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Re: Carnet noir
Publié : 03 août 2018, 17:56
par GATO
De las Cuevas GIRO93 quand il attaque son leader Induráin
Re: Carnet noir
Publié : 03 août 2018, 17:58
par -Vélomen-
C'était quoi son style à De Las Cuevas ? Et quel type de coureur ?
Il était si prometteur que ça ?
Re: Carnet noir
Publié : 03 août 2018, 18:01
par Nono2956
Triste nouvelle...De Las Cuevas était un personnage un peu à part dans le peloton, un caractère! Par exemple, dans ce qui reste l'un de ses grands faits d'armes, le clm de Luxembourg 1992, qui est resté célèbre. Il avait comme consigne de le faire en dedans afin de se préserver pour les Alpes qui arrivaient. Mais DLC a voulu le faire à fond quand même!
Résultat: 1er Indurain, 2è DLC à 3', 3è Bugno à 3'41, tous les autres à plus de 4'! Et une belle engueulade de Echevarri à l'arrivée!
Je me souviens aussi entre autre de ses 2 victoires aux championnats de France 91 et 95, sa très belle saison 1994 (Giro et Tour notamment même s'il abandonnera en fin de Tour).
Une 2è anecdote: sa drôle de saison 1998. Alors qu'il n'a plus fait grand chose depuis sa grande saison 1994 sur le plan international (certes il est champion de France 1995 et gagne cette année-là la Coupe de France), il gagne à la surprise générale coup sur coup la Route du Sud et surtout le Dauphiné! Malheureusement pour lui, il ne pourra pas profiter de sa belle forme sur le Tour: son équipe ne l'a pas sélectionné
J'ai entendu dire qu'il n'avait pas respecté les consignes d'équipe (il aurait dû laisser Peña gagner le Dauphiné, finalement 2è). En tous cas, la Banesto avait littéralement écrasé la concurrence sur cette course, JM Jimenez était lui aussi en grande forme!
Enfin, triste signe du destin: je me souviens d'être allé au GP de Plouay 1991. 2 coureurs étaient échappés et se jouaient la gagne: De Las Cuevas et Andreas Kappes...
Re: Carnet noir
Publié : 03 août 2018, 18:01
par Transju27
bon clm et bon grimpeur donc on pouvait envisager un bel avenir.
Re: Carnet noir
Publié : 03 août 2018, 18:18
par Nono2956
Une interview très intéressante qui permet de cerner qui était De Las Cuevas, elle date de 2002.
Qui ne se souvient pas d’Armand De Las Cuevas ? Il a côtoyé durant plusieurs saisons tous les plus grands coursiers de la planète cycliste. Il fut le coéquipier dévoué de Miguel Indurain Vainqueur de cinq tours de France et de deux « GIRO » d’Italia.
Celui que l’on a considéré pendant toute sa carrière comme l’enfant « terrible » du cyclisme français, a lourdement payé sa franchise, et surtout ses nombreux coups de gueule. Bien que timide et réservé Armand n’hésitait jamais à livrer le fond de sa pensée. Il comprit bien trop tard que toute vérité n’est pas forcément bonne à dire. Le milieu cycliste le jugea d’ailleurs trop hâtivement avant d’essayer de le comprendre.
Bien que beaucoup pensent qu’il est passé à côté d’une carrière, Armand reste aux yeux des connaisseurs, l’un des plus beaux palmarès français des quarante dernières années juste derrière Hinault, Fignon, Jalabert et Madiot. Habité par une certaine pudeur et d’un dédain chronique envers les médias, plus attaché à sa part d’ombre qu’à la lumière des apparences, il a accepté en son temps par amitié, en souvenir de nos sorties cyclistes sur les routes girondines, de rompre le silence. De venir passer trois heures en tête-à-tête, pour se prêter avec beaucoup de gentillesse à une interview question/réponse.
Je tiens d’ailleurs aujourd’hui encore à le remercier du fond du cœur pour la belle preuve d’affection ou de reconnaissance cycliste à mon égard surtout que je n’ai jamais oublié les dernières paroles d’Armand ce jour là : « tu es le premier depuis ma retraite à qui j’accorde un entretien mais je peux déjà te dire que tu seras le dernier ! ».
Armand La légende raconte que tu n’aimais pas le vélo ?
« C’est mon père qui m’a inscrit à l’école de cyclisme, sans me demander mon avis. Mon dernier recours était de percer dans le sport. Mon manque de volonté dans les études m’était préjudiciable. Dès les cadets deuxième année je me suis destiné à devenir « Pro ».
Chez les amateurs tu faisais déjà figure d’épouvantail ?
« Je suis arrivé à Bordeaux en cours de saison 1983 j’étais licencié à l’ASPTT de Troyes. J’ai de suite enlevé 7 ou 8 courses. L’année suivante j’en remportais 18, en 1985: 20, en 1986: 31. Le temps passant j’ai connu un petit peu moins de succès seulement 17 en 1987, 15 en 1988. Pour mon ultime saison amateur. »
Tu n’as pratiquement jamais été en sélection nationale dans les catégories inférieures ?
« j ‘étais dans la présélection pour représenter la France dans le chrono par équipes des J.O. de Séoul en 1988. Pendant la préparation j’ai été moyen, dans une épreuve test, aussi sec le sélectionneur m’a évincé de l’équipe et m’a remplacé par un coureur à qui je passais régulièrement 3 minutes dans les chronos. A Séoul mon remplaçant ne fut jamais dans l’allure obligeant les trois autres à faire le travail seuls ».
Comment as-tu signé « Pro » chez BANESTO ?
« Je devais signer chez « Z » mais R. Legeay le patron voulait que je fasse une année de plus en amateur. D. Arnaud qui évoluait chez BANESTO a joué les intermédiaires auprès de José Echavarri qui m’a aussitôt embauché. »
Au fond tu n’avais pas perdu au change, tout le monde connaissait le paternalisme et le protectionnisme exercé par Echavarri sur ses jeunes coureurs ?
« C’est vrai, José couvait les jeunes la première année j’affichais 31 jours de course sur la saison, contre 33 chez les juniors ! C’est paradoxal, mais le fait de courir si peu m’avait miné le moral. Je ne finissais plus une course dans le peloton, il m’a fallu pratiquement une année pour y parvenir à nouveau ».
En 1991 un peu à la surprise générale tu deviens Champion de France sur route, alors que vous étiez trois BANESTO au départ !…
« Les quinze jours précédant la course au titre, je n’avais quasiment fait que de la piste, afin de me préparer pour le mondial de poursuite pour lequel j’étais sélectionné. Mes seules incursions sur la route se limitaient à l’escalade d’une côte d’un km départ arrêté sur le 52x14 afin de m’habituer au démarrage violent de la poursuite j’ai pris le départ dans l’unique but de faire des kilomètres. A mi-course perclus de crampes, je me suis porté à la hauteur de mes deux seuls équipiers J.F. Bernard et D. Arnaud pour leur dire que j’allais descendre. Ho là là que n’avais-je pas dit ! Ils n’ont pas du tout apprécié mon idée, ils m’ont dit qu’il fallait terminer, cela me ferait du bien pour la piste, ajoutant qu’en plus ils trouvaient l’arrivée faite pour moi ! Tu parles d’un truc j’ai donc continué, nous étions une quarantaine pour le sprint. Dans le dernier virage au pied de la bosse j’ai passé mon 52x14 comme je le faisais à l’entraînement. J’ai commencé à remonter un à un mes adversaires pensant je vais faire cinq puis quatre et encore je suis sur le podium pour finalement ne plus avoir devant moi que le seul Claveyrolat qui faisait encore figure de vainqueur à cent mètres de la ligne. Ce dernier s’est « assis » aux cinquante mètres et je suis passé, voilà comment je suis devenu Champion de France ».
Lors du Mondial de Stuttgart en 1991 tu te retrouves dans la bonne échappée en compagnie de Jalabert et de sept autres coureurs : « JAJA » crève, HINAULT te demande de l’attendre. Qu’as tu ressenti à ce moment là ?
« Je me souviens nous avions une belle avance lorsque Laurent a crevé, Hinault m’a donné l’ordre de me relever pour l’attendre. Sur ce circuit où il n’y avait qu’une côte et une descente il était impossible de revenir sur la tête malgré nos efforts nous n’avons jamais pu rejoindre. Personne ne saura ce que je pouvais réaliser ce jour là mais je peux t’assurer j’avais les cannes. Le soir à l’hôtel durant le debriefing, j’ai apostrophé Hinault qui était notre Directeur Sportif, pour lui dire ce que je pensais de ses choix tactiques. Il avait été très bon (SIC !…) sur un coup pareil, au lieu de conserver un homme devant il n’en avait plus eu aucun… ».
Dans la 10ème étape chrono du GIRO1993 tu termines à 52 secondes de ton leader Indurain, après avoir travaillé pour lui dans la montagne, tu tombes en disgrâce, pourquoi ?
« A trois étapes de la fin se disputait un chrono de 55 km. Etant encore très frais j’ai demandé à Echavarri la permission de le faire à fond. Il m’a répondu par un non catégorique. Je devais garder mes forces pour la dernière étape de montagne du lendemain. Après maintes discussions jusque tard dans la soirée, il m’a donné son accord et m’a promis « ton vélo sera au top », il devait me faire monter un 55x11. Le lendemain une heure avant le départ, quelle ne fut pas ma surprise de voir un 53 à la place du 55 promis. Mon Directeur Sportif n’avait pas tenu sa parole, je pouvais donc reprendre la mienne, dans la dernière étape de montagne j’ai volontairement levé le pied pour laisser mon leader se débrouiller seul. Se rendant compte de cela Moreno Argentin a aussitôt fait rouler toute son équipe pour son leader le Russe Ugrumov second du général. L’Argentin n’a cessé d’embrayer à fond dans les premiers cols dans la dernière montée courte mais d’une difficulté incroyable, le roi Miguel aux travaux forcés toute la journée a sauté, heureusement pour lui après le sommet il restait 6 km de descente avant l’arrivée sinon il perdait le « GIRO » à deux étapes de la fin. A Milan Ugrumov terminait second à 52 secondes du Basque ».
J’imagine l’ambiance le soir à l’hôtel !
''En effet à l'hôtel josè ECHAVARRI m 'a de suite dit « si tu trouves une équipe vas y tu es libre car je ne ne te ferais plus courir »; voilà comment je me suis retrouvé chez Castorama avec Guimard. En août j'ai aussitôt «claquè » "le Grand Prix des Nations Chrono".''
Quel souvenir gardes tu de Indurain ?
''On ne savait jamais ce qu'il pensait, il pouvait très bien avoir ses deux bidons vides être assoiffé et ne pas nous demander de le ravitailler pour autant.''
Si c'était à refaire, mènerais tu ta carrière de la même manière ?
''J'éviterais surtout la franchise, elle ne se pratique pas dans ce milieu... Mes coups de gueule m'ont fait un tort énorme. Je suis certain qu'en restant plus docile cela se serait mieux passé pour moi.''
Tu fuyais les journalistes pourquoi?
Je partais du principe que lorsqu’on vivait 120 jours par an avec les journalistes ils avaient tout le loisir de me rencontrer. Je ne leur ai donc jamais donné mon téléphone pour me joindre. Hors saison ils devaient passer par D. Arnaud. Je m'étais inspiré de L. Fignon, mais lui avait gagné le tour de France pas moi.
Tu semblais éviter le public ?
''Une chose me dérangeait, je n' acceptais pas quand j'étais au restaurant avec ma femme que des gens viennent s'asseoir à ma table sans avoir reçu mon aval ! là je ralais sec.''
N'as tu pas eu l 'impression de déranger dans le milieu?
''Le cyclisme était loin d 'être ma passion de vivre, dès lors je n' ai jamais vraiment trouvé ma place dans ce milieu. Je faisais juste ce qu'il fallait pour exercer mon métier le plus correctement possible ! de là à déranger ....''
Tu pouvais t'imposer dans beaucoup de courses pourtant les grands tours paraissaient un peu long pour toi ?
''J'ai surtout joué de malchance dans les grands tours. L'année ou je me classe 9ème du ''giro'' je devais finir sur le podium. Mais je me suis blessé aux côtes dans une chute sur le chrono. Le lendemain dans l' étape de montagne, je ne pouvais plus respirer. Dans le tour de France 4ème à quatre étapes de Paris une bronchite me pousse à l' abandon.''.
De quel directeur sportif gardes-tu le meilleur souvenir ?
« Au risque de décevoir, aucun ne m'a laissé un souvenir impérissable. Par contre je clame haut et fort : deux seules personnes ont vraiment compris comment je fonctionnais Victor Caneiro et Dominique Arnaud.
Ne penses-tu pas que tu pouvais encore continuer ta carrière ?
«Non, moralement j'étais cuit, je n'en pouvais plus, je n'en voulais plus. Je n'étais plus capable de parcourir 60 kms en vélo. En raccrochant, j'ai aussi réalisé un vieux rêve, pratiquer la boxe. J'ai disputé trois combats avec deux victoires à la clef. J'ai arrêté suite à un manque de temps. Aujourd'hui j'ai repris goût au cyclisme, je ne rate que très rarement les sorties de Léognan une ville située près de Bordeaux où tous les amateurs de la petite reine se retrouvent les mardis et jeudis après-midi.
Quelles sont tes aspirations aujourd'hui ?
« Partir dans les îles entraîner une équipe cycliste, j'ai déjà fait un début de saison en Guadeloupe à Gosier, j'y ai même remporté une épreuve ! ».
Finalement que retiens tu de tes dix années au plus haut niveau ?
« J'ai vécu quelque chose de spécial, une très belle aventure qui m'a plu, bien que je n'ai jamais été un fanatique de la discipline. Je suis donc reconnaissant à mon père de m'avoir un peu forcé la main ».
Re: Carnet noir
Publié : 03 août 2018, 18:51
par -Kasseifretter-
Il y avait eu un truc sur lui dans un des numéros de Pédale! ... Un personnage assez "Rock'n'Roll"...
Qu'il repose en paix.
Sinon, pour le côté glauque de cette rubrique regretté par Abraxas, moi qui ne vient que sur cette partie du Forum (et celle des pratiquants) , je trouve bien que ce topic existe.
C'est mieux d'apprendre ce genre de triste nouvelle sur un topic où on sait qu'on apprendra pas de bonnes choses plutôt que sur le topic "Pendant ce temps là" entre deux news à l'intérêt discutable.
Voilà... La mort fait aussi partie de la Vie et c'est comme ça.
Par contre, je ne souhaite pas voir de photos du cadavre ou des obsèques ni qu'on s'étende sur la carrière et surtout de ces travers si ils existent du défunt. Là ok, la rubrique Histoire et palmarès est là pour ça.
Rendre un simple hommage suffit.
Encore une fois, qu'il repose en paix.
Re: Carnet noir
Publié : 03 août 2018, 19:27
par marcella
Triste nouvelle.
Re: Carnet noir
Publié : 03 août 2018, 19:31
par mc-enroe31
Mes condoléances à tous ses proches.
Re: Carnet noir
Publié : 03 août 2018, 20:14
par -frangin
De las Cuevas ne compte qu'un titre de champion de France, en 1991.
C'est d'actualité, en 1994, il avait remporté le Tour de Burgos et deux jours plus tard la Clasica San Sebastian.
En 1994 toujours, il avait remercié la "lumière" après sa victoire lors de la première étape (B) clm du Giro. Celà avait provoqué une incompréhension générale. Plus tard il a dit qu'il avait fait référence à Dieu.
A la Réunion, il fut un temps gardien d'immeuble.
Re: Carnet noir
Publié : 03 août 2018, 20:28
par zwhisop
Il me faisait penser à Ocana.Un Giro fasstueux ou il vit la lumière
Re: Carnet noir
Publié : 03 août 2018, 20:48
par abraxas
-Kasseifretter- a écrit : ↑03 août 2018, 18:51
Il y avait eu un truc sur lui dans un des numéros de Pédale! ... Un personnage assez
"Rock'n'Roll"...
Qu'il repose en paix.
Sinon, pour le côté glauque de cette rubrique regretté par Abraxas, moi qui ne vient que sur cette partie du Forum (et celle des pratiquants) , je trouve bien que ce topic existe.
C'est mieux d'apprendre ce genre de triste nouvelle sur un topic où on sait qu'on apprendra pas de bonnes choses plutôt que sur le topic "
Pendant ce temps là" entre deux news à l'intérêt discutable.
Ce n'est absolument pas ce que j'ai dit, mais comme il suffit de relire les messages, qui ne sont que qques posts plus tot, je ne vais pas m’éterniser dessus.
Sinon merci pour les anecdotes, je ne connaissais pas celle du giro, sacré personnage ce De Las Cuevas.
Re: Carnet noir
Publié : 03 août 2018, 20:53
par -frangin
slava.borodin a écrit : ↑03 août 2018, 17:48
Un de ces innombrables coureurs français qui allait tout gagner, faire oublier Bobet, Anquetil et Hinault, on allait voir ça ! Eh bien, on n'a jamais vu, à part d'étonnantes performances parfois, aussi fulgurantes que sans lendemain.
Je suis en âge d'avoir suivit toute sa carrière et je ne me souviens pas qu'il fut présenter tel un successeur des illustres champions que tu cites.
Bouvatier le fut en 1984, oui, mais De Las Cuevas, non.
Re: Carnet noir
Publié : 03 août 2018, 20:54
par Baignereau
Pour rebondir sur ce que dis Kasseifretter, il y'a effectivement un reportage sur lui dans le Pedale de 2017 ou 2016. N'étant pas chez moi je ne l'ai pas sous la main.
Triste nouvelle en tout cas mais ce n'est pas vraiment une surprise malheureusement
Rock'nRoll est le terme qui colle parfaitement au personnage.
Repose en paix Armand en espérant que tu trouves la sérénité là haut...
Re: Carnet noir
Publié : 03 août 2018, 21:15
par Biarnes2
cicloweb
Re: Carnet noir
Publié : 03 août 2018, 21:18
par abraxas
Baignereau a écrit : ↑03 août 2018, 20:54
Pour rebondir sur ce que dis Kasseifretter, il y'a effectivement un reportage sur lui dans le Pedale de 2017 ou 2016. N'étant pas chez moi je ne l'ai pas sous la main.
Triste nouvelle en tout cas mais ce n'est pas vraiment une surprise malheureusement
Rock'nRoll est le terme qui colle parfaitement au personnage.
Repose en paix Armand en espérant que tu trouves la sérénité là haut...
2017 c'est celui de Beloki, avec un article sur Brailford et un autre sur le racisme, je l'ai encore sur mon bureau, celui de De Las Cuevas doit etre 2016.
Re: Carnet noir
Publié : 04 août 2018, 10:20
par marooned
L'interview de De Las Cuevas est dans celui de 2015 avec Pinot en couverture.
Re: Carnet noir
Publié : 04 août 2018, 12:42
par brunobasto
-frangin a écrit : ↑03 août 2018, 20:14
De las Cuevas ne compte qu'un titre de champion de France, en 1991.
C'est d'actualité, en 1994, il avait remporté le Tour de Burgos et deux jours plus tard la Clasica San Sebastian.
En 1994 toujours, il avait remercié la "lumière" après sa victoire lors de la première étape (B) clm du Giro. Celà avait provoqué une incompréhension générale. Plus tard il a dit qu'il avait fait référence à Dieu.
A la Réunion, il fut un temps gardien d'immeuble.
Pour être tout à fait précis, C'est dans la banlieue bordelaise qu' il fut, un temps, gardien d'immeuble.
Re: Carnet noir
Publié : 04 août 2018, 13:54
par Breizhtois
Vous pourriez faire un screen de l’article, svp?
J’adorais ce coureur...
Le debut de la fin:sa fracture de clavicule avant le Giro 95, Guimard ne voulait plus qu’il le court, lui a insisté.... il a complètement explosé et a pourri sa préparation pour le Tour...
Il a fini en 96 chez Petit Casino.
C Est lui le français qui aurait dû finir sur le podium du tour 94... jusqu’à 3 jours de l’arrivée il était plus que bien
Dommage encore.
Re: Carnet noir
Publié : 04 août 2018, 15:02
par JAXT
Un drole de personnage de las Cuevas....
Incroyable les deux anecdotes sur le Giro 1993 et son championnat victorieux, un vrai rebelle le gars ou fou.
C'est un peu mon enfance le gars car mes première images de vélo c'est le Tour 1994 avec mes yeux émerveillés des trois français qui s’accrochent à la roue d'Indurain sur Hautacam, je me souvient avoir été déçu de son abandon alors que le top 5 lui tendait les bras voir mieux, peut être le vrai tournant de sa carrière.
Sinon quand je vois comment a été perçu l'exclusion de Barguil sur la Vuelta, j'ose imaginer internet en 1993 avec de las Cuevas qui se relève en laissant son leader tout seul....
( Indurain quoi.....), conflit diplomatique franco/Espagnol....
On avait des sacrés personnage en France pendant ces années la avec lui, Leblanc, Virenque.
Barguil est un peu de cette trempe la et sans surprise c'est le français le plus critiqué sur ce forum. ( beaucoup trop cash pour ce milieu).
J'ai bien aimé son anecdote sur Hinault en 1991, savoureux.....(bourreau un génie à coté de lui)
En tout cas triste de finir ainsi, vraiment.
Re: Carnet noir
Publié : 04 août 2018, 15:23
par angelsB
-frangin a écrit : ↑03 août 2018, 20:53
slava.borodin a écrit : ↑03 août 2018, 17:48
Un de ces innombrables coureurs français qui allait tout gagner, faire oublier Bobet, Anquetil et Hinault, on allait voir ça ! Eh bien, on n'a jamais vu, à part d'étonnantes performances parfois, aussi fulgurantes que sans lendemain.
Je suis en âge d'avoir suivit toute sa carrière et je ne me souviens pas qu'il fut présenter tel un successeur des illustres champions que tu cites.
Bouvatier le fut en 1984, oui, mais De Las Cuevas, non.
+1
En effet, pour avoir aussi l'âge d'avoir suivi sa carrière (en 91 j'avais participé au "National", une cyclosportive qui se terminait sur le circuit du championnat de France la veille de sa victoire) je n'ai gardé aucun souvenir qu'on l'ai présenté à l'époque comme un futur crack ! Avant de passer pro il avait la réputation d'être un terreur contre la montre (je me souviens d'un article dans Vélo Magazine où on restait dubitatif sur ce qu'il ferait en pro…). Ensuite ses performances et son palmarès sont toujours resté une énigme pour la presse sportive (un traitement très similaire à celui de Di Gregorio, alternant envolés lyriques et suspicions).
Mais on s'en fout aujourd'hui : repose en paix, champion
… Et toutes mes condoléances à ses proches et à sa famille