- 13 sept. 2017, 07:14
#2687332
Même l'AMA, à l'époque, avait déclaré qu'il n'y avait rien à reprocher à Froome et à la Sky.
Tout avait été fait en toute conformité.
Mais cet épisode a fait grincer des dents du côté de l'AMA parce qu'on s'est rendu compte que les règles sur la délivrance des AUT étaient bien trop souple et qu'il fallait qu'il y ait plus de contrôles en amont et que le président de la commission médicale de l'UCI ne devait plus avoir le pouvoir de délivrer à lui seul l'autorisation lors de la procédure "fast-tracked" sous circonstances exceptionnelles (par exemple lors de courses par étapes où la commission n'a pas le temps de se réunir). Si un coureur veut utiliser la procédure standard, il doit faire sa demande d'AUT trente jours avant sa compétition . Donc le cas de Froome appartenaient bien aux procédures exceptionnelles.
On peut d'ailleurs voir dans les fichiers des Fancy Bears que la majorité des AUT ont été délivrées sous procédures exceptionnelles. Les procédures standards servent uniquement pour les maladies chroniques donc sont bien plus rares.
Ce qui a desservi Froome, c'est que les médias sportifs, toujours mal informés et enclins aux raccourcis faciles, ont d'abord dit que la procédure n'avait pas été respectée car son cas n'avait pas été examiné par trois experts ce qui est une énorme bêtise car le cas de Froome relevait alors de la procédure exceptionnelle.
Puis, après que l'UCI rappelle aux médias les règlements en vigueur, ces derniers ont vite pensé que Froome avait bénéficié d'une extrême connivence de l'UCI car il avait bénéficié de la "procédure exceptionnelle" (terme mal choisi par l'AMA et l'UCI car c'est donc la procédure utilisée la majorité du temps).
C'est après (nouveau code mondial du 1er janvier 2015) que l'AMA a durci les procédures en exigeant que toutes les procédures, y compris les procédures accélérées, passent désormais par un panel de trois experts indépendants, l'UCI avait anticipé ses recommandations pour le TdF 2014..
Qu'il y ait eu de l'abus dans cette histoire, ça c'est une autre histoire, mais, sur des critères objectifs, Froome n'a jamais été pris en train de violer le code mondial antidopage.
Pour Henao, c'est son agent qui a informé les médias qu'il avait été mis de côté car Sky cherchait à comprendre pourquoi deux de ses tests OOC pour l'ABP étaient anormaux deux mois après.
C'est tout simplement impossible que ce soit l'UCI qui ait averti l'équipe que quelque chose n'allait pas.
Le passeport est longitudinal, c'est un modèle avant tout statistique, donc il demande du recul, les experts ne regardent pas test par test mais analyse le profil sur la durée, d'ailleurs, c'est seulement deux ans plus tard que l'UCI a pointé le problème.
L'agent et la Sky n'avaient donc aucun intérêt à bidonner une excuse publiquement pour dissimuler une pseudo-suspension de leur coureur par l'UCI en mars 2014. Avec un peu de chance, les deux tests anormaux de Henao n'auraient pas alerté les experts à l'UCI (car la sensibilité pour faire sonner l'alarme, c'est 1/1000, critère assez large permettant à pas mal de faux-négatifs de passer entre les mailles du filet).
Le modèle du passeport biologique ne prend en compte que difficilement la spécificité des profils sanguins particuliers des athlètes venant de population d'altitude (qui différent même entre les tribus Tibétaines, Oromos, Amharas, Quechua, Aymara), donc, c'est à peine surprenant qu'on ait une alarme qui se soit déclenchée du côté de l'UCI avec ce modèle qui présente pas mal de limites.
On va sûrement m'opposer l'argument que Henao n'est pas le seul coureur du peloton à avoir vécu en altitude et pourtant c'est le seul qui a un problème avec son passeport.
Je répondrais en disant que l'explication tient en partie au fait que l'UCI et l'AMA ne font presque aucun contrôle OOC sanguin pour l'ABP en Colombie.
Si l'UCI avait plus de sous consacrés à la lutte antidopage, elle n'hésiterait pas à aller multiplier les tests en Colombie dans les trous paumés, et on aurait, je pense, encore plus de faux-négatifs pour le passeport bio.
D'ailleurs, si l'UCI a dû attendre aussi longtemps pour sonner l'alarme, c'est tout simplement parce qu'ils n'avaient dans leurs données que 2 tests effectués OOC en Colombie sur Henao depuis qu'il est pro avant d'en refaire en 2015. Ca en dit long sur l'intensité de la lutte anti-dopage.
Le fait qu'on ait presque pas de sportifs kényans ou éthiopiens inquiétés par le passeport en athlé montre tout simplement qu'il n'y a presque aucun contrôle sanguin OOC effectué là-bas, car sinon, on aurait tout un tas de cas similaire à celui de Henao vu comment le modèle du passeport est mal foutu.
Tu dois être mal-informé.TheChosenOne6 a écrit : ↑12 sept. 2017, 22:47Sans preuve? Froome a déjà violé les règles antidopage en 2014 hein. L'UCI s'est juste ensuite empressé de changer les règles à posteriori.
Sans parler du passeport de Henao qui se transforme en test sur les effets de l'altitude, les médecins plus que douteux ou les paquets mystères...
Même l'AMA, à l'époque, avait déclaré qu'il n'y avait rien à reprocher à Froome et à la Sky.
Tout avait été fait en toute conformité.
Mais cet épisode a fait grincer des dents du côté de l'AMA parce qu'on s'est rendu compte que les règles sur la délivrance des AUT étaient bien trop souple et qu'il fallait qu'il y ait plus de contrôles en amont et que le président de la commission médicale de l'UCI ne devait plus avoir le pouvoir de délivrer à lui seul l'autorisation lors de la procédure "fast-tracked" sous circonstances exceptionnelles (par exemple lors de courses par étapes où la commission n'a pas le temps de se réunir). Si un coureur veut utiliser la procédure standard, il doit faire sa demande d'AUT trente jours avant sa compétition . Donc le cas de Froome appartenaient bien aux procédures exceptionnelles.
On peut d'ailleurs voir dans les fichiers des Fancy Bears que la majorité des AUT ont été délivrées sous procédures exceptionnelles. Les procédures standards servent uniquement pour les maladies chroniques donc sont bien plus rares.
Ce qui a desservi Froome, c'est que les médias sportifs, toujours mal informés et enclins aux raccourcis faciles, ont d'abord dit que la procédure n'avait pas été respectée car son cas n'avait pas été examiné par trois experts ce qui est une énorme bêtise car le cas de Froome relevait alors de la procédure exceptionnelle.
Puis, après que l'UCI rappelle aux médias les règlements en vigueur, ces derniers ont vite pensé que Froome avait bénéficié d'une extrême connivence de l'UCI car il avait bénéficié de la "procédure exceptionnelle" (terme mal choisi par l'AMA et l'UCI car c'est donc la procédure utilisée la majorité du temps).
C'est après (nouveau code mondial du 1er janvier 2015) que l'AMA a durci les procédures en exigeant que toutes les procédures, y compris les procédures accélérées, passent désormais par un panel de trois experts indépendants, l'UCI avait anticipé ses recommandations pour le TdF 2014..
Qu'il y ait eu de l'abus dans cette histoire, ça c'est une autre histoire, mais, sur des critères objectifs, Froome n'a jamais été pris en train de violer le code mondial antidopage.
Pour Henao, c'est son agent qui a informé les médias qu'il avait été mis de côté car Sky cherchait à comprendre pourquoi deux de ses tests OOC pour l'ABP étaient anormaux deux mois après.
C'est tout simplement impossible que ce soit l'UCI qui ait averti l'équipe que quelque chose n'allait pas.
Le passeport est longitudinal, c'est un modèle avant tout statistique, donc il demande du recul, les experts ne regardent pas test par test mais analyse le profil sur la durée, d'ailleurs, c'est seulement deux ans plus tard que l'UCI a pointé le problème.
L'agent et la Sky n'avaient donc aucun intérêt à bidonner une excuse publiquement pour dissimuler une pseudo-suspension de leur coureur par l'UCI en mars 2014. Avec un peu de chance, les deux tests anormaux de Henao n'auraient pas alerté les experts à l'UCI (car la sensibilité pour faire sonner l'alarme, c'est 1/1000, critère assez large permettant à pas mal de faux-négatifs de passer entre les mailles du filet).
Le modèle du passeport biologique ne prend en compte que difficilement la spécificité des profils sanguins particuliers des athlètes venant de population d'altitude (qui différent même entre les tribus Tibétaines, Oromos, Amharas, Quechua, Aymara), donc, c'est à peine surprenant qu'on ait une alarme qui se soit déclenchée du côté de l'UCI avec ce modèle qui présente pas mal de limites.
On va sûrement m'opposer l'argument que Henao n'est pas le seul coureur du peloton à avoir vécu en altitude et pourtant c'est le seul qui a un problème avec son passeport.
Je répondrais en disant que l'explication tient en partie au fait que l'UCI et l'AMA ne font presque aucun contrôle OOC sanguin pour l'ABP en Colombie.
Si l'UCI avait plus de sous consacrés à la lutte antidopage, elle n'hésiterait pas à aller multiplier les tests en Colombie dans les trous paumés, et on aurait, je pense, encore plus de faux-négatifs pour le passeport bio.
D'ailleurs, si l'UCI a dû attendre aussi longtemps pour sonner l'alarme, c'est tout simplement parce qu'ils n'avaient dans leurs données que 2 tests effectués OOC en Colombie sur Henao depuis qu'il est pro avant d'en refaire en 2015. Ca en dit long sur l'intensité de la lutte anti-dopage.
Le fait qu'on ait presque pas de sportifs kényans ou éthiopiens inquiétés par le passeport en athlé montre tout simplement qu'il n'y a presque aucun contrôle sanguin OOC effectué là-bas, car sinon, on aurait tout un tas de cas similaire à celui de Henao vu comment le modèle du passeport est mal foutu.