Nico2938 a écrit : ↑26 mai 2024, 09:56
Iguane a écrit : ↑25 mai 2024, 22:49
L'entraînement type de Pogi c'est justement des heures juste au premier seuil lactique, et c'est limite que ça, pour éviter les dérives lactiques et justement s'entraîner à utiliser ses lactates comme carburant. Lactate as fuel il a dit San Milan.
Donc ses entraînements types n'ont juste rien à voir avec ce qui se passe en course.
Attention, on caricature l'entrainement de San Milan a de la zone 2 (sous le SL1) mais il travaille bien le reste du spectre d'intensité. C'est juste que Milan avance que ce travail est le plus efficient pour l'efficacité de la mitochondrie. Néanmoins, c'est connu par tous les entraineurs et physiologistes donc la différence n'est pas lié à un entrainement magique.
Vu sa marge, il est bien possible qu'un stage préparatoire à GT soit plus dur pour Pogi que ce Giro
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D'ailleurs, il a pas dit un truc de ce genre en interview. "Le Giro est une bonne base pour la suite!"
Oui mais comme disait Bradounet, le temps passé dans ces zones à l'entraînement n'a rien à voir.
Cependant ta remarque m'a fait penser à un truc, le seuil SV1 de Pogacar est en fait hyper élevé.
J'ai retrouvé la courbe que je cherchais, qui est extrait d'une publication de San Milan en 2022 ou 23 et où on a les courbes de lactates de tous les coureurs UAE :
On sait où se trouvent Ayuso et Pogatchar sur la courbe.
Et donc avec un seuil SV1 à 5 watts/kg peu ou prou et un SV2 à plus de six, Pogacar se retrouve quand même en balade quand la moyenne des étapes les plus dures est à 4,5 ou le tempo en col à 6, ce qui sont par contre des valeurs élevées pour ses adversaires.
Finalement Pogi a fait du sub-SV2 que quand il a attaqué, et finalement ça fait peut-être pas tant que ça en minutes.
Peut-être 3 le premier jour, une dizaine à Oropa, les deux chronos, son attaque à Livigno (20-25 mn?), les 5 minutes du Monte Pana, et hier.
Plus des sessions de quelques minutes sur les autres arrivées au sommet quand il s'est contenté de suivre?
Plus difficilement quantifiables, ses efforts dans les finales et les débuts de certaines étapes, plus les efforts type sprint aux relances, qui pour le coup doivent considérablement charger le bilan.
L'autre aspect, c'est quand même la nervosité de la course. Hier j'ai vu deux gestes d'énervement, un avant la première ascension quand il était à la voiture médicale, l'autre contre les tifosi qui l'ont enfumé ou gêné je sais plus trop... Révélateur quand même d'une tension en course qui a aussi un côté usant, il ne faut pas négliger cet aspect.