J'ai revisionné une partie de l'étape, un régal
Au matin, on se dit que si Delgado reprend une minute à Lemond, Fignon et Mottet, il redevient le favori du Tour avant les Alpes. Et il semble bien parti pour au premier pointage intermédiaire, au sommet du col de Manse, lorsque, après seulement 10 bornes, Lemond et Fignon pointent déjà à près d'une minute tandis que Mottet est repoussé à plus d'1'20. Charly dira après l'arrivée qu'il s'est trompé de braquet dans l'ascension, et cela lui coût très cher finalement.
Mais, comme le dit Francis Lafargue (Reynolds) durant la retransmission, ce chrono n'était pas vraiment taillé pour les grimpeurs. Beaucoup de faux-plats, de portions exposées au vent, il fallait beaucoup de puissance. Un gars comme Millar finit d'ailleurs très loin. Sans surprise donc, Lemond refait petit à petit son retard sur les parties plus roulantes pour reprendre le jaune, comme à l'issue du premier contre-la-montre. Fignon connaît une mauvaise journée dans ce Tour, peut-être sa plus mauvaise même. On l'attendait un peu mieux, tout comme Mottet qui limite finalement pas si mal après son départ catastrophique.
Sinon, Rooks semble retrouver son coup de pédale de 1988 et on peut noter une nouvelle fois la très belle performance totalement inaperçue de Lejaretta, un véritable Zubeldia avant l'heure
A noter durant la retransmission un passage intéressant lorsque Madiot apparaît à l'écran (vers 15 minutes). Pour la première fois visiblement, le nombre de watts produits par le coureur est mesuré en direct (on voit que Madiot fait quelques pointes au-dessus des 400 dans la montée finale malgré son échappée de la veille). A la lumière d'aujourd'hui, l'échange qui suit sur "le vélo de l'an 2000" entre Chêne et Chapatte est assez savoureux. "Il ne manquera plus au directeur sportif qu'à prendre la place du coureur" conclut Chapatte