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Modérateur : Modos VCN

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Par Xav_38
#3355057
AlbatorConterdo a écrit :
08 juil. 2021, 15:30
ETAPE 19 : VILLARD-DE-LANS - AIX-LES-BAINS
125 KM. 21 JUILLET 1989


91km la veille, puis 125km aujourd'hui. Tout comme Jimmy je trouve ridicule ces longueurs d'étape bonnes pour les juniors. Les Alpes ont été bafouées, elles méritaient mieux. Les grands anciens doivent bien rigoler de voir des étapes aussi courtes.

:elephant: :elephant: :elephant:

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Par AlbatorConterdo
#3355206
ETAPE 20 : AIX-LES-BAINS - L’ISLE-D’ABEAU
130 KM. 22 JUILET 1989




91 km avant hier, 125 hier, 130 aujourd'hui : fin de Tour en pente douce cette année avant le dernier CLM demain
- Rien à signaler jusqu'au km 95 si ce n'est les facéties habituelles des coureurs en fin de Tour.
- Jourdan est le premier attaquant au km 95 et lance les hostilités. Au km 101, Maassen attaque avec De Rooy et Mujica.
Ils comptent 24" d'avance à 20 km du but mais Maassen fournit l'essentiel du travail et ils sont repris.
- Les attaques se multiplient sur le circuit d'arrivée. Anderson parvient à s'extirper seul mais les Paternina pour Hermans font l'effort et il est repris à 6 km de la ligne.
Nijdam tente sa spéciale à 300m de l'arrivée, il est proche de réussir mais est repris sur la ligne par Fidanza
Il faudra la photo finish pour les départager
A 23 ans, pour sa 1ère année professionnelle, l’italien se pose en grand espoir du sprint transalpin. Mais en parfait représentant de sa nation,
il ne parviendra cependant pas à confirmer ses promesses puisque plus jamais il ne remportera une seule étape du Tour.


Le classement de l'étape :
1. Giovanni Fidanza (Ita) en 3h26'16" (moy : 37.815 km/h)
2. Jelle Nijdam (Hol)
3. Sean Kelly (Irl)
4. Mathieu Hermans (Hol)
5. Carlo Bomans (Bel)
6. Etienne De Wilde (Bel)
7. Acacio Da Silva (Por)
8. Andreas Kappes (All)
9. Bjarne Riis (Dan)
10. Michael Wilson (Aus)

Le CG :
1. Laurent Fignon (Fra) en 87h10'48"
2. Greg LeMond (Usa) à 50"
3. Pedro Delgado (Esp) à 2'28"
4. Gert-Jan Theunisse (Hol) à 5'36"
5. Marino Lejarreta (Esp) à 8'35"
6. Charly Mottet (Fra) à 9'40"
7. Steven Rooks (Hol) à 9'42"
8. Raul Alcala (Mex) à 13'30"
9. Robert Millar (Gbr) à 16'31"
10. Sean Kelly (Irl) à 16'44"
11. Gianni Bugno (Ita) à 23'12"
12. Pascal Simon (Fra) à 25'47"
13. Eric Caritoux (Fra) à 25'59"
14. Bruno Cornillet (Fra) à 27'37"
15. Alvaro Pino (Esp) à 28'06"

Demain, CLM de 24 km à Paris, sur les terres de Fignon
Peu de suspense en perspective, puisque LeMond doit reprendre un peu plus de 2" au km,
ce qu'il n'a jamais réussi à faire sur ce Tour.
Néanmoins, je suis allé faire mon Steph86 sur le parking de l'hôtel où résident les SuperU, et j'y ai remarqué une certaine fébrilité :reflexion:
De plus, rbl85, sur 36 15 Vélo Club, a dit "n'en attendez pas trop de Fignon demain"
Cherche-t-il à conjurer le mauvais sort ou détient il des infos ?
Réponse demain ! :hate:


Les védéos :
Le Journal du Tour :


L'étape :
Par fred30
#3355534
Etapes courtes sur la fin de ce Tour, mais les étapes alpestres se sont faites au couteau. Souvent les leaders sont entre eux, et il faut la jouer fine en plus de ne pas pouvoir se cacher !

Passionnant.
Merci

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Par AlbatorConterdo
#3355733
ETAPE 21 : VERSAILLES - PARIS (C.L.M.)
24,5 KM. 23 JUILLET 1989



Ils sont 138 coureurs à s'élancer
Pendant très longtemps, c'est Thierry Marie qui signera le meilleur temps.
Puis à partir de 15h30, les meilleurs du CG s'élancent
LeMond part à 16h12, Fignon 2 mn plus tard.
Sur le départ, l'impression visuelle est saisissante :
d'un côté, LeMond ressemble à un spationaute avec son casque profilé et son vélo de triathlète...
de l'autre, Fignon, sans casque, peine à dissimuler la blessure à la selle qui le gêne depuis 2 jours et arbore un vélo plus traditionnel.
Alors que José De Cauwer , directeur sportif de LeMond, sur un coup de bluff, jouera la comédie avec les commissaires, la veille lors d'une réception un peu arrosée,
prétextant une fausse blessure au dos de son leader pour autoriser ce vélo si controversé... :sarcastic:
À mi-parcours, LeMond n'a plus que 24 secondes de retard au classement. :ouch: Devant l' Arc de Triomphe, pour redescendre vers l'arrivée, il n'y a plus que 15 secondes d'écart.
À la télé, Patrick Chêne, la voix du Tour, lance le compte à rebours à pleins poumons : « Dans 20 secondes, Laurent Fignon a perdu le Tour s'il ne franchit la ligne.
Attention! 10 secondes… 9,8,7….5,4,3,2,1. Top! Laurent Fignon a perdu le Tour de France 1989 pour 8 secondes!! »

« Nous avons suivi le plus grand Tour de France qui soit », enchaînent à l'antenne Robert Chapatte et Jacques Chancel pendant que Fignon, effondré, pleure dans son coin.
Jamais l'écart n'a été aussi infime entre le maillot jaune et son dauphin à Paris.
Tous les 21 ans, le vainqueur du Tour de France récupère le maillot jaune le dernier jour !
Quand Fignon coupe la ligne, il s’écroule, en larmes. Cette défaite marque en quelque sorte le début de la fin de sa carrière. Le Français ne s’en remettra jamais. :mouchoir:
Dans le camp des vainqueurs, la joie est contenue. L’équipe belge ADR de Greg Lemond s’est mise dans le rouge pour prendre le départ de ce Tour 1989. Il n’y a plus d’argent,
les coureurs et le personnel de l’équipe ne sont plus payés. Malgré la victoire de l’Américain, tout le monde sait que l’équipe va disparaître.
« Ah, mais je vous reconnais : vous êtes celui qui a perdu le Tour de 8 secondes ! – Non, monsieur, je suis celui qui en a gagné deux. » écrira Fignon en introduction de son livre autobiographique, paru en 2009 un an avant son décès :sweat:
« Dès le lendemain de cette défaite, je comptais 8 secondes dans ma tête, raconte-t-il dans son autobiographie.
Plus je comptais, plus je me rendais compte du ridicule espace-temps que cela représentait. Pendant 8 secondes, on n'a rien le temps de faire ! »
En 8 secondes, on peut perdre la plus grande course du monde, et ne jamais digérer. « On ne fait jamais son deuil d'un événement aussi violent, écrivait Fignon.
Au mieux, parvient-on à en domestiquer les conséquences psychologiques. »
Avec la défaite de la France face à la RFA en demi-finale de la Coupe du Monde en 1982, il s'agit de la plus cruelle et la plus mémorable défaite dans le sport français
Une défaite qui néanmoins rendra Fignon encore plus populaire dans le coeur des suiveurs, une défaite si marquante qui'elle éclipsera toutes ses victoires

En 2007, le Vélo-Club de Gérard Holtz avait réuni les deux rivaux pour évoquer ces fameuses huit secondes. « S'il avait utilisé mon guidon, je pense qu'il m'aurait battu,
avait reconnu LeMond. Huit secondes, c'est rien, on peut dire que Laurent a aussi gagné le Tour cette année-là. »
Depuis, Hinault attend toujours un Français pour lui succéder :spamafote:

Classement de l'étape :
1. Greg LeMond (Usa) en 26'57" (moy : 54.545 km/h)
2. Thierry Marie (Fra) à 33"
3. Laurent Fignon (Fra) à 58"
4. Jelle Nijdam (Hol) à 1'07"
5. Sean Yates (Gbr) à 1'10"
6. Erich Maechler (Sui)
7. Helmut Wechselberger (Aut) à 1'11"
8. Charly Mottet (Fra) à 1'16"
9. René Beuker (Hol) à 1'19"
10. Jesper Skibby (Dan) à 1'22"

Le CG :
1. Greg LEMOND (Usa) en 87h38'35"
2. Laurent Fignon (Fra) à 8"
3. Pedro Delgado (Esp) à 3'34"
4. Gert-Jan Theunisse (Hol) à 7'30"
5. Marino Lejarreta (Esp) à 9'39"
6. Charly Mottet (Fra) à 10'06"
7. Steven Rooks (Hol) à 11'10"
8. Raul Alcala (Mex) à 14'21"
9. Sean Kelly (Irl) à 18'25"
10. Robert Millar (Gbr) à 18'46"
11. Gianni Bugno (Ita) à 24'12"
12. Eric Caritoux (Fra) à 28'14"
13. Pascal Simon (Fra) à 28'28"
14. Bruno Cornillet (Fra) à 28'31"
15. Steve Bauer (Can) à 31'16"
16. Alvaro Pino (Esp) à 31'17"
17. Miguel Indurain (Esp) à 31'21"
18. Jérôme Simon (Fra) à 34'10"
19. Luis Herrera (Col) à 36'15"
20. Alberto Camargo (Col) à 37'13"
21. Beat Breu (Sui) à 38'35"
22. Andrew Hampsten (Usa) à 41'41"
23. Pascal Richard (Sui) à 42'07"
24. Fabrice Philipot (Fra) à 44'43"
25. William Palacio (Col) à 45'42"
26. Anselmo Fuerte (Esp) à 48'39"
27. Luc Roosen (Bel) à 51'28"
28. Abelardo Rondon (Col) à 53'17"
29. Jorg Muller (Sui) à 55'00"
30. Dominique Arnaud (Fra) à 55'23"

Classement par points :
1. Sean KELLY (Irl) 277 pts
2. Etienne De Wilde (Bel) 194
3. Steven Rooks (Hol) 163
4. Giovanni Fidanza (Ita) 149
5. Gert-Jan Theunisse (Hol) 133
6. Laurent Fignon (Fra) 132
7. Greg LeMond (Usa) 130
8. Steve Bauer (Can) 122
9. Phil Anderson (Aus) 101
10. Pedro Delgado (Esp) 95

Classement de la montagne :
1. Gert-Jan THEUNISSE (Hol) 441 pts
2. Pedro Delgado (Esp) 311
3. Steven Rooks (Hol) 257
4. Robert Millar (Gbr) 241
5. Laurent Fignon (Fra) 219
6. Greg LeMond (Usa) 197
7. Marino Lejarreta (Esp) 164
8. Miguel Indurain (Esp) 132
9. Charly Mottet (Fra) 128
10. Luis Herrera (Col) 118

Classement de la performance (ancien combiné) :
1. Steven ROOKS (Hol) 89 pts
2. Laurent Fignon (Fra) 84
3. Sean Kelly (Irl) 82
4. Gert-Jan Theunisse (Hol) 68
5. Greg LeMond (Usa) 66

La védéo :
L'étape :



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Par loloherrera
#3355769
Sous le choc!
Lemond a été bien filou...le coup du guidon, se réfugier derrière sa faible équipe pour en faire le moins possible.
Un Tour légendaire, et là c'est pas galvaudé.
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Par AlbatorConterdo
#3355793
Après ce Tour, je n'en raterai plus un jusqu'à l'ére Armstrong, espérant revivre des émotions similaires à celui-ci.
Un peu comme avec l'incroyable CdM 82
Mais cela ne se reproduira plus jamais, même si le TdF 98 occupe une place particulière dans mon coeur
Ce sera pareil pour le foot.
Comme LoloH, je suis un nostalgique indécrottable du sport des années 80, que ce soit en cyclisme, en foot, en tennis ou en F1 : des scénarios, des sportifs avec des "gueules" et des caractères bien trempés, tout cela formait une alchimie unique.
Bien sûr, l'âge joue aussi son rôle...mais bordel, quelle époque quand même ! :love: :sweat:
Par fred30
#3355821
C'est dingue, l'impact de cet événement sportif pour ceux qui l'ont vécu.
Le parallèle avec la demi-finale de CDM 82 est très bon. Ca en a traumatisé plus d'un, Fignon le 1er bien entendu.
Je ne connaissais pas les mots d'ouverture de son livre. C'est beau tellement c'est triste ! :ouch:

Du coup, parce qu'on l'associe tellement à cette défaite, j'ai envie de lui rendre hommage en rappelant quelques lignes de son beau palmarès. Le bonhomme a quand même gagné

2 Tours de France / 1 Tour d'Italie / 2 Milan-San Remo / 1 Flèche Wallonne / Critérium international deux fois.
Il a été champion de France et a remporté des étapes sur les 3 GT.
Podium sur Paris-Nice et sur Paris-Roubaix !
:applaud: :jap:

Merci pour cette belle rétrospective ! Je n'ai pas vécu le Tour 89 et ça m'a fait le découvrir autrement que par ce contre-la-montre mémorable sur les Champs-Elysées. :smile: :wink:
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Par loloherrera
#3355861
levrai-dufaux a écrit :
16 juin 2021, 00:04
:love: :love: :love: :love:

Ce Tour de France est juste exceptionnel, j'espère que ce sera l'occasion de revenir sur la "légende" selon laquelle Delgado était le plus costaud sans son départ catastrophique :hehe:
Alors, on y revient ? :green:
On peut bien évidemment pas refaire l'Histoire, mais lançons le débat...

Certes, Delgado a "bénéficié" de son retard du prologue en partant sous de meilleures conditions climatiques lors du CLM de Rennes...mais tout de même, je vois pas comment l'espagnol aurait pu être battu à la régulière sur ce Tour.
Capable de plus que limiter en chrono, c'était le plus fort en montagne. Et il n'aurait pas eu à se dévoiler aussi tôt lors de la grande étape pyrénéennes, où il a peut-être laissé des forces pour les Alpes.
Bref, pour moi, il était largement en course pour la gagne.
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Par AlbatorConterdo
#3355876
:stereoking:

Delgado a montré ses limites dans les Alpes, pour moi, ce ne sont pas les Pyrénées qui l'ont fatigué :non:
Je pense en plus qu'il ne se serait pas lancé dans de grandes manoeuvres comme il l'a fait si son retard avait été moindre
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Par gradouble
#3355886
Chez moi, c'est la jubilation!

Je suis fan de Lemond, et cet exploit était inespéré.
On saute au plafond!



Mon père, va savoir pourquoi, n'aimait pas Fignon. J'étais jeune et influençable, j'ai appris à apprécier le personnage avec le temps.
Ceci dit j'adore toujours Lemond.

Par contre mon grand-père paternel supportait Fignon à fond; et m'appelait au téléphone après chacune de ses belles performances, comme sa victoire d'étape sur le Tour 92 dans les Vosges (étape des ballons).
Par biquet
#3355887
Ok avec Loloherrera. :super: Sans son départ calamiteux, je suis persuadé que Delgado gagnait le Tour. Fignon était fort, mais ce n'était pas celui de 84 :non: . Il a connu des mauvaises journées. Dans la grande étape Pyrénéenne, il était trés limite, et la passivité de Lemond l'a servi. Guimard disait aprés la course que si ça avait bagarré dans Aspin et Peyresourde, il passait par la fenêtre. Il était également limite dans le col de Vars, légèrement distancé par le groupe Lemond-Delgado, mais là encore, ça n'a pas bougé. L'américain expliquera qu'il ne pouvait pas bouger sans équipier à ses côtés..Le chrono d'Orcières Merlette n'était pas top non plus pour le parisien.

Fignon a fini les Alpes comme un tambour, certes, mais sans pouvoir réaliser le break définitif sur Lemond. Delgado, qui s'était bien ressaisi lors du chrono de Rennes (profitant aussi de bonnes conditions météo) était le plus solide et le plus stable en montagne, mais il a laissé beaucoup de jus, mentalement et physiquement, dans son opération "remontada". Perico était avant tout un trés grand finisseur de la montagne, un spécialiste de la dernière ascension. Lorsqu'il attaque dans les faux-plats d'Aspin et se lance à la poursuite du duo Mottet-Millar, il ne fait pas du Delgado. Il se lance dans l'opération parce qu'il est obligé de la faire, avec ses 7' dans le museau, mais ce n'est pas son registre. En courant simplement comme en 1988 ( je fais de bons chronos et je fume tout le monde dans les derniers km des ascensions finales), je suis sûr qu'il gagnait ce Tour. Mais Delgado n'était pas un grimpeur endurant, c'était avant tout un grimpeur explosif, même si sa victoire à Luz-Ardiden s'est dessinée dans le Tourmalet, en 1985.

Dans les Pyrénées, c Fignon qui roule derrière Delgado vers Cambasque, c'est ce même Fignon qui fait le rythme dans Superbagnères (derrière Delgado et Mottet) aprés sa défaillance dans Peyresourde,. Et dans l'étape de Villard, c'est Delgado qui fait derniers km de Saint Nizier derrière Fignon. En gros, Lemond a bien profité du travail des 2 favoris .. :sarcastic: Il n'avait pas d'équipiers en montagne, certes, mais il aurait quand même pu engager un peu le combat lorsque Fignon montrait des signes de faiblesse, dans Peyresourde ou Vars. Mais c'était pas le genre. Un Fignon dans la même situation, c'était pas la même limonade, équipier ou pas. 2 tempéraments trés différents.

Perso, j'ai eu un peu de mal avec les 3 victoires de Lemond. Même en 90, il peut dire merci à Chiappucci, qui a fait à peu prés n'importe quoi alors qu'il avait vraiment la gagne pratiquement assurée. :reflexion:
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Par loloherrera
#3355889
Je pense que son accident de chasse l'a bien diminué, il n'atteindra plus jamais son niveau en montagne qu'il avait en 86.
Sinon, Lemond aurait sans doute au moins 5 tours à son actif.

@Albator t'as pas l'air fan du Périco :green:
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Par AlbatorConterdo
#3355958
loloherrera a écrit :
10 juil. 2021, 19:09
Je pense que son accident de chasse l'a bien diminué, il n'atteindra plus jamais son niveau en montagne qu'il avait en 86.
Sinon, Lemond aurait sans doute au moins 5 tours à son actif.

@Albator t'as pas l'air fan du Périco :green:
Si, je l'appréciais, mais pour moi, sur ce Tour, le retard qu'il accumule sur les 2 premières étapes fausse un peu trop les choses, jusqu'à sa manière de courir, comme l'a mieux dit que moi Biquet
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Par gradouble
#3355980
Pour moi on ne peut pas reprocher à Lemond de ne pas avoir attaqué en montagne. Sur ce tour, il était vraiment à la limite de la rupture dès que le pente s'élevait.
Très moche sur son vélo, qu'il tordait dans tous les sens avec une braquasse énorme, on voit bien qu'il n'était pas du tout à l'aise.
Qu'aurait-il gagné à attaquer, il aurait pris 20 mètres, puis se serait fait lamentablement contrer.

Mais ce Tour a été beau aussi parce qu'aucuns des 3 favoris n'était vraiment au-dessus du lot; ça n'était plus du grand Fignon, et ça n'était plus du grand Lemond non plus; tout comme Delgado et ses bourdes du premier w-end.

Tous les 2 (Lemond et Fignon) à la limite, au bord du craquage parfois, avec des jours de mois bien, du bluff; et du panache pour Fignon; il est vrai que ça faisait quand même encore assez "humain" tout ça (je ne franchirai pas le pas de dire qu'il marchait à l'eau claire la plus pure, ça reste des cyclistes quand même, n'exagérons rien...).

Sur ce Tour, ceux qui sentaient un peu le souffre étaient les PDM (confirmé par la suite); Theunisse qui se promenait en montagne, le bouche fermée à l'Alpe, et sa copine Rooks l'accompagnant à Superbagnères :sarcastic:

Enfin un beau casting sur ce Tour, Fignon et Lemond étaient les 2 ennemis parfaits que beaucoup de choses opposaient.

Fignon, le français, parisien, cultivé, cynique parfois, au look improbable, atypique, libre, ne cherchant pas particulièrement à plaire ou à faire consensus
contre
Lemond, l'américain, sympathique, héros des enfants, bien avec les journalistes et le public, un peu plus consensuel.
Par biquet
#3356026
Et ne pas oublier Delgado, dont la popularité reste inégalée en Espagne (j'ai déjà raconté mon anecdote des Lacs de Covadonga 2005 :green: ), et qui était aussi trés apprécié en France . Et qui reste ce gars plein d'humour et de malice, facilement accessible et disponible via son vieil ami FLaffargue. C'est vrai que le casting était top, d'autant que Mottet , l'homme qui détrona le monstre Kelly de sa place de n°1 Mondial (qu'il occupait depuis...Mars 1984 :ouch: ) au mois de Mars, a joué également un grand rôle dans le scénario de la course.

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