- 02 avr. 2018, 07:53
#2785119
Salut,
Petit CR de ma deuxième cyclo (deuxième de l'année, et deuxième tout court, après la Corima).
Parcours de 89km (dont 2 neutralisés) de l'Héraultaise Roger Pingeon, avec 1600m de dénivelé selon les organisateurs, plutôt 1500 selon mon GPS et Strava ou même 1359 selon Open Runner (va comprendre).
Quelques bonnes côtes (dont les Lavagnes - sommet à mi-parcours), des petites routes, du mauvais goudron par endroits, du vent modéré mais par rafales. Bref, exigeant et parfois dangereux. Mais un superbe ciel bleu, avec un temps très frais en début de matinée mais bien réchauffé par un soleil costaud ensuite.
La grande satisfaction, c'est d'avoir terminé fort, contrairement à la Corima. Dans la Drôme, j'avais perdu des dizaines de places sur la fin, ne tenant plus les roues. Là, on finit à deux avec un gros rouleur (qui m'aura rattrapé puis lâché en bas de la dernière descente). Quand il me double, je pige que ce type est puissant, et je sais qu'il y a 20 bornes de terrain relativement plat (beaucoup de faux plats, notamment descendants). Or je sais aussi qu'il y a une courte bosse au pied (65km sur le profil), alors j'essaye de rester à vue sans prendre trop de risque dans cette fin de descente. Je le reprends tout juste en sommet de bosse, et m'accroche à sa roue. 40 km/h sur plat, on frôle parfois les 50 dans les faut-plats descendants. Je passe quand même quelques relais quand il faiblit un peu. On sympathise (Christophe a 55 ans et vient de la région toulousaine - CV Montastruc). On collabore, mais c'est lui qui fait le gros du travail. On reprend deux jeunes, on les lâche, et on manque de pas grand chose de revenir sur un groupe de 6 ou 7 mecs. On finit en duo, sans sprinter. Je termine en roue libre sur les 50 dernières mètres, profitant de cette arrivée.
Le petit regret, c'est de ne pas savoir descendre. Pénalisant, notamment dans la dernière descente quand il n'y a plus de côte ensuite pour se refaire. Hier, ce fut peut-être un mal pour un bien, mais si mon rouleur m'avait bouffé un peu plus tôt dans cette descente, je ne l'aurais jamais revu... Et qui sait, si je négocie mieux la descente des Lavagnes, je rejoins peut-être d'autres coureurs dans le dernier col.
Mais revenons au début de course :
Gros inconvénient, les bouchons du début de Course. Contrairement à la Corima où c'était parti tambour battant malgré 2000 coureurs (3 parcours confondus), ici les 550 coureurs de mon parcours sont vite embouteillés. Ça frotte, ça gueule, ça râle... Beaucoup de jeunots essayent de passer devant dans les paquets serrés. Je comprends vite pourquoi, le pont suspendu de Lagamas, après deux kilomètres, est un véritable entonnoir, et le début réel est à sa sortie... L'idée, c'est donc d'en sortir en bonne position.
J'étais très bien placé sur la ligne de départ fictif, mais je sors du pont bien plus loin, ne voulant pas jouer les casse-cou (et les emmerdeurs, au passage, tant certains sont cons quand il s'agit de griller son monde).
Sortie du pont, ça part à fond, des paquets se forment, très hétérogènes, donc peu durables sur ces terrains légèrement vallonnés. Je largue mon paquet, me retrouve avec deux trois mecs, on roule, on rejoint un petit peloton, et devant nous à quelques centaines de mètre le premier peloton, celui des meilleurs. On se retrouve vite à 5 ou 6, les autres ne pouvant suivre, on reprend des lâchers du premier peloton, ça se calme un peu, d'autres nous rejoignent. On attaquera la première côte, plutôt roulante (cf à 18 km sur le profil), dans un groupe d'une cinquantaine de coureurs. On l'amorce très doucement, je passe en tête de groupe pour accélérer le rythme et ne pas accumuler trop de retard sur les grosso modo 100 coureurs qui sont devant nous.
Un peu plus tard, on attaque le gros col (Les Lavagnes, donc - un peu plus de 6km à 6 %, très irréguliers - passage à plus de 10% et très mauvais revêtement). Je monte à 18 km/h de moyenne, lâche tout le groupe, reprends une trentaine de mecs du premier peloton. Je reperds 2 ou 3 places dans la descente (très dangereuse mais interdite à la circulation), attaque la dernière côte (sommet à 30 bornes de l'arrivée) sans aucun replat, reprends les places perdues dans la descente (plus quelques autres), mais me retrouve rapidement dans un "désert cycliste". Derrière, ils sont loin, mais devant aussi. Personne à reprendre avant le sommet, avec à la sortie d'un virage plus de 500m de route déserte devant mois. Je termine le col sans forcer et bascule seul. Y a 20 bornes de "plat" une fois au pied. L'idée, c'est donc de descendre le moins mal possible puis de rouler peinard pour être rejoint tout frais par un ou plusieurs coureurs.
Bas de descente, Christophe me double, vous connaissez la suite...
Classement officiel : 71 sur 515 classés (le 70ème étant mon gros rouleur, avec l'évidence depuis le début de notre collaboration de 20km que je ne disputerai pas le sprint).
87 km en 2h48.
Bilan global : ravi d'avoir terminé en forme, d'avoir parfois pu profiter du paysage, d'avoir bien géré mes efforts. En col, j'ai repris des dizaines de places sans en perdre aucune. A relativiser bien sûr puisque les meilleurs grimpeurs étaient probablement dans ce qui restait du premier peloton à l'attaque des Lavagnes.
Une question bête, avez-vous des conseils pour mieux descendre ? Comment avez-vous géré vos imperfections dans ce domaine, si vous en aviez ?
Petit CR de ma deuxième cyclo (deuxième de l'année, et deuxième tout court, après la Corima).
Parcours de 89km (dont 2 neutralisés) de l'Héraultaise Roger Pingeon, avec 1600m de dénivelé selon les organisateurs, plutôt 1500 selon mon GPS et Strava ou même 1359 selon Open Runner (va comprendre).
Quelques bonnes côtes (dont les Lavagnes - sommet à mi-parcours), des petites routes, du mauvais goudron par endroits, du vent modéré mais par rafales. Bref, exigeant et parfois dangereux. Mais un superbe ciel bleu, avec un temps très frais en début de matinée mais bien réchauffé par un soleil costaud ensuite.
La grande satisfaction, c'est d'avoir terminé fort, contrairement à la Corima. Dans la Drôme, j'avais perdu des dizaines de places sur la fin, ne tenant plus les roues. Là, on finit à deux avec un gros rouleur (qui m'aura rattrapé puis lâché en bas de la dernière descente). Quand il me double, je pige que ce type est puissant, et je sais qu'il y a 20 bornes de terrain relativement plat (beaucoup de faux plats, notamment descendants). Or je sais aussi qu'il y a une courte bosse au pied (65km sur le profil), alors j'essaye de rester à vue sans prendre trop de risque dans cette fin de descente. Je le reprends tout juste en sommet de bosse, et m'accroche à sa roue. 40 km/h sur plat, on frôle parfois les 50 dans les faut-plats descendants. Je passe quand même quelques relais quand il faiblit un peu. On sympathise (Christophe a 55 ans et vient de la région toulousaine - CV Montastruc). On collabore, mais c'est lui qui fait le gros du travail. On reprend deux jeunes, on les lâche, et on manque de pas grand chose de revenir sur un groupe de 6 ou 7 mecs. On finit en duo, sans sprinter. Je termine en roue libre sur les 50 dernières mètres, profitant de cette arrivée.
Le petit regret, c'est de ne pas savoir descendre. Pénalisant, notamment dans la dernière descente quand il n'y a plus de côte ensuite pour se refaire. Hier, ce fut peut-être un mal pour un bien, mais si mon rouleur m'avait bouffé un peu plus tôt dans cette descente, je ne l'aurais jamais revu... Et qui sait, si je négocie mieux la descente des Lavagnes, je rejoins peut-être d'autres coureurs dans le dernier col.
Mais revenons au début de course :
Gros inconvénient, les bouchons du début de Course. Contrairement à la Corima où c'était parti tambour battant malgré 2000 coureurs (3 parcours confondus), ici les 550 coureurs de mon parcours sont vite embouteillés. Ça frotte, ça gueule, ça râle... Beaucoup de jeunots essayent de passer devant dans les paquets serrés. Je comprends vite pourquoi, le pont suspendu de Lagamas, après deux kilomètres, est un véritable entonnoir, et le début réel est à sa sortie... L'idée, c'est donc d'en sortir en bonne position.
J'étais très bien placé sur la ligne de départ fictif, mais je sors du pont bien plus loin, ne voulant pas jouer les casse-cou (et les emmerdeurs, au passage, tant certains sont cons quand il s'agit de griller son monde).
Sortie du pont, ça part à fond, des paquets se forment, très hétérogènes, donc peu durables sur ces terrains légèrement vallonnés. Je largue mon paquet, me retrouve avec deux trois mecs, on roule, on rejoint un petit peloton, et devant nous à quelques centaines de mètre le premier peloton, celui des meilleurs. On se retrouve vite à 5 ou 6, les autres ne pouvant suivre, on reprend des lâchers du premier peloton, ça se calme un peu, d'autres nous rejoignent. On attaquera la première côte, plutôt roulante (cf à 18 km sur le profil), dans un groupe d'une cinquantaine de coureurs. On l'amorce très doucement, je passe en tête de groupe pour accélérer le rythme et ne pas accumuler trop de retard sur les grosso modo 100 coureurs qui sont devant nous.
Un peu plus tard, on attaque le gros col (Les Lavagnes, donc - un peu plus de 6km à 6 %, très irréguliers - passage à plus de 10% et très mauvais revêtement). Je monte à 18 km/h de moyenne, lâche tout le groupe, reprends une trentaine de mecs du premier peloton. Je reperds 2 ou 3 places dans la descente (très dangereuse mais interdite à la circulation), attaque la dernière côte (sommet à 30 bornes de l'arrivée) sans aucun replat, reprends les places perdues dans la descente (plus quelques autres), mais me retrouve rapidement dans un "désert cycliste". Derrière, ils sont loin, mais devant aussi. Personne à reprendre avant le sommet, avec à la sortie d'un virage plus de 500m de route déserte devant mois. Je termine le col sans forcer et bascule seul. Y a 20 bornes de "plat" une fois au pied. L'idée, c'est donc de descendre le moins mal possible puis de rouler peinard pour être rejoint tout frais par un ou plusieurs coureurs.
Bas de descente, Christophe me double, vous connaissez la suite...
Classement officiel : 71 sur 515 classés (le 70ème étant mon gros rouleur, avec l'évidence depuis le début de notre collaboration de 20km que je ne disputerai pas le sprint).
87 km en 2h48.
Bilan global : ravi d'avoir terminé en forme, d'avoir parfois pu profiter du paysage, d'avoir bien géré mes efforts. En col, j'ai repris des dizaines de places sans en perdre aucune. A relativiser bien sûr puisque les meilleurs grimpeurs étaient probablement dans ce qui restait du premier peloton à l'attaque des Lavagnes.
Une question bête, avez-vous des conseils pour mieux descendre ? Comment avez-vous géré vos imperfections dans ce domaine, si vous en aviez ?
Mon strava : https://www.strava.com/athletes/26399753