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Modérateur : Modos VCN

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Par gilbert5866
#2773823
Ce qui m’a fait réagir dans le classement de runnz -  lun. mars 19, 2018 - c’est la place de Mariano Martinez (58 comme la Nièvre son lieu de résidence)… l’Espagnol de Chevenon ou le Français de Burgos… un peu oublié (ou méprisé?) 2 top 8 sur TdF et Bronze au CdM

57 G. Battaglin .. 1509
58 M. Martinez .. 1499
59 F. Escartin .. 1474

Par biquet
#2773978
tuco a écrit :
20 mars 2018, 12:56
Intéressant, ça.

Van Impe aurait donc été le Valverde des cimes ?
Non, Valverde c'est 500m de l'arrivée au plus tôt. :green:

Et bon, Van Impe a quand même effectué de jolis petits solos ( Pyrénées 2000 en 73, Avoriaz en 75 et Pla d'Adet en 81) pour mériter l'étiquette de grimpeur (que n'a pas Valverde, pour moi). Mais la plupart du temps, c'est vrai que le petit belge était considéré comme un suiveur. Thévenet et Merckx ne portaient pas Van Impe et Zoetemelk en grande estime, d'ailleurs. Mais c'était bien pire pour le hollandais. En 1976, lorsque les 2 se retrouvent à la lutte pour gagner le Tour, Zoetemelk a conservé son attitude de "ratagasse", alors que Van Impe s'est fait violence et a pris ses responsabilités, dès les Alpes. Ocana avait vite fait son choix, et dans la grande étape Pyrénéenne, son soutien efficace à Van Impe s'est révélé fatal au néerlandais.
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Par Xav_38
#2774043
biquet a écrit :
20 mars 2018, 12:25


Non, mais lorsqu'ils se sont croisés, Delgado était meilleur grimpeur qu'Hinault. Le fait que l'espagnol ne représentait pas un danger (il prenait bien trop cher dans les chronos) n'empêche pas qu'il était meilleur escaladeur que le blaireau. Dans ces années-là, si l'on fait exception du Fignon magique de 1984 :love: , y avait que Lucho Herrera qui grimpait mieux que Perico, sur le Tour. Et encore, pas toujours, car le jardinier n'était pas un monstre de résistance.
Je veux bien te croire, mais cela ne correspond pas à mes souvenirs, cependant ils sont anciens et peuvent être trompeurs.

Ils se sont peu croisés, essentiellement sur le Tour 85 et 86. Sur le Tour 85 Hinault a écrasé tout le monde dans les Alpes et le seul à avoir pu le suivre c'est Herrera. Ensuite il s'est cassé le nez à St Etienne et a bien sur été dans le dur dans les Pyrénées, donc difficile de savoir ce qu'il se serait passé dans les Pyrénées sans cela.

Sur le Tour 86 lors de leur chevauché commune de l'étape de Pau, Delgado a tout de même essentiellement suivi Hinault pour remporter l'étape (enfin c'est mon souvenir), tout les deux détachés avec plus de 4min30 d'avance sur le troisième. Et Delgado a du abandonner lors de l'étape de l'Alpe d'Huez, gagné par Hinault, je ne me rappelle plus pourquoi d'ailleurs.

Il me semble qu'il y a tout de même eu peu de confrontation pour juger de leur valeur respective en montagne, et celles-ci n'ont pas forcément mis en avant une supériorité de Delgado. Il faut dire que Hinault n'aimait pas forcément les courses de côtes et, lorsqu'il en avait la possibilité, il faisait tout pour que cela parte de loin, ce qui avait tendance à étouffer les purs grimpeurs.

Mais un grimpeur long comme Hinault, qui fait en sorte que la course se déroule sur 2-3 cols plutôt qu'un seul, c'est aussi un grimpeur même s'il est moins fort sur un seul col.

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Par GATO
#2774096
aldafi4 a écrit :
20 mars 2018, 15:44
GATO a écrit :
20 mars 2018, 13:56
@Runnz tes statistiques sont toujours interressantes :wink:
El Tarangu participe au trois GT en 71
Donc normal son ratio diminue.
Pour Hinault il est meilleur grimpeur en 2e partie de carriere que lors de la premiere.
J ai jamais dit que Ocaña etait un pur grimpeur
Une anécdota sur le Tour Luis etait a la piscina
Pendant que les autres dans leur Chambre resultat une grippe sacre luis
ET pour Coppi le meilleur c etait Federico d ailleurs comme deja dit l italien a participe a une vuelta seulement pour LUI apprendre a courir et voila que l autre abandonnes de suite
L italien etait vert. Bon une bonne chasse a Toledo et tout arrange :hehe:
Sur ce dernier point, Coppi n'était pas blanc-bleu non plus.
Bahamontès gagne une étape (officiellement chez Kas) et doit se retirer à mi-parcours pour soigner puis opérer un anthrax d'où les jérémiades peu justifiables de Coppi.
Quant à Coppi, il imposa un semblant d'équipe Italienne dont un seul (Boni) finit la course sur 10 partants.
S'il avait été au bout de la Vuelta le 10 mai, Bahamontès n'aurait probablement jamais été remis pour Le Tour.
Après, on peut épiloguer sur le courage de l'Aigle par ailleurs mais pas sur ce coup-la.
Ceci dit, je vénère Coppi et en toute mauvaise foi italienne (1/4 de mes gènes), on peut imaginer que la formation rapide de Coppi sur les premières étapes de cette Vuelta a porté ses fruits dès les courses suivantes: 2 étapes et podium du Tour de Suisse + Tour de France dans la foulée... :smile:
Oui ca a ete une vuelta courru a Grand rythme il y avait Van Looy et sa Faema qui remporte 5 etapes et se fait mal en fin de vuelta dans les etapes basques et le chrono pour finir sur le podium il y avait aussi Roger riviere qui remporte le Long chrono et une autre etape et le vainqueur le jeune Antonio Soler un Beau coursier. BAHAMONTES gagnes la seule vraie etape de montagne en fait celle de Granada. Mais comme tu le dís bien personne ne le croyait voir ses nombreux abandons dont deux memorables sur le Tour.
Voir la reacción de coppi :green: Venu specialement pour LUI enseigner a courir
Par biquet
#2774100
Xav_38 a écrit :
20 mars 2018, 20:57
biquet a écrit :
20 mars 2018, 12:25


Non, mais lorsqu'ils se sont croisés, Delgado était meilleur grimpeur qu'Hinault. Le fait que l'espagnol ne représentait pas un danger (il prenait bien trop cher dans les chronos) n'empêche pas qu'il était meilleur escaladeur que le blaireau. Dans ces années-là, si l'on fait exception du Fignon magique de 1984 :love: , y avait que Lucho Herrera qui grimpait mieux que Perico, sur le Tour. Et encore, pas toujours, car le jardinier n'était pas un monstre de résistance.
Je veux bien te croire, mais cela ne correspond pas à mes souvenirs, cependant ils sont anciens et peuvent être trompeurs.

Ils se sont peu croisés, essentiellement sur le Tour 85 et 86. Sur le Tour 85 Hinault a écrasé tout le monde dans les Alpes et le seul à avoir pu le suivre c'est Herrera. Ensuite il s'est cassé le nez à St Etienne et a bien sur été dans le dur dans les Pyrénées, donc difficile de savoir ce qu'il se serait passé dans les Pyrénées sans cela.

Sur le Tour 86 lors de leur chevauché commune de l'étape de Pau, Delgado a tout de même essentiellement suivi Hinault pour remporter l'étape (enfin c'est mon souvenir), tout les deux détachés avec plus de 4min30 d'avance sur le troisième. Et Delgado a du abandonner lors de l'étape de l'Alpe d'Huez, gagné par Hinault, je ne me rappelle plus pourquoi d'ailleurs.

Il me semble qu'il y a tout de même eu peu de confrontation pour juger de leur valeur respective en montagne, et celles-ci n'ont pas forcément mis en avant une supériorité de Delgado. Il faut dire que Hinault n'aimait pas forcément les courses de côtes et, lorsqu'il en avait la possibilité, il faisait tout pour que cela parte de loin, ce qui avait tendance à étouffer les purs grimpeurs.

Mais un grimpeur long comme Hinault, qui fait en sorte que la course se déroule sur 2-3 cols plutôt qu'un seul, c'est aussi un grimpeur même s'il est moins fort sur un seul col.
Entre 84 et 86, Hinault et Delgado ont disputé communément un bon paquet d'étapes de montagne, et le Blaireau n'a devancé l'espagnol qu'à 2 reprises: l'Alpe d'Huez 84 et Avoriaz 85. Alors que de son côté, Delgado a été meilleur qu'Hinault sur Guzet Neige, La Plagne, Morzine en 84, Saint Etienne, Luz-Ardiden et Aubisque en 85, Superbagnères et Le Granon en 86 (veille de son abandon, suite au décès de sa mère).

Hinault était un coureur bien plus complet que Perico, c'était un tyran, un tortionnaire, et il récupérait mieux que l'espagnol (qui connaissait toujours un jour-sans, jusqu'en 87). Mais au niveau du don de pur escaladeur, Delgado était supérieur à Hinault (ainsi qu'à Lemond, Fignon et Roche, d'ailleurs). A mon avis en tout cas. Faut se souvenir sur la très dure montée de La Ruchère ( Tour 1984), sur 6km, Delgado avait réalisé le 2è temps quelques secondes derrière Herrera, tandis que Fignon concédait 40" au colombien et Hinault plus d'1'. L'espagnol avait le punch et la relance du vrai grimpeur, tandis qu'Hinault et Fignon étaient des 4X4, réguliers et surpuissants.
Par biquet
#2774106
GATO a écrit :
20 mars 2018, 21:51
aldafi4 a écrit :
20 mars 2018, 15:44


Sur ce dernier point, Coppi n'était pas blanc-bleu non plus.
Bahamontès gagne une étape (officiellement chez Kas) et doit se retirer à mi-parcours pour soigner puis opérer un anthrax d'où les jérémiades peu justifiables de Coppi.
Quant à Coppi, il imposa un semblant d'équipe Italienne dont un seul (Boni) finit la course sur 10 partants.
S'il avait été au bout de la Vuelta le 10 mai, Bahamontès n'aurait probablement jamais été remis pour Le Tour.
Après, on peut épiloguer sur le courage de l'Aigle par ailleurs mais pas sur ce coup-la.
Ceci dit, je vénère Coppi et en toute mauvaise foi italienne (1/4 de mes gènes), on peut imaginer que la formation rapide de Coppi sur les premières étapes de cette Vuelta a porté ses fruits dès les courses suivantes: 2 étapes et podium du Tour de Suisse + Tour de France dans la foulée... :smile:
Oui ca a ete une vuelta courru a Grand rythme il y avait Van Looy et sa Faema qui remporte 5 etapes et se fait mal en fin de vuelta dans les etapes basques et le chrono pour finir sur le podium il y avait aussi Roger riviere qui remporte le Long chrono et une autre etape et le vainqueur le jeune Antonio Soler un Beau coursier. BAHAMONTES gagnes la seule vraie etape de montagne en fait celle de Granada. Mais comme tu le dís bien personne ne le croyait voir ses nombreux abandons dont deux memorables sur le Tour.
Voir la reacción de coppi :green: Venu specialement pour LUI enseigner a courir
Bahamontès suscitait l'admiration de Pierre Chany et Jacques Goddet, qui le considéraient comme un génie. A la télé, Anquetil aussi évoquait souvent la facilité extrême du Picador en montagne, et sa capacité à changer de braquet quand il le décidait pour placer ses démarrages foudroyants.

Selon Chany, s'il avait eu un peu plus de maturité d'esprit et avait été moins occupé par les adversités régionales ( avec les Basques, notamment, qui étaient derrière Jesus Lorono), Bahamontès aurait remporté 3 ou 4 Tour de France, et sans discussion possible. C'est aussi ce que pensait Anquetil, lorsqu'on l'interrogait sur la victoire de l'Aigle de Tolède en 1959: " Ce qui est étonnant, c'est qu'il n'ait pas gagné le Tour avant. Avec ses capacités, il aurait déjà du avoir 1 ou 2 Tour dans son palmarès."
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Par Xav_38
#2774122
biquet a écrit :
20 mars 2018, 22:01

Entre 84 et 86, Hinault et Delgado ont disputé communément un bon paquet d'étapes de montagne, et le Blaireau n'a devancé l'espagnol qu'à 2 reprises: l'Alpe d'Huez 84 et Avoriaz 85. Alors que de son côté, Delgado a été meilleur qu'Hinault sur Guzet Neige, La Plagne, Morzine en 84, Saint Etienne, Luz-Ardiden et Aubisque en 85, Superbagnères et Le Granon en 86 (veille de son abandon, suite au décès de sa mère).
Merci de me rappeler tout ses souvenirs, dont certains s'était échappés je l'avoue. Je ne me rappelais plus du tout le décès de sa mère pour son abandon.

C'est extrêmement dur d'établir des hiérarchies pour des coureurs avec des profils si différents et dans des phases de carrière si variées. Dans les étapes où tu pointes la supériorité de Delgado, les plus évidentes sont celles sur le Tour 1984, où Hinault était encore convalescent.

Car sur 85 : St Etienne c'est l'étape où Hinault se casse le nez après avoir contrôlé le groupe de favoris et ensuite ce sont les étapes des Pyrénées où il est diminué par son nez brisé.

En 86 l'étape de Superbagnères c'est un coup de folie. Hinault a 5 min d'avance sur tout le monde au général et il trouve le moyen d'attaquer dès le premier col alors qu'il avait déjà fait sa chevauchée la veille avec Delgado. Mais là il est trop présomptueux et il craque à la fin de l'étape après avoir passé une bonne partie de la course seul devant. Mais Delgado n'est pas glorieux non plus sur cette étape, il paye les efforts de la veille et il fini également a plusieurs minutes de Lemond.

Le Granon 1986, là oui pas de doute, Hinault n'était pas au top, gros craquage.

Mais j'avoue me rappeler un Delgado flamboyant plutôt après ces années où Hinault était encore dans le peloton. Mais les souvenir cela joue des tours.

Le Tour 1986 c'est un bon souvenir pour moi, j'étais spectateur dans le dernier col de l'étape de Gap gagné par Jean-François Bernard. Quel beau coureur a voir passer en tête de course...
Par biquet
#2774327
Xav_38 a écrit :
20 mars 2018, 22:38
biquet a écrit :
20 mars 2018, 22:01

Entre 84 et 86, Hinault et Delgado ont disputé communément un bon paquet d'étapes de montagne, et le Blaireau n'a devancé l'espagnol qu'à 2 reprises: l'Alpe d'Huez 84 et Avoriaz 85. Alors que de son côté, Delgado a été meilleur qu'Hinault sur Guzet Neige, La Plagne, Morzine en 84, Saint Etienne, Luz-Ardiden et Aubisque en 85, Superbagnères et Le Granon en 86 (veille de son abandon, suite au décès de sa mère).
Merci de me rappeler tout ses souvenirs, dont certains s'était échappés je l'avoue. Je ne me rappelais plus du tout le décès de sa mère pour son abandon.

C'est extrêmement dur d'établir des hiérarchies pour des coureurs avec des profils si différents et dans des phases de carrière si variées. Dans les étapes où tu pointes la supériorité de Delgado, les plus évidentes sont celles sur le Tour 1984, où Hinault était encore convalescent.

Car sur 85 : St Etienne c'est l'étape où Hinault se casse le nez après avoir contrôlé le groupe de favoris et ensuite ce sont les étapes des Pyrénées où il est diminué par son nez brisé.

En 86 l'étape de Superbagnères c'est un coup de folie. Hinault a 5 min d'avance sur tout le monde au général et il trouve le moyen d'attaquer dès le premier col alors qu'il avait déjà fait sa chevauchée la veille avec Delgado. Mais là il est trop présomptueux et il craque à la fin de l'étape après avoir passé une bonne partie de la course seul devant. Mais Delgado n'est pas glorieux non plus sur cette étape, il paye les efforts de la veille et il fini également a plusieurs minutes de Lemond.

Le Granon 1986, là oui pas de doute, Hinault n'était pas au top, gros craquage.

Mais j'avoue me rappeler un Delgado flamboyant plutôt après ces années où Hinault était encore dans le peloton. Mais les souvenir cela joue des tours.

Le Tour 1986 c'est un bon souvenir pour moi, j'étais spectateur dans le dernier col de l'étape de Gap gagné par Jean-François Bernard. Quel beau coureur a voir passer en tête de course...
En 1983 déjà, Delgado était quasiment le meilleur grimpeur du Tour. Avant de prendre 20' lors de l'étape de Morzine.. Il avait fini 2è à Luchon (après avoir réalisé une formidable ascension de Peyresourde), 2è du Puy de Dôme clm derrière Arroyo, et à l'Alpe d'Huez, c'est lui qui avait fait exploser le groupe des favoris, emmenant Fignon et Van Impe dans son sillage. A 5 jours de l'arrivée, il était 2è du général à 1'08" de Fignon, et vu sa supériorité sur ce dernier en montagne, il devenait le favori de la course. Et BOUM !! Il explose dans le secteur de la Colombière et des Aravis, pour finir à une moyenne 15è place..

En fait, j'ai l'impression qu'il a franchi ce cap de la mauvaise journée lors du Tour 86, précisément. Il est le seul à suivre Hinault dans l'étape de Pau (en précisant qu'il avait fait l'effort seul, avant le pied du col d'Ichère, pour rejoindre Hinault et Bernard qui s'étaient enfuis lors d'un sprint catch), lors d'une étape massacrante. Et le lendemain, il est très mal dans le Tourmalet, c'est son mauvais jour, et j'ai eu peur qu'il prenne 15 ou 20' dans la vue. Mais alors qu'il était porté disparu depuis longtemps, il est revenu de nulle part pour finir 10è au sommet de Superbagnères, loin de Lemond mais après avoir repris un Hinault qui avait suivi une courbe totalement inverse. C'est à partir de cette année-là, à 26 ans, qu'il n'a plus connu ce fameux jour sans, ce qui lui a permis d'engranger 3 podiums consécutifs sur le Tour ( 2è en 87, 1er en 88, 3è en 89).

Concernant le Tour 85, j'ai l'impression qu'Hinault avait commencé à payer sa victoire du Giro et sa formidable 1ère moitié du Tour. Il avait enguirlandé le jeune Pelier, jugé trop remuant lors de la longue étape vers Lans en Vercors, au lendemain de son attaque vers Avoriaz. Le Blaireau disait qu'il voulait rouler "piano piano" pour éviter que des coureurs arrivent hors des délais, mais vu son métier et son expérience, je crois surtout qu'il voulait éviter que la bagarre ne soit déclenchée trop tôt. D'ailleurs, lors de l'étape de Saint Etienne, alors qu'Herrera était devant, Hinault avait laissé s'échapper Lemond (2è du général), Parra, Delgado dans la Croix de l'Oeillon. Anquetil s'était étonné de ce fait de course, estimant qu'un leader ne doit jamais laisser partir son dauphin, même si celui-ci est dans la même formation, et Hinault a répondu qu'il contrôlait Roche et Anderson pour sécuriser la 2è place de l'américain. C'est plausible. Mais moi je crois surtout que le Blaireau commençait à être un peu cuit, et les séquelles de sa chute n'ont évidemment pas arrangé ses affaires, dans les Pyrénées.

Après le Tour, Hinault allait abandonner au Championnat du Monde et au Grand Prix des Nations, avant de mettre prématuréent un terme à sa saison, et ceci renforce mon idée d'un Blaireau un peu "limite" en 3è semaine du Tour, au terme d'un difficile doublé Giro-Tour. Mais en précisant qu'avant ça, il avait atomisé l'opposition sur le prologue, lors du long chrono de Strasbourg, et dans l'enchainement Pas de Morgins-Corbier, avant la montée vers Avoriaz.
Par ulysse1
#2774333
" au niveau du don de pur escaladeur, Delgado était supérieur à Hinault " , cela me paraît évident et surtout j' apprécie le début de la phrase , il n' est pas nécessaire pour extraire les meilleurs purs grimpeurs de chercher qui a gagné combien d' étapes , le revers de la médaille étant que ce que nous disons est indémontrable par des phrases ou des chiffres , si quelqu' un veut mettre hinault ou virenque avant herrera nous serons nombreux à trouver cela absurde , mais sans pouvoir le démontrer ;

biquet , pour le dopage à l' époque de pantani , que dire à l' époque de coppi , ou de fuente et ocana tous deux disparus prématurément même si je n' ai pas de preuve absolue que ce soit lié au dopage , de merckx , bref d' à peu près tout le monde à l' époque ?

pour situer bahamontes , allez voir comment il a gagné sa dernière et probablement plus extraordinaire victoire sur le tour à pau en 64 le jour de ses 36 ans , au sommet de l' aubisque quatrième col il avait près de 7 minutes d' avance , et sur le groupe anquetil poulidor qui chassait énergiquement pour qu' il ne gagne pas le tour , il a gagné à pau après 70 km de plat , quel pur grimpeur ferait cela aujourd' hui ?
Par biquet
#2774341
ulysse1 a écrit :
21 mars 2018, 13:24
" au niveau du don de pur escaladeur, Delgado était supérieur à Hinault " , cela me paraît évident et surtout j' apprécie le début de la phrase , il n' est pas nécessaire pour extraire les meilleurs purs grimpeurs de chercher qui a gagné combien d' étapes , le revers de la médaille étant que ce que nous disons est indémontrable par des phrases ou des chiffres , si quelqu' un veut mettre hinault ou virenque avant herrera nous serons nombreux à trouver cela absurde , mais sans pouvoir le démontrer ;

biquet , pour le dopage à l' époque de pantani , que dire à l' époque de coppi , ou de fuente et ocana tous deux disparus prématurément même si je n' ai pas de preuve absolue que ce soit lié au dopage , de merckx , bref d' à peu près tout le monde à l' époque ?

pour situer bahamontes , allez voir comment il a gagné sa dernière et probablement plus extraordinaire victoire sur le tour à pau en 64 le jour de ses 36 ans , au sommet de l' aubisque quatrième col il avait près de 7 minutes d' avance , et sur le groupe anquetil poulidor qui chassait énergiquement pour qu' il ne gagne pas le tour , il a gagné à pau après 70 km de plat , quel pur grimpeur ferait cela aujourd' hui ?
Non mais je suis d'accord, le dopage a toujours existé, Petit Breton prenait déjà de la cocaine, mais dans les années 90, c'était autre chose. On parlait de mutants, plus de cyclistes chargés. C'était vraiment une période particulière. Mais perso, je considère Pantani comme un des 3 ou 4 meilleurs grimpeurs de l'histoire, y a pas de problème. Concernant les décès des uns et des autres, faut bien connaître les histoires individuelles. Un Fuente avait déjà failli y passer dans sa jeunesse, avant qu'il ne monte sur son 1er vélo, et ses soucis rénaux ont commencé là. Concernant Coppi, son organisme était usé par de trop longs et trop nombreux efforts, et c'est vrai que dans ses 2 dernières années, selon Pierre Chany, il devait se piquer pour disputer un critérium de 50km. Il courait le cachet, et uniquement pour effacer des dettes importantes (son affaire de divorce lui avait coûté très cher). Bref, c'est une addition de facteurs qui l'ont tué: fatigue générale, physique et morale, usage des stimulants...et grave faute de diagnostic de toubibs italiens obtus. :paf-mur:

Quand à Ocana, il avait failli perdre la vie lors d'une chute automobile (c'était lors d'un rallye amateur) réalisée en compagnie d'un journaliste français, dans les Alpes, pendant le Tour de France 1979. Il avait perdu énormément de sang, et il a été dit que son Hépatite était une conséquence plus ou moins directe de ce très grave accident. Après, je sais bien que Coppi, Fuente et Ocana se chargeaient comme les autres. Comme le disait Raoul Rémy: " Si je me dopais ?? Evidemment. Les meilleurs prenaient des pastilles, alors pourquoi voudriez-vous que nous, les petits coureurs, nous n'en prenions pas ??" :hehe:
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Par tuco
#2774473
Balte me manque; lui pourrait me (nous) donner des infos et anecdotes intéressantes sur ces grands anciens, les Terront, Huet, Garin, Pottier...
Par biquet
#2774793
El_Pistolero_07 a écrit :
20 mars 2018, 22:53
Que j'aurais aimé voir Hinault courir ! J'aurais été fan !
Des mecs comme Hinault ou Merckx étaient des bénédictions pour le cyclisme. Car eux, ils faisaient TOUJOURS la course. Et partout. Je me souviens de cette étape de Pau, mes parents m'avaient emmené voir le passage du Tour au Burdincurutcheta. Les spectateurs pensaient qu'il y aurait un peloton fourni, car le col était situé très loin de l'arrivée. Mais pas avec un Hinault dans le peloton. :non:

Le Blaireau voulait se situer dans les ascensions, et avait décidé d'imprimer un bon rythme dans le col: du coup, les têtes tombaient par grappes entières !!! Fignon, Roche, Mottet, déjà à 3' en haut du col, et des coureurs partout sur la pente. Une échappée de bons grimpeurs (Chozas, Winnen, Bernard, Ruttiman, Pensec, etc) avait gardé un maigre avantage sur un peloton réduit à une douzaine d'unités : Hinault, Lemond, Herrera, PJimenez, Zimmerman, Criquielion, Delgado, Millar, Hampsten, Lejaretta, Montoya.

Avec le recul, la manière de courir de Hinault était incroyable. Il demandait même pas à ses équipiers de bosser, il s'occupait lui même du grand nettoyage !! :pt1cable: Merckx aussi menait souvent en montagne, mais il avait des hommes de main exceptionnels pour empêcher tout vélléité d'attaque: Janssens, De Schoenmacker, Huysmans, Van Springel, Bruyère, Van den Bosche, Van Schil, etc, etc.

Hinault ne se considérait pas comme un grimpeur. Lorsqu'on lui demandait ce qu'était un grimpeur, il avait cette réponse: " Pour connaître le nom d'un vrai grimpeur, vous mettez tous les coureurs au pied d'un col difficile, et vous regardez qui arrive le premier au sommet." Hinault estimait qu'il fallait éviter que les grimpeurs arrivent frais au pied d'une ascension finale, et il pensait qu'en durcissant la course de loin et en leur imposant des efforts constants (en plaine, dans les descentes et dans les montées), les spécialistes de l'escalade, qu'il jugeait moins athlétiques que les champions complets ( lui-même, Fignon, Roche, Lemond, etc), ne pourraient pas réaliser leurs numéros de voltigeurs.
Par ulysse1
#2775098
" Van Impe s'est fait violence et a pris ses responsabilités "

il ne faut pas oublier un autre épisode fameux dans lequel il a pris peut-être plus que ses responsabilités : en 77 , pierre chany en tête tout le monde le disait supérieur à tous ses adversaires mais le parcours ne prévoyait qu' une seule " vraie " étape de montagne , la dernière , avec le glandon et l' alpe d' huez , une attaque au pied de ce dernier aurait pu suffire car il n' y avait aucun écart au général mais il a attaqué et s' est brillamment envolé à 6 km du sommet du glandon , mais avant la dernière montée il y avait une quinzaine de km de plat avec vent contraire où il a encore augmenté son avance ( jusqu' à 2'50"de mémoire ) , mais tous ces efforts plus une fringale l' ont fait littéralement s' écrouler avant le milieu de l' alpe , mais les écarts provoqués par son attaque de loin étaient tels qu' il a fini quand même troisième de l' étape ! je crois qu' une partie notable du peloton a été éliminée ce jour-là ( je me souviens que c' est léon zitrone qui commentait cette étape )
Par ulysse1
#2775102
de mémoire aussi , il a été heurté par la voiture d' henry anglade son directeur sportif qui le suivait immédiatement , tellement il avait ralenti
Dernière édition par ulysse1 le 22 mars 2018, 11:36, édité 1 fois.
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Par Baignereau
#2775106
L'ecroulement de Van Impe ce jour là est surtout dû à une moto qui le renverse au début de la montée vers l'Alpe d'Huez...
Et oui déjà à cette époque :spamafote:
Dernière édition par Baignereau le 22 mars 2018, 11:50, édité 1 fois.
Par ulysse1
#2775109
non , là je suis formel car je me souviens très bien de cette étape qui m' avait fasciné , il a d' abord considérablement ralenti et perdu du terrain avant d' être heurté à très basse vitesse ( et pas du tout blessé ) par la voiture qui le suivait

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LA CAGNOTTE 2024

Liège-Bastogne-Liège : 31pts

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