- 22 avr. 2018, 10:43
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Tempête dans un verre d’eau ou mal plus profond ? Le dernier kilomètre de la Flèche wallonne aura-t-il laissé des traces au sein de l’équipe Lotto-Soudal, comme on pouvait le penser en voyant la réaction de Tim Wellens, peu après l’arrivée ?
"Jelle devait travailler pour moi mais sans doute a-t-il changé d’avis pour jouer sa propre carte, ce qui n’était pas l’accord", avait fini par lâcher le Limbourgeois après s’être réfugié directement dans le bus de son équipe.
Au sein de la formation belge, on cherche bien sûr à dédramatiser le coup de chaud de Wellens. Ce vendredi, c’est une équipe unie qui a reconnu la finale de la Doyenne et qui a ensuite présenté ses… trois leaders à l’interview. À l’origine, sur le message annonçant ce moment avec la presse, on n’évoquait pourtant que deux chefs de file, Tiesj Benoot et Tim Wellens. Entre-temps, Vanendert a pris du galon.
"La déclaration de Tim a été une réaction émotionnelle", tempère Marc Sergeant, avec la diplomatie qu’on lui connaît. "Il était déçu de son résultat, quant à Jelle il n’a rien fait de répréhensible, il était simplement très fort."
Car le vétéran limbourgeois, 33 ans, pédale ces dernières semaines comme à sa plus belle époque. Depuis la Flèche brabançonne, où on l’a vu préparer idéalement le terrain pour le futur succès de… Wellens, Vanendert est déchaîné. À l’Amstel, puis surtout à la Flèche wallonne, il a démontré son excellente forme. Au point que Lotto-Soudal va ce dimanche se servir autrement de la condition de l’ancien vainqueur d’étape du Tour (en 2011).
"Ce que j’ai dit m’est sorti de la bouche et ça n’aurait pas dû", reconnaît Tim Wellens à Maastricht, où loge l’équipe Lotto-Soudal cette semaine. "Dans le chaos qui régnait dans l’enfilade des deux derniers ronds-points, j’ai perdu la roue de Jelle. Normalement, il devait me remonter, mais j’ai dû effectuer un effort que j’ai payé sur la fin. Mais Jelle était certainement très fort. Il a réussi une superbe prestation."
Vanendert calme aussi le jeu. "Dans les minutes qui suivent une arrivée, on peut dire ce genre de choses qu’on regrette ensuite, quand le calme revient, qu’on discute de ce qui s’est passé et qu’on voit différemment la course", dit-il, avant de confirmer qu’il a cependant des ambitions personnelles pour ce dimanche. "Liège est une autre course. Pourtant, je pense que je peux aussi gagner, comme je le pensais de l’Amstel ou à la Flèche."
Ambition partagée bien sûr par Tim Wellens. Le Trudonnaire a progressé cette saison.
"Les chiffres de mes tests disent que je suis meilleur que l’an dernier, comme mes résultats", explique le lauréat de la Flèche brabançonne, 6e ensuite de l’Amstel puis encore 7e mercredi à Huy. "J’ai de bonnes jambes et je suis dans la condition où je voulais être. C’est la première fois que j’obtiens de bons résultats dans ces courses. La première fois aussi où je canalise mes attaques, où je n’essaye pas de trop loin. Avoir plusieurs candidats dans l’équipe est un avantage, ça nous offre plusieurs possibilités tactiques."
Troisième larron du groupe, Tiesj Benoot, lui, dispute la Doyenne pour la première fois. Le Gantois, qui a réussi une belle campagne printanière jusqu’ici, confirme que les classiques flandriennes sont ses préférées, mais il veut se tester en Ardenne.
"Je suis un des plus lourds parmi ceux qui veulent jouer un rôle dimanche", dit le vainqueur des Strade Bianche. "Si je veux gagner, ou même être présent dans la finale avec les meilleurs, il faudra que je sois dans un super jour."
Source: DHnet.be