[Delgato]

Court résumé de l'étape en français :

[AlbatorConterdo]

ETAPE 15 : TARBES - BLAGNAC
164 KM. 15 JUILLET 1987



L’allemand Didi Thurau (Roland), auteur d’un remarquable début de Tour, ne repart pas ce matin.
On apprendra par la suite qu’il a été contrôlé positif à l’issue de la 8ème étape.
A la faveur d’un sprint catch, Jean-Claude Colotti (RMO), Roland Le Clerc (Caja Rural) et Martin Earley (Fagor) se détachent du peloton dès le 5ème km.
6 km plus loin, Colotti stoppe son effort dans la côte de Castelvieilh, le classement général du catch suffisant à son bonheur.
La côte de Puydarrieux permet à Rolf Golz (Superconfex) de tenter également sa chance. Il rejoint les 2 aventuriers au 38ème km et c’est parti pour une longue épopée lors de laquelle ils posséderont jusqu’à plus de 20’ d’avance.

C'est alors que la météo se met de la partie pour faire de cette étape une légende:
Peu après Bragayrac, au km 110, le Tour de France affronte un violent orage et des trombes d'eau.
En quelques minutes, la route est submergée. Le liquide ne s’évacue plus. Il monte par endroits jusqu’à 30 cm, noyant le pédalage, freinant l’avancée, perturbant l’équilibre.
C’est la débandade. Des coureurs font des écarts, les voitures et les motos gênent, des pieds sont posés à terre. Le tonnerre est assourdissant. Des éclairs lézardent la nuit soudainement tombée sur Bragayrac. Le vent souffle en tempête.

En quelques minutes, la route est submergée. Le liquide ne s’évacue plus. Il monte par endroits jusqu’à 30 cm, noyant le pédalage, freinant l’avancée, perturbant l’équilibre. C’est la débandade. Des coureurs font des écarts, les voitures et les motos gênent, des pieds sont posés à terre. Le tonnerre est assourdissant.
Des éclairs lézardent la nuit soudainement tombée sur Bragayrac. Le vent souffle en tempête.

Dans le déluge, 30 coureurs se détachent du peloton, et pas des moindres : Stevenhaagen, Fignon, Mottet, Knetemann, Nijdam, Anderson, Delgado, Rooks, Contini, Solleveld, Hampsten, Alcala, Herrera, Loro, Gavillet, Sanders, Parra, Wilches, Wijnants, Lubberding, Criquielion, Haex, Bernaudeau, P. Simon, M. Madiot, Jaramillo, Marie, Fuerte, Lavainne, Andersen. Ils creusent un écart de 40". Au catch de Fonsorbes (km 123) : Gölz, Earley et Le Clerc, à 20'08" le groupe des 30, à 20'50" le peloton.
Les PDM et les SuperU, avec 4 coureurs dans le groupe de 30, sont en position de force.
La poursuite est animée entre d'une part les Système U et les PDM du groupe de 30 et d'autre part les Carrera, Toshiba et Panasonic dont les leaders sont piégés dans le peloton. Après être descendu à 28", l'écart remonte à 43" sous le panneau des 20 km, puis à 50". Devant, Earley et Le Clerc tentent de filer à tour de rôle dans les 10 derniers km. Mais Gölz ne laisse pas faire et gagne l'étape au sprint. Dans les 10 derniers kilomètres, le groupe des 30 perd quelques coureurs : Solleveld, Wilches, Jaramillo. Aux 10 km, son avance sur le peloton est de 57". A l'arrivée, le groupe "maillot jaune" précédera le peloton de 1'07". Charly Mottet conserve et renforce son maillot jaune.

Roche se montrera beau joueur : "Dans l'étape de Blagnac, les Système U de Fignon et Mottet vissent alors qu'un orage éclate. Il y a eu une grosse panique dans le peloton. Pour moi c'est ce genre de chose imprévue qui fait la beauté du cyclisme. Il n'y a pas besoin d'oreillette pour faire ça. Fignon et Mottet sont des coureurs capables de gérer ce genre de crise. Sur ce coup ils ont très bien joué et ont fait la différence ce jour là"

« Je n’avais jamais vu quelque chose de semblable », écrit le journaliste Jacques Goddet le soir de la 15e étape Tarbes – Blagnac de son dernier Tour de France. Trop jeune pour avoir vécu de l’intérieur la terrible étape Bayonne – Luchon du Tour 1926, assurément la plus dantesque de l’histoire de la Grande Boucle, on peut faire confiance au directeur semi-séculaire de l’épreuve pour mesurer les propos de ses immuables réflexions quotidiennes dans son journal L’Équipe



Et le Weather Protocol, c'est pour les chiens ?

Classement de l'étape :
1. Rolf Gölz (All) en 3h57'59" (moy : 41.347 km/h)
2. Roland Le Clerc (Fra)
3. Martin Earley (Irl) à 4"
4. Phil Anderson (Aus) à 11'47"
5. Peter Stevenhaagen (Hol)
6. Gerrie Knetemann (Hol)
7. Andrew Hampsten (Usa)
8. Jos Haex (Bel)
9. Steven Rooks (Hol)
10. Jean-René Bernaudeau (Fra)

Le CG :
1. Charly Mottet (Fra) en 65h46'40"
2. Jean-François Bernard (Fra) à 2'20"
3. Stephen Roche (Irl) à 2'33"
4. Pedro Delgado (Esp) à 4'21"
5. Robert Millar (Gbr) à 5'49"
6. Pablo Wilches (Col) à 6'49"
7. Raul Alcala (Mex) à 8'18"
8. Luis Herrera (Col) à 8'34"
9. Urs Zimmermann (Sui) à 8'36"
10. Andrew Hampsten (Usa) à 8'44"
11. Dag-Otto Lauritzen (Nor) à 10'05"
12. Laurent Fignon (Fra) à 10'15"
13. Fabio Parra (Col) à 10'50"
14. Beat Breu (Sui) à 11'27"
15. Alberto Camargo (Col) à 11'36"
16. Fedrico Echave (Esp) à 12'06"
17. Claude Criquielion (Bel) à 12'27"
18. Marino Lejarreta (Esp) à 12'31"
19. Luciano Loro (Ita) à 14'23"
20. Anselmo Fuerte (Esp) à 14'55"

La védéo :

[levrai-dufaux]

Incroyable ces photos
Beau final d'étape et joli coup réalisé par Mottet et Delgado au détriment de Bernard et Roche.

Petit détail par rapport à Colotti : à l'arrivée, on apprend à travers un échange avec Jacques Chancel qu'il ne s'est en fait pas relevé volontairement après le catch mais qu'il a été décroché dans une cote suite à une accélération d'Earley et s'est seulement relevé lorsqu'il s'est senti incapable de rentrer sur le duo de tête. Colotti se dit très fatigué par l'enchaînement des deux étapes pyrénéennes. L'échange avec Chancel est assez surréaliste puisque celui-ci assène à Colotti qu'il a manqué d'audace et ne trouve rien de mieux que de lui conseiller de changer d'attitude en course s'il se retrouve une nouvelle fois à l'avant. Holtz et son vélo-club en paraîtraient presque sympathique en comparaison

[fred30]

Incroyable ces photos
Beau final d'étape et joli coup réalisé par Mottet et Delgado au détriment de Bernard et Roche.

Petit détail par rapport à Colotti : à l'arrivée, on apprend à travers un échange avec Jacques Chancel qu'il ne s'est en fait pas relevé volontairement après le catch mais qu'il a été décroché dans une cote suite à une accélération d'Earley et s'est seulement relevé lorsqu'il s'est senti incapable de rentrer sur le duo de tête. Colotti se dit très fatigué par l'enchaînement des deux étapes pyrénéennes. L'échange avec Chancel est assez surréaliste puisque celui-ci assène à Colotti qu'il a manqué d'audace et ne trouve rien de mieux que de lui conseiller de changer d'attitude en course s'il se retrouve une nouvelle fois à l'avant. Holtz et son vélo-club en paraîtraient presque sympathique en comparaison

Ah oui, sympa la remarque !!
Tu as envie de lui dire : vas-y, pose tes fesses sur le vélo, mon garçon !

Petite anecdote (presque) HS.
On est en 1996, au mois de mai. Je suis allé en classe de découverte (classe verte), une semaine à Aiguilles, dans le Queyras. Je ne le sais pas encore, mais j'étais à quelques hectomètres de la montée de l'Izoard .
Après 8 jours dans les montagnes ensoleillées, nous rentrons avec mes camarades et l'institutrice. En train, jusqu'à Paris - Gare de Lyon.
On a fait plein de trucs à la montagne. Je suis crevé. Je m'endors et je reste assoupi jusqu'au terminus. Je ne remarque pas que mes camarades sont descendus du wagon. La vie reprend petit à petit, je sens que je me réveille. Je sens qu'on me secoue gentiment le bras. J'ouvre un oeil. Et là, pourquoi ce n'était pas ma maîtresse qui me réveillait ? Pourquoi pas un parent accompagnateur ? Ce monsieur devait peut-être monter dans le TGV pour la rotation suivante.
Mais ... je le reconnais. Il a quelque chose de familier. Mais oui ... Je l'ai déjà vu à la télé parler avec des coureurs ! Avec sa voix grave et légèrement éraillée ...

" Allez mon gars, faut sortir ! Tes copains sont sur le quai, déjà !"

C'était Jacques Chancel.

[AlbatorConterdo]

ETAPE 16 : BLAGNAC - MILLAU-LE-CADE
216,5 KM. 16 JUILLET 1987



168 partants.
Temps gris et orageux.
Régis Clère, repêché hier de l'élimination, s'échappe à l'occasion du sprint de Fronton (km 27).
Hors-délais la veille à l’arrivée à Blagnac, le jury des commissaires avait estimé que les conditions atmosphériques épouvantables autorisaient son repêchage.
Le peloton adopte un tempo rapide. Malgré cela l'écart augmente régulièrement : 1'30" en haut de la côte de Buguet (km 41). Bagot tente de partir en contre-attaque.
Il est repris quelques kilomètres plus loin. Dès la jonction, le peloton ralentit l'allure et Clère prend ses aises : 4'53" au km 52, 10'29" au km 63, 17'35" au "catch" de Gaillac (km 81)
où Colotti, souffrant du genou, abandonne.( au grand dam de Chancel ) Il portait le maillot rouge désignant le leader des sprints "catch".
Même avec le vent de face désormais, Clère possède encore 23'02" d'avance au sprint de Réquista (km 142). Le maximum de 24' sera atteint au km 178.
Dans la descente de la côte de Bouloc, un groupe de contre-attaque se met en place : Van der Poel, Delgado, Vallet, Mottet, Hampsten, Duclos-Lassalle, Kiefel, Gauthier et Brun mais ils sont rejoints par le peloton qui se scinde en deux suite à cette accélération. Tous les leaders sauf Criquielion et Zimmermann sont dans la première partie.
Parti au 27ème km, Clère, le « fermier de Langres » s’était octroyé 24’ d’avance au 178ème km.
A l’arrivée, il en avait conservé 14 après 190 km d'échappée solitaire
Dans la montée du Cade, Poisson assure le train pour le maillot jaune. Hampsten attaque aux 3500 mètres. Mottet puis Roche réagissent. Delgado démarre et rejoint Hampsten puis le décroche. Roche, Bernard et Alcala sont derrière. Aux 2000 mètres, Delgado est rejoint par Hampsten, Alcala, Roche et J.F. Bernard. Régis Clère remporte largement l'étape avec plus de 14' d'avance sur Alcala qui règle les poursuivants pour la 2ème place.
Herrera, mal placé, concéde 25’’ sur la ligne.
Mais, c’est surtout le maillot jaune Mottet qui fait les frais de l’opération : 22ème de l’étape à 1’9’’ de Bernard, il voit ses efforts de la veille réduits à néant

Classement de l'étape :
1. Régis Clère (Fra) en 5h58'21" (moy : 36.249 km/h)
2. Raul Alcala (Mex) à 14'13"
3. Jean-François Bernard (Fra) à 14'14"
4. Stephen Roche (Irl) à 14'16"
5. Andrew Hampsten (Usa) à 14'18"
6. Pedro Delgado (Esp)
7. Luis Herrera (Col) à 14'39"
8. Anselmo Fuerte (Esp)
9. Beat Breu (Sui) à 14'52"
10. Fabio Parra (Col) à 14'55"
11. Steven Rooks (Hol)
12. Erik Breukink (Hol)
13. Jesper Skibby (Dan) à 14'58"
14. Dag-Otto Lauritzen (Nor)
15. Jean-René Bernaudeau (Fra)
16. Laurent Fignon (Fra)
17. Robert Millar (Gbr) à 15'14"
18. Gerhard Zadrobilek (Aut)
19. Jesus Rodriguez Magro (Esp)
20. Eric Van Lancker (Bel) à 15'19"

Le CG :
1. Charly Mottet (Fra) en 72h00'24"
2. Jean-François Bernard (Fra) à 1'11"
3. Stephen Roche (Irl) à 1'26"
4. Pedro Delgado (Esp) à 3'16"
5. Robert Millar (Gbr) à 5'40"
6. Raul Alcala (Mex) à 7'08"
7. Andrew Hampsten (Usa) à 7'39"
8. Pablo Wilches (Col) à 7'40"
9. Luis Herrera (Col) à 7'50"
10. Urs Zimmermann (Sui) à 9'27"
11. Dag-Otto Lauritzen (Nor) à 9'40"
12. Laurent Fignon (Fra) à 9'50"
13. Fabio Parra (Col) à 10'22"
14. Beat Breu (Sui) à 10'56"
15. Federico Echave (Esp) à 12'37"
16. Marino Lejarreta (Esp) à 13'02"
17. Claude Criquielion (Bel) à 13'18"
18. Anselmo Fuerte (Esp) à 14'11"
19. Erik Breukink (Hol) à 14'46"
20. Jean-Claude Leclercq (Fra) à 14'59"

Les classements annexes :
Maillot vert
1. Jean-Paul Van Poppel (Hol) 166 pts
2. Jozef Lieckens (Bel) 143
3. Stephen Roche (Irl) 115

Maillot montagne
1. Raul Alcala (Mex) 198 pts
2. Luis Herrera (Col) 196
3. Pablo Wilches (Col) 118

La védéo :

[levrai-dufaux]

Joli raid de Clère, 190 km d'échappée solitaire victorieuse, cela doit le positionner en bonne place en ce qui concerne l'après-guerre
N'empêche, ce type de scénario où un homme seul ou bien seulement quelques hommes comme la veille se voient offrir l'étape par le peloton a aujourd'hui totalement disparu. Les enjeux ne sont plus ce qu'ils étaient pour les équipes engagées et, lorsque le peloton joue battu sur une étape de transition, c'est que le groupe d'échappée parti à l'avant est conséquent et contient la majorité des équipes présentes.

Au général, Alcala est vraiment la grande révélation de ce Tour 1987. Pas grande chose ne laissait penser qu'il allait être aussi bon en montagne jusqu'à ce Tour de France il me semble. Je viens de regarder : il avait fini 114e l'année précédente pour sa première participation
Sinon, je suis surpris de voir les Colombiens autant en difficulté sur ce type d'arrivée. Parra et surtout Wilches qui avait été bluffant dans les Pyrénées concèdent encore plus de temps qu'Herrera.
Et on peut noter en passant que Fignon n'a pas attendu Mottet dans l'ascension finale, les tactiques d'équipes n'étaient pas encore au point

[loloherrera]

Herrera mal placé, qu'est-ce qu'il foutait en queue de peloton ?

Fignon n'a pas (plus) la mentalité d'un équipier.

Spoiler : :

Son tour 91 en est une parfaite illustration...même si la séparation d'avec Guimard était déjà actée, et qu'il ne pouvait pas blairer Leblanc

[fred30]

Joli raid de Clère, 190 km d'échappée solitaire victorieuse, cela doit le positionner en bonne place en ce qui concerne l'après-guerre
N'empêche, ce type de scénario où un homme seul ou bien seulement quelques hommes comme la veille se voient offrir l'étape par le peloton a aujourd'hui totalement disparu. Les enjeux ne sont plus ce qu'ils étaient pour les équipes engagées et, lorsque le peloton joue battu sur une étape de transition, c'est que le groupe d'échappée parti à l'avant est conséquent et contient la majorité des équipes présentes.

C'est vrai. J'ai en mémoire Bernard Quilfen en 1977 sur une étape jurassienne. 222 km
Thierry Marie aussi, mais quelques années après 1987.

[AlbatorConterdo]

ETAPE 17 : MILLAU - AVIGNON
229 KM. 17 JUILLET 1987



165 partants.
Temps gris et doux.
Dans la montée du Mont-Aigoual, ascension inédite sur le Tour, les coureurs ont le vent de face. Situation au sommet (km 67) : Contini, Herrera, Pierce, Acevedo, Laguia, à 10" Alcala, Lauritzen, Leclercq, Hampsten, Van der Poel, Roche. Dans la longue descente d'une trentaine de kilomètres, le peloton se scinde mais finit par se regrouper au premier ravitaillement dé Valleraugue (km 94). Par la suite, le peloton se calme et rien n'est à signaler jusqu'au km 131 où Bernard Vallet attaque. Il est pris en chasse par Lavainne, Ducrot, Haex et Bérard mais tout le monde se regroupe cinq kilomètres plus loin. L'allure reste élevée jusqu'au ravitaillement d'Attuech (km 154) mais redevient calme ensuite.
Pendant quelques km le vent s'oriente trois-quarts face et le peloton est coupé en 3 bordures mais tout rentre dans l'ordre au km 203
J.F Bernard essaye de filer à 12 km de la ligne, idem pour Navarro, Anderson, Elliot et Sergeant qui prennent 8" d'avance aux 10 km. Ils sont avalés 3000 mètres plus loin. Dès la jonction, Jules repart et fait un petit écart : 9" au panneau des 5 km mais il prend le vent pleine face et renonce. Aux 3 km, Gayant est le dernier attaquant malheureux de cette journée, le sprint est maintenant inéluctable. Bontempi, bien emmené par son équipe est débordé par Van Poppel au dernier moment.
Il faudra la phto-finish pour les départager
Charly Mottet garde le maillot jaune. Luis Herrera récupère son maillot à pois. Demain les coureurs se reposeront en Avignon avant le CLM du Mont-Ventoux.

Classement de l'étape :
1. Jean-Paul Van Poppel (Hol) en 6h17'44" (moy : 37.963 km/h)
2. Guido Bontempi (Ita)
3. Manuel-Jorge Dominguez (Esp)
4. Jozef Lieckens (Bel)
5. Teun Van Vliet (Hol)
6. Malcolm Elliott (Gbr)
7. Ron Kiefel (Usa)
8. Steve Bauer (Can)
9. Mathieu Hermans (Hol)
10. Herman Frison (Bel)

Le CG ne bouge pas

La védéo :

[FabioLullito]

2 français en tête avant le clm du Ventoux, ça sent bon cette affaire.

[damienleflahute]

2 français en tête avant le clm du Ventoux, ça sent bon cette affaire.

Oui on tient sans doute le successeur d'Hinault. C'est cool, les français ont encore de beaux jours devant eux et peuvent voir venir sur leur Tour national!

[AlbatorConterdo]

Bernard, Mottet et Fignon qu'il ne faut pas entérrer trop vite, Wojtinek pour les sprints... le cyclisme français a de beaux jours devant lui, en effet

[Xav_38]

2 français en tête avant le clm du Ventoux, ça sent bon cette affaire.

Oui on tient sans doute le successeur d'Hinault. C'est cool, les français ont encore de beaux jours devant eux et peuvent voir venir sur leur Tour national!

Oui, depuis 12 ans il n'y a jamais eu 2 victoires non françaises de suite sur le Tour (Van Impe en 76, Zoetemelk en 80 et Lemond l'année dernière). On a bien l'impression que cela va continuer ainsi.

[gradouble]

Dommage pour Mottet d'avoir perdu le temps gagné à Blagnac dès le lendemain à Millau.
Fignon, en effet, équipier modèle un jour; et perso le lendemain.

Peut-être que chez les Système U, on se rend bien comte que Mottet est, cette année, trop limité en montagne.

Les 3 favoris restent Roche, très régulier, Delgado, très remuant; et surtout Jeff, en qui on croit beaucoup chez moi

[AnatoleNovak]

Houlà, Jeff?! Il n'a quand même pas été transcendant en montagne, je l'imagine mal faire un gros numéro dans le clm du Ventoux!

[GATO]

Comme aficionado
Delgado pouvait gagner ce Tour
Et cela fait longtemp que on attendait ca
Avec la montagne qui restait c etait
Vamos perico
on ecoutait les passages des cols a la radio

[GATO]

Je mettrait des extraits
du livre simplemente perico

[AlbatorConterdo]

ETAPE 18 : CARPENTRAS - MONT VENTOUX (C.L.M.)
36,5 KM. 19 JUILLET 1987




164 partants.
Météo : beau temps.

Départs de 2 en 2' puis de 3 en 3' pour les 20 derniers.
Pendant un bon moment, Martial Gayant, à qui il a fallu appliquer quelques instants le masque à oxygène sitôt la ligne d’arrivée franchie, occupera la 1ère place provisoire,
signe de son excellente condition sur ce Tour, lui qui est loin d'être un vrai grimpeur.
Il faudra attendre les tout premiers du CG pour le voir battu
Cette étape signe la fin des illusions pour Fignon, repoussé à plus de 9 minutes !
Herrera (2ème à 1’39’’), Delgado (3ème à 1’51’’) et Parra (4ème à 2’4’’) s’avouaient vaincus.
De même que Roche (5ème à 2’19’’) mais tous s’accordaient à dire qu’ils avaient sans doute trop craint cette étape et qu’ils la finissaient anormalement frais.
De l'esbroufe de champions piqués au vif par l'exploit de Bernard ?
Car sur les pentes du Ventoux, Jeff signe une performance de 1er ordre
Jusqu’au 18ème km, de Carpentras à Bédouin, la route convenait aux rouleurs.
Bernard a alors utilisé un vélo plongeant à cadre d’acier avec une roue lenticulaire à l’arrière.
Puis, à partir du hameau de Sainte-Colombe, le Mont Ventoux a vraiment débuté.
« Jeff » a donc changé de monture pour utiliser un vélo léger en Kevlar carbone à cadre Look avec un développement de 39x19.
Il a fait preuve de supériorité aussi bien dans la partie roulante (Roche à 29’’ ) que dans le Mont Ventoux à proprement parler où il a ajouté 30’’ supplémentaires au passif de Herrera, pourtant sur son terrain de prédilection.
Jusqu’à ce jour, Jean-François Bernard fait partie des outsiders, mais sa prestation en fait désormais un prétendant sérieux à la victoire finale : sur la partie plane qui sépare Carpentras des premières pentes, l’ancien lieutenant d’Hinault éclipse les meilleurs rouleurs ; et une fois sur le Mont Chauve, il relègue les grimpeurs colombiens aux rangs de modestes faire-valoir. Avec cet exploit majeur qui le place dans l’histoire aux côtés de Charly Gaul, l’autre vainqueur d’un chrono au sommet du Géant de Provence,
Jean-François Bernard s’empare du Maillot Jaune
« Bernard à la Hinault », ose L’Equipe du lendemain en Une, soulignant à la fois une glorieuse filiation et un avenir immédiat prometteur. Dans les colonnes du journal, Pierre Chany développe à propos du changement de statut du jeune Bourguignon : « Celui qui vient de s’affirmer dans toute sa luminosité comme l’un des principaux candidats à la victoire aux Champs-Elysées, le premier candidat, sans doute, aura donc démontré, en un peu moins d’une heure et demie d’un effort total, qu’il sait conjuguer à la perfection le talent reçu en don et cette énergie animale caractéristique des coureurs d’exception, sans laquelle la qualité n’est rien, ou pas grand-chose ».
La France croit alors tenir le digne successeur du Blaireau...


Temps intermédiaires :
km 15.2 (sortie Bédoin) : Skibby en 21'21", Gayant à 5", Bernard à 15", Breukink à 27", Vallet à 33", Roche à 36", Timmis à 37", Stevenhaagen à 41", Gölz à 43", Lavainne à 44",
... Mottet à 46", ... Delgado à 58",... Millar à 1'03"

km 29.9 (chalet Reynard) : Bernard en 1h01'34", Herrera à 1'24", Roche à 1'33", Delgado à 1'50", Parra à 1'52", Gayant à 2'06", Acevedo à 2'34", Roux à 2'40", Mottet à 2'45",
Cornillet à 3'03", ... Breukink à 3'18".

Classement de l'étape :
1. Jean-François Bernard (Fra) en 1h19'44" (moy : 27.466 km/h)
2. Luis Herrera (Col) à 1'39"
3. Pedro Delgado (Esp) à 1'51"
4. Fabio Parra (Col) à 2'04"
5. Stephen Roche (Irl) à 2'19"
6. Martial Gayant (Fra) à 2'52"
7. Rafael Acevedo (Col) à 3'05"
8. Denis Roux (Fra) à 3'34"
9. Charly Mottet (Fra) à 3'58"
10. Pablo Wilches (Col) à 4'18"
...
15. Rolf Gölz (All) à 5'04"
Marino Lejarreta (Esp) e.a
17. Robert Millar (Gbr) à 5'14"
18. Claude Criquielion (Bel) à 5'24"
...
24. Urs Zimmermann (Sui) à 6'10"
25. Andrew Hampsten (Usa) 6.12
...
51. Anselmo Fuerte (Esp) à 8'31"
..
64. Laurent Fignon (Fra) à 9'09"
...
71. Raul Alcala (Mex) à 9'41"



Le classement général, bien chamboulé :
1. Jean-François Bernard (Fra) en 79h39'03"
2. Stephen Roche (Irl) à 2'34"
3. Charly Mottet (Fra) à 2'47"
4. Pedro Delgado (Esp) à 3'56"
5. Luis Herrera (Col) à 8'18"
6. Robert Millar (Gbr) à 9'43"
7. Fabio Parra (Col) à 11'15"
8. Pablo Wilches (Col) à 12'01"
9. Andrew Hampsten (Usa) à 12'40"
10. Urs Zimmermann (Sui) à 14'26"
11. Raul Alcala (Mex) à 15'38"
12. Marino Lejarreta (Esp) à 16'55"
13. Claude Criquielion (Bel) à 17'31"
14. Laurent Fignon (Fra) à 17'48"
15. Erik Breukink (Hol) à 18'23"
16. Jean-Claude Leclercq (Fra) à 19'27"
17. Federico Echave (Esp) à 20'42"
18. Anselmo Fuerte (Esp) à 21'31"
19. Beat Breu (Sui) à 21'56"
20. Nicki Rüttimann (Sui) à 24'01"

Les védéos :

[loloherrera]

grasdouble en transe

Pour ma part, extrêmement triste...encore une 2ème place

[ZZstop]

ZZstop a démarré et est en route vers la Haute-Savoie, où j'ai loué avec mon beauf un petit chalet à Passy sur les hauteurs de Sallanches. J'espère voir passer le Tour et que je pourrai encourager le "Crique" et "Perico". Mon beauf, lui, est fan de Mottet, c'est normal, il s'appelle Charly, comme lui...