GP de Montastruc position commentateur
Voilà, on y est! LA course de la région, du Sud Ouest, tout le monde en parle aux entrainements, lors des conversations ça revient \"Montas'\"!
Mercredi, Guigui et moi même avons fait la reconnaissance de la quasi totalité du parcours, lui à jeun et il pulvérise (avec un peu d'élan) le kom strava du mur d'angalinat.
J'arrive vers 12h30 (je devais initialement arriver vers 13h00 mais on a convenu avec Guigui de se voir un peu avant le départ). Un signaleur m'arrête, je sors la phrase, voyant qu'il va pas me laisser passer \"Bonjour, je viens commenter pour RadioVélo\"
, il me laisse passer, assez dubitatif sur mes chances de trouver une place, mais je suis passé!
J'arrive à contresens de la ligne de départ/arrivée, je monte le mur d'Angalinat (en voiture évidemment), putain que c'est dur... Pas de place, je tourne pour revenir quasi devant le signaleur, bon, je vais me garer un peu après le Mur d'Angalinat tant pis. Puis je descends retrouver les copains de RadioVélo, on va avoir froid puisqu'on est dehors, avec juste un petit chapitot au dessus de nos têtes, il y a un petit vent de nord, il doit faire 7°C.
Ah voilà Guigui, \"Salut Guig...\" Vent, \"Oh Guigui\" deuxième vent :winner:
Enfin j'arrive à le trouver, il a l'air d'aller bien, ses parents sont venus le voir (?), je vois pas mal de coureurs que je connais, mais eux, ne me voient pas. Pas bien grave. Y'a beaucoup de monde autour de la ligne de départ, tous les encadrements d'équipes et aussi les spectateurs qui vont suivre la course à des points stratégiques.
Le départ va être donné, fantastique Guigui qui arrive dans les derniers et qui se place sur la première ligne, grosse gruge.
Et ça part! Nous nous attendons une demi-heure pour débuter le direct. Et là c'est fou, mais en quelques minutes, il n'y a quasi plus un chat, reste le speaker, le gars qui s'occupe du son... et un ou deux spectateurs qui vont marcher dans ce froid. Nous on se trouve à 3 mètres de la ligne d'arrivée. Puis le direct débute, on a les infos sur la première échappée, le peloton ne laisse pas partir, il faut savoir que sur le GP Montastruc, c'est quasi tout le temps que le bon coup part sur la grande boucle et pas sur le petit circuit avec le Mur d'Anglinat.
Le parcours :
https://www.strava.com/activities/504806778
Contrairement aux autres années où un coup part assez vite, rejoint généralement par les hommes forts quelques kilomètres après, mais pas du tout cette année, le peloton ne va jamais rien lâcher sur les échappés, Montauban tente bien, tout comme Blagnac, mais les pommiers, Payname ou autres roulent... On a donc une grosse course de mouvements mais sans écarts!
Nous à RadioVélo, suite à une manip du gars qui s'occupe du son, on est \"diffusés\" sur tous les hauts parleurs du circuit final, ainsi, les quelques spectateurs qui arrivent peuvent suivre notre direct et être informés de ce qui se passe.
Au bout d'un moment, une échappée très intéressante de 6 coureurs se dégagent, dont Yohan Verardo, les grosses équipes sont représentées sauf Payname et l'Occitane. Et l'Occitane va prendre ses responsabilités en roulant derrière ce groupe, le maintenant entre 35 et 50 secondes, mais n'arrivant pas en rentrer. Heureusement pour eux, devant, ça ne s'entend pas, et Nikolaos Loanndis du VS Hyerois qui est dans l'échappée attaque et fait péter un pommier et un autre coureur, erreur! Les équipes sont bien représentées sur la course et l'échappée prend du plomb dans l'aile.
Et finalement, alors qu'on est à une dizaine/quinzaine de kilomètres de l'entrée du circuit, sortent du peloton les favoris, Saint Martin, Guérin et Guigui, en revenant sur l'échappée et quelques coureurs en contre, les trois ont chacun un équipier, le peloton n'est pas loin derrière mais ne revient pas.
Sur le circuit, la foule est à présent... présente, beaucoup de monde qui pour la plupart étaient allés sur le grand circuit.
On arrive sur le circuit, et on débat sur qui peut gagner, un du peloton, un de l'échappé? Moi ça fait déjà deux heures que je fais mon travail de sappe pour parler de la victoire de Guigui, je ne lache pas le morceau. L'écart se maintient entre 35 et 50 secondes, le peloton ne peut revenir, pas mal d'attaques et de lachés au fil des tours mais l'échappée elle roule au rythme, on se retrouve dans la situation à un moment d'avoir 3 paires de coureurs de trois équipes donc.
Arrive le dernier tour de circuit, Guérin, très en forme, attaque, ce qui provoque la perte de son coéquipier Verardo, pourtant favori du sprint; et ils se retrouvent à 3 : Saint Martin, Guérin et Guigui et là c'est énorme, parce qu'au sprint Guigui peut l'emporter, le stress monte et puis on suit en direct les commentaires de Julien Almansa sur la moto, attaque de Guérin, attaque de Guigui, attaque de Guérin... Et contre de Guigui et là derrière ça se regarde un peu, Guigui lui ne se pose pas de question et a un peu d'avance sur ce faux plat montant (3% puis 4%) et puis là, on le voit débouler seul... et il gagne! Incroyable, fantastique! Grosse émotion pour ma part :)
Puis je le retrouve après l'arrivée, il me dit qu'il n'arrive pas à y croire, c'est l'heure du podium où le pauvre est transis de froid, heureusement le staff lui ramène de quoi être au chaud, on échangera encore quelques mots vite fait et je discute pas mal avec Yohan Verardo, assez énervé.
Moi j'ai vécu une super après midi en tout cas.