veji2 a écrit : ↑27 mai 2018, 12:27
La question est quels enseignements en tireront les FDJ ?
- Pinot a peut être plus encore que sur le fond cycliste besoin de travailler la capacité à encaisser... En fait il aurait intérêt à aller aux Canaries ou en Andalousie plus, pour alterner le boulot au niveau de la mer dans les 30 c° puis du boulot en montagne plus frais et s'habituer à ces variations ?
- Pinot a peut être besoin de courir plus en retrait au début d'un GT selon le type de course (backloading des étapes de montagne notamment) ? Il y a manière de courir sur un Tour de Alpes, un Tour de Suisse ou un Tirreno, où de toutes façons les occases ne sont pas multiples, il faut y aller et taper dedans, et il y a manière de courir sur un GT ? ça me fait chier parce que j'aime le spectacle, mais je me dis que ça se trouve si un Bardet tente plus de choses sur le tour l'an dernier, attaque à fond sur Peyra Taillade, au lieu de craquer sur le dernier CLM mais de sauver son podium, il craque sur le Galibier et perd son top 5....
Bref, je me demande comment la FDJ va débriefer tout ça.
Le stage ça peut être une bonne piste à explorer.
L'altitude aussi - il y est naturellement bon a priori, mais entre Sölden et le contexte d'un GT avec sa météo, sa surcharge de fatigue, il y a un monde... Là il y a un petit truc à aller chercher peut-être ?
Courir plus en retrait c'est ce qu'il a essayé de faire (beaucoup lui tombaient dessus d'ailleurs).
Quelques étapes de plaine/vallons nerveuses où il a lâché un poil plus d'énergie qu'il n'aurait fallu en bataillant pour être devant mais rien de significatif je crois.
Il a quand même dû lâcher du jus à piaffer/faire le finisseur dans les premières semaines, un peu peut-être.
Et je te rejoins à moitié sur Bardet car même si le Tour est peut-être plus usant nerveusement, la fatigue globale n'est peut-être pas la même ?
Moins de transferts foireux et d'horaires décalés, moins d'extrêmes météo, plus d'étapes où ça "débranche" et platissimes... (là il n'y a presque pas eu d'étape tranquille !)
Enfin c'est peut-être équivalent disons, tu as raison il aurait pu payer plus tôt donc plus cher des offensives qu'il n'a pas faites.
Mais autant une chevauchée dantesque en solitaire je peux comprendre que ça se paie plus tard, autant quinze jours en rose ou en jaune je veux bien croire que ça fatigue, autant j'ai du mal à comprendre que les attaques "courtes" (réussies ou non) se paient une ou deux semaines après...
Yates je veux bien comprendre par exemple, il avait énormément donné, ça a une certaine logique, c'était attendu par beaucoup.
Mais sinon pour moi c'est largement lissé dans la récupération globale en fait
Dumoulin par exemple, même s'il n'a pas attaqué tous les jours bien sûr, pas de loin, a quand même montré le bout de son nez dès qu'il l'a pu, sans le payer par la suite - enfin il était carbonisé bien sûr, mais ne l'a pas payé plus que d'autres, toujours à un très bon niveau.
Je doute que Froome quand il galérait à 40" ait moins "tapé dedans" que d'autres coureurs qui étaient dans le peloton des favoris...
Aru qui faiblit petit à petit au dernier Tour, c'est plus une histoire de forme globale que de "payer" sa Planche des Belles filles ou ses attaques ailleurs (Mont du Chat ?)
non ?