Dernière course de l'année hier! J'ai pu profiter d'une belle journée, soleil, températures douces et peu de vent pour m'aligner à Noellet en 2-3-J. J'arrivais avec une petite ambition, vu que la semaine d'avant j'avais de bonnes jambes à la course de St-Rémy, également en 2-3-J, et qui comptait pour le challenge des Mauges.
Retour une semaine en arrière, nous étions nombreux du club (6 sur 40 engagés) pour aider notre leader, Geoffrey Beranger, à renverser le classement général du challenge. Sur un circuit bosselé dans sa première partie, et exposé au fort vent d'ouest dans la deuxième, ça a failli marcher. On a contrôlé les premières tentatives d'échappée. Ensuite, au bout d'une trentaine km notre leader sort au pied d'une bosse dans la roue d'un équipier pour revenir sur le groupe des premiers échappés. Derrière le leader du challenge (Delestre, Team Anjou) réagit mais se retrouve vite seul à tirer le groupe, je bloque les relais bien calé dans sa roue, et après une bonne petite bagarre, il renonce.
Du coup ça se passe bien pour nous, mais notre "peloton" de poursuite se morcelle au fil des tours, sous l'impulsion d'un coureur de Loudéac notamment qui n'arrêtait pas d'attaquer dans les bosses. A 2 tours de l'arrivée, Delestre arrive à ressortir en sa compagnie, et malheureusement je suis trop faible pour pouvoir les suivre. Au final, il va conserver son maillot de leader pour un petit point, du coup quelques regrets, mais j'avais vu que j'avais de bonnes jambes. Il fallait la finir, cette course qui a été un petit chantier!
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Du coup, libéré de ma tâche d'équipier, j'arrivais confiant à Noëllet, qui est un circuit roulant, exposé au vent, qui correspond assez bien à mon profil. Malheureusement il n'y avait pas beaucoup de vent et j'ai vite compris que la décision mettrait du temps à se faire, même si on n'était qu'une grosse cinquantaine au départ. La première heure trente de course est de fait une succession d'attaques, avec une grosse moyenne, mais sans mouvements vraiment notables. Je m'échappe un moment avec 4 autres coureurs, au 3ème tour, et on fera 5 km devant, le temps pour moi de me classer deuxième du premier point chaud au bout de 20 km environ.
On est repris et je bouge de nouveau au moment du tour du second point chaud, accélérant derrière les tentatives d'échappées. Je fais beaucoup d'effort et me classe 3ème de ce second point chaud (45 km de course environ). Je totalise alors 5 points et je suis premier ex-aequo au classement.
Malheureusement je ne marquerai plus de points. Au troisième point chaud (60 km de course environ), je commence à accuser de la fatigue et je suis beaucoup trop mal placé, en queue d'un peloton bien étendu, pour disputer le sprint. De plus derrière, ça ralenti, et 4 coureurs en profitent pour sortir du paquet et prendre rapidement 30 secondes d'avance. Ils prendront les points du dernier point chaud. J'ai hésité à y aller, mais j'étais bien cramé à ce moment et voyant qu'ils n'étaient que 4 et que beaucoup de costauds étaient encore dans le paquet, j'ai décidé d'attendre.
J'ai récupéré autant que possible et choisi d'attendre le bon moment pour lancer mes dernières forces dans la bataille. Ca n'a pas tardé, parce qu'on sentait une baisse de rythme assez notable, les attaques étaient moins tranchantes, ça réagissait mais tout le monde voulait souffler, on le sentait. A trois tours de l'arrivé (km 80), le même coureur de Loudéac qui nous avait tant flingué dans les bosses la semaine dernière est sorti dans un petit coup de cul de la longue ligne droite à faire vent de trois quart face. J'avais discuté avec mon seul équipier du jour et on avait convenu d'en mettre une bonne à cet endroit de toute façon. On l'a donc pris en chasse, on s'est mis du côté opposé au vent et j'ai mis tout ce que j'avais dans les cuisses. J'étais quand même bien cramé déjà parce que j'ai du sauter un relais quand on l'a repris. Au bout de la ligne droite, une petite dizaine de coureur a fait la jonction avec notre trio, derrière c'était rideau.
J'ai participé aux premiers relais, pour mon équipier qui était meilleur sprinteur que moi. On n'était que 4-5 à rouler, ça m'a vite épuisé, et c'est principalement un costaud de Nantes Doulon qui a assuré le rythme et provoqué la jonction avec les 4 échappés. Il restait un tour et demi à couvrir, dix km environ
A partir de là, ça a été le carnage, vu que notre groupe s'est scindé en deux puis en trois. J'étais dans la troisième partie, mon équipier devant, et c'est un junior du Team U Nantes Atlantique, Adrien Baron, champion de France junior du kilomètre, qui m'a ramené. Le gars était impressionnant, car ça faisait plusieurs tours qu'il était à l'arrache, un des derniers à revenir sur la bonne, lâché à un moment, il a fait deux bornes à 30 mètres de la dernière roue du groupe de devant avant de rentrer!
Finalement ça s'est regroupé à 15, mon équipier m'a dit de tenter une attaque comme j'étais naze au sprint. Le problème c'est que dans la dernière ligne droite avant le final; un gars a fait le tempo, et même si ça n'allait pas vite, c'était trop rapide pour que je tente quoi que ce soit.
Le final était un peu particulier, avec un premier sprint pour se placer avant le dernier virage en S, et puis le vrai sprint. Et c'est le junior de Nantes Atlantique, qui s'est tellement arraché pour boucher les trous dans le final, qui l'a emporté en costaud! Une belle victoire.
Mon équipier fait 7 et moi 14, on était un peu déçu mais content au final d'avoir pu bien peser sur la course.
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