- 13 sept. 2017, 16:46
#2687626
Salut à tous !
Je lance un _taupique pour vous parler de ma randonnée cycliste à travers l'Europe.
J'ai pu me nourrir de témoignages sur internet et sur VCN de personnes parcourant à vélo de très grandes distances et ça m'a motivé à franchir le pas ; et comme j'ai reçu de bons conseils ici, mais également de la part de mes coéquipiers, de collègues cyclistes qui m'ont aidé tout au long de ma préparation, et du voyage, je souhaite à mon tour vous raconter mon expérience, afin que d'autres qui aient envie de se lancer pour une partie, ou la totalité du parcours ne partent pas autant que moi vers l'inconnue, à l'aussaut des secteurs pavés, des pentes à deux chiffres, des longues plaines de l'Europe centrale, de l'Olympe, des monuments italiens, des vents favorables ou défavorables, à lutter contre la pluie, la canicule, le manque d'eau, la fatigue chronique, à coucher dehors, à batailler pour se faire une place sur la route mais aussi avoir la satisfaction d'apprécier chaque paysage, chaque repas, chaque refuge comme une récompense durement acquise.
Je me permets de faire un long récit, car mon approche est (à ma connaissance) peu commune : je pars en solo avec un vélo de route et des pneus lisses, moins robuste que les VTC ou VTT des randonneurs chevronnés, et avec un seul sac à dos plutôt que des grosses bagages collées à mes roues arrières. Je vais certes plus vite (20 km/h, 10h/j en moyenne) mais je dois faire preuve d'une rigueur logistique car une petite erreur peu engendrer de lourdes conséquences avec le temps et la distance (peu de réserves en eau/nourriture, pas de tente pour dormir...). D'autre part, je ne suis pas en mode "sprint" comme pourrait l'être ceux qui traverse l'Europe en 10 jours, lors de la transcontinental race, je vais devoir gérer sur la durée, tout au long de ces deux-trois mois.
J'ai prévu d'écrire un résumé quotidien de chaque étape (avec donc quatre mois de décalage) comme si vous y étiez (enfin j'ai essayé). Sachant qu'ayant pris un peu de recul, et après avoir tout relu, j'ai l'impression qu'une autre personne que moi a fait ce voyage, je ne me reconnais pas (plus) dans ce qui va suivre.
J'ai tout au long de mon trajet, j'ai régulièrement rassuré mes proches mais je ne compte pas faire ici un résumé : je l'ai plusieurs fois échappé de très peu, et je pense que quiconque souhaitant se lancer dans une telle aventure doit être prévenu et faire preuve de lucidité et de sang-froid (ainsi que de philosophie voire de superstition) pour gérer certains imprévus, qui fort heureusement, sont plutôt rares (d'ailleurs, étant plutôt sanguin de nature, ça n'a pas été une mince affaire de garder ma concentration et mon calme ).
Je pense que ma performance est réalisable si l'on est motivé, bien préparé physiquement, logistiquement, mais surtout il faut être capable de débrancher son cerveau : si on commence à se poser des questions comme pourquoi on est sur le vélo, c'est mort !
J'espère également que l'on pourra échanger sur ce fil, avec les locaux des étapes, pour conseiller de meilleurs trajets, pointer les erreurs que j'ai pu faire, ou compléter à la manière d'un Jean-Pierre Ollivier des infos touristiques qui donnent du relief à un tel parcours, car j'ai eu souvent le sentiment d'être passé "trop vite" à travers certaines régions, ou ne pas avoir été assez lucide pour en profiter ...
Je lance un _taupique pour vous parler de ma randonnée cycliste à travers l'Europe.
J'ai pu me nourrir de témoignages sur internet et sur VCN de personnes parcourant à vélo de très grandes distances et ça m'a motivé à franchir le pas ; et comme j'ai reçu de bons conseils ici, mais également de la part de mes coéquipiers, de collègues cyclistes qui m'ont aidé tout au long de ma préparation, et du voyage, je souhaite à mon tour vous raconter mon expérience, afin que d'autres qui aient envie de se lancer pour une partie, ou la totalité du parcours ne partent pas autant que moi vers l'inconnue, à l'aussaut des secteurs pavés, des pentes à deux chiffres, des longues plaines de l'Europe centrale, de l'Olympe, des monuments italiens, des vents favorables ou défavorables, à lutter contre la pluie, la canicule, le manque d'eau, la fatigue chronique, à coucher dehors, à batailler pour se faire une place sur la route mais aussi avoir la satisfaction d'apprécier chaque paysage, chaque repas, chaque refuge comme une récompense durement acquise.
Je me permets de faire un long récit, car mon approche est (à ma connaissance) peu commune : je pars en solo avec un vélo de route et des pneus lisses, moins robuste que les VTC ou VTT des randonneurs chevronnés, et avec un seul sac à dos plutôt que des grosses bagages collées à mes roues arrières. Je vais certes plus vite (20 km/h, 10h/j en moyenne) mais je dois faire preuve d'une rigueur logistique car une petite erreur peu engendrer de lourdes conséquences avec le temps et la distance (peu de réserves en eau/nourriture, pas de tente pour dormir...). D'autre part, je ne suis pas en mode "sprint" comme pourrait l'être ceux qui traverse l'Europe en 10 jours, lors de la transcontinental race, je vais devoir gérer sur la durée, tout au long de ces deux-trois mois.
J'ai prévu d'écrire un résumé quotidien de chaque étape (avec donc quatre mois de décalage) comme si vous y étiez (enfin j'ai essayé). Sachant qu'ayant pris un peu de recul, et après avoir tout relu, j'ai l'impression qu'une autre personne que moi a fait ce voyage, je ne me reconnais pas (plus) dans ce qui va suivre.
J'ai tout au long de mon trajet, j'ai régulièrement rassuré mes proches mais je ne compte pas faire ici un résumé : je l'ai plusieurs fois échappé de très peu, et je pense que quiconque souhaitant se lancer dans une telle aventure doit être prévenu et faire preuve de lucidité et de sang-froid (ainsi que de philosophie voire de superstition) pour gérer certains imprévus, qui fort heureusement, sont plutôt rares (d'ailleurs, étant plutôt sanguin de nature, ça n'a pas été une mince affaire de garder ma concentration et mon calme ).
Je pense que ma performance est réalisable si l'on est motivé, bien préparé physiquement, logistiquement, mais surtout il faut être capable de débrancher son cerveau : si on commence à se poser des questions comme pourquoi on est sur le vélo, c'est mort !
J'espère également que l'on pourra échanger sur ce fil, avec les locaux des étapes, pour conseiller de meilleurs trajets, pointer les erreurs que j'ai pu faire, ou compléter à la manière d'un Jean-Pierre Ollivier des infos touristiques qui donnent du relief à un tel parcours, car j'ai eu souvent le sentiment d'être passé "trop vite" à travers certaines régions, ou ne pas avoir été assez lucide pour en profiter ...