marooned2 a écrit : ↑25 juil. 2017, 01:01
veji2 a écrit : ↑24 juil. 2017, 13:57
Pour Barguil ça va être compliqué les décisions sur l'avenir, car là il a gouté à un plaisir immense... être embauché à un gros salaire par un sponsor qui lui demande de recourir les CG pour faire des GT à la Yates, pas sûr qu'il puisse y retourner pour être honnête.
Pourquoi un grand tour à la Yates ? Si les jambes sont là, on peut compter sur son tempérament offensif pour attaquer et prendre des risques. Vu son niveau sur les grosses étapes de montagne de ce Tour (Chambéry, Serre Chevalier, Izoard) et même le chrono de Marseille, ça donne envie de le revoir jouer le classement général. Au moins l'année prochaine pour voir.
J'ai l'impression qu'on sous-estime un peu ses perfs car il était loin au général et qu'on le laissait sortir. Mais bon il fallait déjà être en mesure d'attaquer dans le Galibier et l'Izoard. Il ne restait plus grand monde dans le groupe des favoris. Lui il était là et il pouvait même accélérer. Franchement il m'a épaté. Il était très très costaud sur ce Tour.
Il a été impressionnant, et avait des superbes jambes, mais il ne faut pas sous estimer la liberté qu'il a eu grâce à son classement. En montagne à partir des Pyrénées il est plus fort que Yates, disons que la comparaison la plus appropriée serait plutôt Martin. Martin a essayé plusieurs fois d'attaquer, mais trop proche au général, il a été toujours pris en chasse, gardé à 20 ou 30 m devant avant d'être repris et d'en payer le pris, alors que Barguil a lui bénéficié de libertés qu'il a su exploiter grâce à ses jambes. L'Izoard est l'exemple parfait : il a les jambes pour attaquer à ce moment là et ensuite mettre un très gros rythme lisse, mais il peut aussi sortir grâce à son classement, on le laisse partir tout de suite alors que sinon il aurait été pris en chasse.
Tu dis qu'avec son tempérament offensif il attaquera à l'avenir même en étant mieux classé : sauf à être presque le plus fort en montagne je doute tout simplement qu'il puisse le faire. Si t'es dans le top6/8 avec peu d'écarts quand arrive la montagne, l'équipe du leader ne te donne pas de marge, tu es dans le groupe des favoris à subir un rythme aussi rapide que possible des équipiers du leader, et dès que tu bouges une oreille tous tes rivaux te roulent dessus.
Là Barguil les Yates, Meintjes et à plus forte raison les 6 de devant n'avaient aucun besoin de rouler sur lui, il était loin.
D'ailleurs Barguil illustre bien le fait qu'en montagne un mec avec des très bonnes jambes peu encore faire des différences s'il peut s'exprimer en s'extirpant de l'aspiration et de la poursuite, le problème pour les favoris et qu'ils se sucent tous les roues et se roulent dessus avec leurs équipiers et donc ne peuvent s'exprimer.
Et donc la question qui se pose c'est un Barguil qui se retrouve dans le groupe des favoris, se fait rouler dessus les quelques fois où il met une banderille, à la Martin, se prend un retour de bâton en fin d'ascension et se retrouve à devoir faire le choix de juste suivre comme une sangsue pour espérer un top5 si tout va bien ou s'accrocher à sa 7ème/8ème place, est-ce qu'il y prendra le quart du plaisir qu'il a pris là ???