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#2851556
Bon j'y vais de mon petit CR de cette Ariégeoise 156km ! :elephant:

Tout commence le vendredi à 16h13, je pars de chez moi (Paris) en vélo direction la gare. Je connais l'itinéraire pour aller à la gare par cœur car je prends souvent le train pour aller à Lyon ou à Montpellier. Mon train est à 16h52 pour Toulouse. Je réalise en arrivant au niveau de la Gare d'Austerlitz (16h37) que mon train n'est pas Gare de Lyon mais bien Gare Montparnasse :genance: .

Début d'une course avant la course, j'arrive sur le quai à 16h46 tout transpirant et réussi à embarquer tant bien que mal avec mon vélo et mes roues à la main :sarcastic: . Ma mère me chope à la gare de Toulouse puis direction Foix ou nous avons un hébergement. En arrivant à 23h07 à Foix, nous réalisons que c'est la grosse ambiance dans la ville, la nuit va être courte :rieur: . Cela dit, le logement est très sympa et le lit confortable.

Réveil à 5h45 et petit déj sommaire (pain complet et miel + compote/banane) et me voila avec le vélo dans la voiture. Retrait dossard très simple, très peu de monde. Je pose l'habituelle crotte pré-course derrière un arbre en toute discrétion :balloon: puis direction le départ. J'ai à ma grande surprise un dossard "prio" qui me permet d'être dans les 150 premiers sur la ligne. Je cherche un Allo, un Mancebo ou même un Thejul mais je ne vois personne :sweat: . Je me sens plutôt bien et je me dis qu'avec ce magnifique temps ça ne peut qu'être une belle journée !

Départ donné avec quelques minutes de retard et une sono qui ne marche plus et c'est parti pour quelques km d'échauffement avant les choses sérieuses et le Pas de souloumbrie. Je suis proche de la tête de course et ça ne roule pas très fort. J'ai le cardio un peu haut mais je me sens bien ! Les pourcentages raides arrivent après Arnave et la je me fais un peu la peau pour rester au contact du groupe de tête (avec mes 80kg j'ai un peu de mal :champagne: ). On lâche sur le sommet avec un petit groupe mais on peut revenir à la faveur de la descente. Finalement, je relâcherai avant le début du Col de Pradel et l’entamerai seul.

Début du superbe col de Pradel. Quelle belle surprise, c'est vraiment très beau et je me sens bien dans ce col :smile: . Les pourcentages au début ne sont pas trop élevés et ça me convient plutôt bien. Je me fais un peu doublé sur le début des pourcentages difficiles puis trouve mon rythme. Quelques vaches me saluent et je me dis que je vivrai bien dans ce col. Quel calme et cette nature ! Puis là c'est le début d'une rencontre assez marrante avec un gars qui à un maillot VC La pomme Marseille. Il me passe devant, je repasse devant, puis ainsi de suite jusqu'au sommet. On est tous dans le dur.

Finalement je m'arrête au sommet pour remplir mes bidons et repart avec deux mecs dans la descente. Malheureusement ils ne sont pas aussi fou/fou que moi et je me retrouve un peu seul. Je rattrape des mecs dans la partie plutôt roulante et là je commence à découvrir ce que certains appellent les "vieux suceurs". Ces mecs qui te font un signe qu'ils sont pas bien, se mettent dans ta roue puis dés que la route s'élève partent pleine balle ! :green:

Bref, on arrive à la petite montée d'Espezel puis je me fais lâche du groupe pour lequel j'avais roulé et notamment le gars du VC La Pomme. Au sommet je me retrouve avec 3 autres types dont un des "vieux suceurs" de tout à l'heure. Il y a quand même pas mal de plat avant le début du col de Montségur et je me vois pas rouler tout seul devant pendant 20km. Heureusement, un des types se met à rouler avec moi et on s'entend plutôt bien pendant que les deux autres sucent. A la faveur d'une descente, on finit même par les lâcher et on va s'entendre tous les deux jusqu'au pied du Col de Montségur !

Dés les pourcentages difficiles, je lui dis au revoir et le vois partir au loin. Je commence à être dans le dur mais je sais qu'il ne reste pas grand chose. J'arrive au sommet bien amoché (je manque de faire tomber mon vélo sur un bénévole qui me donnait de l'eau :contador1: ).

Après des excuses baragouinées, j’entame la descente et je me fais rattraper par mon deuxième ami de la journée ! Un gars qui à un maillot Gauriac ou Gaurion. On va se faire les 25km suivants ensemble. J'aodre ces portions de plat descendant ou tu peux rouler à 45/50 km/h sans trop te fatiguer :hehe: . Puis là, au cas ou on avait pas compris, on se retape une deuxième fois le Pas de Solumbrieet. Autant vous avouer que j'ai mis 35 minutes à le monter la 2ème fois (25min la 1ère) et que je suis pas très bien.

On double énormément de mecs qui font la Passéjade et qui sont à l'arrêt, voir à pied. J'avoue que l'envie de mettre pied à terre me traverse l'esprit mais je suis conscient de faire une belle course et je veux aller au bout de mon effort ! Et là, je rattrape mon 1er ami du VC La Pomme avec qui j'échange quelques mots:

Moi - "On a fait que se croiser mais on a jamais vraiment pu rouler ensemble ! Accroche toi"
Lui - "Je suis mort, j'ai plus rien dans les guibolles"
Moi - "Aller dernier effort après on se fait la fin ensemble"
Lui - "Je sais même pas si je vais terminer !"

Finalement je reste un peu avec lui avec quelques encouragements mais je suis aussi à l'agonie sur ces passages à 10/11%. Et la, miracle, le panneau de Cazenave :flags: qui marque la fin des passages durs. On roule ensemble jusqu'à la dernière descente jusqu'aux Cabannes. Malheureusement il descend assez doucement et on est retardés par les mecs de la Passéjade...

Dernier km, je passe sous l'arche après 5h40 d'effort :metalhead: ! Quel bonheur d'en terminer. Je m'étais que j'allais faire 6h/6h15 environ donc je suis vraiment content. Je finis 40ème à ma grande surprise :w00t:

1h après, je suis bien entendu dans un bar bondé avec quelques pintes :chimay: à Foix devant le match de la France, deuxième kiff de la journée. Quel match, enfin des buts et du jeu :france:

En résumé, très belle organisation et superbe course malgré cette chaleur (32°C) insupportable !

https://www.strava.com/activities/1671691229
#2851612
Les vieux suceurs de la gare Montparnasse, en pleine canicule, c'est dégueulasse. :elephant:
#2851740
Bon pour moi,

Je me suis garé à l’arrivée, je me suis donc échauffé en rejoignant le départ (13km). Là dans le SAS prioritaire j’aperçois Mancebo, du coup on discute un peu et attendons le départ ensemble. Il fait déjà bon, au moins on n’a pas trop réfléchi à comment s’habiller :smile:

Départ rapide sans plus. Je fais le Pas de Souloumbrié juste à l’arrière du groupe de tête, pour le moment ça passe bien. Dans le faux-plat descendant qui suit, je rate le portique de contrôle :paf-mur: merde alors que je tenais le groupe de tête, je fais un petit demi-tour pour rattraper la connerie. Je ne réintroduirai malheureusement plus le peloton des favoris :spamafote:
Dans le col de Marmare je me retrouve dans un petit groupe juste derrière le peloton de tête, on bourrine pas mal, mais ça ne suffira pas pour rentrer, on échoue juste avant la descente.
Celle-ci s’avère un peu merdique, très pentue et scabreuse. Bref je me retrouve seul au pied du Pradel, le gros morceau de la journée.

Col certes magnifique, sur une minuscule route bien granuleuse, mais dur, et extrêmement irrégulier avec des rampes terribles entrecoupées de courts replats. De plus, on arrive sur les coups de 10h30-11h et il commence à chauffer sérieux.
Je ne le monte pas trop mal mais sans voltiger non plus, c’est de la gestion correcte pas très transcendante :neutral: J’arrive au sommet seul, où on passe tous un par un. Je recharge une première fois les bidons, je n’ai plus rien à manger par contre (une barre de céréales déjà avalée).
Bon la descente, comment dire…disons qu’elle ne sera pas franchement mon morceau de bravoure de la journée. Très pentue sur une route minuscule et bien usée, sans aucune visibilité toute en forêt, je ne fais pas le fier et me fais doubler par une dizaine de gars que j’avais distancé dans le col précédent, que c’est agaçant :cry:

Bon je me refais dans la côte suivante qui nous amène sur le venteux plateau de Sault. Je me retrouve dans un groupe d’une douzaine où ça roule assez bien pour une cyclo (on est 5 à rouler, ce n’est pas si mal, on ne peut pas demander la Lune non plus). J’ai faim, c’est embêtant, d’ailleurs je signale que les gros ravitos « solides » étaient mal placés sur le parcours toujours en plein milieu de grandes portions de plat ; impossible de s’arrêter quand on veut faire une place sous peine de se retrouver seul dans la nature et de devoir attendre le wagon suivant.

Une descente plus tranquille et un peu de plat plus tard, on aborde enfin Montségur, on franchit d’ailleurs à ce moment-là les 100 bornes.
Maintenant il fait carrément chaud, la pente devient terrible ; on est au contact d’une paroi rocheuse et il n’y a plus d’air. Bref, on se retrouve dans un four ; mon groupe se disloque. Nous sommes tous un par un, plus ou moins planté sur le bitume. Je n’ai plus rien à boire également maintenant. Bref, non sans mal, j’atteints le sommet, je bois un litre de liquide, remplis encore mes bidons, mais toujours rien à becqueter ; on m’annonce que le prochain ravito solide est à 30 bornes :sylvain84: :super:

Encore une descente moyenne plus tard je me retrouve seul dans le très long plat suivant. 35 km de vallée, heureusement le vent est de dos. Donc malgré tout j’avance, mais fini par me faire reprendre par un nouveau groupe. Je vais alors rouler assez fort, je vais être la locomotive de ce petit groupe, et donc quand je décide de m’arrêter pour manger (enfin) tout le monde fait de même.
Bon là, j’en ai un peu marre, pas tellement physiquement, mais surtout mentalement, je suis déçu de mes descentes aujourd’hui, je ne me sens plus franchement dans la course. Je pose donc bien 3 minutes, peut-être même 5 (plus vraiment de notion du temps dans ces cas-là) et mange une orange, 3 pattes de fruit et du saucisson (ah, du sel, le bonheur !). C’est à ce moment-là, probablement que Mancebo m’est repassé devant.

Bon, le dernier col, encore le Pas de Souloumbrié, 2ème passage, mais alors comme à chaque fois dans ces cas-là, le col n’est plus du tout le même qu’au matin, plus long, plus dur, et tellement plus chaud.
Un petit col bucolique frais et forestier le matin se transformant en une abominable horreur au bitume fondu l’après-midi sous un Soleil de plomb aux rayons verticaux (le mois de juin à 13-14h) ; j'ai mis 26 minutes le matin et 34 l’après-midi.
Bref, on est tous plantés de chez plantés, surtout accablés par la chaleur. On rattrape les âmes damnés des petits parcours, des zombies, quelques mort-vivants et beaucoup de monde faisant la sieste à l’ombre d’arbres maigrelets, ceux qui avancent encore vont presque en marche arrière ; d’autres font d’inquiétants zigzag. Je m’inquiète pour certains :rip:
Ceci dit, j’arrive au sommet, à point nommé, juste après 2 alertes :
- Km 148, quelques frissons qui sous la chaleur, peuvent être le signe d’une hyperthermie.
- km 149, apparition du feu aux pieds.
Il est temps que ça s'arrête.

Bon il ne reste qu’une descente tortueuse pour rallier l’arrivée ; bien sûr vue la météo ça fait longtemps que j’ai décidé qu’il était hors de question que je monte à Beille pour faire la XXL (227 coureurs l'ont fait quand même :applaud: )
Cela aurait une forme de suicide déguisé.
Je finis tranquille donc. 79ème sur presque 900 « finishers » et bien 200 ou 300 abandons.

Bon sur le papier ce n’est pas mal, c'est mon premier top100 sur cette cyclo, mais je ne suis pas satisfait à 100%, je pense pouvoir faire bien mieux. D’ailleurs j’ai roulé une bonne partie de la cyclo avec des gars qui terminent dans les 40 ou 50èmes.
Au moins j'ai encore de la marge de progression, c'est ce qui fait avancer aussi.
#2851765
Oui, je confirme, c'est plaisant à lire. Surtout que je connais très bien le coin (en voiture). Et vu la chaleur, vous êtes des héros.
#2851851
Impressionnant le CR de marcoginofausto. Tout le long tu te dis qu'il a pris un tir, qu'il était en mode touriste, puis tu lis finalement "je finis 40ème". :elephant: :genance:
Dommage ces suceurs de roues, j'en rencontre de temps en temps sur cyclo, mais autant à ce niveau de perf en plus, c'est abusé.

Bravo à tous les deux, la météo n'aura vraiment pas aidé ce WE.
#2851855
Dommage cette histoire de portique Grasdouble ! Sinon bravo à toi, ça a dû être impressionnant de voir tout se monde à l'agonie sur la fin ... vous êtes des guerriers d'avoir fini cette course :applaud:

Rien de pire que la haute-montagne en plein cagnard : aux vitesses où vous alliez, pas moyen de s'aérer :w00t:
#2851885
A mon tour, mais avec un point de vu différent :elephant:

Quand je me suis inscrit, j'étais serein, confiant, j'avais quelques mois devant moi pour peaufiner une prépa aux p'tits oignons. Et vlan, printemps pourrave, manque de motivation et de temps, ce qui fait que j'arrive la veille au camping rejoindre la team 8-2 (Mancebo & co) pas hyper serein avec mes 843 kms de prépa. Bon après c'était 800 kms avec pas mal de D+, mais j'avais eu la bonne d'idée de recevoir ma belle famille le WE d'avant, du coup j'ai pu mettre en place une stratégie skyesque à coup de marginal gains rosé/BBQ. Bref, le dredi soir, pasta party au camping, suppo et au lit. La stratégie pour le lendemain est établie: tout en gestion, histoire de pas finir cramé. Objectif aussi de pas finir trop tard pour voir le match et profiter de l'apéro du soir.

Réveil à 5h15 pour le p'tit dej. Mancebo m'avait préparé un Gatosport des familles que je vous recommande à base de coco/pépites de choco. L'appréhension monte, on flippe un peu car les températures s’annoncent démentes avec 40° ressenti. On enfile les cuissards, je suis content car j'ai pu faire le caca de la peur. On décolle à 7 heures pour rejoindre le départ. Comme je ne suis pas dans le sas prio, je pars seul dans le sas du petit peuple et retrouve 4 gars de mon club du coup l'attente et super sympa.

Le départ est donné à l'heure pile, sans sono, ce qui n'est pas pour déplaire à mes oreilles. Ça part tranquille, du coup j'embraye direct pour rejoindre les potos de devant. Il fait beau, frais, j'suis content d'être là. Dans le pas de Soulombrié, tout se passe bien. Ayant reconnu le parcours, je ne m'inquiète pas quand je me fais doubler. La route est longue et cette difficulté "non répertorié" au départ peut vraiment faire mal. Arrivé à Ax les Thermes, pipi et remplissage de bidon avant le premier morceau de choix de la cyclo: le col de Pradel. Ce col est super joli, mais diablement difficile car on a des portions raides sur un bitume qui ne rend pas. Je continu à suivre _mon plan et monte à ma main sans me soucier des autres coursiers. Tout va bien et bizarrement je ne souffre pas trop de la chaleur. J'entame la descente tranquille, ayant fait la reco, je sais qu'elle est technique, sur une route pourrie. Bon je prendrai quelques risques en doublant des gars qui descendent encore moins bien que moi. Sur le final, on a de belles lignes droites, les gars fusent et je me fais doubler. No stress, je me ravitaille, fais tourner les jambes car on arrive de suite après la descente sur 3 kms à 6% pour rejoindre le plateau de Sault. Ce qui fait mal aux papattes, c'est de passer de 0% à 6% direct, j'avais anticipé mais pas encore assez car ça picote un peu. Des gars qui m'avaient doublé commencent à coincer dès les pieds. Moi, ça passe sans trop de soucis. Arrive alors une longue portion de plat, et je me retrouve....seul. Bon, je vois quelques gars au loin, je serre les dents pour les rattraper. Et j'y arrive (tain le suspens). Bon, c'est pas le groupe de rêve. On est 10, mais seulement 2 à rouler. Ça me gonfle, du coup juste avant un talus de 150-200 avec genre 3%, je prends un relai appuyé pour décroché le mec de derrière. Et j'y arrive, :winner: , on n'est plus que 2. Grande joie intérieure, satisfaction personnelle mais éphémère. Je sens que le lactique est monté dans les cuissots, je couperais mon effort quelques kms plus loin, juste avant la descente du plateau pour voir tout le groupe me passer devant. :banana: Je fait la descente, et la vallée pour rejoindre le pied de Montsegur, seul. Juste avant le pied je me retourne pour voir un joli groupe d'une vingtaine de mecs qui revient sur moi :paf-mur: . Ils ont l'air frais, ça me double et limite je les vois en train de me plaindre style "tain le gars il est cramé". Mais je connais Montsegur, le pied est traître, c'est usant avant les pourcentages sévères...du coup j'en rattraperais beaucoup dans la montée qui se fait sous un cagnard énorme. Bon, pour être tout à fait honnête, j'en chies à ce moment là mais je passe en mode "je débranche le cerveau". Tant que ça avance, c'est que c'est bon. Je finis par arrivé en haut, il fait vraiment chaud, et là le ravito en eau et boissons et quasi vide. Le petit parcours est passé avant, ils ont vidé le stock. Je remplis mes bidons avec ce qu'il reste et repart pour la descente. Y'a des gars étendus dans l'herbe, on sent que ça devient apocalyptique. Il est 35 bornes de plat/descente, que j'enfile sur la plaque à plus de 45 de moyenne. J'ai même pu rejoindre un groupe, où je me suis métamorphosé en suceur de roues. Du coup le deuxième passage du Pas de Soulombrie arrive vite. Je regarde ma moyenne au pied. 25km/H. Je suis surpris même si je sais qu'arrive le moment le plus compliqué. Ce deuxième passage sous le soleil est immonde, on en voit pas la fin, tellement que par rapport au premier passage on a l'impression qu'ils ont rajouté des bouts de route pour nous troller. Je repasse en mode cerveau débranché, je passe mass de cyclos, y'a quasi une file continue de mecs qui marchant sur le bas côté. Des villageois aspergent les fantômes, remplissent les bidons. J'ai même vu des mecs se "doucher" dans un lavoir. Je serre les dents, je sais que c'est bientôt la fin et après une éternité la dernière descente se profile. je traîne pas dans celle-ci, trop envie de passer la ligne du coup, bah, j'arrive à la ligne d'arrivée. :sylvain84: Je retrouve Mancebo arrivé presque une heure avant, bière, repas etc.

Au final, je finis 270eme, ce qui vu les conditions est super bien. On aura aussi croisé Allo, mais je le laisse faire son CR. On est rentré au camping, vu la seconde mi-temps, puis un apéro dinatoire jusqu'à une heure du matin. :saoul: Superbe WE entre potes. Une belle édition me concernant.
#2851909
On sent que la préparation Allobroges fait des émules. BBQ/Rosé/800km, et malgré tout tu t'en sors admirablement bien. T'es un gagnant, Serge ! :elephant:
#2852078
Le sucre sportif a écrit :
02 juil. 2018, 12:14
Cette fin de CR en mode apocalyptique envoit du rêve :sylvain84: J'attends avec impatience le CR d'Allobroges du coup :popcorn:
Faut lui laisser le temps de s'en remettre pour le coup. Il doit toujours être à la pasta party/apéro post-course/devant le match des Bleus. :elephant:
#2852109
A mon tour, évidemment, CR proportionnel au temps passé sur la route :w00t: , le #vraicyclisme, c’est ici et je m’excuse d’avance pour le pavé...


The day i die, voila le morceau d’Island que j’écoute en boucle durant les 50 mn de trajet qui me séparent du départ de l’Ariégeoise 2018 : J’aime bien avoir un air dans la tête quand je pédale, ca m’aide à déconnecter…

Sauf que j’imaginais pas ce titre aussi prémonitoire… :evil:

Déjà, je gère moyennement mon arrivée sur le site : bizarrement, je trouve de la place à la cultissime _Nevada tout près du retrait des dossards. 3/4 d’heure avant le départ, je vois passer au loin les collègues locaux (Mancebo et Thejul) déjà en chauffe alors que je suis toujours en civil Je n’ai absolument pas étudié les conditions pour me rendre au départ.
7h45, je quitte la voiture...sauf que le départ est loin d’être à proximité de la base administrative de l’épreuve...1er coup de sang : je suis inlassablement les panneaux « Départ de l’Ariégeoise » sans tomber dessus. Pire : j’arrive au départ de la Montagnole :paf-mur: ... Je suis simplement en train de faire le tour de la ville pour m’y rendre...7h57, l’organisation est magnifiquement huilée : j’arrive dernier sur la ligne, je n’aperçois même pas la banderole de départ... :agenou:
J’ai pas encore mis un coup de pédale que la galère _allobrogienne est déjà en marche...Bon, je gruge discrètement les cyclos du fond de la classe. J’entends que le départ est donné mais tel un Svein Tuft sur une grille de départ luchonnaise de F1, je ne passe la ligne que 2-3‘ après.

Bref, sur les 4 bornes de plat, je mets la braquasse pour remonter ce peloton fourni de près de 1000 coureurs. C’est déjà moins facile dans les premières douces pentes du fameux Pas de Souloumbrié, les coureurs utilisant l’entièreté de la route -laissant même parfois de la place à droite-
J’arrête les frais quand l’élastique commence à se tendre sur les pourcentages les plus importants : mes jambes me rappellent qu’il vaut mieux en rester là pour ce qui concerne la remontée : je bascule dans un groupe d’une vingtaine de gars avec du vieux sage qui va loin (dont un vieil écossais impressionnant...), du coursier qui vient s’affûter (message aux fous furieux en manchettes/chaussettes de compression) voire de quelques cyclos en sur-régime et de collègues de club de thejul a priori expérimentés…

Je me rappelle que mon rôle était de lancer mon leader au pied du Pradel mais je me dis qu’avec tous les gars qui portent un maillot l’Ariégeoise (très réussi d’ailleurs cette année), il y a de fortes chances que cette équipe domine la situation à l’avant… :rieur:

Je suis plutôt à l’aise dans mon groupe (malgré un 1er saut de chaine) : je tente de me sustenter d’une de ces horribles barres énergétiques achetée pour l’occasion mais c’est impossible de l’avaler ; je recrache l’ensemble…
Je prends plaisir dans la descente suivant des coursiers de Balma et je confirme qu’une grande majorité de coureurs est très prudente bien que certains se positionnent au milieu voire à gauche de la voie.
Je squeeze le 1er ravito solide (erreur…) vu qu’il me reste un grand bidon et de la bouffe plein les poches et j’aborde le Chioula/Pradel (en déraillant une 2nde fois au passage...), j’comprends pas comment les 2 cols s’articulent. Je suis plutôt pas mal sur la 1ère partie ; du coup, je ré-essaie de manger quelque chose : une barre chocolatée que je recrache directement... En fait, je comprends que je ne peux ingérer que des gels ; donc je me décide à boire beaucoup dans ce long col souvent dégagé. Les parties raides sont difficiles pour moi, je suis déjà tout à gauche...Il fait chaud et soudainement, je passe en mode « survie » voyant désormais une majorité de coureur me dépasser. :pt1cable:

Les 3 derniers km sont un enfer pour moi, je garde le moral en m’autoflagellant : c’est là que j’avais initialement prévu de produire mon effort. :rieur: Dans mon état, c’est même pas envisageable, j’suis collé et je commence à ressentir les effets de la chaleur sur moi : les pieds me brûlent, les taons m’attaquent, mon bidon se vide en un rien de temps...ca y est, je bascule dans le part sombre de la défaillance… :euh:

Et je constate qu’avec à peine 60 bornes de réalisées, je n’ai même pas couvert la moitié de l’épreuve. Le moral en prend un sacré coup....Et jolie surprise en arrivant : plus d’eau au ravito :carton: ...Je suis colère  :colere: ; on nous dit qu’il y a une fontaine dans le 1er village en bas ; du coup, je braque un fond de bouteille d’eau d’une motarde qui me dit : « c’est nos bouteilles perso...» sauf que j’ai pas besoin de lui faire un dessin, elle doit voir dans mon regard qu’elle peut finir dans le ravin si elle partage pas… :evil:

J’attaque la descente : sur la base de l’avis des copains lors de leurs reco, je l’ai étudié sur google street. :study: Je débranche donc le cerveau et me lance à corps perdu...Je reprends beaucoup de monde, traverse les villages à toute berzingue...sauf qu’à 55 à l’heure, je tombe nez à nez avec les mecs en train de remplir leur bidon à la sortie d’une courbe, arrêtés en plein milieu d’une route de 3 m de large...et là, c’est le dram :rip: ….NON, finalement, je saganise la situation mal embarquée,je pile de toutes mes forces, j’aperçois quasiment ma roue arrière me passer devant...(vous avez l’image là? :popcorn: ), vois ma vie défiler mais me récupère sans trop comprendre comment…

Du coup, c’est débranchage total après cette montée d'adrénaline, je reprends groupe sur groupe dans la descente. J’aborde la montée du plateau de Sault dans un groupe d’une 10aine de coureurs et je retrouve quelques forces pour l’accrocher.
Après avoir rechargé les batteries au 3è ravito de la mi course, je redémarre avec 3 gars avec qui je discute 5’. On s’entend super bien et on se met à tourner dans le faux plat descendant. Je retrouve un peu de plaisir à bourriner à plus de 40 à l’heure après qu’un triathlète toulousain nous ait repris jusqu’à la 1ère sensation de crampe dans un léger faux plat sur lequel je passe le relais…Ca pique... :stereoking:

C’est frustrant car j’ai de meilleures jambes…

Plus frustrant encore : on se fait reprendre par un gros peloton à 5 bornes du pied de Monségur.
Je me cale derrière et essaie d’ingérer quelque chose : toujours impossible, ca m’inquiète pour la suite, je crains surtout la fringale. Je tente en vain de me faire vomir au fond du peloton...

Monségur débute : je dois m’arrêter 3 fois pour m’étirer alors que je suivais les 1ers du groupe qui explosait, dommage encore...La fin du col est horrible, j’ai toutefois l’impression de ne plus avancer. La chaleur est étouffante ; je m’arrose toutes les minutes. J’arrive au sommet difficilement ; du coup je me mets à discuter avec un voisin bigourdan : on ne se quittera pratiquement plus, une histoire est en train de naître :love: …Pardon je divague… :pt1cable:

Je me ravitaille à base d’eau salée : tiens, ce ravito est plutôt intelligent du coup ; je peux dire que je suis capable d’avaler du sel sans eau tant mon organisme doit en demander...Je me lance dans la descente avec mon collègue pour les 25 km en faux plat descendant. Comme je ne suis plus à un paradoxe près, je comprends très vite qu’il va falloir commencer à gérer…
Donc, logiquement je laisse faire mais ca roule pas dans le groupe qui se constitue : ca revient de l’arrière, notamment un groupe de basques jusqu’à un faux plat de 500 m qui fait exploser le groupe et pour lequel je me retrouve... en chasse patate :elephant:  ; je rentre seul progressivement mais j’arrive pas à boucher les 50 derniers mètres : les mecs ont embrayé juste au sommet...Du coup, c’est le cercle vicieux de la connerie en barre :hole:  : tu te dis que t’as pas fait autant d’effort pour rien, donc t’en remets pour tenter de revenir...puis un gars te rattrape, te dis « allez, on rentre... » :popcorn: ...Bon, du coup, tu le crois, le mec, donc t’en remets une avec lui...mais en fait, non, tu rentres pas, t’es toujours à 50 m...tu prends ton relai, tu te retournes et le mec a sauté...VDM !!! :paf-mur:
Donc voila, je suis tout seul, vent dans le pif à 32 à l’heure mais j’ai bien entamé mon faible capital énergie dans cette manœuvre ridicule…

Cerise sur le gâteau quand tu t’arrêtes au dernier ravito et que tu vois les basques en train de rigoler en bouffant du saucisson et un peloton de 50 gars débarquer 30 sec. derrière toi… :applaud:

La dernière ascension (re-Pas de Souloumbrié) est un vrai calvaire dans cette chaleur  : je vais de plus en plus loin dans la souffrance, je dois m’arrêter 3-4 fois pour profiter d’un peu d’ombre (y compris à 300m du sommet), j’avance plus : là où je passe en 32’ le matin, il me faut 53’ sur le final... :spamafote:
Je descends tranquillement, je suis plus que tout seul, je passe la ligne dans un état second et craquouille :mouchoir: même quelques secondes au ravito…

Résultat : 7h30, 523è/900, beaucoup d’abandons apparemment
J’ai fini, c’est mon seul motif de satisfaction

Je finirai ma soirée sur un anniversaire familial au cours duquel je commence à retrouver l’appétit...(peut être grâce aux 2-3 bières enquillées)

Mais croyez moi, heureusement que je n'ai pas croisé de chèvre sur ma route... :elephant:

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