Pour les GT, un indicateur intéressant est la place du premier coureur qui termine au-delà d'une heure au général.
J'ai regardé l'évolution depuis la création du ProTour en 2005. On observe une rupture vraiment très nette à partir de 2014, et sur les 3 GT en même temps.
De 2005 à 2013, la place moyenne du coureur concerné était 31e sur l'ensemble des 3 GT (28e sur le Giro, 30e sur le Tour, 35e sur la Vuelta). La moyenne annuelle la plus basse étant 28,7 (en 2006).
En 2014, ça chute brusquement : 24e sur le Giro et la Vuelta, 23e sur le Tour.
Depuis 2014, la moyenne générale est 22e (21,5 sur le Giro, 22 sur le Tour, 22,5 sur la Vuelta). La moyenne annuelle la plus haute étant 24,7 (en 2017).
Sur ces 2 dernières années, ça baisse encore, avec 19e comme moyenne sur les 3 GT.
Cette année, c'était 18e sur le Giro, 20e sur le Tour et 17e sur la Vuelta.
Plusieurs facteurs peuvent expliquer ce phénomène général.
La tendance est à l'augmentation du nombre d'étapes qui peuvent créer des écarts, avec comme effet induit que c'est plus compliqué de s'accrocher tous les jours.
La stratégie des équipes et des coureurs a sans doute aussi changé, avec les équipiers des leaders qui se relèvent plus franchement qu'avant et moins de coureurs qui s'accrochent pour aller faire un fond de top 15 ou 20 (d'autant que c'est désormais possible en étant à une heure).
Peut-être aussi que le vent est dans le dos quand les premiers arrivent et tourne ensuite, mais je n'entrerai pas dans ce genre de débat
_technique.