- 17 févr. 2018, 08:44
#2751361
Petit texte de ma composition avec le "jargon" du peloton. Pour les prénoms, ce sont ceux des copains du club...
La journée s'annonce difficile, il y a du vent et il pleut, un vrai temps de "flahutes".
Va falloir être attentif, il y aura sûrement des "bordures" quand le vent sera de coté.
Les kilomètres s'enchaînent , ça roule au train, j'ai de "bonnes jambes".
Après un changement de direction, premier coup de fusil ! Ça embraye et le peloton s'étire. Il faut être costaud pour se faire une place, car ça "frotte" dur.
Puis l'allure se calme, et un coup part en "facteur". J'aperçois Régis et Jean-Jacques qui ont mis le "nez à la fenêtre". Jean-Claude y va aussi, il a l'air bien. Je me demande s'il n'a pas "salé la soupe" ...
Arrive une grosse bosse, le rythme s'accélère, ça monte sur la "plaque".
Pour moi, ça va, j'ai toujours la "socquette légère", ce n'est pas le cas de tout le monde. Certains sont en "travers" et vont "passer par la fenêtre". Ils feront gruppetto, ou vont mettre la flèche et bâcher !
Dans la plaine, le vent à épailler le peloton, je suis dans le premier éventail. Je fais l'inventaire, y a que des "gros moteurs".
Va falloir la jouer fine, quand les "mobylettes" vont mettre en route. Philippe est bien posé sur sa machine, il a le coup de pédale et y a rien qui bouge. Dominique, ce vieux briscard, à l'arrière "fume la pipe", alors que Gaël "tricote" sur son petit braquet !
Dans un raidard, Jean-Pierre flingue et Serge saute dans sa roue. J'y vais aussi et ça brûle. J'ai le cœur "dans la boîte à gants".
A la bascule, j'ai les "grosses cuisses", mais faut descendre la denture. Je me fais mal à la gueule, j'ai le goût du sang dans la bouche, du "lactique jusqu'aux oreilles", mais pas question que la "bonne" parte sans moi.
Ça roule bien, tout le monde fait sa part, mais je passe en dedans pour ne pas griller mes cartouches. Bertrand fait rougir le 11 dents, il a "tout à droite" et tire de sacrés bouts droits. Jack, qui a pris aussi le bon wagon, a un coup "de moins bien" et commence à "pédaler avec les oreilles". Les kms passent, chacun passe son bout, et on se fait une belle "partie de manivelles".
Yves à l'abri dans les roues, se ravitaille souvent. Il est en "fringale".
Francis en serre-file, fait l'élastique, il ne va pas tarder à sauter. J'observe qu'Eric est affûté, il a fait le métier cet hiver, et il ne donne pas un coup de pédale de trop.
Certains sautent des relais, ça commence à "ratonner", ça ne s'entend plus. Un groupe de contre va revenir avec Alex qui est en "chasse-patates". Ils se sont fait péter les varices pour rentrer.
Maintenant, ça roule par à-coup, on est trop nombreux et comme certains ne sont plus lucides, ça s'accroche et ça se "gauffre" dans un virage, j'évite la gamelle de justesse.
Je descends en queue, voir Christian qui "filoche", les mains "aux cocottes". Il est bien aussi et on discute. On ne va pas se faire la guerre et on se met dans le coup tous les deux.
Dans le final, on ira chacun son tour sans se marcher dessus.
Les coups de flingues reprennent, tout le monde est à bloc et les plus faibles se font éjecter. Malchanceux, David perce alors que l'arrivée est en vue.
On passe la flamme rouge, ça joue des coudes, Alain lance le sprint de loin, je déboite, je remonte. Je crois que ça va le faire, mais je me fais sauter sur la ligne !
Je fais "deux" ... déception !
Y a plus qu'à rentrer, une bonne douche et mettre les "jambes dans la laine" pour récupérer ...
La journée s'annonce difficile, il y a du vent et il pleut, un vrai temps de "flahutes".
Va falloir être attentif, il y aura sûrement des "bordures" quand le vent sera de coté.
Les kilomètres s'enchaînent , ça roule au train, j'ai de "bonnes jambes".
Après un changement de direction, premier coup de fusil ! Ça embraye et le peloton s'étire. Il faut être costaud pour se faire une place, car ça "frotte" dur.
Puis l'allure se calme, et un coup part en "facteur". J'aperçois Régis et Jean-Jacques qui ont mis le "nez à la fenêtre". Jean-Claude y va aussi, il a l'air bien. Je me demande s'il n'a pas "salé la soupe" ...
Arrive une grosse bosse, le rythme s'accélère, ça monte sur la "plaque".
Pour moi, ça va, j'ai toujours la "socquette légère", ce n'est pas le cas de tout le monde. Certains sont en "travers" et vont "passer par la fenêtre". Ils feront gruppetto, ou vont mettre la flèche et bâcher !
Dans la plaine, le vent à épailler le peloton, je suis dans le premier éventail. Je fais l'inventaire, y a que des "gros moteurs".
Va falloir la jouer fine, quand les "mobylettes" vont mettre en route. Philippe est bien posé sur sa machine, il a le coup de pédale et y a rien qui bouge. Dominique, ce vieux briscard, à l'arrière "fume la pipe", alors que Gaël "tricote" sur son petit braquet !
Dans un raidard, Jean-Pierre flingue et Serge saute dans sa roue. J'y vais aussi et ça brûle. J'ai le cœur "dans la boîte à gants".
A la bascule, j'ai les "grosses cuisses", mais faut descendre la denture. Je me fais mal à la gueule, j'ai le goût du sang dans la bouche, du "lactique jusqu'aux oreilles", mais pas question que la "bonne" parte sans moi.
Ça roule bien, tout le monde fait sa part, mais je passe en dedans pour ne pas griller mes cartouches. Bertrand fait rougir le 11 dents, il a "tout à droite" et tire de sacrés bouts droits. Jack, qui a pris aussi le bon wagon, a un coup "de moins bien" et commence à "pédaler avec les oreilles". Les kms passent, chacun passe son bout, et on se fait une belle "partie de manivelles".
Yves à l'abri dans les roues, se ravitaille souvent. Il est en "fringale".
Francis en serre-file, fait l'élastique, il ne va pas tarder à sauter. J'observe qu'Eric est affûté, il a fait le métier cet hiver, et il ne donne pas un coup de pédale de trop.
Certains sautent des relais, ça commence à "ratonner", ça ne s'entend plus. Un groupe de contre va revenir avec Alex qui est en "chasse-patates". Ils se sont fait péter les varices pour rentrer.
Maintenant, ça roule par à-coup, on est trop nombreux et comme certains ne sont plus lucides, ça s'accroche et ça se "gauffre" dans un virage, j'évite la gamelle de justesse.
Je descends en queue, voir Christian qui "filoche", les mains "aux cocottes". Il est bien aussi et on discute. On ne va pas se faire la guerre et on se met dans le coup tous les deux.
Dans le final, on ira chacun son tour sans se marcher dessus.
Les coups de flingues reprennent, tout le monde est à bloc et les plus faibles se font éjecter. Malchanceux, David perce alors que l'arrivée est en vue.
On passe la flamme rouge, ça joue des coudes, Alain lance le sprint de loin, je déboite, je remonte. Je crois que ça va le faire, mais je me fais sauter sur la ligne !
Je fais "deux" ... déception !
Y a plus qu'à rentrer, une bonne douche et mettre les "jambes dans la laine" pour récupérer ...