes raisons :wink:
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