- 10 mars 2016, 09:14
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Si vous êtes tous remis de vos émotions, on peut commencer à parler de la prochaine manche, qui aura lieu dans 10 jours maintenant : le Grand Prix de Buxerolles, dans la Vienne, en périphérie de Poitiers.
Les 10 derniers vainqueurs
(En gras, les manches de Coupe de France DN1)
2006 : Paul Brousse
2007 : Perrig Quéméneur
2008 : Scott Lyttle
2009 : Samuel Plouhinec
2010 : Fabien Fraissignes
2011 : Benoît Drujon
2012 : Axel Domont
2013 : Clément Saint-Martin
2014 : Jimmy Raibaud
2015 : Mickaël Larpe
Le parcours
Les dernières éditions ont été courues sur un circuit de 13,2 km. Il n'y a pas de très grosse difficulté. Il y a une côte au tiers du circuit, à la sortie de Buxerolles. Pas bien méchante et en ligne droite, mais au sommet, on a un bon faux-plat avec changement de direction et totalement à découvert. Attention en cas de vent. L'autre difficulté se situe à la flamme rouge. Là encore, rien de bien méchant, mais une montée très stratégique. Les derniers hectomètres se font en faux-plat montant. C'est globalement une course très ouverte et très stratégique lorsqu'elle accueille la Coupe de France.
Buxerolles et la Coupe de France
Buxerolles ne consacre généralement pas un grand favori.
En 2008, un groupe de costauds sort dans l'avant dernier tour. On y retrouve quelques favoris comme Kévin Cherruault ou Renaud Pioline (avec Johan Mombaerts, Brice Feillu, Scott Lyttle, Julien Fouchard et Pierre Rousseau). Au niveau des équipes représentées, c'est plus ou moins le coup parfait. Le Vendée U et La Pomme ont placé chacun un pion très important à l'avant. L'écart se creuse difficilement. Pioline perce et perd tout espoir. Mais contre toute attente, cette crevaison ne condamne pas l'échappée qui réussit à aller au bout. Dans la montée finale, Cherruault, qui joue sur du velours, fait l'erreur d'entamer la difficulté en dernière position. Feillu attaque pleine balle au pied et étire le groupe. Scott Lyttle, qui avait pris sa roue, anticipe le sprint en produisant son effort sur le faux-plat montant. Il est déjà trop tard pour Cherruault qui ne pourra faire mieux que 2e. Le Néo-Zélandais Scott Lyttle créé la surprise en offrant la victoire au CA Castelsarrasin devant Cherruault et Mombaerts. En son honneur, son coéquipier et compatriote Mark Langlands (qui vient également prendre quelques points pour Castelsarrasin) fera un haka au pied du podium.
En 2012, ce sont les éléments qui s'en sont mêlés. Peu après le départ, la météo change très rapidement. Il fait très froid et il y a du vent. Les nuages noirs s'amoncèlent. Le pire est à venir. C'est une grosse averse de grêle qui s'abat sur la course, qui devient épique. La grêle laisse place à la pluie. Frigorifiés, beaucoup de coureurs abandonnent. Les guerriers s'en donnent à coeur joie. Présent aux avant-postes dès les premiers kilomètres, Axel Domont subit une fringale et pense même abandonner. Bien lui en a pris de continuer, il finit par revenir sur la tête de course dans le final et s'impose dans un sprint en petit comité. Il aligne Renaud Pioline, qui a failli prendre sa revanche de 2008 et Yoann Paillot. Seulement 33 coureurs verront l'arrivée. Un fait assez rare pour être souligné. Sur une manche de Coupe de France, les 30 premiers marquent des points, et vue l'importance de l'épreuve, tout le monde se bat pour rentrer dans les 30.
En 2014, on retrouve un scénario plus classique avec une météo presque estivale. Gros soleil et température douce. Du coup, on a une course très contrôlée et qui risque de se jouer sur les détails. A l'entame du dernier tour, un coup sort sous l'impulsion de Thibault Nuns. Il emmène avec lui quelques costauds dont Yann Guyot ou Kévin Ledanois. Mais c'est finalement à la résurrection de l'ancien Champion de France amateur Jimmy Raibaud qu'on assiste. Il règle ce groupe, tandis que le peloton termine sur leurs talons.