J'ai créé un système modulable sur mon fichier général. À savoir qu'il est possible de faire des stats générales et particulières, c-à-d de limiter ou pas le nombre de courses, comme je l'ai fait ici (d'abord les 5 classiques majeures, ensuite les 9 autres courses d'un jour, puis le classement combiné). À cela bien sûr on peut ajouter d'autres courses, d'un jour mais aussi par étapes, et c'est le but de mon classement grand combiné : entre 20 et 35 courses représentatives qui ont connu au moins 30 organisations entre 1946 et aujourd'hui, pour la stabilité des statistiques (ce sont des stats historiques, à considérer dans une longue perspective et non comme le reflet d'une année précise : il est évident en 2020 de considérer l'Amstel comme une course historique, mais si nous étions en 66, année de la première de cette course, il serait osé de la choisir d'emblée comme représentative, au détriment... je ne sais... du GP de l'Escaut, par exemple, course bien plus ancienne et stable).
La difficulté pour certains est d'admettre le principe des points. Tu gagnes la Semaine Catalane en 67, tu as 150 pts, comme le vainqueur du Tour ou le Champion du Monde. Ça semble absurde. Et pourtant ça marche, à condition de restreindre le nombre de courses de ce type et de ne pas commencer à vouloir y mettre tout et n'importe quoi, genre Tropicale Amissa Bongo. Ça marche parce que les cadors courent aussi les courses de moindre importance et y prennent des points. Quand je dis que la prise en compte des courses secondaires affine la hiérarchie, c'est la vérité. Un coureur comme Julian Gorospe est inexistant si l'on considère les classiques, les GT (même la Vuelta) ou le CM s/route. Qui oserait toutefois dire que ce coureur n'a pas existé ? Car en effet, il s'est distingué plutôt sur des petits tours (soit de la grande semaine -- 7 jours et plus --, soit de la petite semaine -- moins de 7 jours), et singulièrement sur le Tour du Pays Basque (790 pts), alors qu'il n'a pris que 786 pts en considérant les 5 classiques historiques, les 3 GT et les 3 courses spéciales (Bordeaux-Paris, GP des Nations, CM s/route). Ceci me permet de situer le coureur par rapport aux grands d'Espagne, mais aussi par rapport aux coureurs de niveau inférieur, entre son propre frère Ruben (10 pts au total) ou Javier Pascual Rodriguez (317 pts). Les "petites courses" affinent donc la hiérarchie, nettement.
Mes catégories sont au départ assez distinctes : 3 catégories typiques : courses d'un jour, courses par étapes et courses spéciales (une course par sélection nationale, une course très longue où interviennent des vélomoteurs, un contre-la-montre individuel). À l'intérieur des deux premières, nouvelles catégories : des GT, des petits tours d'au moins 7 jours (Tirreno, Paris-Nice, Dauphiné, Catalogne, Suisse) ; des courses d'un jour appelées actuellement classiques ou qui ont été des classiques en vue, soit des courses qui existaient en 46 et n'existent plus (Paris - Bruxelles, Ch. de Zurich) ou n'ont plus l'importance qu'elles ont eu (Paris - Tours), n'existaient pas et sont devenues des courses de référence (Amstel, San Sebastian, GP de l'E3) ou existaient et sont devenues importantes au fil du temps, en se durcissant (Gand - Wevelgem, jadis course de consolation), plus la Flèche Wallonne qui a un statut intermédiaire et le GP de Francfort.
J'ai créé une dernière catégorie pour le fun et pour l'équilibre aussi, appelée "extra-races", où j'ai mis les petits tours de moins de 7 jours, d'abord celui de Romandie, très régulier, et le Tour du Pays Basque (régulier depuis 69), auxquels j'ai ajouté des épreuves à mon goût méritantes comme les 4 Jours de Dunkerque (seul PT sans "montagne" et organisé de manière fiable et régulière depuis 1955), la Semaine Catalane et le Midi Libre qui n'existent plus mais ont été très courus, surtout la Semaine Catalane jusque dans les années 80. Il y a un pendant "un jour" à ces extra-races où j'ai mis deux courses italiennes de type semi-classiques, à savoir Milan -Turin (la plus ancienne course cycliste) et le Tour d'Émilie, qui ont cette caractéristiques de n'avoir jamais été choisies dans le cadre d'un Championnat d'Italie (ce qui m'arrange très bien, vu que les courses nationales sont exclues). L'Italie est l'une des trois grands nations historiques du cyclisme et je trouvais qu'elle était assez peu représentée (Giro, Tirreno à partir de 66 et deux classiques historiques prises d'assaut par les coureurs étrangers), alors qu'elle en possède de très belles (semi-classiques), jamais élevées plus haut que le statut HC par l'UCI (ma limite inférieure) et qui n'ont jamais été intégrées aux divers challenges (Desgranges-Colombo ou Super Prestige Pernod ou Coupe du Monde). J'ai ajouté aussi deux courses belges : le Circuit Het Volk et la Flèche Brabançonne qui me semblent indiscutables. Il me reste en principe trois courses en réserve, mais j'hésite à les intégrer : 2 petits tours, celui de Belgique (très important avant -- 10 jours de course ! --, moins depuis, qui a disparu puis est revenu), car il semblait logique que la Belgique soit au moins représentée par une course par étapes, et celui du Luxembourg, très régulièrement organisé, et en guise de récompense pour ce petit pays qui a toujours offert au cyclisme, depuis Frantz, de bons coureurs. Mais voilà, ces deux tours porteraient certaines années mon total de courses à 37 (81, 84, 85, 88) et ça dépasse mon ratio limité à 35. Une ultime course : le GP de Plouay, devenue importante, mais qui ne valait pas grand-chose jusque dans les années 80/90, si bien que j'hésite à l'intégrer, à moins d'en exclure une grosse partie, ce qui est contraire à mon principe : une course admise l'est depuis 1946 si elle existait alors, y compris les éditions d'un jour du Midi-Libre. Et d'un autre côté, il y a une course française qui mérite autant, sinon plus, sa présence ici (en suivant la perspective historique) : le GP de Fourmies. Il est possible que je prenne le Tour de Belgique de 46 jusqu'en 81 et que je l'exclue ensuite, car trop irrégulier, et que je ne considère Plouay qu'à partir d'une date à déterminer. C'est délicat. Ça crée des exceptions au système, et à partir de là, des polémiques surviennent : "Tant qu'à faire des exceptions aux règles, alors, pourquoi ne pas intégrer des courses qui ont connu ou connaissent moins de 30 éditions et ont été ou sont importantes : Rome-Naples-Rome, le Tour du Sud-Est, les Strade Bianche dès aujourd'hui, etc. ?"
En 2019, il n'y avait plus que 31 courses (avec Plouay, le Tour de Belgique et celui du Luxembourg). En principe je peux en rajouter 4. La place est toute chaude pour les Strade Bianche quand elles auront 30 ans d'âge et... et... ? Je ne suis pas obligé non plus d'atteindre 35 courses. Il y aura sans doute aussi le CM contre le chrono qui remplacera ainsi le défunt GP des Nations comme course spéciale et spécifique.
Il faudra de toutes façons faire des classements comparatifs (avec et sans les extra-races, notamment, pour mesurer leur impact que je crois limité, vu que ce ne sont pas les mêmes coureurs qui les courent : on ne risque donc pas de voir venir titiller les cadors un coureur de second plan qui aurait spécialement cartonné sur les extra-races, comme jadis un Nico Eeckhout qui figurait dans le Top-50 de l'UCI en ne faisant des résultats que sur les courses HC, 1.1, 1.2 et 1.3). Dans mon système, ce coureur (pas un crack, mais pas non plus un minable) n'a pas pris un seul point dans les classiques historiques, et des 498 pts qu'il a engrangés, 340 viennent de Paris-Bruxelles, course alors déjà sur le déclin. Comme on le voit, donc, mon système ne permet pas la forte exposition de coureurs jamais présents ou peu sur les épreuves majeures. Il est équilibré, et je tiens à cet équilibre. Les meilleures coureurs sont toujours ceux qui ont brillé sur tous les types de courses, de mars à octobre. Il n'a pas de secret.
Enfin, je bavarde, comme toujours (c'est souvent ainsi que je trouve des solutions à mes problèmes, en les exposants en détails)...
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