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Modérateur : Modos VCN

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#2608910
marcella a écrit :
31 mai 2017, 18:44
nat77 a écrit :
30 mai 2017, 23:08
Lorsque j'ai vu ce reportage, je me suis dit qu'il serait bien de faire évoluer ce gilet airbag pour skieur pour les cyclistes :

http://www.francetvinfo.fr/replay-jt/fr ... 48325.html
Il me semble qu'un suèdois a crée un truc dans le genre, amis je n'arrive pas à retrouver la vedeo.
#2609245
jobijoba21 a écrit :
30 mai 2017, 21:16
.
Une grosse manif à vélo.
Une date a été annoncée à Paris, mais il faudrait une manif nationale, avec des messages clairs et des porte-paroles connus


Salut à tous,

Je viens d'apprendre ce matin le décès d'un confrère des cent cols Guy Bodoin que certains d'entre vous connaissent surement à travers la méthode de cotation au carré.
Ce qu'il faut c'est une action internationale à laquelle tout cycliste pro y compris puisse participer et c'est pour ça que je lance officiellement ici la mort du vélo le 12 juin 2017 à 12h06(17 secondes) par l'arrêt de tous les cyclistes pour se mettre à terre en hommage à tous les blessés et tués.

Pourquoi le 12 juin 2017 ?
Il s'agit du bicentenaire de l'ancêtre du vélo jour pour jour. Drais avait alors parcouru officiellement la route de Mannheim à Schetzingen !

Tout le monde peut participer à cette action (parisiens ou pas) et les retombées médiatiques doivent atteindre toute la population y compris les pouvoirs publics (mieux qu'un spot Tour de France où une majorité des téléspectateurs est déjà sensibilisé, je l'espère)

Merci à vous de relayer cet appel, de contacter les médias (même le journal local, la radio locale)

Patrick, le vélogiste alias l'aigle du Jarez
#2609278
guigui22 a écrit :
31 mai 2017, 12:12
On3 a écrit :
30 mai 2017, 14:23
Parmi les solutions les plus évidentes :

- Plus d'infrastructures dédiées (meilleure séparation des voies, réaménagement de certains carrefours).
- Adaptation/transformation du code de la route (obsolète car il n'a jamais été pensé pour un tel flux de voitures, et pas non plus dans le sens d'un partage de la route).
- Généralisation des aménagements pour ralentir les automobiles en ville.
- Des politiques fortes pour bannir les automobiles des centres urbains.

Evidemment, tout ça demande un fort engagement des politiques, de la volonté et de l'argent. Tout ce dont on ne dispose pas et que pratiquement personne ne souhaite mettre sur la table pour les vélos (politique court-termiste idiote).
Donc à mon sens, le salut viendra de la voiture autonome. On pourra enfin rouler sans être victimes d'incivilités gratuites et conscientes d'une part, et d'autre part on ne sera plus non plus les victimes des étourderies/bêtises/erreurs d'appréciation des autres.

Edit : Autre chose, une étude récente a montré que la haine envers les cyclistes provenait en grande partie de l'ignorance du code de la route.
Ainsi les automobilistes suivant leur degré de connaissances du code, n'acceptent pas (entre autres) :
- Que deux cyclistes puissent rouler de front
- Qu'un cycliste soit sur la route alors qu'il a une "piste cyclable" à disposition.
- Ou encore mieux, que la place du cycliste soit sur la route tout simplement.
D'accord avec la totalité de ton post, sauf ce que j'ai mis en gras. Tous les aménagements urbains (barrières, terres-plein, îlots, connes en plastique, dos d'âne, voies séparées par des mini "trottoirs", certains feux rouges inutiles, etc la liste est longue) sont les plus grosses erreurs des villes.

Ça gêne tout le monde! Autant les cyclistes, que les automobilistes et les piétons.

Pour les cyclistes, ça représente des dangers considérables, en course bien sur. Mais aussi tous les jours à l'entrainement, comme le soulignaient Veji ou Nopik, les zones à risque c'est tous ces rétrécissements / ronds point / dos d'âne, où l'automobiliste peut te doubler en dernière minute et venir te raser ou même piler devant toi... si il ne t'envoie pas dans le fossé même...

Pour l'automobiliste, ces aménagements, c'est la merde aussi. Franchement, quand il y a un terre-plein central / îlot, tu n'as aucune liberté de manœuvre, c'est super dangereux. Tu ne peux pas doubler. Ça force les gens à prendre des risques insensés : soit ils collent un cycliste (ou véhicule lent) et se retrouvent à piler car finalement devant ça freine pour une raison X ou Y, soit ils cherchent à doubler à tout prix, quitte à raser le cycliste ou pire à l'envoyer dans le fossé.

Ou encore, tu veux aller à la boulangerie du centre-ville, t'as besoin de te garer l'espace de 2 min, tu ne trouves plus aucune place. Tout est barrièré, et en plein centre-ville il y a 5 places de voiture maximum, évidemment elles sont toujours prises.

Certains dos d'âne, tu peux même pas les prendre à 30km/h sans exploser ta voiture. T'es obligé de les passer à l'arrêt. Ça crée des écarts de vitesse énorme sur la chaussé. Donc des dangers supplémentaires. Obligé de freiner très fort pour un dos d'âne, puis ré accélérer car tu as perdu toute ton inertie. Du coup, ça te fait consommer, sympa pour la pollution.

Si un bus s'arrête, si il y a un accident, un livreur, ou n'importe quel usager de la route arrêté, toute la route est bloquée car on a mis un putain de terre-plein qui empêche toute manœuvre. D'où des bouchons.

Des feux rouges inutiles, là où un simple céder le passage suffirait.
Ou des feux rouges utiles, mais supers mal réglés. Qui durent 10sec, il y a 3 voitures qui passent. Et ensuite, il y a des bouchons sur tout le carrefour.

Pour les piétons, comme le disait un autre membre dans un précédent post, parfois pour traverser une route, tu dois regarder de tous les côtés, car l'aménagement urbain est un vrai bordel et tout le monde s'y perd. Le danger peut survenir de partout.
Ou même, certaines barrières le long des trottoirs, d'une absurdité. Sur des petits trottoirs barrièrés, tu ne peux même pas te croiser à 2 piétons. Dès lors que tu es en groupe ou avec une poussette ou autre, limite tu es obligé de descendre sur la route pour passer car il y a cette barrière qui te coince.


En bref, ces aménagements sont pour la très grosse majorité très mal pensés. Et bien qu'en général ils aient un objectif primaire de sécurité, paradoxalement je pense qu'ils retirent de la sécurité. Bien souvent, cela engendre des dangers supplémentaires, des bouchons, de la pollution, et des absurdités.

En plus ça nous coûte cher en impôt tous ces aménagements de voiries. Tout ça pour que 5 ans plus tard, ce soit enlevé ou modifié car il y a un nouveau Maire qui voit les choses différemment.
Quelle est la source du problème ? Les aménagements urbains censés ralentir les automobilistes ? Ou le flux continue et sans cesse grandissant de véhicules personnels en ville associé à des comportements toujours plus individualistes et inconscients ?

Plutôt que de combattre les aménagements urbains (parfois mal pensés, certes), ne vaudrait-il mieux pas lutter pour réduire le nombre de véhicules perso en ville (les problèmes rencontrés par les cyclistes face aux automobilistes sont une goutte d'eau dans l'océan des problèmes créés par l'automobile en ville) ?

On peut quand même difficilement blâmer le mobilier urbain parce qu'on "ne peut pas doubler en ville" ou "parce que ça fait ralentir donc ça pollue". Le problème est à chercher ailleurs !
#2609285
On3 a écrit :
01 juin 2017, 14:30
Quelle est la source du problème ? Les aménagements urbains censés ralentir les automobilistes ? Ou le flux continue et sans cesse grandissant de véhicules personnels en ville associé à des comportements toujours plus individualistes et inconscients ?

Plutôt que de combattre les aménagements urbains (parfois mal pensés, certes), ne vaudrait-il mieux pas lutter pour réduire le nombre de véhicules perso en ville (les problèmes rencontrés par les cyclistes face aux automobilistes sont une goutte d'eau dans l'océan des problèmes créés par l'automobile en ville) ?

On peut quand même difficilement blâmer le mobilier urbain parce qu'on "ne peut pas doubler en ville" ou "parce que ça fait ralentir donc ça pollue". Le problème est à chercher ailleurs !
La logique est inverse. Quelle est le problème originel que les aménagements urbains prétendent régler ? La vitesse excessive et les dangers qu'elle provoque. Quel est la méthode choisie pour lutter contre cela ? dans le cas des aménagements urbains c'est le fait de rendre physiquement plus difficile le fait d'atteindre une vitesse élevée et dangereuse, sans doute constatant une certaine impuissance à y parvenir par la simple loi et la sanction. Quels sont les effets secondaires de ces aménagements urbains ? Rendre paradoxalement la cohabitation sur al route plus difficile et en l'occurrence plus dangereuse pour les cyclistes, rendre moins facilement gérable les incidents (une panne, un camion de livraison en double file).

L'orgie d'aménagements urbains a été pensée avant l'ère du numérique, des caméras de contrôle, etc.. Si on assigne aujourd'hui comme objectifs à une politique des transports de : permettre un transport sûr, encourager l'usage des transports en commun, lutter contre la pollution et dans l'ensemble favoriser la fluidité des transports pour permettre à chacun d'aller aussi vite et agréablement que possible de son point A à son point B, des aménagements urbains qui rendent plus complexe la circulation sont-ils nécessairement la meilleure solution ?

On peut imaginer d'autres pistes :
- Une réglementation plus sévère sur l'utilisation des véhicules particuliers en ville notamment via des mécanismes type congestion charge.
- Une contrôle plus efficace du respect de la loi : plus de radars et caméras, plus d'amendes pour les excès de vitesse et maneuvres dangereuses, etc.

Tout ça pour dire que les aménagements urbains ont été trop longtemps l'astuce mise à toute les sauces pour forcer les voitures à ralentir et diminuer les accidents, ce qu'ils font, sans pour autant réfléchir à leurs autres conséquences et au fait qu'ils ne sont pas nécessairement, aujourd'hui, la meilleure solution pour accomplir l'ensemble des objectifs que l'on veut donner à la politique des transports.

On ferait mieux d'encourager le recours à des véhicules moins polluants, à taxer très fortement les fortes cylindrées qui polluent plus, à mettre des caméras pour donner des amendes aux automobilistes qui vont trop vite, etc.. plutôt qu'à mettre des dos d'ânes et chicanes partout.
#2609286
idéalement la route "optimale" est une voie simple, sans obstacle, où chacun respecte les règles ce qui optimise la circulation. Rendre la circulation plus complexe pour casser la vitesse n'est peut être pas le meilleur moyen de casser la vitesse en tant que source du danger tout en permettant le transport le plus fluide et sûr possible. Il faut y réfléchir.
#2609288
veji2 a écrit :
01 juin 2017, 14:59
La logique est inverse. Quelle est le problème originel que les aménagements urbains prétendent régler ? La vitesse excessive et les dangers qu'elle provoque. Quel est la méthode choisie pour lutter contre cela ? dans le cas des aménagements urbains c'est le fait de rendre physiquement plus difficile le fait d'atteindre une vitesse élevée et dangereuse, sans doute constatant une certaine impuissance à y parvenir par la simple loi et la sanction. Quels sont les effets secondaires de ces aménagements urbains ? Rendre paradoxalement la cohabitation sur al route plus difficile et en l'occurrence plus dangereuse pour les cyclistes, rendre moins facilement gérable les incidents (une panne, un camion de livraison en double file).

L'orgie d'aménagements urbains a été pensée avant l'ère du numérique, des caméras de contrôle, etc.. Si on assigne aujourd'hui comme objectifs à une politique des transports de : permettre un transport sûr, encourager l'usage des transports en commun, lutter contre la pollution et dans l'ensemble favoriser la fluidité des transports pour permettre à chacun d'aller aussi vite et agréablement que possible de son point A à son point B, des aménagements urbains qui rendent plus complexe la circulation sont-ils nécessairement la meilleure solution ?

On peut imaginer d'autres pistes :
- Une réglementation plus sévère sur l'utilisation des véhicules particuliers en ville notamment via des mécanismes type congestion charge.
- Une contrôle plus efficace du respect de la loi : plus de radars et caméras, plus d'amendes pour les excès de vitesse et maneuvres dangereuses, etc.

Tout ça pour dire que les aménagements urbains ont été trop longtemps l'astuce mise à toute les sauces pour forcer les voitures à ralentir et diminuer les accidents, ce qu'ils font, sans pour autant réfléchir à leurs autres conséquences et au fait qu'ils ne sont pas nécessairement, aujourd'hui, la meilleure solution pour accomplir l'ensemble des objectifs que l'on veut donner à la politique des transports.

On ferait mieux d'encourager le recours à des véhicules moins polluants, à taxer très fortement les fortes cylindrées qui polluent plus, à mettre des caméras pour donner des amendes aux automobilistes qui vont trop vite, etc.. plutôt qu'à mettre des dos d'ânes et chicanes partout.
Si les pouvoirs le pouvaient, ils te suivraient sans problème. Mais comme toujours, c'est plus cher d'installer des caméras pour amender (coût du materiel, du suivi derrière etc.) que des dos d’âne. Et pour taxer les véhicules les plus polluants, il faudrait déjà faire changer les mœurs + régler tout un tas de problèmes liés ( ben ouais, quelqu'un qui a une voiture vieille de 15 ans et pas les moyens de s'en acheter un autre mais qui doit faire 30km pour bosser chaque jour devra se mettre au chômage pour ne pas être taxée?). Donc le changement n'est pas prêt de se produire.

Sinon, je suis d'accord avec On3 dans son analyse :wink:
#2609293
@vieji : Je suis OK sur la suppression progressive de tous ces aménagements, par contre -à mon sens- elle devra venir APRES avoir chassé la voiture hors des villes (bon c'est une façon de parler, l'idée c'est d'en limiter fortement l'usage).

Comment y arriver ? Il faut que ça touche au porte-feuille. Bref, faire payer l'entrée en ville comme à Londres par exemple.
Ensuite, guigui se plaint de ne pas trouver de places quand il va chercher le pain, c'est un peu le but justement. Faire que ce soit une plaie d'utiliser ton véhicule en ville.

Et mine de rien, tous ces aménagements urbains découragent un certain nombre de gens de prendre leur voiture. Quand tu sais que c'est infernal de traverser un centre-ville avec tous les feux, etc. tu as tendance à envisager un autre itinéraire (prévu pour l'automobile cette fois).
#2609307
On3 a écrit :
01 juin 2017, 15:15
@vieji : Je suis OK sur la suppression progressive de tous ces aménagements, par contre -à mon sens- elle devra venir APRES avoir chassé la voiture hors des villes (bon c'est une façon de parler, l'idée c'est d'en limiter fortement l'usage).

Comment y arriver ? Il faut que ça touche au porte-feuille. Bref, faire payer l'entrée en ville comme à Londres par exemple.
Ensuite, guigui se plaint de ne pas trouver de places quand il va chercher le pain, c'est un peu le but justement. Faire que ce soit une plaie d'utiliser ton véhicule en ville.

Et mine de rien, tous ces aménagements urbains découragent un certain nombre de gens de prendre leur voiture. Quand tu sais que c'est infernal de traverser un centre-ville avec tous les feux, etc. tu as tendance à envisager un autre itinéraire (prévu pour l'automobile cette fois).
La question est complexe, la voiture n'est pas non plus le démon. Son usage, à l'heure actuelle et du fait en partie des véhicules utilisés pose des problèmes : pollution, congestion des transports et donc ralentissements pour tous. Mais en soi il y a un équilibre à trouver car faire la guerre aux voitures en centre-ville par exemple peut avoir des effets pervers très graves pour une ville. Tu fais ça dans une grande ville bien peuplée avec un tissu de logements, de commerces et de bureaux, ça peut être très sympa et bien marcher et alors t'as un centre-ville agréable à vivre à la Bordeaux. Mais la guerre aux voitures dans des centre-villes de taille moyenne genre 20 ou 30 000 habitants aboutit parfois au contraire de l'objectif souhaité : il devient pour beaucoup d'habitants en maison notamment bien plus pratiques d'aller dans la zone commerciale, en voiture, faire le courses aux carrouf et à la boulangerie du centre commercial, plutôt que d'aller dans le centre ville où on ne peut plus se garer. Et résultat le centre-ville crève... est-ce souhaitable ?

Je vais prendre l'exemple de plusieurs villes que je connais bien soit parce que j'en suis originaire en partie soit parce que j'y suis passé souvent comme point de départ de balades à vélo : Morlaix ou Gap par exemple ont vu comme beaucoup de villes moyennes des grandes ZA se développer et les centres villes, devenus en grande partie piétons, péricliter. Encore elles bénéficient du tourisme en saison. C'est pire encore pour des villes comme Gisors ou Soissons que j'ai plusieurs fois utilisées comme hub ferroviaire pour des balades à vélo : ce sont des villes qui crèvent et se "détroit-isent" avec des ZA de périphérie qui drainent toute l'activité et des centres villes qui n'ont plus comme commerces que des boulangeries, des pharmacies et des kebabs, brefs les derniers commerces avant le néant... Dans ces cas là les aménagements urbains antivoitures dans les villes et au contraire le tout voiture des périphéries jouent un rôle central dans la mort des villes.

Tout ça pour dire que le sujet est bien plus complexe qu'on ne le pense et que penser la voiture comme une plaie est une erreur grave. La voiture telle qu'elle exite ajd (moteur à explosion, pollution, voitures de plus en plus grandes) peut être, mais la voiture en soi n'est pas l'ennemi. Penser cela c'est être un habitant de centre ville de grande ville qui ne se rend pas compte des réalités pour les autres. Il faut aussi dans ce cas revoir le logement (mettre fin au logement pavillonnaire pour recréer des communautés urbaines resserrées où là le déplacement à pied ou en transport local devient préférentiel, etc.. Mais la chasse aux voitures par les aménagements urbains c'est de la courte vue bien sotte.
#2609537
veji2 a écrit :
01 juin 2017, 14:59
On3 a écrit :
01 juin 2017, 14:30
Quelle est la source du problème ? Les aménagements urbains censés ralentir les automobilistes ? Ou le flux continue et sans cesse grandissant de véhicules personnels en ville associé à des comportements toujours plus individualistes et inconscients ?

Plutôt que de combattre les aménagements urbains (parfois mal pensés, certes), ne vaudrait-il mieux pas lutter pour réduire le nombre de véhicules perso en ville (les problèmes rencontrés par les cyclistes face aux automobilistes sont une goutte d'eau dans l'océan des problèmes créés par l'automobile en ville) ?

On peut quand même difficilement blâmer le mobilier urbain parce qu'on "ne peut pas doubler en ville" ou "parce que ça fait ralentir donc ça pollue". Le problème est à chercher ailleurs !
La logique est inverse. Quelle est le problème originel que les aménagements urbains prétendent régler ? La vitesse excessive et les dangers qu'elle provoque. Quel est la méthode choisie pour lutter contre cela ? dans le cas des aménagements urbains c'est le fait de rendre physiquement plus difficile le fait d'atteindre une vitesse élevée et dangereuse, sans doute constatant une certaine impuissance à y parvenir par la simple loi et la sanction. Quels sont les effets secondaires de ces aménagements urbains ? Rendre paradoxalement la cohabitation sur al route plus difficile et en l'occurrence plus dangereuse pour les cyclistes, rendre moins facilement gérable les incidents (une panne, un camion de livraison en double file).

L'orgie d'aménagements urbains a été pensée avant l'ère du numérique, des caméras de contrôle, etc.. Si on assigne aujourd'hui comme objectifs à une politique des transports de : permettre un transport sûr, encourager l'usage des transports en commun, lutter contre la pollution et dans l'ensemble favoriser la fluidité des transports pour permettre à chacun d'aller aussi vite et agréablement que possible de son point A à son point B, des aménagements urbains qui rendent plus complexe la circulation sont-ils nécessairement la meilleure solution ?

On peut imaginer d'autres pistes :
- Une réglementation plus sévère sur l'utilisation des véhicules particuliers en ville notamment via des mécanismes type congestion charge.
- Une contrôle plus efficace du respect de la loi : plus de radars et caméras, plus d'amendes pour les excès de vitesse et maneuvres dangereuses, etc.

Tout ça pour dire que les aménagements urbains ont été trop longtemps l'astuce mise à toute les sauces pour forcer les voitures à ralentir et diminuer les accidents, ce qu'ils font, sans pour autant réfléchir à leurs autres conséquences et au fait qu'ils ne sont pas nécessairement, aujourd'hui, la meilleure solution pour accomplir l'ensemble des objectifs que l'on veut donner à la politique des transports.

On ferait mieux d'encourager le recours à des véhicules moins polluants, à taxer très fortement les fortes cylindrées qui polluent plus, à mettre des caméras pour donner des amendes aux automobilistes qui vont trop vite, etc.. plutôt qu'à mettre des dos d'ânes et chicanes partout.
Tout à fait d'accord avec Veji! +1 :jap:
#2609543
veji2 a écrit :
01 juin 2017, 15:31
On3 a écrit :
01 juin 2017, 15:15
@vieji : Je suis OK sur la suppression progressive de tous ces aménagements, par contre -à mon sens- elle devra venir APRES avoir chassé la voiture hors des villes (bon c'est une façon de parler, l'idée c'est d'en limiter fortement l'usage).

Comment y arriver ? Il faut que ça touche au porte-feuille. Bref, faire payer l'entrée en ville comme à Londres par exemple.
Ensuite, guigui se plaint de ne pas trouver de places quand il va chercher le pain, c'est un peu le but justement. Faire que ce soit une plaie d'utiliser ton véhicule en ville.

Et mine de rien, tous ces aménagements urbains découragent un certain nombre de gens de prendre leur voiture. Quand tu sais que c'est infernal de traverser un centre-ville avec tous les feux, etc. tu as tendance à envisager un autre itinéraire (prévu pour l'automobile cette fois).
La question est complexe, la voiture n'est pas non plus le démon. Son usage, à l'heure actuelle et du fait en partie des véhicules utilisés pose des problèmes : pollution, congestion des transports et donc ralentissements pour tous. Mais en soi il y a un équilibre à trouver car faire la guerre aux voitures en centre-ville par exemple peut avoir des effets pervers très graves pour une ville. Tu fais ça dans une grande ville bien peuplée avec un tissu de logements, de commerces et de bureaux, ça peut être très sympa et bien marcher et alors t'as un centre-ville agréable à vivre à la Bordeaux. Mais la guerre aux voitures dans des centre-villes de taille moyenne genre 20 ou 30 000 habitants aboutit parfois au contraire de l'objectif souhaité : il devient pour beaucoup d'habitants en maison notamment bien plus pratiques d'aller dans la zone commerciale, en voiture, faire le courses aux carrouf et à la boulangerie du centre commercial, plutôt que d'aller dans le centre ville où on ne peut plus se garer. Et résultat le centre-ville crève... est-ce souhaitable ?

Je vais prendre l'exemple de plusieurs villes que je connais bien soit parce que j'en suis originaire en partie soit parce que j'y suis passé souvent comme point de départ de balades à vélo : Morlaix ou Gap par exemple ont vu comme beaucoup de villes moyennes des grandes ZA se développer et les centres villes, devenus en grande partie piétons, péricliter. Encore elles bénéficient du tourisme en saison. C'est pire encore pour des villes comme Gisors ou Soissons que j'ai plusieurs fois utilisées comme hub ferroviaire pour des balades à vélo : ce sont des villes qui crèvent et se "détroit-isent" avec des ZA de périphérie qui drainent toute l'activité et des centres villes qui n'ont plus comme commerces que des boulangeries, des pharmacies et des kebabs, brefs les derniers commerces avant le néant... Dans ces cas là les aménagements urbains antivoitures dans les villes et au contraire le tout voiture des périphéries jouent un rôle central dans la mort des villes.

Tout ça pour dire que le sujet est bien plus complexe qu'on ne le pense et que penser la voiture comme une plaie est une erreur grave. La voiture telle qu'elle exite ajd (moteur à explosion, pollution, voitures de plus en plus grandes) peut être, mais la voiture en soi n'est pas l'ennemi. Penser cela c'est être un habitant de centre ville de grande ville qui ne se rend pas compte des réalités pour les autres. Il faut aussi dans ce cas revoir le logement (mettre fin au logement pavillonnaire pour recréer des communautés urbaines resserrées où là le déplacement à pied ou en transport local devient préférentiel, etc.. Mais la chasse aux voitures par les aménagements urbains c'est de la courte vue bien sotte.
Même avis!
Et pourtant, je suis assez contre la voiture, et ça ne me dérangerait pas qu'on ait des villes 100% sans voiture. Mais bon c'est utopique, et on a tous besoin de la voiture. Et malgré que je me déplace pas mal à vélo, j'apprécie aussi le confort de la voiture. Il faut juste penser à des solutions de PARTAGE de la route.
Je trouve ça nul de vouloir "faire chier les automobilistes" / "les forcer à prendre d'autres types de transport". On est tous automobiliste avant tout.

Je pense qu'on peut trouver des solutions qui arrangeraient tous les usagers de la route. Et pour ça, il faut optimiser. Comme le dit Veji, les aménagements urbains, ça casse le flux de véhicule, ça n'optimise rien. C'est une fausse solution, c'est du court terme et peu coûteux. Mais à long terme ça ne remplit pas l'objectif de sécurité, et finalement c'est coûteux car on réaménage autrement avec un autre Maire.
#2609544
On3 a écrit :
01 juin 2017, 14:15
Pour info : https://www.change.org/p/laura-flessel- ... r-la-route
Oui une pétition mais une de plus !

Ce qu'il faut c'est diversifier les actions et le plus important est d'alerter les médias, les pouvoirs publics mais surtout l'opinion publique pour une prise de conscience générale.
(J'ai déjà organisé une manif avec tout juste une dizaine de participants mais qui nous a valu un article dans chaque quotidien local)

L'heure n'est pas à savoir pourquoi ou comment mais à ce que cela ne se produise pas ou le moins possible !
#2609654
guigui22 a écrit :
01 juin 2017, 22:01
veji2 a écrit :
01 juin 2017, 15:31


La question est complexe, la voiture n'est pas non plus le démon. Son usage, à l'heure actuelle et du fait en partie des véhicules utilisés pose des problèmes : pollution, congestion des transports et donc ralentissements pour tous. Mais en soi il y a un équilibre à trouver car faire la guerre aux voitures en centre-ville par exemple peut avoir des effets pervers très graves pour une ville. Tu fais ça dans une grande ville bien peuplée avec un tissu de logements, de commerces et de bureaux, ça peut être très sympa et bien marcher et alors t'as un centre-ville agréable à vivre à la Bordeaux. Mais la guerre aux voitures dans des centre-villes de taille moyenne genre 20 ou 30 000 habitants aboutit parfois au contraire de l'objectif souhaité : il devient pour beaucoup d'habitants en maison notamment bien plus pratiques d'aller dans la zone commerciale, en voiture, faire le courses aux carrouf et à la boulangerie du centre commercial, plutôt que d'aller dans le centre ville où on ne peut plus se garer. Et résultat le centre-ville crève... est-ce souhaitable ?

Je vais prendre l'exemple de plusieurs villes que je connais bien soit parce que j'en suis originaire en partie soit parce que j'y suis passé souvent comme point de départ de balades à vélo : Morlaix ou Gap par exemple ont vu comme beaucoup de villes moyennes des grandes ZA se développer et les centres villes, devenus en grande partie piétons, péricliter. Encore elles bénéficient du tourisme en saison. C'est pire encore pour des villes comme Gisors ou Soissons que j'ai plusieurs fois utilisées comme hub ferroviaire pour des balades à vélo : ce sont des villes qui crèvent et se "détroit-isent" avec des ZA de périphérie qui drainent toute l'activité et des centres villes qui n'ont plus comme commerces que des boulangeries, des pharmacies et des kebabs, brefs les derniers commerces avant le néant... Dans ces cas là les aménagements urbains antivoitures dans les villes et au contraire le tout voiture des périphéries jouent un rôle central dans la mort des villes.

Tout ça pour dire que le sujet est bien plus complexe qu'on ne le pense et que penser la voiture comme une plaie est une erreur grave. La voiture telle qu'elle exite ajd (moteur à explosion, pollution, voitures de plus en plus grandes) peut être, mais la voiture en soi n'est pas l'ennemi. Penser cela c'est être un habitant de centre ville de grande ville qui ne se rend pas compte des réalités pour les autres. Il faut aussi dans ce cas revoir le logement (mettre fin au logement pavillonnaire pour recréer des communautés urbaines resserrées où là le déplacement à pied ou en transport local devient préférentiel, etc.. Mais la chasse aux voitures par les aménagements urbains c'est de la courte vue bien sotte.
Même avis!
Et pourtant, je suis assez contre la voiture, et ça ne me dérangerait pas qu'on ait des villes 100% sans voiture. Mais bon c'est utopique, et on a tous besoin de la voiture. Et malgré que je me déplace pas mal à vélo, j'apprécie aussi le confort de la voiture. Il faut juste penser à des solutions de PARTAGE de la route.
Je trouve ça nul de vouloir "faire chier les automobilistes" / "les forcer à prendre d'autres types de transport". On est tous automobiliste avant tout.

Je pense qu'on peut trouver des solutions qui arrangeraient tous les usagers de la route. Et pour ça, il faut optimiser. Comme le dit Veji, les aménagements urbains, ça casse le flux de véhicule, ça n'optimise rien. C'est une fausse solution, c'est du court terme et peu coûteux. Mais à long terme ça ne remplit pas l'objectif de sécurité, et finalement c'est coûteux car on réaménage autrement avec un autre Maire.
euh, nan, je crois pas, on est tous piétons avant tout, me semble t il...
Sur les solutions par rapport à l'attractivité des villes, je suis bien plus radical que veji: Quels sont les enjeux? et comment les déterminer avec discernement?

Dans les villes centres des métropoles, la puissance publique est en position de force: en respectant des conditions d'équilibre du territoire par rapport notamment à sa périphérie, je pense que seul le courage politique manque pour vider les voitures du centre ville (se pose la question des résidents et des professionnels) mais a minima, une limitation des déplacements motorisés de personnes venant de l'extérieur me semble pertinente.

Idem dans les villes moyennes très touristiques, on ne videra pas le centre ville en mettant en place des mesures drastiques à condition de limiter les possibilités de transferts résidentiels en périphérie-péri-urbain.

Dans les villes en forte déprise, le mal est fait...Autant y aller comme des brutes, de toutes façons, il faut un nouveau projet (et des emplois) pour redonner de l'attractivité: interdire les véhicules en ville et profiter du marché du foncier peu tendu pour acheter des terrains et produire du parking en périphérie avec accès rapide/site propre pour accéder au centres ville.

Après, il y a les autres pour lesquels les possibilités d'évolution s'analyse au cas par cas...

Ce n'est pas que les conditions d'accès et de circulation à un centre ville qui incite les gens à fréquenter préférentiellement les zones commerciales, c'est d'abord l'existence même de ces zones commerciales, et puis le fantasme du pavillon avec jardin à quelques encablures de la campagne (croit-on...) et d'autres choses encore...
Ca, c'est la base du modèle d'urbanisation à la française qui n'a rien d'un exemple (et qui s'exporte d'ailleurs...) et pour lequel nous avons cédé aux sirènes des lobbyistes aménageurs commerciaux.

La différence, c'est qu'aujourd'hui, une population citadine de plus en plus importante revendique un air de qualité (à Annecy, ca gueule comme jamais, tu m'étonnes, les mecs paient une blinde pour respirer un max de particules alors que de surcroit, les écolos sont aux affaires...) et qu'une des mesures phare rapidement opérationnelle, c'est la limitation de la circulation en ville.

Bref, du courage politique, de la prospective, être visionnaire...
#2609658
En tout cas, le problème n'existe pas qu'en France. J'y suis confronté chaque jour en Suisse, et Adam Blythe a twitté aujourd'hui avoir failli finir dans le fossé à cause d'un conducteur sénile. Mais la meilleure, la police a été appelée, et Blythe a dû s'excuser parce quîl a traité le conducteur de "stupide vieux". Par contre aucune sanction ni même remontrance contre le vieux con :carton:
#2616191
Le chauffeur qui a renversé et tué Romain Guyot, le cycliste de l'équipe Vendée U, est relaxé

Le chauffeur de camion qui a renversé et tué Romain Guyot, le jeune cycliste de 23 ans de l'équipe Vendée U, a été relaxé. La décision est tombée ce lundi. Le tribunal de La Roche-sur-Yon a conclu à l'absence de faute du prévenu.

La décision est tombée ce lundi à 14h devant une assemblée clairsemée, pas d'avocat ni de famille présents. Le tribunal de La Roche-sur-Yon a relaxé le chauffeur de poids-lourd qui a percuté le cycliste de l'équipe Vendée U, Romain Guyot. Il était poursuivi pour homicide involontaire.

En mars dernier, le jeune coureur de 23 ans revenait d'un entraînement à La Roche-sur-Yon. Le chauffeur du poids-lourd n'a pas vu Romain Guyot au feu rouge. Le tribunal a conclu à l'absence de faute dans la conduite du véhicule. Le parquet avait pourtant requis quatre mois de prison avec sursis lors du procès en mai dernier.

L'avocat de la famille du cycliste se dit atterré par cette décision et envisage très sérieusement de faire appel. "On ne peut pas laisser les choses en l'état", explique Me Philippe Senmartin.

Quatre cyclistes percutés en Vendée le mois dernier

Malheureusement, l'espoir du cyclisme français n'est pas le seul à avoir été victime d'un accident lors d'un entraînement. Rien que le mois dernier, quartre cyclistes ont été percutés par des voitures en Vendée, du côté de La Roche-sur-Yon et dans le Pays des Olonnes.

Jacques Phelippeau, le président du comité de cyclisme de Vendée, a été très touché par la mort de Romain Guyot. Et aujourd'hui, il s'agace de voir encore beaucoup d'accidents sur les routes du département : "bon sang, quand vous voyez un cycliste qui se fait renverser par une voiture, ce n'est pas normal !"

Un coureur a eu un traumatisme crânien, un autre s'est fait griller la priorité, il a des côtes cassées... Il faut que ça cesse ! " - Jacques Phelippeau, président du comité de cyclisme de Vendée

Jacques Phelippeau a envoyé un courrier la semaine dernière au conseil départemental de Vendée pour réclamer l'organisation d'une table ronde sur la cohabitation voiture/vélo sur les routes.
On va vraiment dans le bon sens donc...
#2616215
C'est dingue...le manque d'attention envers les cyclistes persiste et rien ne semble changer. Après, on va nous dire qu'on est des caliméro, mais toi dans ta voiture qui te sert de bouclier, pitié, on demande pas la lune, soit juste un minimum respectueux, évites de nous frôler, de prendre des risques à la con pour gagner 5 secondes, penses à mettre ton clignotant.
Respectes la vie tout simplement.
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