Re: Les grimpeurs français
MessagePublié :25 juil. 2020, 11:31
Tellement de niveau qu'un type comme Ockers se retrouve 8e... Et Dotto 13e c'est ahurissant.
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C'était une période exceptionnelle. Jacques Marchand la considérait comme la plus belle de l'histoire de cyclisme, et elle l'était d'autant plus qu'elle survenait juste aprés la guerre.
Merci pour le lien. C'est dommage, le seul moment qu'on rate c'est celui de l'attaque décisive ..levrai-dufaux a écrit : ↑07 juil. 2020, 08:49Je n'ai pas eu la chance dy être, mais c'est effectivement l'impression que je m'étais faite à partir des vidéos de la course
On peut en voir la fin ici (avec Anquetil en consultant) :
Salut runnz, désolé pour la réponse tardive, je me suis peu connecté au forum ces derniers temps.
J'étais absent depuis un bon moment pour cause de problèmes "techniques", mais je remarque une petite erreur concernant les qualités de Gaul et Bahamontès: le démarreur, c'était Baha, le grimpeur long, c'était Gaul. Bon, c'est anecdotique, vu que les 2 étaient des grimpeurs exceptionnels.PuncheurFou a écrit : ↑18 nov. 2020, 20:56Content de voir Richard Virenque figurer aussi haut. Je suis étonné d'ailleurs, j'entends tellement de soi-disant expert nous sortir que ce n'est pas un vrai grimpeur (avec comme ultime argument "il a remporté Paris-Tours ). Pour avoir suivi le cyclisme à partir de 1998, je peux vous dire que Virenque est l'un des premiers coureurs qui a pu m'impressionner, même en 1999 il faisait partie des tout meilleurs grimpeurs. Et s'il va rentrer dans le rang à partir de 2002, j'ai encore en tête sa magnifique victoire au Mont Ventoux. Comme l'a dit notre Rodrigo nationale à l'époque "Richard Virenque a probablement fait son plus mauvais Tour, mais il a remporté sa plus belle victoire en montagne".
Je n'ai donc pas connu en direct les épopées magnifiques de Richard avant 1998 (je devrais dire 1999 vu son exclusion l'année précédente), mais quand je revoyais ado sur ESPN classic sport ses magnifiques épopées (internet était moins fourni dans les années 2000 niveau cyclisme), c'était quand même du lourd, surtout sa victoire d'étape en 1994. En fait, j'ai l'impression qu'on a extrapolé les années 2000 sur toute sa carrière : j'entends par là que les grimpeurs-baroudeurs dans les années 2000, c'était souvent des gars à qui on avait laissé 10 minutes d'avance, et qui ne se serait pas imposé à la pédale. Mais Richard était réellement un coureur endurant, capable de creuser des écarts à la pédale, un coureur à l'ancienne somme toute.
Puis Richard est capable de s'illustrer sur tous les GT : top 5 sur la Vuelta, victoire d'étape sur le Giro (et un petit top 20 sympathique).
Alors ceux qui ont vu les démarrages incroyables de Pantani, ont toujours tendance à dire que c'est ça un vrai grimpeur, alors que non, il y a plusieurs types de grimpeurs. Et cela est clair depuis le Moyen Âge du cyclisme : Gaul était capable de démarrage impressionnant et Bahamontès était reconnu pour ses longues échappées, pourtant personne ne dirait de l'Espagnol qu'il n'est pas un vrai grimpeur.
Après on collera facilement à Richard l'image d'un coureur dopé. Pourtant un peu de sérieux, quand on connait l'époque à laquelle il courrait, sans en faire un martyr, on se rend compte que pour le coup il a réellement tout prit sur la tronche pour l'ensemble du peloton. Son retour réussi à le mérite de montrer qu'il était très combattif.
Sinon content de voir Moncoutié (surtout quand on connait sa réputation) et aussi Pierre Rolland dans ce classement. Je suis d'ailleurs content pour ce-dernier qu'il ait pu réaliser un top 20 sur le Tour cette année. Au vu de ses performances passées, ce n'est pas grand chose, en revanche ça démontre qu'il peut encore briller le sympathique Pierrot !
Exact. Gaul était bien plus complet que Bahamontès, c'était un grand rouleur. Il reconnaissait lui-même ne pas aimer les démarrages en montagne, préférant faire parler sa "moulinette" légendaire pour asphyxier progressivement ses adversaires. Il ne répondait jamais aux jaillissements d'un Bahamontès hyper-nerveux, mais revenait à son rythme..lorsqu'il revenait. Bahamontès était lui l'archétype du pur grimpeur: il était fait pour grimper vite les cols, quoi. Bahamontès est le coureur qui est passé le plus souvent en tête d'un dernier col d'une étape du Tour de France, détaché le plus souvent. Mais ça ne voulait pas dire qu'il passait chaque fois la ligne d'arrivée dans la même position, loin de là (piètre descendeur, rouleur irrégulier)..L'ère des arrivées au sommet n'était pas encore arrivée.fred30 a écrit : ↑21 déc. 2020, 12:28De mémoire et sans vérification de ma part, je pense que Biquet a raison.
J'ai des souvenirs d'étapes où Gaul renversait la table par de longues chevauchées (Monte Bondone sur le Giro 56, l'étape de la Chartreuse sur le Tour de France 58, deux des trois grands tours qu'il remporta) , alors que j'ai moins de souvenirs de Bahamontès sur ce type d'effort.
Naturellement tout est relatif, l'espagnol était toujours à l'avant en montagne, mais je le vois plus comme un gars régulier qui parfois met une cacahuète et s'en va gagner, que comme un baroudeur des cimes. Bahamontès n'était pas non plus aidé par ses piètres qualités de descendeur ...
biquet a écrit : ↑25 déc. 2020, 20:13Exact. Gaul était bien plus complet que Bahamontès, c'était un grand rouleur. Il reconnaissait lui-même ne pas aimer les démarrages en montagne, préférant faire parler sa "moulinette" légendaire pour asphyxier progressivement ses adversaires. Il ne répondait jamais aux jaillissements d'un Bahamontès hyper-nerveux, mais revenait à son rythme..lorsqu'il revenait. Bahamontès était lui l'archétype du pur grimpeur: il était fait pour grimper vite les cols, quoi. Bahamontès est le coureur qui est passé le plus souvent en tête d'un dernier col d'une étape du Tour de France, détaché le plus souvent. Mais ça ne voulait pas dire qu'il passait chaque fois la ligne d'arrivée dans la même position, loin de là (piètre descendeur, rouleur irrégulier)..L'ère des arrivées au sommet n'était pas encore arrivée.fred30 a écrit : ↑21 déc. 2020, 12:28De mémoire et sans vérification de ma part, je pense que Biquet a raison.
J'ai des souvenirs d'étapes où Gaul renversait la table par de longues chevauchées (Monte Bondone sur le Giro 56, l'étape de la Chartreuse sur le Tour de France 58, deux des trois grands tours qu'il remporta) , alors que j'ai moins de souvenirs de Bahamontès sur ce type d'effort.
Naturellement tout est relatif, l'espagnol était toujours à l'avant en montagne, mais je le vois plus comme un gars régulier qui parfois met une cacahuète et s'en va gagner, que comme un baroudeur des cimes. Bahamontès n'était pas non plus aidé par ses piètres qualités de descendeur ...
Je pense exactement comme toi, même si (selon moi en tout cas) y a peut-être match entre Gaul et Coppi pour ce qui concerne le titre de meilleur montagnard. Par contre, je ne vois personne qui me paraisse supérieur ou même l'égal d'un Bahamontés dans le registre de l'escalade pure.levrai-dufaux a écrit : ↑28 déc. 2020, 11:12Gaul était effectivement réputé pour sa fréquence de pédalage extraordinaire. C'était un grimpeur "régulier" qui préférait lisser son effort plutôt que de placer des démarrages soudains (ce dont il était toutefois capable). Comme le dit biquet, il ne se préoccupait pas toujours des attaques de ses adversaires et montait à son rythme (Froome n'a rien inventé ).
Pour reprendre la distinction entre grimpeur et montagnard, Gaul est probablement le meilleur montagnard de l'histoire et Bahamontes le meilleur grimpeur (au sens escaladeur). Quoique Bahamontes était capable de bien résister sur le plat, contrairement aux purs grimpeurs "poids légers".