Quelques résumés :
Samedi 12 mai, Ufolep à Rimont en Ariège.
Joli circuit de 9 km, tout vallonné, beaucoup dans les bois et sur des petites routes de paysan entourée par des prairies. Une belle bosse finale à plus de 10% et 8 tours.
De la grisaille, de la fraîcheur et assez peu de monde au départ (qu’une 40aine en 1ère et 2ème catégories).
Dans mon club, nous sommes 5 et on fait la course, on s’amuse. Au tiers de course, je me retrouve échappé après avoir pris la roue d’un costaud, nous sommes 4 devant dont 2 de mon club; ça roule très dur. Un contre rentre avec encore un co-équipier, nous sommes donc maintenant 3 de mon club sur 6 échappés.
On creuse vite et bien. La victoire va se jouer entre nous.
Mais voilà dans le dernier tour, on court plutôt mal et au lieu d’attaquer chacun notre tour, on roule un peu comme des cons, on amène en clair nos adversaires dans un fauteuil.
Après la bosse finale dans laquelle je lâche, mes 2 coéquipiers se feront battre au sprint par les 2 plus forts de l’échappée.
Bref, on fait 3, 4 et 5ème (moi), bon dans un sens c’est bien, mais dans un autre ce n’est pas terrible.
En tout cas, je suis plutôt en forme.
Week-end des 19 et 20 mai, Tour du Fousseret.
C’est parti pour mon 5ème TdF, LA course du coin en Ufolep avec vraiment un gros niveau chaque année.
1ère étape le samedi,
92 km, très vallonnée bien sûr, plutôt du costaud pour de l’Ufolep. Nous sommes un peloton d’une grosse centaine de coureurs en 1 et 2.
Je ne suis pas le premier attaquant de la journée, seulement le 2ème et ainsi après 1 km de course me voilà déjà échappé avec le 3ème attaquant du jour (le 1er n’a pas pu prendre nos roues).
A 2 on creuse assez vite, on roule vraiment très fort ; mais je souffre, mon collègue d’échappée me fait terriblement mal à la gueule, il doit m’attendre un peu dans un faux-plat montant d’ailleurs.
Un contre de 4 se forme, mais ils ne roulent pas assez vite et ne rentreront jamais sur nous.
Donc, à 2, on aura jusqu’à 2min40 d’avance sur le peloton.
Il faut savoir que sur ce petit Tour, il y a des classements annexes, les GPM (maillot blanc avec quelques pois rouges) et les sprints intermédiaires (maillot vert) (couleurs qui rappellent vaguement quelque chose)
A 2 échappés, on est dans la situation idéale, on décide de se partager les classements (très sympa de la part de mon co-échappé car je crois qu’il pouvait faire tous les sprints sans problème), lui jeune grimpeur fera donc les GPM et moi les « points chauds ».
On va tenir comme ça environ 65 km à près de 40 km/h, franchement, à 2, c’est très, très dur (surtout pour moi en fait), je vais quand même passer en tête sur les 3 sprints de la journée, le maillot vert n’était pas mon objectif, mais du coup il le devient.
On finit par se faire rattraper par le peloton juste avant le circuit final de 20 bornes et malheureusement dans une côte ; je ne peux plus forcer et me retrouve donc lâché. On reviendra presque dans le peloton avec quelques autres mais encore au pied d’une côte et là j’explose, je lâche définitivement dans les jambes mais aussi dans la tête (je n’aurais pas vu beaucoup le peloton aujourd’hui et j’aurai un maillot à défendre le lendemain).
Les 20 derniers km sont donc fait dans un petit groupe de 4, en mode « récup ». Je finis à 12 minutes. J’ai 3 coéquipiers très bien classés en 1ère et un en 2ème et moi j’ai le maillot vert. Une bonne journée.
2ème étape, le dimanche matin, 82 km et presqu’aussi dure.
Mes coéquipiers m’ont bien briffé, ils veulent défendre mon maillot et pour une fois je fais un échauffement sérieux car le premier sprint intervient au bout de 9 km et les 2 autres de la journée sont avant les principales côtes du jour aux km 29 et 32.
Du coup dès le départ, on enclenche, j’ai 2 coéquipiers qui se mettent en tête du peloton et maintiennent un tempo très élevé sur le plat afin que personne ne sorte (vraiment très sympa de leur part car tous les 2 sont encore en course pour le général), je suis en 3ème position et face à cette responsabilité qui me revient, pour une fois (encore) je me dois de conserver ma place, je me "bats" et ne me laisse pas déborder et je joue presque des coudes face aux autres « vrais » sprinters.
Je fais le sprint (encore une première) et il me semble faire 3ème de celui-ci ; donc en principe le maillot est sauvé mais je n’en suis pas très sûr car il peut toujours y avoir des erreurs de la part des « commissaires ».
Le problème est que juste après celui-ci on a une côte assez raide, le peloton embraye, ça attaque, je me bats, n’explose pas mais saute quand même.
Je me retrouve au bas de la descente, que je suis obligé de « faire », dans un groupe d’une 10aine de coureurs lâchés dont un de mes coéquipier bien classé au général et qui s’est mis chiffon pour moi en début d’étape.
Il faut rendre la pareille et il y a encore 2 sprints. Bref on se met minable pour rentrer.
Je suis encore derrière pour le 2ème sprint et c’est le coureur qui a remporté le premier qui remporte également celui-ci malgré les manœuvres de mes coéquipiers, ça ne sent pas super, il faut que je rentre pour le 3ème sprint et « miracle », on y parvient juste avant.
Je me fais alors une remontée du peloton obligatoire et, encore une première, je dis aux gars qui squattent le « bord » du peloton de se pousser afin de me laisser passer et ils le font (je dis merci quand même).
Mon adversaire du jour s’envole déjà pour le sprint, un coéquipier m’emmène et s’écarte juste avant la ligne, je fais donc encore 3ème de celui-ci (car un coureur était sorti en solitaire auparavant). Grâce à ces quelques points, là c’est sûr le maillot est conservé. Je suis bien heureux, surtout de l’attitude de mes coéquipiers qui ont vraiment joué le jeu et ont été vraiment classes et même d’autres coureurs du peloton qui me connaissent bien et qui m’ont aidé à l’arrière (comme quoi, ça sert aussi en vélo d’être un gentil, pas chiant)
Bon il reste 50 bornes, mais là je n’y suis plus trop. Toutefois je tiens le coup dans la très longue côte suivante et même dans la descente qui se fait « à fond » (je vais d’ailleurs battre mon record de vitesse à vélo, 75 km/h pendant quelques secondes).
Cependant je musarde trop à l’arrière et dans la côte qui suit je me prends des cassures que je ne parviens pas à combler. Je vais un peu cravacher pour essayer de revenir pendant 10-15 bornes, ayant encore le peloton en point de mire et profitant « un peu »de l’aspiration des voitures suiveuses. Mais je ne recollerai pas.
Encore une fois je vais faire les 20 dernières bornes en cyclotouriste, et on va finir à 3 cette fois à 12 minutes (comme la veille).
3ème étape le chrono habituel de 7,5km.
Rien à signaler pour moi, je le fais pour être classé et pour « paradé » avec mon beau maillot. 46ème quand même sur 71 ; en effet une trentaine de coureurs ont bâché sur les 2 étapes précédentes ou ont préféré rentrer plus tôt à la maison.
Voilà je monterai sur le podium, bouquet pour ma femme, une coupe en plastique pour mon fils, 2 maillots verts, du pinard et autres babioles pour ma fille
Une course vraiment étonnante pour moi, celle des premières, un maillot, un classement annexe, des gars qui roulent pour moi, des sprints, de la bienveillance et bien des encouragements et de l’aide de coureurs même d’autres équipes. Ça fait plaisir
Pour mon club, en 1ère catégorie, les 3 costauds font 5, 10 et 11ème. En 2ème caté, un coureur fait 2ème plus une victoire d’étape et en 3ème nous avons une victoire d’étape.
Bref, un très bon week-end pour nous, on a pas fait de conneries et on a su rouler comme il fallait.
On s’amuse, tout ça n’est évidemment pas bien sérieux. On dirait vraiment des gosses qui jouent au Tour de France dans un village.