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Modérateur : Modos VCN

#3176082
mc-enroe31 a écrit :
25 mai 2020, 21:00
Une petite question aux matheux.

Peut-on extrapoler la perf de Fausto Coppi en 1952 sur l'Alpe d'Huez pour savoir ce que cela aurait donné avec les conditions matériels et préparation physique des années 2010?

Il est monté en 45'22" avec un vélo de 11,4 kg, un bitume loin d'être le billard actuel, un pneu de rechange sur le dos, un changement de vitesse au cadre, un rendement des pneus bien moins bon qu'actuellement, etc...

Croyez-vous que malgré qu'il n'avait pas la préparation des coureurs des années 2010, il aurait pu monter en moins de 40'? Ce qui n'a été réalisé que deux fois en dehors de la période EPO (Sastre en 2008 en 39'30" et Quintana en 2013 en 39'49").
Et Biquet n'avait terminé qu'à 1'20", faut le souligner. :genance:

Franchement, je suis pas matheux, mais je pense pas que Coppi, aussi immense fut-il, aurait pu gagner 5' avec un meilleur matériel et une meilleure préparation, si l'on expulse le critère du dopage. Mais sa montée reste phénoménale, tout comme celle de Bahamontès dans le Puy de Dôme, 7 ans plus tard.

#3176122
biquet a écrit :
26 mai 2020, 12:06
mc-enroe31 a écrit :
25 mai 2020, 21:00
Une petite question aux matheux.

Peut-on extrapoler la perf de Fausto Coppi en 1952 sur l'Alpe d'Huez pour savoir ce que cela aurait donné avec les conditions matériels et préparation physique des années 2010?

Il est monté en 45'22" avec un vélo de 11,4 kg, un bitume loin d'être le billard actuel, un pneu de rechange sur le dos, un changement de vitesse au cadre, un rendement des pneus bien moins bon qu'actuellement, etc...

Croyez-vous que malgré qu'il n'avait pas la préparation des coureurs des années 2010, il aurait pu monter en moins de 40'? Ce qui n'a été réalisé que deux fois en dehors de la période EPO (Sastre en 2008 en 39'30" et Quintana en 2013 en 39'49").
Et Biquet n'avait terminé qu'à 1'20", faut le souligner. :genance:

Franchement, je suis pas matheux, mais je pense pas que Coppi, aussi immense fut-il, aurait pu gagner 5' avec un meilleur matériel et une meilleure préparation, si l'on expulse le critère du dopage. Mais sa montée reste phénoménale, tout comme celle de Bahamontès dans le Puy de Dôme, 7 ans plus tard.
Je ne vois pas comment on pourrait extrapoler la performance de Coppi dans le présent :scratch:

Ce que l'on peut simplement dire, c'est que Coppi était à son meilleur niveau sur ce Tour 1952. Il me semble qu'il a effectué une ascension de l'Alpe relativement prudente (souvenons-nous qu'il s'agissait de la première ascension de l'Alpe et que les coureurs n'avaient pas de repères). Au pied du col, il n'a pas cherché à répondre au démarrage de Robic et ne l'a rattrapé qu'à mi-col pour le distancer dans les 5 derniers kilomètres. L'écart de 1'20 montre que Coppi a dominé, mais il n'a pas non plus survolé la montée : on a vu des écarts plus grands par la suite entre le vainqueur et ses poursuivants. Robic était un excellent grimpeur et il ne faut pas minimiser non plus sa performance, mais Coppi avait visiblement comme tactique de se dégager uniquement sur la fin de l'ascension. Je pense qu'il aurait pu faire un temps encore plus rapide s'il avait l'intention de courir de manière plus risquée.

A titre personnel, je suis davantage impressionné par le temps d'ascension de Gaul au Ventoux réalisé en 1958 : 1h02'09 :w00t:
Seul Bahamontes avait quelque peu résisté. C'était un contre-la-montre certes, mais cela le place plus proche des temps modernes sur une montée plus longue que l'Alpe.

Edit : en passant, pour Quintana, il a réalisé 39'22 en 2015 dans l'Alpe, ce qui en fait la montée la plus rapide de la décennie.
#3176266
levrai-dufaux a écrit :
26 mai 2020, 13:51
biquet a écrit :
26 mai 2020, 12:06


Et Biquet n'avait terminé qu'à 1'20", faut le souligner. :genance:

Franchement, je suis pas matheux, mais je pense pas que Coppi, aussi immense fut-il, aurait pu gagner 5' avec un meilleur matériel et une meilleure préparation, si l'on expulse le critère du dopage. Mais sa montée reste phénoménale, tout comme celle de Bahamontès dans le Puy de Dôme, 7 ans plus tard.
Je ne vois pas comment on pourrait extrapoler la performance de Coppi dans le présent :scratch:

Ce que l'on peut simplement dire, c'est que Coppi était à son meilleur niveau sur ce Tour 1952. Il me semble qu'il a effectué une ascension de l'Alpe relativement prudente (souvenons-nous qu'il s'agissait de la première ascension de l'Alpe et que les coureurs n'avaient pas de repères). Au pied du col, il n'a pas cherché à répondre au démarrage de Robic et ne l'a rattrapé qu'à mi-col pour le distancer dans les 5 derniers kilomètres. L'écart de 1'20 montre que Coppi a dominé, mais il n'a pas non plus survolé la montée : on a vu des écarts plus grands par la suite entre le vainqueur et ses poursuivants. Robic était un excellent grimpeur et il ne faut pas minimiser non plus sa performance, mais Coppi avait visiblement comme tactique de se dégager uniquement sur la fin de l'ascension. Je pense qu'il aurait pu faire un temps encore plus rapide s'il avait l'intention de courir de manière plus risquée.

A titre personnel, je suis davantage impressionné par le temps d'ascension de Gaul au Ventoux réalisé en 1958 : 1h02'09 :w00t:
Seul Bahamontes avait quelque peu résisté. C'était un contre-la-montre certes, mais cela le place plus proche des temps modernes sur une montée plus longue que l'Alpe.

Edit : en passant, pour Quintana, il a réalisé 39'22 en 2015 dans l'Alpe, ce qui en fait la montée la plus rapide de la décennie.
Moi c'est le Bahamontès du Puy de Dôme 59 qui me subjugue le plus. Il avait écrabouillé tout son monde sur 12 km 1/2: 1 seul coureur à moins de 3', et pas n'importe lequel, son alter-ego Gaul, pointé à 1'26". Frederic Portoleau avait évalué sa performance autour des 415-420W, en tenant compte des paramètres de l'époque (matériel, etc). :pt1cable: Plusieurs coureurs hors-délais, dont certains membres éminents de l'Equipe de France, et un joli 20,7km/h sur une pente moyenne de 8°/°, en partant de Royat. Y avait quand même des phénomènes en cette période (Gaul, Baha en montagne, Anquetil clm), c'est impressionnant.
#3176311
biquet a écrit :
26 mai 2020, 16:50
levrai-dufaux a écrit :
26 mai 2020, 13:51


Je ne vois pas comment on pourrait extrapoler la performance de Coppi dans le présent :scratch:

Ce que l'on peut simplement dire, c'est que Coppi était à son meilleur niveau sur ce Tour 1952. Il me semble qu'il a effectué une ascension de l'Alpe relativement prudente (souvenons-nous qu'il s'agissait de la première ascension de l'Alpe et que les coureurs n'avaient pas de repères). Au pied du col, il n'a pas cherché à répondre au démarrage de Robic et ne l'a rattrapé qu'à mi-col pour le distancer dans les 5 derniers kilomètres. L'écart de 1'20 montre que Coppi a dominé, mais il n'a pas non plus survolé la montée : on a vu des écarts plus grands par la suite entre le vainqueur et ses poursuivants. Robic était un excellent grimpeur et il ne faut pas minimiser non plus sa performance, mais Coppi avait visiblement comme tactique de se dégager uniquement sur la fin de l'ascension. Je pense qu'il aurait pu faire un temps encore plus rapide s'il avait l'intention de courir de manière plus risquée.

A titre personnel, je suis davantage impressionné par le temps d'ascension de Gaul au Ventoux réalisé en 1958 : 1h02'09 :w00t:
Seul Bahamontes avait quelque peu résisté. C'était un contre-la-montre certes, mais cela le place plus proche des temps modernes sur une montée plus longue que l'Alpe.

Edit : en passant, pour Quintana, il a réalisé 39'22 en 2015 dans l'Alpe, ce qui en fait la montée la plus rapide de la décennie.
Moi c'est le Bahamontès du Puy de Dôme 59 qui me subjugue le plus. Il avait écrabouillé tout son monde sur 12 km 1/2: 1 seul coureur à moins de 3', et pas n'importe lequel, son alter-ego Gaul, pointé à 1'26". Frederic Portoleau avait évalué sa performance autour des 415-420W, en tenant compte des paramètres de l'époque (matériel, etc). :pt1cable: Plusieurs coureurs hors-délais, dont certains membres éminents de l'Equipe de France, et un joli 20,7km/h sur une pente moyenne de 8°/°, en partant de Royat. Y avait quand même des phénomènes en cette période (Gaul, Baha en montagne, Anquetil clm), c'est impressionnant.
Gaul sur le TDF 1958, c'est quand même sacrément fort : il bat Anquetil sur le plat contre-la-montre puis il domine Bahamontes au Ventoux avant de l'emporter au terme d'un des plus grands exploits de l'histoire du Tour à Aix les Bains. Dommage pour Géminiani qui aurait bien mérité d'inscrire son nom au palmarès de la Grande Boucle !

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