Modérateur : Modos VCN
Mania, merci de votre témoignage si touchant. J'ai eu l'occasion de l'interviewer en 2012. Il était à la Lampre avec Petacchi et tous les 2 avaient un vélo jaune canari. C'était un vrai pitre, comme il ne daignait pas me répondre sérieusement, je me suis fâchée et lui ai demandé s'il voulait vraiment répondre à mes questions. Puis il l'a fait. Je l'avais trouvé hors du commun et attachant.Mania a écrit : ↑24 avr. 2017, 12:04Chose assez rare, la nouvelle m'a profondément ébranlé, et j'ai eu envie d'écrire un texte dessus. Disons que c'est ma thérapie.
Je n’étais pas proche de Scarponi. A vrai dire le coureur m’intéressait peu avant 2016. Qu’est-ce qui m’a fait changé d’opinion ? En septembre, j’ai créé mon compte twitter et j’ai entrepris de suivre les cyclistes du monde entier. La magie des réseaux sociaux a opéré et Scarponi m’est vite apparu comme l’un des coureurs les plus sympathiques de ceux que je suivais. J’ai bien malgré moi noué un lien. Un lien de proximité avec ce champion. J’ai apprécié son visage rieur, j’ai apprécié sa complicité improbable avec son perroquet. Sa gouaille m’a plu. Voir un tweet de Michele Scarponi était devenu pour moi un plaisir alors que tant d’autres interventions sur ce réseau me laissaient de marbre.
Puis cette victoire. Heureux de voir cet homme de 37 ans, le visage tiré, soulagé de pouvoir enfin lever les bras à nouveau.
Puis ce samedi matin. La lecture de mon fil twitter. Ce tweet annonçant le décès du coureur d’Astana. Incroyable nouvelle. La recherche d’une confirmation. La crainte de la vérité et puis le choc. Ébranlé par la nouvelle, une journée douloureuse à suivre les réactions du monde du cyclisme. Pour bien d’autres coureurs, la nouvelle m’aurait fait de la peine, mais je serais sans doute passé rapidement outre, la vie étant ainsi faite. Là, j’ai tout de suite pensé à Frankje qui après tout était indissociable de Scarponi, dans mon imaginaire. Puis honteusement ensuite, j’ai pensé à sa famille, lorsque j’ai découvert, horrifié son dernier tweet personnel, cette photo avec ses enfants. Rétroactivement une bien trop cruelle scène de joie et de bonheur familial.
Dimanche, la peine était là, mais moins présente. Elle s’est profondément ravivée lorsqu'a été publiée la photo de Frankje, juché au-dessus du panneau juxtaposant le sinistre lieu de l’accident. Ébranlé. Ému jusqu’aux larmes. La douleur de l’absence, rien ne la symbolise mieux que celle de la fidélité d’un animal, quoiqu’on en pense car l’absence d’un maître, un humain peut la comprendre mais pas un animal. Image d’une infinie tristesse qui ne cesse de me hanter depuis lors.
Il y a moins d’un an, je ne connaissais pas réellement ce coureur. Aujourd’hui, il me manque terriblement, comme il doit manquer au monde cyclisme, à Frankje mais aussi et surtout à sa famille.
C'est un accident terrible et pourtant tout ce qu'il a de plus ordinaire.. On a fait beaucoup de progrès dans la sécurité des passagers et conducteurs de voitures, donc de moins en moins d'accidents entre voitures font des morts, mais cet accident en a fait un parce que c'était un cycliste contre une camionnette. Mais ça reste un accident horrible et ordinaire, l'accident près de chez soi entre personnes du même village ou de la même ville. Avec 2 voitures il y aurait eu de la tôle et sans doute pas plus maintenant.. mais il y a 20 ou 30 ans on aurait eu aussi des morts dans ce cas._Allobroges a écrit : ↑24 avr. 2017, 15:55et c'est bien confirmé que l'auteur de l'accident connaissait bien Scarponi. Le père de Michele indiquant qu'il pense également à lui...
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